RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 08/07/2015
CEFAZOLINE HOSPIRA 1 g, poudre pour solution injectable / pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon contient 1 g de céfazoline correspondant à 1,048 g de céfazoline sodique.
Chaque flacon de 1 g contient environ 2,2 mmol (50,6 mg) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable ou pour perfusion.
Poudre blanche ou presque blanche.
4.1. Indications thérapeutiques
· Infections de la peau et des tissus mous
· Infections des os et des articulations
· Prophylaxie des infections périopératoires
L'utilisation de la céfazoline doit être limitée aux cas pour lesquels le traitement par voie parentérale est nécessaire.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes ayant une fonction rénale normale :
Infections causées par des micro-organismes très sensibles
La posologie usuelle chez l'adulte est de 1 g à 2 g par jour, administrée en deux ou trois doses égales (une dose toutes les 8 à 12 heures).
Infections causées par des micro-organismes moins sensibles
La dose habituelle est de 3 g à 4 g par jour, administrée en trois ou quatre doses égales (une dose toutes les 6 ou 8 heures).
Dans les infections sévères, des doses allant jusqu'à 6 g par jour peuvent être administrées en trois ou quatre doses égales (une dose toutes les 6 ou 8 heures).
Utilisation prophylactique périopératoire
Pour prévenir l'infection postopératoire d’une chirurgie contaminée ou potentiellement contaminante, les doses recommandées sont :
a) 1 g à 2 g administré par voie intraveineuse de 30 minutes à 1 heure avant le début de l'intervention.
b) Pour les procédures opératoires longues, 500 mg à 1 g administré par voie intraveineuse pendant la chirurgie (administration modifiée en fonction de la durée de l'intervention chirurgicale).
c) 500 mg à 1 g administré par voie intraveineuse toutes les 6 à 8 heures pendant 24 heures après l'opération.
Il est important que :
(1) la dose préopératoire soit donnée juste avant (30 minutes à 1 heure) le début de la chirurgie afin que les doses adéquates d'antibiotiques soient présentes dans le sérum et les tissus au moment de l'incision chirurgicale initiale,
(2) la céfazoline soit administrée, si nécessaire, à des intervalles définis pendant la chirurgie pour fournir des niveaux suffisants d'antibiotiques lorsqu’il existe de grands risques d’exposition à des agents infectieux. L'intervalle de re-dosage recommandé est de 4 heures (à partir de l'initiation de la dose préopératoire). L'administration prophylactique de céfazoline doit généralement être arrêtée dans les 24 heures suivant l'intervention chirurgicale. Pour les chirurgies cardiaques, l'administration prophylactique de céfazoline peut être poursuivie pendant 48 heures après la fin de la chirurgie, en fonction de la situation clinique.
Adultes atteints d'insuffisance rénale
La dose initialement administrée doit être adaptée. Les doses suivantes doivent être ajustées en fonction du degré d'insuffisance rénale, de la gravité de l'infection et la sensibilité de l'agent pathogène.
Traitement d'entretien de céfazoline chez les patients atteints d'insuffisance rénale
Clairance de la créatinine (ml/min) |
Créatinine sérique (mg/100 ml) |
Dose quotidienne totale |
Intervalle d'administration pour laquelle la dose doit être divisée |
≥ 55 |
≤ 1,5 |
Dose usuelle* |
Inchangé |
35 – 54 |
1,6 – 3,0 |
Dose usuelle* |
Au moins 8 heures |
11 – 34 |
3,1 – 4,5 |
Moitié de la dose usuelle |
12 heures |
≤ 10 |
≥ 4,6 |
Quart de la dose usuelle |
18-24 heures |
* Dose quotidienne chez les patients ayant une fonction rénale normale
Chez les patients sous hémodialyse, le schéma d’administration dépend des conditions de dialyse. (Voir rubrique 4.4.)
Population pédiatrique:
Infections causées par des micro-organismes très sensibles
Une dose de 25 à 50 mg/kg de poids corporel et par jour, répartis en deux à quatre doses égales est recommandée (une dose toutes les 6, 8 ou 12 heures).
Infections causées par des micro-organismes moins sensibles
Une dose maximale de 100 mg/kg de poids corporel et par jour, divisée en trois ou quatre doses égales est recommandée (une dose toutes les 6 ou 8 heures).
Prématurés et nourrissons de moins de 1 mois
Etant donné que la sécurité d'utilisation chez les prématurés et les nourrissons de moins d'un mois n'a pas été déterminée, l'utilisation de céfazoline chez ces patients n'est pas recommandée. (Voir rubrique 4.4.)
Lignes directrices pour le dosage pédiatrique
Masse corporelle |
5 kg |
10 kg |
15 kg |
20 kg |
25 kg |
Dose à administrer toutes les 12 heures pour une posologie de 25 mg / kg de poids corporel par jour |
63 mg |
125 mg |
188 mg |
250 mg |
313 mg |
Dose à administrer toutes les 8 heures pour une posologie 25 mg / kg de poids corporel par jour |
42 mg |
85 mg |
125 mg |
167 mg |
208 mg |
Dose à administrer toutes les 6 heures pour une posologie 25 mg / kg de poids corporel par jour |
31 mg |
62 mg |
94 mg |
125 mg |
156 mg |
Dose à administrer toutes les 12 heures pour une posologie 50 mg / kg de poids corporel par jour |
125 mg |
250 mg |
375 mg |
500 mg |
625 mg |
Dose à administrer toutes les 8 heures pour une posologie 50 mg / kg de poids corporel par jour |
83 mg |
166 mg |
250 mg |
333 mg |
417 mg |
Dose à administrer toutes les 6 heures pour une posologie 50 mg / kg de poids corporel par jour |
63 mg |
125 mg |
188 mg |
250 mg |
313 mg |
Dose à administrer toutes les 8 heures pour une posologie 100 mg / kg de poids corporel par jour |
167 mg |
333 mg |
500 mg |
667 mg |
833 mg |
Dose à administrer toutes les 6 heures pour une posologie 100 mg / kg de poids corporel par jour |
125 mg |
250 mg |
375 mg |
500 mg |
625 mg |
Population pédiatrique atteinte d'insuffisance rénale
Une dose initiale appropriée doit être administrée. Les doses suivantes doivent être ajustées en fonction du degré d'insuffisance rénale, de la gravité de l'infection et la sensibilité de l'agent pathogène.
Chez les enfants présentant une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine 40-70 ml/min), 60% de la dose quotidienne normale, divisée en dose toutes les 12 heures, est suffisante.
Chez les enfants atteints d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 20-40 ml/min), 25% de la dose quotidienne normale, divisée en dose toutes les 12 heures, est suffisante.
Chez les enfants présentant une insuffisance sévère (clairance de la créatinine 5-20 ml/min), 10% de la dose quotidienne normale, donnée toutes les 24 heures, est suffisante.
Toutes ces lignes directrices sont valables après une dose initiale de départ. (Voir rubrique 4.4.)
Patients âgés:
Chez les patients âgés dont la fonction rénale est normale, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Durée du traitement :
Elle dépend de l'évolution de la maladie.
Mode d'administration
CEFAZOLINE HOSPIRA 500 mg, poudre pour solution injectable peut être administrée par injection intramusculaire profonde (IM), par injection intraveineuse lente (IV), ou par perfusion intraveineuse lente.
CEFAZOLINE HOSPIRA 1 g, poudre pour solution injectable / pour perfusion peut être administrée par injection intramusculaire profonde (IM), par injection intraveineuse lente (IV), ou par perfusion intraveineuse lente.
CEFAZOLINE HOSPIRA 2g, poudre pour solution injectable/pour perfusion peut être administrée par injection intraveineuse lente (IV) ou par perfusion intraveineuse lente.
Pour obtenir des instructions sur la reconstitution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
Hypersensibilité à la céfazoline ou à l’un des excipients listés en rubrique 6.1.
Antécédents d'hypersensibilité sévère (par exemple réaction anaphylactique) à tout autre type de bêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Avant l'instauration du traitement, il doit être prouvé que le patient n'a pas eu précédemment d'hypersensibilité suite à l'administration de céphalosporines, de pénicillines ou de tout autre médicament.
Chez les patients ayant des tendances allergiques, la céfazoline doit être administrée avec prudence. Une sensibilité croisée entre les pénicillines et les céphalosporines a été documentée.
Comme avec toutes les bêta-lactamines, des réactions d'hypersensibilité graves et parfois fatales ont été rapportées. En cas de réaction d'hypersensibilité sévère, le traitement par céfazoline doit être arrêté immédiatement et les mesures d'urgence adéquates doivent être initiées.
Avant de commencer le traitement, il faut déterminer si le patient a des antécédents de réactions d'hypersensibilité sévères à la céfazoline, à d'autres céphalosporines ou à tout autre bêta-lactamines. La prudence doit être de mise si la céfazoline est administrée à des patients ayant des antécédents d'hypersensibilité non grave à d'autres bêta-lactamines.
Colite pseudomembraneuse associée aux antibiotiques
En cas de diarrhée sévère persistante, la possibilité de colite pseudomembraneuse associée aux antibiotiques doit être envisagée. Cette maladie pouvant mettre en jeu le pronostic vital, le traitement par la céfazoline doit être arrêté immédiatement et un traitement approprié doit être administré. Les médicaments qui suppriment le péristaltisme sont contre-indiqués. (Voir rubrique 4.8.)
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, la dose et/ou l'intervalle de prise peuvent être ajustés en fonction de la gravité de l'insuffisance rénale (voir rubrique 4.2). Bien que la céfazoline provoque rarement une déficience de la fonction rénale, il est recommandé d'examiner la fonction rénale, en particulier chez les patients gravement malades, chez qui on administre les quantités maximales et les patients chez qui on administre en même temps d'autres médicaments potentiellement néphrotoxiques, comme les aminosides ou des diurétiques puissants (par exemple le furosémide).
Administration intrathécale
L’administration intrathécale n’est pas indiquée. Une intoxication sévère du système nerveux central (y compris des convulsions) a été rapportée suite à l'administration intrathécale de céfazoline.
Résistance et surinfections bactériennes
Le traitement à long terme avec la céfazoline peut entraîner des bactéries résistantes à la céfazoline. Les patients doivent être étroitement surveillés pour des surinfections potentielles. Si celles-ci se produisent, des mesures appropriées doivent être prises.
Troubles de la coagulation
Dans des cas exceptionnels, des troubles de la coagulation peuvent survenir pendant le traitement par céfazoline. Les facteurs de risque peuvent être une carence en vitamine K chez les patients ou un effet sur les autres mécanismes de la coagulation (nutrition parentérale, nutrition inadéquate, insuffisance hépatique ou rénale, thrombocytopénie). La coagulation peut aussi être perturbée en cas de maladies associées (par exemple hémophilie, ulcère gastrique ou duodénal) ce qui peut causer ou aggraver les saignements. Par conséquent, le temps de prothrombine doit être surveillé pour les patients présentant ces pathologies. S'il existe une diminution significative, un supplément de vitamine K (10 mg/semaine) doit être administré.
Population pédiatrique
Prématurés et nourrissons de moins d'un mois
La céfazoline ne doit pas être administrée aux prématurés ni aux nourrissons de moins d'un mois, étant donné que, jusqu’à aujourd’hui, il n'existe pas suffisamment de données pour son utilisation dans ce groupe d'âge.
Ce médicament contient du sodium
Chaque flacon de 1 g contient environ 2,2 mmol (50,6 mg) de sodium.
A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Les solutions de chlorhydrate de lidocaïne 0,5% ne doivent pas être administrées par voie intraveineuse.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Un effet antagoniste qui a été observé in vitro avec des antibiotiques ayant une action bactériostatique (par exemple, les tétracyclines, les sulfamides, l'érythromycine, le chloramphénicol) doit être envisagé lorsque ces antibiotiques sont administrés avec la céfazoline.
+ Probénécide
L'administration concomitante de probénécide réduit la clairance rénale de la céfazoline.
+ Vitamine K1
Certaines céphalosporines telles que céfamandole, céfazoline et céfotétan peuvent provoquer des interférences dans le métabolisme de la vitamine K1, notamment en cas de carence en vitamine K1. Cela peut nécessiter une supplémentation en vitamine K1.
+ Anticoagulants
Les céphalosporines peuvent très rarement provoquer des troubles de saignement (voir rubrique 4.4). Lors de l'administration concomitante d'anticoagulants (comme par exemple la warfarine ou les héparines) à des doses élevées, les paramètres de la coagulation doivent être surveillés. Un grand nombre de cas montrant une augmentation de l'activité des anticoagulants oraux a été rapporté chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux et inflammatoire, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il est difficile de connaître la part de responsabilité entre la maladie infectieuse et son traitement dans la survenue de troubles de l’INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impactées, notamment les fluoroquinolones, les macrolides, les cyclines, le cotrimoxazole et certaines céphalosporines.
+ Agents néphrotoxiques
Il ne peut être exclu que la néphrotoxicité des antibiotiques (par exemple aminosides, colistine, polymyxine B), des agents de contraste iodés, des organoplatines, du méthotrexate utilisé à des doses élevées, de certains médicaments antiviraux (par exemple les ciclovirs, foscarnet), de la pentamidine, de la ciclosporine, du tacrolimus et des diurétiques (par exemple le furosémide) soit augmentée. Lorsque ces médicaments sont administrés avec la céfazoline, la fonction rénale doit être surveillée de près.
+ Tests biologiques
La mesure des concentrations de glucose urinaire lors de tests biologiques effectué avec le réactif de Benedict ou avec le réactif de Fehling peut donner des résultats « faux positif » chez les patients recevant de la céfazoline.
La céfazoline est sans effet sur les mesures enzymatiques du glucose urinaire.
Les tests de Coombs directs ou indirects peuvent également donner des lectures « faux positif », par exemple, chez les nouveau-nés dont les mères ont reçu des céphalosporines.
+ Contraceptifs oraux
La céfazoline peut éventuellement influencer l'efficacité des contraceptifs hormonaux. Pour cette raison, des méthodes contraceptives supplémentaires sont conseillées en plus des contraceptifs hormonaux pendant le traitement par la céfazoline.
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction.
CEFAZOLINE HOSPIRA doit seulement être administrée pendant la grossesse après une évaluation rigoureuse des bénéfices et des risques, en raison du manque d'expérience dans ces cas et du fait que la céfazoline traverse le placenta pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre. Il est préférable d'éviter l'utilisation de céfazoline pendant la grossesse à moins qu’elle ne soit strictement nécessaire.
Allaitement
La céfazoline passe dans le lait maternel à des concentrations très faibles. Ainsi, aux doses thérapeutiques, aucun effet n’est attendu sur l'enfant. Si une diarrhée ou une candidose se produit chez l'enfant pendant l'allaitement, la mère doit arrêter l'allaitement ou le traitement par céfazoline.
Fertilité
Au cours des études animales, il n'y a pas eu d'effet sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Cependant, des effets secondaires peuvent survenir (voir rubrique 4.8), et peuvent influer sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
La fréquence des événements indésirables sont classées comme très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000).
Classification classe-organe MedDRA |
Fréquence |
Effets indésirables |
Infections et infestations |
Peu fréquent |
Candidose buccale |
Rare |
Candidose génitale, vaginite Comme pour tout antibiotique, un usage prolongé peut conduire à la prolifération de micro-organismes qui ne sont pas sensibles. Rhinite |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Rare |
Leucopénie, granulocytopénie, neutropénie, thrombocytopénie, leucocytose, granulocytose, monocytose, lymphocytopénie, basophilie et éosinophilie ont été observées lors de la numération formule sanguine. Ces effets sont rares et réversibles. |
Très Rare |
Coagulation (caillot sanguin) et troubles de coagulation en conséquence (voir rubrique 4.4). |
|
Affections du système immunitaire |
Peu fréquent |
Fièvre |
Très rare |
Choc anaphylactique (gonflement du larynx avec rétrécissement des voies respiratoires, augmentation du rythme cardiaque, essoufflement, chute de la pression artérielle, gonflement de la langue, prurit anal, prurit génital, œdème de la face.) |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Rare |
Hyperglycémie, Hypoglycémie |
Affections du système nerveux |
Peu fréquent |
Convulsions (chez les patients atteints d'insuffisance rénale, avec des doses inappropriées trop élevées). |
Rare |
Vertiges |
|
Troubles vasculaires |
Peu fréquent |
Thrombophlébite. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Rare |
Épanchement pleural, dyspnée ou détresse respiratoire, toux |
Affections gastro-intestinales |
Fréquent |
Nausée, vomissement, diarrhée |
Rare |
Anorexie |
|
Très Rare |
Colite pseudomembraneuse (un médecin doit être consulté immédiatement s'il existe une diarrhée associée à l'antibiothérapie). |
|
Affections hépatobiliaires |
Rare |
Augmentation transitoire de l'aspartate aminotransférase, de l’alanine aminotransférase, de la phosphatase alcaline ou de la gamma glutamyl transférase, de la bilirubine et/ou lactate déshydrogénase, hépatite transitoire et ictère cholestatique transitoire. |
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés |
Fréquent |
Rash |
Peu fréquent |
Érythème, érythème polymorphe, urticaire, angiœdeme |
|
Rare |
Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson |
|
Affections du rein et des voies urinaires |
Rare |
Néphrotoxicité, néphrite interstitielle, néphropathie indéterminée, protéinurie, augmentation transitoire de l'urée sanguine généralement chez des patients traités de façon concomitante avec d'autres médicaments potentiellement néphrotoxiques. |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Très Rare |
Prurit vulvo-vaginal |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Fréquent |
Douleur au site d'injection intramusculaire, parfois avec induration |
Rare |
Malaise, fatigue, douleur thoracique |
En cas de diarrhée sévère et persistante pendant ou après le traitement par céfazoline, un avis médical est nécessaire car la diarrhée peut être le symptôme d'une maladie grave (colite pseudomembraneuse) nécessitant un traitement immédiat. Le patient doit être sensibilisé au fait que certains médicaments d’automédication peuvent inhiber le péristaltisme (voir rubrique 4.4).
L'utilisation prolongée des céphalosporines peut entraîner la prolifération de bactéries résistantes à la céfazoline, notamment Enterobacter, Citrobacter, Pseudomonas, Enterococcus, et Candida. Cela peut conduire à des surinfections ou à la colonisation potentielle par des organismes résistants ou des levures (voir rubrique 4.4).
Données précliniques et cliniques:
Augmentation transitoire des ASAT, des ALAT, de l'urée sanguine et de la phosphatase alcaline sans signe clinique de défaillance hépatique ou rénale.
Les études animales ont montré qu’il existe une néphrotoxicité potentielle avec la céfazoline. Bien que non démontrée chez l'homme, cette possibilité doit néanmoins être prise en compte notamment chez les patients recevant des doses élevées administrées sur de longues périodes. Des néphrites interstitielles et des néphropathies indéterminées ont été rapportées dans de rares cas. Les patients atteints étaient gravement malades et recevaient de nombreux médicaments. Le rôle de la céfazoline dans le développement de la néphrite interstitielle et d'autres néphropathies n'a pas été établi.
Dans de rares cas, il a été rapporté une diminution de l'hémoglobine et/ou de l'hématocrite, anémie, agranulocytose, anémie aplasique, pancytopénie et anémie hémolytique.
Les cas suivants ont été rapportés durant le traitement par certaines céphalosporines:
Cauchemars, vertiges, hyperactivité, nervosité ou anxiété, insomnie, somnolence, faiblesse, bouffées de chaleur, perturbation de la vision des couleurs, confusion et activité épileptogène.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Symptômes de surdosage
En cas de surdosage, une douleur, une inflammation et une phlébite peuvent apparaître au site d'injection. L'administration parentérale de fortes doses de céphalosporines peut causer des vertiges, des paresthésies, et des maux de tête. Une overdose de céphalosporines peut induire des convulsions en particulier chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
Un surdosage peut être associé à des résultats anormaux lors des tests biologiques suivants: augmentation de la créatinine, urée sanguine, enzymes hépatiques et bilirubine, test de Coombs positif, thrombocytémie et thrombocytopénie, éosinophilie, leucopénie, et allongement du temps de prothrombine.
Traitement du surdosage
En cas de convulsions, l'administration du médicament doit être arrêtée immédiatement. Des médicaments antiépileptiques peuvent être appropriés. Les fonctions et les paramètres vitaux doivent être étroitement surveillés. En cas de surdosage grave quand le patient ne répond pas aux autres traitements, une hémodialyse avec hémoperfusion peut être efficace, même s’il n’existe pas de preuve.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Code ATC : J01DB04
Mécanisme d'action
Toutes les céphalosporines (antibiotiques bêta-lactamines) inhibent la production de la paroi cellulaire et sont des inhibiteurs sélectifs de la synthèse des peptidoglycanes. La première étape du mécanisme est la liaison du médicament à des récepteurs cellulaires (protéines de liaison à la pénicilline). Après cette liaison, la réaction de la transpeptidase est inhibée, ce qui empêche la synthèse de peptidoglycane. Ce processus conduit à la lyse des bactéries.
Mécanisme de résistance
Les antibiotiques de type β-lactamines contiennent un cycle bêta-lactame qui est essentiel pour l'action antimicrobienne. Lorsque ce cycle est ouvert, il perd son effet antibiotique. Diverses bactéries possèdent des enzymes (bêta-lactamases) pouvant ouvrir le cycle, et ainsi, devenir résistantes à ce type d'antibiotique.
Comme avec toutes les céphalosporines et les autres bêta-lactamines, les différents mécanismes de résistance acquis par des groupes de bactéries sont: des changements de cibles (protéines de liaison à la pénicilline, (PLP)), la dégradation enzymatique du cycle par les bêta-lactamases et une modification de l’accès à la cible. Il existe une résistance croisée entre céphalosporines et pénicillines. Les micro-organismes à Gram négatif contenant le chromosome inductible pour la bêta-lactamase, comme Enterobacter spp, Serratia spp, Citrobacter spp et Providence spp doivent être considérés comme résistants à la céfazoline malgré la sensibilité in vitro.
Concentrations critiques des tests de sensibilité
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) établies par le Comité Européen sur les Tests de Sensibilité aux Antibiotiques (EUCAST) sont les suivantes:
Organisme |
Concentration minimale inhibitrice (mg/l) |
||
S |
I |
R |
|
Staphylococcus spp. |
Remarque1 |
- |
Remarque 1 |
Streptococcus A, B, C et G |
Remarque 2 |
- |
Remarque 2 |
Streptococci viridians |
≤ 0,5 |
- |
0,5 |
Concentration critique non liée à l'espèce |
≤ 1 |
|
> 2 |
S = sensible, I = intermédiaire, R = résistant.
1 La sensibilité des staphylocoques aux céphalosporines est déduite de leur sensibilité à la céfoxitine
2 La sensibilité des streptocoques bêta-hémolytiques A, B, C et G aux bêta-lactames est déduite de la sensibilité à la pénicilline.
Sensibilité microbiologique
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il faut demander un avis spécialisé, notamment lorsque la prévalence locale des résistances est telle que l’utilisation d’un produit pour certaines infections peut être remise en question.
Espèces habituellement sensibles
|
Gram positif Staphylococcus aureus (sensible à la méticilline)
|
Espèces pour lesquelles une résistance acquise peut survenir
|
Haemophilus influenzae Streptococci, groupe A, B, C et G ; β-haemolytique Streptococcus pneumoniae Staphylococcus epidermidis (sensible à la méticilline)
|
Espèces intrinsèquement résistantes
|
Citrobacter spp Enterobacter spp (Enterobacter cloacae, Enterobacter aerogenes) Morganaella morganii Proteus stuartii Proteus vulgaris Pseudomonas aeruginosa Serratia spp Staphylococcus, résistant à la méticilline Proteus spp indole positif Klebsiella pneumoniae Proteus mirabilis |
Relation pharmacocinétique / pharmacodynamique
Pour les céphalosporines, le plus important paramètre pharmacocinétique/pharmacodynamique en corrélation avec l'efficacité in vivo est le pourcentage de l'intervalle de temps (T) pendant lequel la concentration de céfazoline non liée demeure au-dessus de la concentration minimale inhibitrice (CMI) pour les espèces cibles (c-à-d % T> CMI).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Voie IM:
En pharmacologie humaine, les taux sériques de céfazoline et la durée d'action après administration IM sont résumés dans le tableau suivant.
Dosage (g) |
Concentration sérique (μg/ml) |
|||||
½ h |
1 h |
2 h |
4 h |
6 h |
8 h |
|
0,25 |
15,5 |
17,0 |
13,0 |
5,1 |
2,5 |
|
0,50 |
36,2 |
36,8 |
37,9 |
15,5 |
6,5 |
3,0 |
1,0* |
60,0 |
63,8 |
54,3 |
29,3 |
13,2 |
7,1 |
* moyenne de 2 études
Voie IV:
L’administration de céfazoline par perfusion IV (chez des volontaires sains) à une dose de 3,5 mg/kg pendant 1 heure, suivie d’une dose de 1,5 mg/kg au cours des deux heures suivantes, a permis d’obtenir des taux sériques d'environ 28 mg/ml dans la 3ème heure.
Les concentrations sériques moyennes obtenues après administration par voie intraveineuse d'une dose unique de 1 g sont présentées dans le tableau suivant:
Concentration sérique (μg/ml) |
|||||
5 min |
15 min |
30 min |
1 h |
2 h |
4 h |
188,4 |
135,8 |
106,8 |
73,7 |
45,6 |
16,5 |
La céfazoline a une demi-vie moyenne d'environ 1,8 heure, augmentant à 15-30 heures en cas d'insuffisance rénale sévère et peut être plus élevée en cas d'anurie.
Les concentrations plasmatiques maximales obtenues après une dose de 1 g d'une perfusion IV sont de 63,6 mg/l et 188,4 mg/l et sont atteintes après 1 à 2 heures. La demi-vie est de 100 minutes.
En l'absence d'obstruction du canal biliaire, les concentrations de céfazoline dans le tissu de la vésicule biliaire et de la bile sont élevées et nettement supérieures aux taux sériques.
La céfazoline traverse facilement la barrière placentaire. Les taux de céfazoline dans le lait maternel sont faibles.
Le taux de liaison aux protéines est de 85 à 90 % dans le sérum humain chez les volontaires sains.
La diffusion de la céfazoline dans le liquide céphalo-rachidien est faible.
Biotransformation
La céfazoline n'est pas métabolisée.
Elimination
La céfazoline est principalement éliminée dans l'urine et un faible pourcentage dans la bile. Après administration par voie intramusculaire de 500 mg, le pourcentage d'élimination après la 6ème heure est d'environ 56 à 89 %. Après 24 heures, ce taux augmente (80% à 100%) et la quasi-totalité de la céfazoline est éliminée.
Après administration de 500 mg et 1 g, le pic de concentration urinaire de céfazoline atteint respectivement 1000 et 4000 microgrammes/ml.
5.3. Données de sécurité préclinique
La toxicité aiguë de la céfazoline est faible.
L'administration répétée de céfazoline chez les chiens et les rats pendant 1 à 6 mois par différentes voies d'administration n'a pas montré d'effet significatif sur les paramètres hématologiques et biochimiques. La toxicité rénale a été observée après administration à des doses répétées chez le lapin, mais pas chez les chiens et les rats. La céfazoline n'a montré aucune activité tératogène ou embryotoxique.
Aucune étude n’est disponible sur la mutagénicité et la cancérogénicité de la céfazoline
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Avant ouverture: 2 ans.
Après reconstitution: La stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 12 heures à 25°C ou pendant 24 heures entre 2 et 8°C.
D’un point de vue microbiologique, à moins que la méthode d’ouverture/reconstitution/dilution exclut le risque de contamination microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant reconstitution/dilution et utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le flacon dans l'emballage d’origine à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de stockage du médicament reconstitué, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 g: flacon de 10 ml en verre type I transparent fermé par un bouchon en caoutchouc bromobutyl et une capsule en aluminium.
Conditionnement: 1, 5, 10 ou 25 flacons par carton.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Préparation des solutions pour injection et perfusion
CEFAZOLINE HOSPIRA est une poudre stérile pour injection ou pour perfusion et doit, par conséquent, être dissoute avant l'administration au patient. Le volume de solvant utilisé pour la dissolution dépend du mode d'administration.
L'utilisation de solutions préparées extemporanément est recommandée. Ceci permet de conserver la stabilité physico-chimique pendant au moins 12 heures à 25°C ou 24 heures entre 2°C à 8°C (voir rubrique 6.3.)
Après reconstitution dans de l'eau pour préparations injectables, la poudre de céfazoline donne une solution limpide de couleur jaune pâle à jaune.
Injection intramusculaire
Reconstituer CEFAZOLINE HOSPIRA 1 g selon le tableau suivant avec l'un des solvants compatibles listés ci-dessous:
· eau pour préparations injectables
· solution de chlorure de sodium à 0,9%
· solution de chlorhydrate de lidocaïne 0,5%
Agiter jusqu'à ce que la poudre soit complètement dissoute.
Tableau de reconstitution pour l'injection intramusculaire.
Dosage |
Quantité de solvant devant être ajouté |
Concentration approximative |
500 mg |
2 ml |
250 mg/ml |
1 g |
4 ml |
250 mg/ml |
Injection intraveineuse
Reconstituer CEFAZOLINE HOSPIRA selon le tableau suivant avec l'un des solvants compatibles listés ci-dessous:
· eau pour préparations injectables
· solution de chlorure de sodium 0,9%.
Les solutions reconstituées avec du chlorhydrate de lidocaïne 0,5% ne doivent pas être administrées par voie intraveineuse.
Tableau de reconstitution pour l'injection intraveineuse
Dosage |
Quantité de solvant devant être ajouté |
Concentration approximative |
500 mg |
2 ml |
250 mg/ml |
1 g |
4 ml |
250 mg/ml |
2 g |
8 ml |
250 mg/ml |
CEFAZOLINE HOSPIRA 500 mg et 1 g doivent être injectées lentement en trois à cinq minutes. En aucun cas, la solution doit être injectée en moins de 3 minutes. L’injection doit être réalisée directement dans la veine ou par la ligne de perfusion à travers laquelle le patient reçoit la solution intraveineuse.
CEFAZOLINE HOSPIRA 2 g doit être injectée lentement en 30 à 60 minutes.
Perfusion intraveineuse intermittente et continue
CEFAZOLINE HOSPIRA peut être administrée directement par voie intraveineuse, sous la forme d'une perfusion continue ou d’une perfusion intermittente.
CEFAZOLINE HOSPIRA peut être administrée en association avec un traitement intraveineux préexistant, soit dans le conditionnement primaire, soit dans une poche de perfusion.
CEFAZOLINE HOSPIRA doit d'abord être reconstituée avec l'un des solvants décrits comme étant compatibles pour une injection intraveineuse.
Une dilution supplémentaire doit être faite selon le tableau suivant avec l'un des solvants de dilution compatibles listés ci-dessous:
· solution de chlorure de sodium à 0,9 %
· solution de Ringer lactate
Tableau de dilution pour perfusion intraveineuse intermittente et continue
Dosage |
Reconstitution |
Dilution |
Concentration approximative |
Quantité minimale de solvant devant être ajoutée |
Quantité de solvant de dilution devant être ajoutée |
||
500 mg |
2 ml |
50 ml – 100 ml |
5 mg/ml – 10 mg/ml |
1 g |
4 ml |
50 ml – 100 ml |
10 mg/ml – 19 mg/ml |
2 g |
8 ml |
50 ml – 100 ml |
19 mg/ml – 34 mg/ml |
Ajouter la quantité recommandée de soluté de reconstitution et bien agiter jusqu'à ce que le contenu du flacon soit complètement dissous. La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules les solutions limpides exemptes de particules doivent être utilisées.
Utiliser immédiatement la solution reconstituée pour préparer les solutions diluées.
Pour usage unique. Jeter toute solution inutilisée.
Toute solution inutilisée ou matériel usagé doit être éliminé conformément aux exigences locales.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
17-19 RUE JEANNE BRACONNIER
IMMEUBLE VOLTA
92360 MEUDON-LA-FORET
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 179 0 6 : 1 flacon de 10 ml en verre ; boîte de 1.
· 34009 300 179 1 3 : 1 flacon de 10 ml en verre ; boîte de 5.
· 34009 300 179 2 0 : 1 flacon de 10 ml en verre ; boîte de 10.
· 34009 550 057 7 3 : 1 flacon de 10 ml en verre ; boîte de 25.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I