RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 02/04/2015
ZECLAR 500 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Clarithromycine ........................................................................................................................... 500,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la clarithromycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées chez l'adulte aux infections dues aux germes définis comme sensibles:
· sinusites aiguës. Compte-tenu du profil microbiologique de ces infections, les macrolides sont indiqués lorsqu'un traitement par une bêta-lactamine est impossible.
· exacerbations des bronchites chroniques.
· pneumopathies communautaires chez des sujets:
o sans facteurs de risque,
o sans signes de gravité clinique,
o en l'absence d'éléments cliniques évocateurs d'une étiologie pneumococcique.
En cas de suspicion de pneumopathie atypique, les macrolides sont indiqués quels que soient la gravité et le terrain.
· en association à un autre antibiotique (amoxicilline ou imidazolé), et à un anti-sécrétoire, éradication de Helicobacter pylori en cas de maladie ulcéreuse gastro-duodénale.
· au traitement curatif des infections à Mycobacterium avium chez les patients infectés par le VIH (voir rubrique 4.4).
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
· Chez l'adulte ayant des fonctions rénale et hépatique normales
o sinusites aiguës, exacerbations des bronchites chroniques, pneumopathies communautaires
§ 1000 mg/jour en deux prises par jour.
o éradication de Helicobacter pylori en cas de maladie ulcéreuse gastro-duodénale:
Sont recommandés, les schémas posologiques suivants:
§ clarithromycine 500 mg matin et soir, associé à amoxicilline 1000 mg matin et soir, et oméprazole 20 mg matin et soir, pendant 7 jours.
ou
§ clarithromycine 500 mg matin et soir, associé à amoxicilline 1000 mg matin et soir, et lansoprazole 30 mg matin et soir, pendant 7 jours.
§ L'amoxicilline peut être remplacée par le métronidazole ou le tinidazole à la posologie de 500 mg matin et soir.
La trithérapie sera suivie:
§ pour le traitement débuté par l'oméprazole: par 20 mg d'oméprazole par jour pendant 3 semaines supplémentaires en cas d'ulcère duodénal évolutif ou 3 à 5 semaines supplémentaires en cas d'ulcère gastrique évolutif.
§ pour le traitement débuté par le lansoprazole: par 30 mg de lansoprazole par jour pendant 3 semaines en cas d'ulcère duodénal évolutif ou 3 à 5 semaines supplémentaires en cas d'ulcère gastrique évolutif.
L'efficacité du traitement dépend du respect du schéma posologique, notamment de la prise de la trithérapie durant les 7 premiers jours.
o infections à Mycobacterium avium chez les patients VIH (+):
§ 2000 mg/jour chez le sujet de plus de 50 kg,
§ 1500 mg/jour chez le sujet d'un poids égal ou inférieur à 50 kg, en deux prises par jour.
· Chez l'insuffisant rénal
Pour des valeurs de la clairance de la créatinine < 30 ml/min, il peut être recommandé de réduire la posologie de moitié avec une seule administration quotidienne.
Dans l'infection à Mycobacterium avium, il est recommandé d'utiliser une posologie de 1000 mg/jour.
· Chez l'insuffisant hépatique
En dehors du traitement des infections à Mycobacterium avium chez les patients VIH (+) pour lequel il est nécessaire de réduire la posologie à 1000 mg/jour, l'emploi de la clarithromycine n'est pas recommandé. Dans les autres cas et si l'emploi de la clarithromycine est nécessaire (voir rubrique 4.4), il ne semble pas utile de modifier les posologies.
· Chez le sujet âgé
Lorsque la fonction rénale est nettement diminuée, il peut être prudent de réduire la posologie.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les situations suivantes :
· Allergie aux macrolides ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
· Association avec :
o la colchicine,
o les alcaloïdes de l’ergot de seigle, incluant par exemple la dihydroergotamine, l’ergotamine, la méthylergométrine, le méthysergide : risque d’ergotisme,
o le pimozide, la mizolastine: risque d’allongement de l’intervalle QT et troubles du rythme cardiaque, notamment une tachycardie ventriculaire, une fibrillation ventriculaire et des torsades de pointes,
o la simvastatine, en raison du risque majoré de myopathie, incluant la rhabdomyolyse.
o le lomitapide
o l’alfuzosine
o la dapoxétine
o l’avanafil
o l’ivabradine,
o l’épléréone
o la dronédarone,
o la quétiapine
o le ticagrelor
o la ranolazine
(voir rubrique 4.5).
· Allongement congénital ou acquis de l'intervalle QT (voir rubriques 4.4 et 4.5)
· Antécédent d'allongement de l'intervalle QT ou de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe (voir rubriques 4.4 et 4.5).
· Hypokaliémie (risque d'allongement de l'intervalle QT) (voir rubriques 4.4 et 4.5)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· Allongement de l'intervalle QT
Compte tenu du risque d'allongement de l'intervalle QT, la clarithromycine ne doit pas être utilisée en cas d’allongement congénital ou acquis de l'intervalle QT, d’antécédent de troubles du rythme ventriculaire ou d’hypokaliémie (voir rubrique 4.3). La clarithromycine doit être utilisée avec prudence en cas de maladie coronaire, d’insuffisance cardiaque sévère, d’hypomagnésémie, de bradycardie (< 50 /min) ou d’administration simultanée d'autres médicaments induisant un allongement de l'intervalle QT (voir rubrique 4.5).
· Colite pseudo-membraneuse
Des cas de colites pseudo-membraneuses ont été observés avec presque tous les agents anti-bactériens dont les macrolides, y compris la clarithromycine. Le traitement par antibiotique altère la flore normale du colon pouvant conduire à une prolifération de Clostridium difficile. La sévérité de ces diarrhées associée à Clostridium difficile peut être modérée jusqu’à engager le pronostic vital. Par conséquent, il est important que ce diagnostic soit évoqué chez des patients qui présentent une diarrhée pendant ou après la prise d’un antibiotique, puisque des cas ont été observés jusqu’à 2 mois après l’arrêt du traitement. L'arrêt du traitement par la clarithromycine et l’administration d’un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés quelle que soit l'indication. Toute administration d'inhibiteurs du péristaltisme est à proscrire.
· Réactions d'hypersensibilité
En cas de réactions d'hypersensibilité aiguë sévères, telles qu’une réaction anaphylactique, un syndrome de Stevens-Johnson ou un syndrome de Lyell, un syndrome d’hypersensibilité multisystémique avec éruption cutanée et éosinophilie (syndrome DRESS), le traitement par la clarithromycine doit être immédiatement arrêté et un traitement approprié doit être instauré en urgence.
· Résistance bactérienne
Il convient de penser à la possible résistance croisée entre la clarithromycine et les autres macrolides, et d’autres antibiotiques tels que la lincomycine et la clindamycine.
Comme pour d’autres antibiotiques, une utilisation à long terme peut entraîner une augmentation du nombre de bactéries et de champignons résistants. Si une surinfection apparaît, un traitement approprié doit être envisagé.
Dans le traitement des infections à Mycobacterium avium chez les patients VIH (+), et afin de limiter l’émergence de souches résistantes, la clarithromycine doit être utilisée :
o en association à d’autres antibiotiques et non pas en monothérapie,
o uniquement en curatif du fait de l’absence d’étude en prophylaxie.
L’utilisation d’antibiotique dans une infection à H. pylori peut provoquer la sélection de micro-organismes résistants, y compris avec la clarithromycine.
· Associations médicameuteuses
Colchicine
Des cas d'intoxication par la colchicine parfois mortels ont été rapportés lors de l'administration concomitante de clarithromycine et de colchicine, notamment chez des sujets âgés, ou chez des patients insuffisants rénaux. Par conséquent, l’administration concomitante de la clarithromycine et la colchicine est contre indiquée (voir rubrique 4.3 et 4.5).
Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase (statines) métabolisés par le CYP 3A4 et risque de rhabdomyolyse :
Des cas graves de rhabdomyolyse ont été rapportés chez des patients prenant de manière concomitante de la clarithromycine et des statines. La clarithromycine entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques des statines qui sont métabolisées par le CYP3A4, ce qui augmente le risque de myopathie notamment de rhabdomyolyse.
La simvastatine étant principalement métabolisée par le CYP3A4, son utilisation concomitante avec la clarithromycine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3 et 4.5). Si le traitement par clarithromycine s’avère indispensable, le traitement par simvastatine doit être suspendu pendant la durée du traitement par clarithromycine.
L’association de la clarithromycine avec les autres statines métabolisées par le CYP3A4 (atorvastatine) doit être évitée dans la mesure du possible. Dans le cas où l’utilisation concomitante de clarithromycine avec l’atorvastatine s’avère nécessaire, il est recommandé d’utiliser une plus faible dose d’atorvastatine et l’apparition de signes ou symptômes de myopathie doit être surveillée.
L'utilisation d'une statine qui ne dépend pas du métabolisme du CYP3A peut être envisagée.
Anticoagulants oraux : il existe un risque d'hémorragie grave et d'augmentations significatives du rapport normalisé international (INR) et du taux de prothrombine en cas d'administration concomitante de clarithromycine et de warfarine (voir rubrique 4.5). L'INR et le taux de prothrombine doivent être surveillés fréquemment lors du traitement concomitant par clarithromycine et anticoagulants oraux.
Précautions d'emploi
· Fonction hépatique
La clarithromycine est principalement excrétée par le foie. En cas d’insuffisance hépatique sévère, l’administration de la clarithromycine n’est pas recommandée. Cependant, une surveillance régulière des tests hépatiques est recommandée si l’administration de l’antibiotique est jugée nécessaire.
Des cas d'insuffisance hépatique fatale ont été rapportés (voir rubrique 4.8). Il se peut que certains des patients concernés aient eu une maladie hépatique préexistante ou aient pris d'autres médicaments hépatotoxiques. Les patients doivent être informés qu'ils doivent arrêter le traitement et contacter leur médecin en cas de survenue de signes ou de symptômes de maladie hépatique, tels que anorexie, ictère, urines foncées, prurit ou sensibilité abdominale.
· Sujet âgé
Chez le sujet âgé, l'allongement de la demi-vie et l'augmentation des surfaces sous courbes des concentrations plasmatiques n'impliquent théoriquement pas de surveillance particulière, compte tenu de la durée courte du traitement (voir rubrique 5.2 / excrétion). Toutefois, il conviendra d'être prudent lors de l'administration de clarithromycine à des patients ayant une insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/minute). Dans ce cas, l’allongement de la demi-vie impose une réduction de la posologie (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Certains médicaments, notamment la clarithromycine, possèdent la capacité d’inhiber fortement le cytochrome P450-3A4, une enzyme qui intervient dans le métabolisme de nombreux médicaments. Lorsque l’activité de cette enzyme est inhibée, elle n’est plus en mesure de métaboliser le médicament qui va alors s’accumuler. Si la marge thérapeutique de ce médicament est étroite et qu’il n’y a pas d’autre voie métabolique efficace, le risque d’observer une interaction cliniquement significative devient élevé.
Associations contre-indiquées
+ Alcaloïdes de l’ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine, méthylergométrine, méthysergide)
Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme), ou de poussées hypertensives.
+ Alfuzosine
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de l’alfuzosine et de ses effets indésirables.
+ Avanafil
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 avec risque d’hypotension.
+ Colchicine
Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Dronédarone
Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme.
+ Eplérénone
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de l’éplérénone par l’inhibiteur et de ses effets indésirables notamment l’hyperkaliémie.
+ Ivabradine
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’ivabradine et par conséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur).
+ Lomitapide
Augmentation des concentrations plasmatiques du lomitapide par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
+ Mizolastine
Risque de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Pimozide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Quétiapine
Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque de surdosage.
+ Ranolazine
Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de son métabolisme par l'inhibiteur.
+ Simvastatine
Risque majoré d’effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse, par diminution du métabolisme hépatique de l’hypocholestérolémiant (voir rubrique 4.4).
+ Ticagrelor
Augmentation importante des concentrations de ticagrelor par diminution de son métabolisme hépatique, avec baisse des concentrations de son métabolite actif.
Associations déconseillées
+ Alcaloïdes de l’ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide)
Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.
+ Bosutinib
Risque de majoration des effets indésirables de l’inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.
+ Bédaquiline
Augmentation des concentrations plasmatiques de bédaquiline par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur. Si l’association est nécessaire, une surveillance ECG plus fréquente et une surveillance des transaminases sont recommandées.
+ Disopyramide
Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide : hypoglycémies sévères, allongement de l’intervalle QT et troubles du rythme ventriculaires graves, notamment à type de torsade de pointes. Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique régulière.
+ Ebastine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long, congénital).
+ Eribuline
Augmentation des concentrations plasmatiques d’éribuline par la clarithromycine.
+ Fésotérodine
Augmentation des concentrations de fésotérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.
+ Fidaxomicine
Augmentation des concentrations plasmatiques de fidaxomicine.
+ Halofantrine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre le macrolide. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, everolimus, sirolimus, tacrolimus)
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique. En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
+ Irinotécan
Risque de majoration des effets indésirables de l’irinotécan par augmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.
+ Luméfantrine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre le torsadogène associé. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Oxycodone
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’oxycodone. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodone pendant la durée du traitement par l’inhibiteur enzymatique.
+ Régorafénib
Augmentation des concentrations plasmatiques de régorafénib par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
+ Riociguat
Augmentation des concentrations plasmatiques de riociguat par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
+ Rivaroxaban
Augmentation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec majoration du risque de saignement.
+ Siméprevir
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de siméprevir par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
+ Tamsulosine
Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.
+ Toltérodine
Augmentation des concentrations plasmatiques de toltérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Alfentanil
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.
+ Antagonistes des canaux calciques
Majoration des effets indésirables de l’antagoniste des canaux calciques, le plus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Augmentation de l’effet de l’antivitamine K et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’antivitamine K pendant le traitement par le macrolide et après son arrêt.
+ Atazanavir
Augmentation des concentrations plasmatiques de clarithromycine et inhibition de la formation de son métabolite actif.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Atorvastatine
Risque majoré d’effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse par diminution du métabolisme hépatique de l’hypocholestérolémiant. Utiliser des doses plus faibles d’hypocholestérolémiant. Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint, utiliser une autre statine non concernée par ce type d’interaction (voir rubrique 4.4).
+ Bortézomib
Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques, du bortezomib par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortezomib pendant la durée du traitement par l’inhibiteur enzymatique.
+ Cabazitaxel
Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du cabazitaxel par inhibition de son métabolisme par l’inhibiteur enzymatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du cabazitaxel pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Daclatasvir
Augmentation des concentrations de daclatasvir par l’inhibiteur. La dose de daclatasvir doit être diminuée à 30 mg 1 fois par jour en cas de co-administration avec cet inhibiteur.
+ Darifénacine
Augmentation des concentrations de darifénacine, avec risque de majoration de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de darifénacine.
+ Digoxine
Elévation de la digoxinémie par augmentation de l’absorption de la digoxine.
Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant le traitement par la clarithromycine et après son arrêt.
+ Docetaxel
Risque de majoration de la toxicité du docétaxel par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxel pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique.
+ Fentanyl
Augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.
+ Ivacaftor
Augmentation importante des concentrations d’ivacaftor, avec risques de majoration des effets indésirables. Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.
+ Maraviroc
Augmentation des concentrations de maraviroc par l’inhibiteur. La dose de maraviroc doit être diminuée à 150 mg deux fois par jour en cas de co-administration avec cet inhibiteur.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.
+ Midazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam ou de triazolam par diminution de leur métabolisme hépatique avec majoration de la sédation. Surveillance clinique et réduction de la posologie de midazolam ou de triazolam pendant le traitement par la clarithromycine.
+ Quinine
Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notamment troubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme). Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de la quinine pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Solifénacine
Augmentation des concentrations de solifénacine, avec risque de surdosage.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de solifénacine.
+ Sufentanil
Augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.
+ Triazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques de triazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation. Surveillance clinique et réduction de la posologie pendant le traitement par la clarithromycine.
+ Vérapamil
Bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l’inhibiteur.
Surveillance clinique et ECG. S’il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l’inhibiteur, et après son arrêt, le cas échéant.
+ Vinca-alcaloïdes cytotoxiques
Risque de majoration de la toxicité de l’antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par la clarithromycine. Surveillance clinique et biologique étroite. Eventuellement, utiliser un autre antibiotique.
+ Inhibiteurs de la phosphodiesterase de type 5 (sildénafil, tadalafil, vardénafil)
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’inhibiteur de la PDE5, avec risque d’hypotension. Débuter le traitement par l’inhibiteur de la PDE5 à la dose minimale.
+ Pravastatine
Augmentation de la concentration plasmatique de la pravastatine par la clarithromycine. Surveillance clinique et biologique pendant le traitement par l’antibiotique (voir rubrique 4.4)
+ Rifabutine
Risque d’augmentation des effets indésirables de la rifabutine (uvéites) par augmentation de ses concentrations et de celles de son métabolite actif par la clarithromycine. De plus, augmentation du métabolisme de la clarithromycine par la rifabutine, avec augmentation des concentrations de son métabolite actif.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Repaglinide
Risque d'hypoglycémie par augmentation des concentrations plasmatiques du répaglinide. Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie de l'hypoglycémiant pendant le traitement par la clarithromycine.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par Ritonavir
Augmentation des concentrations plasmatiques de clarithromycine et de son métabolite actif par diminution de son métabolisme hépatique par le ritonavir. Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Glibenclamide, glimepiride
Risque d’hypoglycémie par augmentation de l’absorption et des concentrations plasmatiques de l’antidiabétique. Prévenir le patient, renforcer l’auto surveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par la clarithromycine.
+ Inhibiteurs des tyrosines kinases
Risque de majoration des effets indésirables des inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés par le CYP 3A par diminution de leur métabolisme. Surveillance clinique.
+ Sulfamides hypoglycémiants
Risque d'hypoglycémie par augmentation des concentrations plasmatiques de l’antidiabétique. Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par la clarithromycine.
Associations à prendre en compte
+ Dexaméthasone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la dexaméthasone par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur enzymatique, avec risque d’apparition d’un syndrome cunshingoïde.
+ Etravirine
Dans le traitement des infections à Mycobacterium avium complex, risque de diminution de l'efficacité de la clarithromycine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'étravirine.
+ Fluconazole
Les concentrations plasmatiques de clarithromycine peuvent être augmentées lors de l’administration concomitante de fluconazole. Cependant, aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
+ Linezolide
Risque de majoration des effets indésirables du linézolide par la clarithromycine, par augmentation de son absorption.
+ Substrats à risque du CYP3A4
Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avec conséquences souvent sévères.
+ Théophylline (et, par extrapolation, aminophylline)
Risque d'augmentation de la théophyllinémie, particulièrement chez l'enfant.
+ Venlafaxine
Augmentation des concentrations de venlafaxine avec risque de surdosage.
+ Zolpidem
Légère augmentation des effets sédatifs du zolpidem.
+ Zopiclone
Légère augmentation des effets sédatifs de la zopiclone.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Les études menées chez le rongeur souris ont mis en évidence un effet malformatif (fentes palatines, anomalies cardiovasculaires). Les données cliniques sont limitées et n’indiquent aucun effet malformatif ni foetoxique. Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la clarithromycine au cours de la grossesse. En cas d'exposition au 1er trimestre de la grossesse, une surveillance prénatale peut être envisagée.
Allaitement
La clarithromycine passe dans le lait maternel humain en faible quantité. L’allaitement est possible en cas de prise de clarithromycine, toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de troubles digestifs chez le nouveau-né.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
a. Résumé du profil de tolérance
Les effets indésirables les plus fréquents liés au traitement par la clarithromycine chez l'adulte comme chez l'enfant sont les douleurs abdominales, la diarrhée, les nausées, les vomissements et les dysgueusies. Ces effets indésirables sont généralement d'intensité légère et sont cohérents avec le profil de sécurité d’emploi connu des antibiotiques de la famille des macrolides (voir partie b. de la rubrique 4.8).
Il n'y a pas eu de différence significative dans l'incidence de ces effets indésirables gastro-intestinaux au cours des essais cliniques entre les patients avec ou sans infection mycobactérienne préexistante.
b. Tableau résumé des effets indésirables
Le tableau suivant présente les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et depuis la mise sur le marché des différentes formes pharmaceutiques de clarithromycine en comprimés à libération immédiate, en granulés pour suspension buvable, en poudre pour solution injectable, et en comprimés à libération modifiée.
Les évènements indésirables considérés comme au moins possiblement imputables à la clarithromycine sont présentés par classe de systèmes d'organes et par fréquence selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) et fréquence indéterminée (effets indésirables rapportés après la mise sur le marché avec une fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité lorsque celle-ci a pu être évaluée.
Classe de systèmes d'organes |
Très fréquent (≥ 1/10) |
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations |
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Cellulite1, candidose, gastro-entérite2, infection3, infection vaginale |
Colite pseudomembraneuse, érysipèle |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Leucopénie, neutropénie4, thrombocytémie3, éosinophilie4 |
Agranulocytose, thrombopénie |
Affections du système immunitaire5 |
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Réaction anaphylactoïde1, hypersensibilité |
Réaction anaphylactique, angio-oedeme |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Anorexie, diminution de l'appétit |
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Affections psychiatriques |
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Insomnie |
Anxiété, nervosité3, hurlements3 |
Trouble psychotique, état confusionnel, dépersonnalisation, dépression, désorientation, hallucination, rêves anormaux, syndrome maniaque |
Affections du système nerveux |
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dysgueusie, céphalées, trouble du goût |
Perte de conscience1, dyskinésie1, étourdissements, somnolence6, tremblement |
Convulsion, agueusie, parosmie, anosmie, paresthésie |
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Vertige, altération de l'audition, acouphènes |
Surdité. Des cas d’acouphènes et d’hypoacousie ont été rapportés à des posologies supérieures ou égales à 1g/jour sur des périodes de traitement prolongées. |
Affections cardiaques |
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Arrêt cardiaque1, fibrillation auriculaire1, allongement de l'intervalle QT à l'électrocardiogramme7, extrasystoles1, palpitations |
Torsades de pointe7, tachycardie ventriculaire7 |
Affections vasculaires |
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Vasodilatation1 |
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Hémorragie |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Asthme1, épistaxis2, embolie pulmonaire1 |
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Affections gastro-intestinales |
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Diarrhée9, vomissements, dyspepsie, nausées, douleurs abdominales |
Œsophagite1, reflux gastro-œsophagien2, gastrite, proctalgie2, stomatite, glossite, distension abdominale4, constipation, sécheresse de la bouche, éructation, flatulence |
Pancréatite aiguë, coloration de la langue, coloration des dents |
Affections hépatobiliaires |
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Anomalies des tests fonctionnels hépatiques |
Cholestase4, hépatite4, Augmentation des ALAT, ASAT, GGT4 |
Insuffisance hépatique10, ictère hépatocellulaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Eruption, hyperhidrose |
Dermatite bulleuse1, prurit, urticaire, éruption maculo-papuleuse3 |
Syndrome de Stevens-Johnson5, syndrome de Lyell5, syndrome d’hypersensibilité multisystémique avec éruption cutanée et éosinophilie (syndrome DRESS), acné |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Spasmes musculaires3, raideur musculo-squelettique1, myalgie2 |
Rhabdomyolyse2, 11, myopathie |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Augmentation de la créatininémie1, augmentation de l'urémie1 |
Insuffisance rénale, néphrite interstitielle |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Phlébite au site d'injection1
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Douleur au site d'injection1, inflammation au site d'injection1 |
Malaise4, pyrexie3, asthénie, douleurs thoraciques4, frissons4, fatigue4 |
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Investigations |
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Anomalie du rapport albumine/globuline1, augmentation des phosphatases alcalines sanguines4, augmentation de la lacticodéshydrogénase sanguine4 |
Augmentation de l’INR8, augmentation du taux de prothrombine8, coloration anormale de l'urine |
1 Effets indésirables rapportés uniquement pour la formulation en poudre pour solution injectable
2 Effets indésirables rapportés uniquement pour la formulation en comprimés à libération modifiée
3 Effets indésirables rapportés uniquement pour la formulation en granulés pour suspension buvable
4 Effets indésirables rapportés uniquement pour la formulation en comprimés à libération immédiate
5, 7, 9, 10 Voir partie a.
6, 8, 11 Voir partie c.
c. Description de certains effets indésirables
La phlébite, la douleur et l'inflammation des vaisseaux au niveau du site d'injection sont spécifiques à la formulation intraveineuse de clarithromycine.
Dans certains des cas rapportés de rhabdomyolyse, la clarithromycine avait été co-administrée avec des médicaments connus pour être impliqués dans des rhabdomyolyses, tels que des statines, des fibrates, la colchicine ou l'allopurinol (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.5).
De rares cas de présence de comprimés pelliculés à libération modifiée de clarithromycine dans les selles ont été rapportés le plus souvent chez des patients avec des problèmes gastro-intestinaux anatomiques (dont iléostomie ou colostomie) ou fonctionnels associés à un raccourcissement du temps de transit GI. Dans plusieurs cas, les résidus de comprimés ont été retrouvés dans le contexte d'une diarrhée. Chez les patients retrouvant des résidus de comprimés dans les selles sans aucune amélioration de leur état, il est recommandé de passer à une autre formulation de clarithromycine (p.ex. suspension) ou à un autre antibiotique.
Populations particulières : effets indésirables chez les patients immunodéprimés (voir partie d.).
d. Autres populations particulières
Patients immunodéprimés
Chez les patients atteints du SIDA et autres patients immunodéprimés traités aux posologies maximales recommandées de clarithromycine sur des périodes de temps prolongées pour des infections mycobactériennes, il a souvent été difficile de distinguer les effets indésirables possiblement associés à la clarithromycine des signes sous-jacents de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou de pathologies concomitantes.
Chez l'adulte, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients traités par des doses quotidiennes totales de 1 000 mg et de 2 000 mg de clarithromycine ont été les suivants : nausée, vomissement, trouble du goût, douleur abdominale, diarrhée, éruption, flatulence, céphalée, constipation, troubles de l'audition, augmentations de la transaminase glutamique oxalo-acétique sérique (SGOT) et de la transaminase glutamique pyruvidique sérique (SGPT). D'autres effets indésirables ont été rapportés, mais moins fréquemment : dyspnée, insomnie et sécheresse de la bouche. Les incidences ont été comparables chez les patients traités par 1 000 mg et par 2 000 mg, mais elles ont généralement été 3 à 4 fois plus élevées chez les patients ayant reçu des doses quotidiennes totales de 4 000 mg de clarithromycine.
Chez les patients immunodéprimés, les évaluations des valeurs biologiques ont été faites en analysant les valeurs situées très en dehors des valeurs normales (c'est-à-dire au-delà des limites extrêmement élevées ou extrêmement faibles) pour l'examen concerné. Sur la base de ces critères, environ 2 à 3 % des patients ayant reçu 1 000 mg ou 2 000 mg de clarithromycine par jour ont présenté des taux très anormalement élevés de SGOT et de SGPT et des taux sanguins anormalement bas de globules blancs et de plaquettes. Des pourcentages plus faibles de patients de ces deux groupes posologiques ont également présenté des taux élevés d'urémie. Des incidences légèrement plus élevées de valeurs anormales ont été observées pour tous les paramètres, à l'exception du taux de globules blancs, chez les patients ayant reçu 4 000 mg par jour.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr.
Des cas rapportés indiquent que l'ingestion de quantités importantes de clarithromycine peut entraîner la survenue de symptômes gastro-intestinaux. Un patient avec un antécédent de trouble bipolaire a ingéré huit grammes de clarithromycine et présenté une altération de son état mental, un comportement paranoïde, une hypokaliémie et une hypoxémie. Comme pour d'autres macrolides, les taux sériques de clarithromycine ne devraient pas être sensiblement modifiés par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS DE LA FAMILLE DES MACROLIDES.
(J: anti-infectieux).
La clarithromycine est un antibiotique bactérien, dérivé semi-synthétique de l'érythromycine A, de la famille des macrolides (en C14).
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
Recommandations EUCAST (2011-01-05 (v 1.3))
Staphylococcus : S ≤ 1 mg/L et R > 2 mg/L
Streptococcus A,B,C,G : S ≤ 0,25 mg/L et R > 0,5 mg/L
Streptococcus pneumoniae : S ≤ 0,25 mg/L et R > 0,5 mg/L
Haemophilus influenzae : S ≤ 1 mg/L et R > 32 mg/L
Moraxella catarrhalis: S ≤ 0,25 mg/L et R > 0,5 mg/L
La clarithromycine est utilisée pour éradiquer Helicobacter pylori ; la CMI est ≤ 0,25 µg/ml, elle a été établi par le CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute).
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES |
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Aérobies à Gram positif |
|
Bacillus cereus |
|
Corynebacterium diphtheriae |
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Entérocoques |
50 - 70 % |
Lactobacillus |
|
Rhodococcus equi |
|
Staphylococcus méti-S |
|
Staphylococcus méti-R * |
70 - 80 % |
Streptococcus B |
|
Streptococcus non groupable |
30 - 40 % |
Streptococcus pneumoniae |
35 - 70 % |
Streptococcus pyogenes |
16 - 31 % |
Aérobies à Gram négatif |
|
Bordetella pertussis |
|
Branhamella catarrhalis |
|
Campylobacter |
|
Helicobacter pylori |
10 - 20 % |
Legionella |
|
Moraxella |
|
Neisseria |
|
Anaérobies |
|
Actinomyces |
|
Bacteroides |
30 - 60 % |
Eubacterium |
|
Mobiluncus |
|
Peptostreptococcus |
30 - 40 % |
Porphyromonas |
|
Prevotella |
|
Propionibacterium acnes |
|
Autres |
|
Borrelia burgdorferi |
|
Chlamydia |
|
Coxiella |
|
Leptospires |
|
Mycobactéries |
|
Mycoplasma pneumoniae |
|
Treponema pallidum |
|
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES |
|
(in vitro de sensibilité intermédiaire) |
|
Aérobies à Gram négatif |
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Haemophilus influenzae** |
|
Neisseria gonorrhoeae |
|
Anaérobies |
|
Clostridium perfringens |
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Autres |
|
Ureaplasma urealyticum |
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ESPÈCES RÉSISTANTES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Corynebacterium jeikeium |
|
Nocardia asteroïdes |
|
Aérobies à Gram négatif |
|
Acinetobacter |
|
Entérobactéries |
|
Pseudomonas |
|
Anaérobies |
|
Fusobacterium |
|
Leptotrichia |
|
Autres |
|
Mycoplasma hominis |
|
La clarithromycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasma gondii.
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
** Haemophilus influenzae : l'activité de la 14-hydroxy-clarithromycine est supérieure à celle de la clarithromycine. Des travaux réalisés in vitro ont suggéré une activité additive de la 14-hydroxy-clarithromycine et de la molécule mère vis-à-vis d'Haemophilus influenzae.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'antibiotique est retrouvé dans le sérum dès la 60è minute. Après prise unique de 250 mg, le pic sérique se situe vers 1,7 heures pour la clarithromycine et 2,2 heures pour son métabolite 14-hydroxylé. La biodisponibilité absolue est de 55%. L'absorption du comprimé n'est pas influencée par la prise d'aliments.
Distribution
Les concentrations sériques* de la molécule-mère et du métabolite, ainsi que l'activité antibactérienne totale (dosage microbiologique**), chez le sujet normal à l'état d'équilibre (vers J4) après prises répétées sont les suivantes (cœfficient d'accumulation: 1,5 à 2):
|
Cmax clarithromycine* |
Cmax 14-OH* clarithromycine |
** Cmax Activité biologique |
250 mg deux fois par jour |
0,9 µg/ml |
0,6 µg/ml |
1,5 µg/ml |
500 mg deux fois par jour |
2,4 µg/ml |
0,66 µg/ml |
2,8 µg/ml |
*: dosage par méthode HPLC
**: dosage par méthode microbiologique
En administration répétée, à la 12e heure, les concentrations résiduelles sont d'environ 0,2 µg/ml après 250 mg et 0,7 µg/ml après 500 mg. A la dose de 250 mg, la demi-vie d'élimination de la clarithromycine est de 3,8 heures et celle de la 14-hydroxy clarithromycine de 5,8 heures. Après prises répétées, l'état d'équilibre est atteint le 4ème jour.
Liaison aux protéines
Le pourcentage de liaison aux protéines sériques de la clarithromycine varie de 72 à 67% et celui du métabolite actif est de 57 à 48 % en fonction des concentrations plasmatiques.
Diffusion tissulaire
Le volume de distribution est d'environ de 2 à 4 l/kg. Après 5 doses de 250 mg, des concentrations de 8,8 µg/ml sont atteintes dans le poumon, 1,11 µg/ml dans les amygdales et environ 0,9 µg/ml dans les liquides interstitiels.
Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).
Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme.
Ces propriétés expliquent l'activité de la clarithromycine sur les bactéries intracellulaires
La clarithromycine et la 14-OH clarithromycine passent dans le lait maternel. Le rapport des concentrations aux taux plasmatiques est respectivement de 24 et 63 %.
Biotransformation
La clarithromycine est biotransformée en 3 métabolites: la descladinosyl-clarithromycine, la N-déméthyl-clarithromycine et le dérivé 14-hydroxylé. Ce dernier métabolite est prédominant tant au plan quantitatif que qualitatif puisqu'il possède une activité antibactérienne propre. Le métabolisme de la clarithromycine est saturable aux posologies élevées. L'augmentation des posologies et la multiplication des prises entraînent une augmentation des concentrations plasmatiques de clarithromycine proportionnellement plus importante que celle des doses et une diminution de la fraction de 14-OH clarithromycine (à l'état d'équilibre, les concentrations plasmatiques du 14-OH clarithromycine sont d'environ 2/3 de celles de la molécule mère après 250 mg x 2 et d'environ 27 % après 500 mg x 2. voir «Distribution»).
Excrétion
La clarithromycine est excrétée par le foie et le rein.
· chez l'homme après une dose unique de 250 mg per os, 37,9 % de la dose sont excrétés dans les urines dont 18,4 % sous forme de clarithromycine et 13,7 % sous forme de dérivé 14-hydroxylé. Quelle que soit la dose, la clarithromycine libre et le dérivé 14-hydroxylé représentent l'essentiel de l'excrétion urinaire de la clarithromycine,
· l'élimination fécale d'une dose unique de 250 mg est de 40,2 %, la molécule mère représentant 4,4 % de la dose. L'essentiel de la clarithromycine est éliminé sous forme de métabolites,
· l'augmentation des doses accroît l'élimination urinaire ainsi que la fraction de clarithromycine inchangé.
En cas d'insuffisance rénale, l'excrétion de la clarithromycine et surtout du 14-OH clarithromycine est diminuée avec élévation des concentrations maximales, concentrations résiduelles, des surfaces sous courbes et de la quantité de 14-OH clarithromycine formée. Lorsque la clairance est inférieure à 30 ml/minute, la demi-vie d'élimination est multipliée par 3 pour la clarithromycine et multipliée par 4 pour la 14-OH clarithromycine avec un risque d'accumulation important.
En cas d'insuffisance hépatique, la formation de 14-OH clarithromycine est diminuée et ses concentrations sériques et ses surfaces sous courbes réduites. Cependant, il existe une augmentation de l'élimination rénale de la clarithromycine et il n'y a pas d'accumulation.
Chez le sujet âgé (>65 ans), il existe une augmentation des Cmax et des concentrations résiduelles liée à un allongement de la demi-vie de la clarithromycine (> 7,7 h) et surtout du métabolite 14-hydroxylé (14h). Les surfaces sous courbe des concentrations plasmatiques de clarithromycine sont doubles de celles observées chez le sujet adulte jeune.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Noyau: Croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, dioxyde de silice, povidone, acide stéarique, stéarate de magnésium, talc.
Pelliculage: Hypromellose, hydroxypropylcellulose, propylèneglycol, olétate de sorbitan, dioxyde de titane, acide sorbique, vanilline, laque aluminique de jaune de quinoléine.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
10 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
12 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
16 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
18 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
21 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
45 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC Aluminium).
60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
42 RUE ROUGET DE LISLE
92150 SURESNES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 346 497-0: 2 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 338 013-8: 10 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 338 279-8: 12 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 338 280-6: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 346 498-7: 16 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 338 281-2: 18 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 338 303-6: 21 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 337 204-4: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 337 205-0: 45 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC Aluminium).
· 337 206-7: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 337 207-3: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.