RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 30/06/2015
SEVOFLURANE BAXTER 1 ml/ml, liquide pour inhalation par vapeur
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sévoflurane 100 %.
Le produit est composé uniquement du principe actif.
Liquide pour inhalation par vapeur.
Liquide limpide et incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
Induction et entretien d'une anesthésie générale chez l'adulte et l'enfant.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le sévoflurane doit être administré avec un évaporateur spécifiquement calibré pour le sévoflurane pour permettre un contrôle précis de la concentration délivrée. La concentration alvéolaire minimale (CAM) du sévoflurane diminue lorsque l'âge du patient augmente et lors de l'ajout de protoxyde d'azote. La concentration doit être individualisée et ajustée pour obtenir l'effet souhaité en fonction de l'âge du patient et de l'état clinique du patient.
Valeurs de CAM du sévoflurane en fonction de l'âge
Age du patient (années) |
Sévoflurane (%) dans l'oxygène |
Sévoflurane (%) dans 60 % |
|
0 -1 mois * |
3,3 |
ND** |
|
1 - < 6 mois |
3,0 |
ND |
|
6 mois - < 1 an |
2,8 |
ND |
|
1 an - < 3 ans |
2,6 |
2,0 |
|
3 - < 5 |
2,5 |
ND |
|
5 - 12 |
2,4 |
ND |
|
25 |
2,5 |
1,4 |
|
35 |
2,2 |
1,2 |
|
40 |
2,05 |
1,1 |
|
50 |
1,8 |
0,98 |
|
60 |
1,6 |
0,87 |
|
80 |
1,4 |
0,70 |
*Nouveau-nés nés à terme. La valeur CAM n'a pas été déterminée chez les prématurés.
**ND = Non disponible
Induction de l'anesthésie
Un barbiturique d'action courte ou un autre agent d'induction par voie intraveineuse peut être administré préalablement à l'inhalation de sévoflurane.
L'induction par le sévoflurane seul est obtenue par inhalation de 0,5 à 1,0 % de sévoflurane dans l'oxygène avec ou sans protoxyde d'azote, par paliers de 0,5 à 1,0 % de sévoflurane, pour atteindre un maximum de 8 % chez l'adulte et chez l'enfant, jusqu'à l'obtention de la profondeur d'anesthésie souhaitée.
Chez l'adulte, l'inhalation de concentration de sévoflurane allant jusqu'à 5 % produit généralement une anesthésie chirurgicale en moins de deux minutes. Chez l'enfant, l'inhalation de concentration de sévoflurane allant jusqu'à 7 % produit généralement une anesthésie chirurgicale en moins de deux minutes.
Entretien de l'anesthésie
Le niveau de l'anesthésie est entretenu par une concentration inhalée de 0,5 à 3 % de sévoflurane dans l'oxygène, avec ou sans protoxyde d'azote.
· Hypersensibilité connue au sévoflurane ou à d'autres anesthésiques halogénés.
· Antécédents d'anomalies inexpliquées modérées à graves de la fonction hépatique, avec ictère, fièvre et éosiniphilie après une anesthésie par sévoflurane.
· Risque connu ou suspecté d'hyperthermie maligne.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le sévoflurane ne doit être administré que par une personne dûment formée à la pratique de l'anesthésie générale en présence de l'anesthésiste réanimateur.
Tout l'équipement permettant l'accès et le contrôle des voies aériennes supérieures, la ventilation artificielle, la mise sous oxygène enrichi et la réanimation cardiaque doit être disponible immédiatement. Tous les patients anesthésiés avec du sévoflurane doivent faire l'objet d'une surveillance continue, notamment de l'électrocardiogramme (ECG), de la pression artérielle, de la saturation en oxygène et de la capnométrie télé-expiratoire. Le sévoflurane doit être administré avec un évaporateur spécifiquement calibré pour le sévoflurane pour permettre un contrôle précis de la concentration délivrée. Plus l'anesthésie est profonde, plus l'hypotension et la dépression respiratoire sont importantes.
Pendant la phase d'entretien de l'anesthésie, l'augmentation de la concentration en sévoflurane se traduit par une baisse de la pression sanguine en fonction de la concentration. Une chute excessive de la pression sanguine peut être corrigée par une diminution de la concentration en sévoflurane. La récupération après une anesthésie générale doit être soigneusement évaluée avant le départ du patient de la salle de réveil.
Le choix des concentrations à administrer chez les patients hypovolémiques, hypotendus ou fragilisés doit être effectué avec une attention particulière.
Compte tenu du peu d'expérience chez les patients insuffisants rénaux (créatininémie ≥ 1,5 mg/dl ou 135 micromol/l), le sévoflurane doit être administré avec prudence chez ce type de patient. Par ailleurs, la fonction rénale doit être contrôlée après l'intervention chirurgicale.
La plus grande attention est recommandée dans le cas d'une anesthésie obstétricale, en raison de l'effet relaxant du sévoflurane sur l'utérus et de l'augmentation du risque d'hémorragie utérine (voir rubrique 4.6).
Une utilisation répétée doit être accompagnée de précautions particulières.
Le maintien de la stabilité hémodynamique est essentiel pour prévenir une ischémie myocardique chez les patients atteints de maladies coronariennes.
Chez les patients présentant un risque d'élévation de la pression intracrânienne, il est recommandé d'administrer le sévoflurane avec précaution et conjointement à des procédures de réduction de la pression intracrânienne, telle qu'une hyperventilation.
Hyperthermie maligne
Chez les patients sensibles prédisposés, le sévoflurane peut causer un hypermétabolisme des muscles squelettiques, entraînant une forte demande en oxygène à l'origine d'un syndrome clinique connu sous le nom d'hyperthermie maligne. De rares cas d'hyperthermie maligne ont été rapportés lors de l'utilisation du sévoflurane (voir également rubrique 4.8).
Le traitement comporte l'interruption de l'administration des agents déclenchants (par exemple, le sévoflurane), l'administration intraveineuse de dantrolène sodique et la mise en place d'une réanimation spécifique.
Une insuffisance rénale peut survenir ultérieurement et la diurèse doit être suivie et facilitée, si possible.
Des mouvements dystoniques, disparaissant sans traitement, ont été observés chez des enfants ayant reçu du sévoflurane lors d'une induction d'anesthésie. Le lien de causalité avec le sévoflurane n'a pas été démontré.
Le réveil est généralement rapide après une anesthésie sous sévoflurane. En conséquence, les patients peuvent avoir besoin d'un traitement antalgique post-opératoire précoce.
Un réveil rapide chez l'enfant peut susciter un bref état d'agitation susceptible de gêner sa coopération (chez environ 25 % des enfants anesthésiés).
L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives. La majorité de ces crises est apparue chez des enfants et de jeunes adultes, dont la plupart ne présentaient aucun facteur de prédisposition. Lors de l'utilisation de sévoflurane, une évaluation clinique est recommandée chez les patients présentant un risque convulsif. Chez les enfants, la limitation de la profondeur de l'anesthésie est par conséquent essentielle. L'utilisation d'un monitorage de la fonction cérébrale (électroencéphalographie (EEG)) permet d'optimiser la dose du sévoflurane et d'éviter les périodes de suppression de la salve d'activité électrique cérébrale et la survenue de signes électriques épileptiformes chez les patients fragilisés, notamment chez les patients très jeunes ou très âgés (voir rubrique 4.8).
De rares cas de troubles hépatiques post-opératoires légers, modérés ou graves ou d'hépatites (avec ou sans ictère) ont été rapportés. Une attention particulière est recommandée lors de l'utilisation de sévoflurane chez des patients présentant des troubles hépatiques sous-jacents ou traités par des médicaments connus pour provoquer des troubles hépatiques.
Chez les patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère, une fièvre ou une éosinophilie inexpliqués après administration d'un autre anesthésique par inhalation, il est recommandé d'éviter l'administration de sévoflurane si une anesthésie par voie intraveineuse ou une anesthésie régionale est possible (voir rubrique 4.8).
Remplacement de chaux sodée de l'absorbeur de CO2
La réaction exothermique entre le sévoflurane et la chaux sodée de l'absorbeur de CO2 est renforcée lorsque la chaux est déshydratée, notamment après une longue période avec passage de gaz sec dans le bac à chaux. De rares cas de chaleur extrême, de formation de fumée et/ou de feu spontané à partir du vaporisateur, ont été rapportés lors d'utilisation de sévoflurane avec une chaux déshydratée. Un retard inattendu dans la hausse de la concentration inspirée de sévoflurane ou une chute inattendue de cette concentration, par rapport au réglage de l'évaporateur, peut indiquer une surchauffe du flacon de chaux sodée de l'absorbeur de CO2. Si le médecin pense que la chaux sodée de l'absorbeur de CO2 est déshydratée, cette dernière doit être remplacée avant d'administrer du sévoflurane. L'indicateur coloré présent sur la plupart des absorbeurs de CO2 ne change pas obligatoirement lorsque la chaux est déshydratée. C'est pourquoi l'absence de changement de couleur ne doit pas être considérée comme un signe fiable d'un degré d'humidité suffisant. La chaux sodée de l'absorbeur de CO2 doit être régulièrement remplacée, quelle que soit la couleur de l'indicateur (voir rubrique 6.6).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L'inhalation simultanée du protoxyde d'azote accentue l'effet du sévoflurane (voir également rubrique 4.2).
Le sévoflurane augmente notamment l'effet des myorelaxants non dépolarisants. Le dosage de ces agents doit être adapté s'ils sont administrés avec du sévoflurane.
Les benzodiazépines et les opiacés réduisent la CAM du sévoflurane dans les mêmes proportions que les autres anesthésiques inhalés.
Le sévoflurane peut renforcer l'effet inotrope, chronotrope et dromotrope négatif des bêta-bloquants en bloquant les mécanismes cardiovasculaires de compensation.
Comme l'isoflurane, le sévoflurane sensibilise le myocarde à l'effet arythmogène de l'adrénaline administrée par voie exogène; la dose seuil d'adrénaline produisant des arythmies ventriculaires multiples a été fixée à 5 microgrammes par kg.
Les médicaments et les substances potentialisant l'activité de l'isoenzyme cytochrome P450 CYP2E1, tels que l'isoniazide et l'alcool, peuvent augmenter le métabolisme du sévoflurane et entraîner une hausse significative des concentrations plasmatiques en fluor.
La prise simultanée de sévoflurane et de médicaments sympathomimétiques indirects (amphétamines, éphédrine) peut provoquer un épisode d'hypertension aiguë.
Un trouble de la conduction auriculo-ventriculaire a été observé lors de la prise simultanée de vérapamil et de sévoflurane.
Il n'existe pas de données sur les risques liés à l'utilisation du sévoflurane en cours de grossesse ou durant l'accouchement. Des études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction mais aucune tératogénicité (voir rubrique 5.3). Les risques potentiels chez l'homme ne sont pas connus. Le sévoflurane ne doit être administré chez la femme enceinte que si les avantages de l'anesthésie sont nettement supérieurs aux risques potentiels pour le fœtus.
Par ses propriétés pharmacologiques, le sévoflurane a un effet relaxant sur l'utérus. Une étude clinique portant sur les interruptions de grossesse a rapporté une augmentation des hémorragies utérines.
Des données limitées démontrent l'innocuité du sévoflurane pour la mère et l'enfant au cours de césariennes programmées.
L'innocuité du sévoflurane au cours d'un accouchement par voie naturelle n'a pas été étudiée.
En l'absence d'information sur le passage du sévoflurane dans le lait maternel, le sévoflurane doit être administré avec précaution chez la femme en période d'allaitement. Il convient alors de surveiller l'apparition de tout effet indésirable chez l'enfant.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le sévoflurane peut affecter de manière importante l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients ayant subi une anesthésie sous sévoflurane ne devront pas conduire pendant une période déterminée par l'anesthésiste. Après une anesthésie générale, la capacité à effectuer des activités nécessitant une certaine vigilance, notamment l'utilisation de machines, peut être réduite.
Comme tout anesthésique par inhalation, le sévoflurane peut entraîner une dépression respiratoire et cardiaque concentration-dépendante. La plupart des effets indésirables sont de gravité légère à modérée et de nature transitoire. Des nausées et vomissements ont été rapportés pendant la période post-opératoire. Ce sont des symptômes communs après une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Ces effets peuvent être causés par l'anesthésique par inhalation, par les produits médicamenteux administrés pendant ou après l'opération ou par une réaction du patient à l'intervention chirurgicale.
Troubles hématologiques et du système lymphatique |
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Peu fréquent (≥ 1/1000- < 1/100): |
hyperleucocytose, leucopénie. |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Peu fréquent (≥ 1/1000- < 1/100): |
hyperglycémie. |
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Troubles psychiatriques |
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Très fréquent (≥ 1/10): |
agitation (23 %, patients pédiatriques). |
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Fréquent (≥ 1/100 -< 1/10): |
agitation. |
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Peu fréquent (≥ 1/1000- < 1/100): |
confusion. |
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Troubles du système nerveux |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
somnolence, maux de tête, vertiges, tremblements. |
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Rare (≥ 1/10000 - < 1/1000): |
mouvements dystoniques. |
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Très rare (≥ 1/10000): |
convulsions épileptiques. |
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Troubles cardiaques |
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Très fréquent (≥ 1/10): |
bradycardie (patients âgés). |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
bradycardie, tachycardie. |
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Peu fréquent (≥ 1/1000 - < 1/100): |
arythmies cardiaques (y compris arythmies ventriculaires), fibrillation auriculaire, extrasystoles (ventriculaires, supraventriculaires, dues à un bigéminisme), bloc AV complet. |
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Très rare (< 1/10 000): |
œdème pulmonaire. |
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Troubles vasculaires |
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Très fréquent (≥ 1/10): |
hypotension. |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
hypertension. |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Très fréquent (≥ 1/10): |
toux (patients pédiatriques). |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
toux, dépression respiratoire, spasme du larynx. |
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Peu fréquent (≥ 1/1000 - < 1/100): |
apnée, asthme, hypoxie. |
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Affections gastro-intestinales |
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Très fréquent (≥ 1/10): |
nausées (24 %), vomissements (17 %). |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
salivation excessive. |
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Affections hépatobiliaires |
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Rare (≥ 1/10000 - < 1/1000): |
troubles hépatiques, hépatite. |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Peu fréquent (< 1/100 - < 1/1000): |
rétention urinaire, glycosurie. |
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Très rare (< 1/10000): |
insuffisance rénale aiguë. |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
fièvre, frissons. |
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Rare (≥ 1/10000 - < 1/1000): |
hyperthermie maligne. |
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Bilan Biologique |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
élévation des niveaux d'ASAT. |
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Peu fréquent (≥ 1/1000 - < 1/100): |
élévation des niveaux de LDH, de phosphatase alcaline, d'ALAT et de créatininémie. |
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Lésions et intoxications |
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Fréquent (≥ 1/100 - < 1/10): |
hypothermie. |
Données de pharmacovigilance:
De rares réactions allergiques ont été rapportées, telles qu'éruption cutanée, urticaire, prurit, bronchospasme, réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes.
Les rapports de pharmacovigilance indiquent que l'utilisation du sévoflurane a été associée à la survenue de crises convulsives. La majorité des cas a été constatée chez des enfants et de jeunes adultes, dont la plupart n'avaient aucun antécédent épileptique. Plusieurs cas ne rapportaient aucune médication concomitante et un cas au moins a été confirmé par un électroencéphalogramme (EEG). Bien que de nombreux cas étaient des crises uniques résolues spontanément ou après traitement, des cas de crises multiples ont également été rapportés. Ces crises sont survenues pendant ou aussitôt après l'induction de l'anesthésie par le sévoflurane, au cours du réveil ou au cours de la récupération post-opératoire, jusqu'à un jour suivant l'anesthésie.
Un surdosage peut se manifester par une dépression respiratoire et une insuffisance circulatoire.
Le sévoflurane doit être arrêté et une assistance doit être mise en place: dégager les voies respiratoires du patient, assurer une ventilation contrôlée avec de l'oxygène pur et maintenir une fonction cardiovasculaire stable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Groupe pharmacothérapeutique: ANESTHESIQUES GENERAUX; HYDROCARBURES HALOGENES, Code ATC: N01AB08.
Le sévoflurane est un anesthésique à base d'éther méthylisopropylique halogéné agissant par inhalation qui produit une phase d'induction et de récupération rapide. La valeur de la CAM varie avec l'âge (voir rubrique 4.2).
Le sévoflurane produit une perte de conscience, une abolition réversible de la douleur et de l'activité motrice, une diminution des réflexes autonomes, une dépression respiratoire et cardiovasculaire. Ces effets dépendent de la concentration administrée.
Le sévoflurane possède un faible coefficient de partage sang/gaz (0,65) conduisant à une récupération post-anesthésique rapide.
Effets cardiovasculaires:
Le sévoflurane peut conduire à une baisse de la pression artérielle en fonction de la concentration utilisée. Il sensibilise le myocarde aux effets arythmogènes de l'épinéphrine exogène. Cette sensibilisation est comparable à celle produite par l'isoflurane.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La faible solubilité du sévoflurane dans le sang et les tissus permet d'atteindre rapidement une concentration alvéolaire suffisante pour induire l'anesthésie, et une élimination rapide jusqu'à l'arrêt de l'anesthésie.
Chez l'homme, moins de 5 % du sévoflurane absorbé est métabolisé dans le foie en héxafluoroisopropanol, avec élimination du fluor inorganique et du dioxyde de carbone (ou d'un fragment carboné). Une fois formé, l'héxafluoroisopropanol est conjugué rapidement à l'acide glucuronique et éliminé dans l'urine.
L'élimination pulmonaire importante et rapide du sévoflurane réduit la quantité susceptible d'être métabolisée.
Le métabolisme du sévoflurane n'est pas modifié par les barbituriques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques de toxicité après administration unique et répétée de sévoflurane n'ont démontré aucune toxicité spécifique.
Etudes de reproduction
Les études de fertilité effectuées chez le rat montrent une diminution des taux d'implantation et de gestation après exposition répétée à des doses d'anesthésique. Les études de toxicité sur le développement menées chez le rat et le lapin n'ont révélé aucun effet tératogène. Dans le cas d'exposition à des concentrations faibles n'induisant pas une anesthésie au cours de la phase périnatale, une prolongation de la gestation a été observée chez le rat.
Les nombreuses études de mutagénicité in-vitro et in-vivo sous sévoflurane ont conduit à des résultats négatifs. Aucune étude de cancérogénécité n'a été réalisée.
Effets sur la fonction circulatoire et la consommation d'oxygène
Les résultats des études conduites chez le chien montrent que le sévoflurane n'induit pas de phénomène de vol coronaire et n'aggrave pas une ischémie myocardique préexistante. Les études animales montrent que les circulations hépatique et rénale sont maintenues correctement sous sévoflurane.
Le sévoflurane diminue la consommation d'oxygène cérébrale de façon analogue à l'isoflurane. Une réduction de 50 % de la consommation d'oxygène cérébrale est observée à des concentrations proches de 2,0 CAM. Les études animales montrent que le sévoflurane n'a pas d'effet significatif sur le flux sanguin cérébral.
Effets du sévoflurane sur le système nerveux central
Chez l'animal, le sévoflurane supprime de manière significative l'activité électroencéphalographique (EEG), à des concentrations équipotentes à celles de l'isoflurane. Il n'a pas été mis en évidence d'activité épileptiforme du sévoflurane durant la normocapnie ou l'hypocapnie. Contrairement à l'enflurane, l'administration de sévoflurane en hypocapnie avec des stimulations auditives rythmiques n'a pas induit d'activité électroencéphalographique de type épileptique.
Composé A
Le Composé A est un produit de dégradation du sévoflurane, généré par l'absorbeur de CO2. Sa concentration augmente généralement en fonction de la hausse de la température d'absorption, de la concentration du sévoflurane et de l'abaissement du débit de gaz frais.
Les études conduites chez le rat ont démontré une néphrotoxicité réversible, dépendante de la concentration et de la durée de l'exposition (nécrose monocellulaire des tubules proximaux). La néphrotoxicité chez le rat a été démontrée de 25 à 50 ppm, après une exposition de 6 et 12 heures. La pertinence de ces observations chez l'homme n'est pas connue.
Dans les études cliniques, la concentration la plus élevée de Composé A (en utilisant de la chaux sodée comme absorbeur de CO2 du circuit) était de 15 ppm chez l'enfant et de 32 ppm chez l'adulte. Dans les systèmes utilisant de la chaux barytée comme absorbeur de CO2, des concentrations atteignant 61 ppm ont été observées. Bien que l'expérience avec des anesthésies à bas débit de gaz frais soit limitée, il n'existe à ce jour aucune évidence de troubles rénaux dus au Composé A.
Aucun.
Au niveau du tableau clinique, en cas de contact direct avec la chaux de l'absorbeur du CO2 (chaux sodée et chaux barytée) le sévoflurane peut se dégrader, produisant de faibles niveaux de Composé A (éther pentafluoroisopropénylfluorométhylique (PIFE)) et des traces de Composé B (éther pentafluoromethoxy-isopropylfluorométhylique (PMFE)). L'interaction avec les absorbeurs de CO2 n'est pas caractéristique du sévoflurane. La production de produits de dégradation dans le circuit anesthésique est le résultat de l'extraction d'un proton acide en présence d'une base puissante (hydroxyde de potassium (KOH) et/ou hydroxyde de sodium (NaOH)) formant un alcène (Composé A) issu du sévoflurane. Aucun ajustement de dose, ni modification de la pratique clinique n'est nécessaire lorsque les circuits de réinhalation sont utilisés.
Des niveaux plus élevés de Composé A sont obtenus en utilisant de la chaux barytée au lieu de chaux sodée.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation concernant la température.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacons en aluminium de 250 ml, dotés d'une couche protectrice intérieure en résine phénolique époxyde avec un bouchon à vis en polypropylène muni d'une couche intérieure en polytétrafluroéthylène (PTFE).
Boîte de 1 et 6 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le sévoflurane doit être administré avec un évaporateur spécifiquement calibré pour le sévoflurane et un système de remplissage doté d'une clé conçue pour l'évaporateur spécial sévoflurane ou tout autre système équivalent. Seuls les évaporateurs certifiés compatibles avec SEVOFLURANE BAXTER doivent être utilisés.
Des acides forts peuvent se former au contact du verre ou sur le métal dans des conditions difficiles. Le sévoflurane, au contact de ceux-ci, peut se dégrader. Ne pas utiliser de vaporisateurs contenant de tels acides ou des acides qui se seraient formés dans les conditions normales d'utilisation.
Lors de l'administration d'un anesthésique par inhalation, la déshydratation des absorbeurs de dioxyde de carbone doit être évitée. Si une déshydratation de l'absorbeur du CO2 est soupçonnée, celui-ci doit être remplacé.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BAXTER SAS
6, AVENUE LOUIS PASTEUR
ZA DE COIGNIERES MAUREPAS
78310 MAUREPAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 567 477-2: 250 ml en flacon (Aluminium). Boîte de 1.
· 567 478-9: 250 ml en flacon (Aluminium). Boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
Réserve hospitalière.