RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 16/04/2015

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

STREPTASE 750 000 U.I., poudre pour solution injectable ou pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Streptokinase* .......................................................................................................................750 000 U.I.

Pour un flacon

*Streptokinase pure stabilisée est obtenue à partir de filtrat de culture de streptocoques β-hémolytiques de groupe Lancefield C et se présente sous forme d’une poudre blanche et contenant des stabilisants.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Administration par voie systémique :

· Infarctus aigu du myocarde (datant de moins de 12 heures), avec une élévation persistante du segment ST ou un bloc de branche gauche récent

· Embolie pulmonaire aiguë massive avec instabilité hémodynamique.

Le diagnostic doit être confirmé chaque fois que cela est possible par des méthodes objectives invasives (angiographie pulmonaire) ou non invasives (scanner pulmonaire, échocardiogramme)

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie :

Infarctus aigu du myocarde (datant de moins de 12 heures,) avec une élévation persistante du segment ST ou un bloc de branche gauche récent :

Administration par voie systémique :

Administration par voie intraveineuse de 1 500 000 U.I. pendant 30 à 60 minutes dans 100 ml de solution saline isotonique ou de glucose à 5%.

La streptokinase doit être administrée le plus tôt possible après le début des symptômes (voir rubrique 5.1).

Traitement associé :

L'association streptokinase intraveineuse et aspirine per os a prouvé son efficacité dans une étude contrôlée dans laquelle l'aspirine (160 mg/j) était débutée dès que possible. Un effet additif sur la réduction de la mortalité a été constaté à un mois et à un an (Etude ISIS II).

Embolie pulmonaire aiguë massive avec instabilité hémodynamique:

Dose d'attaque : administration en perfusion intraveineuse de 250 000 U.I. dans 100 à 300 ml de solution saline isotonique ou de glucose à 5% pendant 30 minutes.

La dose d'entretien est de 100 000 U.I. par heure et est initiée immédiatement après la dose d'attaque pendant 24 heures

Relais du traitement :

Plusieurs schémas peuvent être envisagés pour éviter la re-thrombose des coronaires désobstruées et les récidives ou extensions d'infarctus. Le relais par l'héparine sera entrepris à partir du moment où le TCA coagule en moins de 100 secondes, c'est-à-dire 6 à 12 heures après la fin de la perfusion de streptokinase (voir surveillance du traitement). La dose d'héparine administrée est d'abord modérée (7 500 à 15 000 UI/24 h) puis est plus importante pour cibler un TCA compris entre 2 et 3 fois le temps témoin (en l'absence de risque hémorragique majeur). Les antivitamines K pourraient prendre le relais de l'héparine au bout de 4 à 8 jours.

Remarque : Il n'est pas possible de se prononcer sur l'efficacité d'un traitement instauré en dehors des fenêtres indiquées ci-dessus. L’utilisation en dehors de ces fenêtres est de la responsabilité du praticien.

Mode d’administration :

STREPTASE est administré par voie systémique intraveineuse.

Dans les conditions d’asepsie, le lyophilisat est mis en solution dans du sérum physiologique ou du glucosé isotonique.

Pour les instructions en matière de reconstitution et de dilution, voir rubrique 6.6.

La durée du traitement dépend de la nature et de l’étendue de l’occlusion.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active (streptokinase) ou à l'un des excipients listés en section 6.1.

Comme pour tous les thrombolytiques, dans les situations cliniques associées à un risque hémorragique élevé :

· Antécédent d'hémorragie cérébrale.

· Suspicion d'hémorragie intracrânienne.

· Accident vasculaire cérébral d'origine ischémique au cours des 6 derniers mois.

· Ulcère digestif documenté au cours des 3 derniers mois.

· Intervention intracérébrale ou intrarachidienne datant de moins de deux mois.

· Néoplasie intracrânienne.

· Traumatisme récent (moins de 10 jours).

· Anévrisme artériel, malformation artérielle ou veineuse.

· Néoplasie majorant le risque hémorragique.

· Pancréatite aiguë.

· Hypertension artérielle sévère non contrôlée.

· Implantation récente d'une prothèse vasculaire.

· Traitement simultané par des anticoagulants oraux (INR > 1,3).

· Hépatopathie sévère y compris insuffisance hépatique, cirrhose, hypertension portale, hépatite active.

· Endocardite bactérienne, péricardite. Des cas isolés de péricardites, diagnostiqués par erreur comme.

· Infarctus aigu du myocarde et traités par STREPTASE, se sont traduits par des épanchements péricardiques comprenant une tamponnade.

· Diathèse hémorragique connue.

· Intervention chirurgicale majeure, au cours des 2 derniers mois ou traumatisme significatif au cours des 2 derniers mois (y compris tout traumatisme associé à l’infarctus du myocarde en cours). Selon la sévérité de l’acte chirurgical, l’usage peut être envisagé à partir du 6ème jour post-opératoire

· Hémorragie sévère ou potentiellement dangereuse, actuelle ou récente.

· Massage cardiaque externe traumatique, biopsie récente d’organe.

· Ponction récente d'un vaisseau non compressible (par exemple ponction de la veine sous-clavière ou jugulaire).

· Dissection aortique avérée ou soupçonnée.

· Accouchement.

· En association avec le Defibrotide.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Remarque : Lorsqu’une thrombolyse est nécessaire ou en présence d’une concentration élevée en anticorps contre la streptokinase ou lorsqu’un traitement récent à base de streptokinase a été administré (il y a plus de 5 jours et moins d’un an), il est recommandé d’utiliser des fibrinolytiques homologues.

Mises en garde spéciales :

Comme avec tous les thrombolytiques, le bénéfice thérapeutique attendu doit être très soigneusement comparé au risque éventuel lorsque la streptokinase est utilisée dans toutes les situations à risque hémorragique élevé (cf. rubrique 4.3.).

Le risque hémorragique est majoré par l’utilisation concomitante d’héparines ou d’un agent antiplaquettaire

Il est donc impératif d’éviter en cours de traitement les injections intramusculaires et ponctions artérielles (dans les zones ou les artères sont incompressibles). Si une ponction artérielle est nécessaire pendant le traitement intraveineux, préférer les vaisseaux des membres supérieurs. Après la ponction, comprimer pendant au moins 30 minutes, par bondage compressif, et surveiller le site de ponction fréquemment à la recherche de saignement.

En cas de saignement grave non contrôlé en cours de traitement, le traitement par streptokinase et l'héparine doivent être interrompus. Il y a lieu d'envisager l'administration de protamine si de l'héparine a été administrée dans les 4 heures précédant le début de l'hémorragie.

Chez les quelques patients ne répondant pas à ces mesures conservatives, une transfusion de produits sanguins peut être indiquée. La transfusion de cryoprécipités, de plasma frais congelé ou de plaquettes doit être envisagée, en surveillant les paramètres cliniques et biologiques après chaque administration.

Le taux de fibrinogène à atteindre en cas de perfusion de cryoprécipités est de 1 g/L.

Les risques liés à l’utilisation de la streptokinase peuvent être accrus dans les situations suivantes et nécessitent une évaluation approfondie du rapport bénéfice-risque :

· Pression artérielle systolique > 160 mm Hg.

· Patient âgé de plus de 75 ans.

· Poids corporel inférieur à 60 kg.

· Les femmes.

· Saignement gastro-intestinale sévère récent, ulcère peptique actif.

· Risque d’hémorragie locale sévère, en cas d’aortographie par voie lombaire.

· Traumatisme récent et réanimation cardio-respiratoire.

· Chirurgie invasive, incluant intubation récente.

· Ponction de vaisseaux incompressibles, injections intramusculaires.

· Accouchement récent, avortement.

· Affections du tractus urogénital avec risque avéré ou potentiel de saignement (sonde vésicale).

· Affection thrombotique septique connue.

· Dégénérescence sévère d’un vaisseau par athérosclérose, maladies cérébro-vasculaires.

· Maladies pulmonaires caverneuses (dont tuberculose ouverte).

· Insuffisance mitrale ou fibrillation auriculaire.

· Insuffisance rénale.

Avant toute intervention chirurgicale urgente chez un malade en cours de traitement par la streptokinase, il est impératif d'administrer un inhibiteur de la fibrinolyse. Corriger en outre avant l'intervention, l'hypofibrinogénémie et les troubles éventuels de la coagulation par administration de fibrinogène et/ou de plasma frais congelé sécurisé.

Anticorps anti-streptokinase :

Possibilité de moindre efficacité (liée à la présence d'anticorps anti-streptokinase) en cas de réadministration, en particulier entre 5 jours et 12 mois après la 1ère administration, ou après une infection streptococcique récente telle qu’une pharyngite streptococcique, un rhumatisme articulaire aigu ou une glomérulonéphrite aigue.

Des taux élevés d'anticorps anti-streptokinase peuvent augmenter le risque de réaction allergique après réadministration (cf. rubrique 4.8.).

Surveillance du traitement :

La surveillance du traitement a pour but de déterminer le moment où il est nécessaire d'entreprendre le traitement anticoagulant par l'héparine. On peut reprendre l’héparine quand le fibrinogène est revenu à 1 g ou le TCA inférieur à 100 secondes entre la 6ème et la 12ème heure après l'arrêt du traitement.

Cette surveillance associe généralement un dosage du fibrinogène par technique chronométrique type Clauss (éventuellement complété par un temps de thrombine) et un temps de céphaline activée (TCA). A la fin de la première heure, la concentration plasmatique de fibrinogène avoisine 0 g/l, et le TCA est incoagulable (ainsi que le temps de thrombine). Quand la concentration plasmatique de fibrinogène remonte au-dessus de 1 g/l et que le TCA redevient inférieur à 100 secondes entre la 6ème et la 12ème heure après l'arrêt du traitement, le traitement anticoagulant par l'héparine peut être commencé. Aux doses administrées dans la plupart des schémas thérapeutiques, il n'y a pas de corrélation entre la dose de streptokinase et l'intensité de la baisse de la concentration plasmatique de fibrinogène. De même, l'intensité des perturbations du bilan d'hémostase associées à la prescription de streptokinase ne permet pas de prévoir l'efficacité clinique du médicament.

Il est rappelé qu'en cas de traitement thrombolytique, les échantillons sanguins doivent être techniqués immédiatement pour réduire la lyse de fibrinogène dans le tube.

Relais du traitement :

Plusieurs schémas peuvent être envisagés pour éviter la re-thrombose des coronaires désobstruées et les récidives ou extensions d'infarctus. Le relais par l'héparine sera entrepris à partir du moment où le TCA coagule en moins de 100 secondes, c'est à dire 6 à 12 heures après la fin de la perfusion de streptokinase (voir surveillance du traitement). La dose d'héparine administrée est d'abord modérée (7 500 à 15 000 UI / 24 h) puis est plus importante pour cibler un TCA compris entre 2 et 3 fois le temps témoin (en l'absence de risque hémorragique majeur). Les antivitamines K pourraient prendre le relais de l'héparine au bout de 4 à 8 jours.

Arythmie :

La thrombolyse peut entrainer des arythmies liées à la reperfusion coronaire. En cas de traitement par Streptokinase, il est recommandé de disposer de moyens thérapeutiques anti-arythmiques et de réanimation d’urgence de façon à prendre en charge les arythmies graves.

Population pédiatrique :

Streptokinase n’est pas recommandé chez l’enfant (en dessous de 18 ans) compte tenu du manque de données concernant la sécurité et l’efficacité.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ Defibrotide

Risque hémorragique accru

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique (aspirine) (voie générale)

Augmentation du risque hémorragique.

+ Antiagrégants plaquettaires

Augmentation du risque hémorragique.

+ Antivitamines K

Augmentation du risque hémorragique.

+ Héparines de bas poids moléculaire ou apparentés (doses curatives et/ou sujet âgés)

Augmentation du risque hémorragique.

+ Héparines non fractionnées (doses curatives et/ou sujet âgés)

Augmentation du risque hémorragique.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

· Il n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.

· En clinique, l'utilisation de streptokinase au cours d'un nombre très limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition chez la femme enceinte.

Des quelques grossesses exposées, on peut fournir les éléments suivants :

· La streptokinase passe très peu la barrière fœto-placentaire, insuffisamment en tout cas pour que se manifeste une activité fibrinolytique chez l'enfant.

· Toutefois, des anticorps anti-streptokinase transitoires ont pu être détectés dans le sang du cordon et chez le nouveau-né, témoignant ainsi d'un phénomène d'immunisation passive. Celle-ci semble sans conséquence pour l'enfant, sauf si la streptokinase devait lui être spécifiquement administrée.

En conséquence, l'utilisation de la streptokinase ne doit être envisagée que si nécessaire. Il est préférable de ne pas administrer ce médicament dans les 4 à 6 heures qui précèdent l'accouchement, dans la mesure où il provoque une hypo-contractilité utérine et qu’il expose au risque d'une hémorragie de la délivrance persistante.

Allaitement

Aucune information n’est disponible sur l’utilisation de streptokinase au cours de l’allaitement. En conséquence, si l’administration de ce traitement est indispensable, l'allaitement doit être évité ou suspendu.

Fertilité

Il n’y a pas des données sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants sont issus des études cliniques et de l’expérience post-marketing. La codification suivante en matière de fréquence a été utilisée :

· Très fréquent : ≥ 1/10

· Fréquent : ≥ 1/100 et < 1/10

· Peu fréquent : ≥ 1/1000 et < 1/100

· Rare : ≥ 1/10000 et < 1/1000

· Très rare : < 1/100000 (dont les cas isolés)

Affections hématologiques et lymphatiques :

· Fréquents : hémorragies au point d’injection et ecchymoses. Saignements gastro-intestinaux ou génito-urinaires, épistaxis.

· Peu fréquents : hémorragies cérébrales compliquées et parfois fatales, hémorragies de la rétine, hémorragies sévères (parfois fatales) comprenant hémorragies hépatiques, saignements rétro-péritonéaux, rupture de rate. Les transfusions sanguines sont rarement nécessaires.

· Très rares : hémorragies du péricarde dont rupture myocardique en cours de thrombolyse d’un infarctus aigu du myocarde.

Affections du système immunitaire :

· Très fréquents : développement d’anticorps anti-streptokinase (voir également 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi)

· Fréquents : réactions d’hypersensibilité/ réaction anaphylactiques, avec rash, bouffées de chaleur, prurit, urticaire, angiœdème, dyspnée, bronchospasme ou hypotension.

· Très rares : réactions d’hypersensibilité retardées telles que la maladie sérique, arthrite, vascularite, néphrite et symptômes neuro-allergiques (polyneuropathie, dont syndrome de Guillain Barré), réaction anaphylactique grave (choc anaphylactique) pouvant aller jusqu’au choc avec arrêt cardiorespiratoire.

Affections du système nerveux :

· Rares : symptômes neurologiques (i.e. étourdissement, confusion, paralysie, hémiparésie, agitation ou convulsion) dans le contexte d’hémorragie cérébrale ou de troubles cardiovasculaires avec hypoperfusion cérébrale.

Affections cardiaques et vasculaires :

· Très fréquents : chute de la pression artérielle en début de traitement.

· Fréquents : tachycardie ou bradycardie

· Très rares : embolies de cristaux de cholestérol.

Les effets suivants, complications de l’infarctus du myocarde et (ou) des symptômes de reperfusion, ont été rapportés à l’occasion de la mise en place d’un traitement fibrinolytique avec la streptokinase, chez les patients souffrant d’infarctus du myocarde :

· Très fréquents : hypotension, angor, arythmies de reperfusion tel que l’arythmie, extrasystole, bloc auriculo-ventriculaire I et III, fibrillation auriculaire, rythme idioventriculaire accéléré asystole, selon une relation chronologique proche avec le traitement de streptokinase. Les arythmies de reperfusion peuvent entrainer un arrêt cardiaque, menacer le pronostic vital et nécessiter notamment des traitements anti-arythmiques.

· Fréquents : ischémie récurrente, insuffisance cardiaque, récidive d’infarctus, choc cardiogénique, péricardite, œdème pulmonaire.

· Peu fréquents : arrêt cardiaque (conduisant à un arrêt respiratoire), insuffisance mitrale, épanchement péricardique, tamponnade cardiaque, rupture myocardique, embolie pulmonaire ou périphérique.

Ces complications cardiovasculaires peuvent affecter le pronostic vital et être fatales.

Au cours de l’utilisation du thrombolytique pour le traitement d’une occlusion au niveau des artères périphériques, on ne peut exclure le risque d’embolie distale.

Affections respiratoires

· Très rares : œdème pulmonaire après traitement thrombolytique chez des patients présentant un infarctus du myocarde étendu.

Affections gastro-intestinales

· Fréquents : Nausées, vomissement et douleurs épigastriques.

Troubles généraux

· Fréquents : céphalées, douleurs dorsales, douleurs musculaires, frissons, augmentation de la température corporelle, asthénie, malaise.

Au plan biologique

· Fréquents : augmentation transitoire modérée des transaminases hépatiques et de la bilirubine, hyperleucocytose, lymphocytose ou plasmocytose.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

En cas de surdosage, le risque hémorragique peut être accru.

Voir aussi rubrique 4.4, 4.8 et 5.1.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Streptokinase (enzyme antithrombotique), code ATC : B01A D01

L’activation du système fibrinolytique endogène est initiée par la formation du complexe streptokinase-plasminogène.

Ce complexe possède des propriétés activatrices et convertit le plasminogène en plasmine fibrinolytique active. Plus il y a de plasminogène lié au complexe activateur, moins il en reste pour être converti dans sa forme enzymatiquement active. Par conséquent, des doses élevées de streptokinase sont associées à un faible risque de saignement et vice versa.

Après administration intraveineuse ou intra-artérielle et neutralisation de la teneur individuelle en anticorps anti-streptokinase, la streptokinase est immédiatement disponible par voie systémique ou locale pour activer le système fibrinolytique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

En raison de la forte affinité et de la réaction rapide entre la streptokinase et les anticorps anti-streptokinase, qui sont éventuellement présents dans la circulation sanguine du patient, de faibles quantités de streptokinase sont éliminées du sang avec une demi-vie de 18 minutes. La demi-vie d’élimination de la streptokinase, en fonction de la formation du complexe activateur, est d’environ 80 minutes.

La majeure partie de la streptokinase est dégradée en peptides et éliminée par les intestins et les reins.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques issues des études conventionnelles de toxicologie par administration unique, répétée, de génotoxicité et de tolérance locale, n’ont pas mis en évidence de risque particulier pour l’Homme. Les études d’embryo/foetotoxicité réalisées chez le Rat et le Lapin ne mettent pas en évidence d’effet tératogène à des doses sensiblement supérieures à la dose thérapeutique humaine.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Albumine humaine, L-Glutamate de sodium monohydraté, hydrogénophosphate monosodique dihydraté, hydrogénophosphate disodique di hydraté.

6.2. Incompatibilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après reconstitution avec du sérum physiologique, la stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a été démontrée pendant 24 heures entre +2°C et +°8C. Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit reconstitué doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température comprise entre +2 C et +25° C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en verre incolore (type I) de 6 ml fermé par un bouchon (caoutchouc sans latex), maintenu par une capsule (aluminium) et un disque (plastique) de type flip-off.

1 flacon contient 750 000 UI de streptokinase

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

STREPTASE se présente sous forme d’une poudre lyophilisée blanche.

Après reconstitution avec du sérum physiologique, la solution obtenue est incolore à légèrement pâle et limpide.

Pour permettre une mise en solution rapide et complète de la poudre, injecter 5 ml de sérum physiologique dans le flacon de STREPTASE. Le flacon étant conditionné sous vide, celui-ci est cassé en désolidarisant légèrement l’aiguille de la seringue.

Pour l'administration avec une pompe à perfusion, la poudre pourra être diluée avec du sérum physiologique ou une solution de Ringer lactate ou une solution de glucose à 5 % ou une solution de lévulose.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CSL BEHRING GMBH

EMIL-VON-BEHRING - STRASSE 76

35041 MARBURG

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 560 733 3 7: poudre pour solution injectable en flacon (verre incolore), boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence selon l'article R. 5121-96 du code de la santé publique.