RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 28/12/2015
MONOFLOCET 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ofloxacine ................................................................................................................................. 200,000 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
4.1. Indications thérapeutiques
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est indiqué dans le traitement des infections suivantes (voir rubriques 4.4 et 5.1). Une attention particulière doit être portée aux informations disponibles sur la résistance bactérienne à l’ofloxacine avant d'initier le traitement.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Chez l'adulte
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est indiqué en traitement monodose des cystites aiguës simples non compliquées de la femme adulte non ménopausée.
4.2. Posologie et mode d'administration
Femme adulte
400 mg en une seule prise, soit 2 comprimés dosés à 200 mg.
Population pédiatrique
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est contre-indiqué chez l'enfant et l'adolescent jusqu'à la fin de la période de croissance (voir rubrique 4.3).
Durée de traitement
1 jour.
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés avec un grand verre d'eau.
Les comprimés peuvent être pris à jeun ou au cours d’un repas.
Ne pas prendre OFLOCET/MONOFLOCET en même temps que des antiacides (voir rubrique 4.5).
Il est préférable d’administrer la dose le matin.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé :
· chez les patients ayant une hypersensibilité à l'ofloxacine, à d’autres quinolones ou à l’un des composants de ce médicament (voir rubrique 6.1),
· chez les patients épileptiques,
· chez les patients avec antécédents de tendinopathie liée à l’administration de quinolones,
· chez les enfants ou adolescents en période de croissance*,
· chez les femmes enceintes ou qui allaitent (voir rubriques 4.4 et 4.6)*.
*à partir des données observées en expérimentation animale, un risque d’atteinte du cartilage chez des êtres en croissance ne peut pas être complètement exclu.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones (pathogène le plus fréquemment responsable des infections urinaires) varie au sein de l’Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération la prévalence locale de la résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones.
Il est attendu qu’une dose unique d’ofloxacine ait une efficacité moindre qu’un traitement de plus longue durée. Ceci est d’autant plus à prendre en compte que le taux de résistance de Escherichia coli aux quinolones est en augmentation.
Le traitement en dose unique n’est pas adapté aux infections urinaires de la femme enceinte (voir rubrique 4.6).
Les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) possèdent souvent une co-résistance aux fluoroquinolones, dont l’ofloxacine. En conséquence, l’ofloxacine est déconseillée dans le traitement des infections à SARM connues ou suspectées à moins que les résultats bactériologiques n’aient confirmé la sensibilité de la bactérie à l’ofloxacine (et que les antibiotiques habituellement recommandés dans le traitement des infections à SARM soient jugés inappropriés).
Réactions bulleuses graves
Des cas de réactions cutanées bulleuses graves telles que syndrome de Steven-Johnson ou syndrome de Lyell ont été rapportés avec l’ofloxacine (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin si des réactions surviennent au niveau de la peau et/ou des muqueuses.
Hypersensibilité
Des réactions d’hypersensibilité et d’allergie ont été rapportées avec les fluoroquinolones après la première administration. Des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes peuvent mettre en jeu le pronostic vital même dès la première prise. Dans ces cas, l’ofloxacine doit être interrompue et un traitement adapté (par exemple traitement du choc) doit être mis en place.
Diarrhée associée à Clostridium difficile
Une diarrhée, particulièrement si elle est sévère, persistante et/ou hémorragique, survenant pendant ou jusqu’à 10 semaines après un traitement par ofloxacine, peut être le signe d'une colite associée à Clostridium difficile (DACD). La sévérité de la DACD peut varier d’une forme légère jusqu’à la mise en jeu du pronostic vital, la forme la plus sévère étant la colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.8). Par conséquent, il est important d’envisager ce diagnostic chez les patients qui développent une diarrhée grave pendant ou après le traitement par ofloxacine. Si une DACD est suspectée ou confirmée, l’ofloxacine doit être arrêtée immédiatement et un traitement approprié doit être instauré sans retard. Les médicaments inhibant le péristaltisme sont contre-indiqués chez les patients qui développent une diarrhée sévère.
Patients prédisposés aux convulsions
Les quinolones peuvent abaisser le seuil épileptogène et déclencher des crises convulsives. L’ofloxacine est contre-indiquée chez les patients ayant des antécédents d’épilepsie (voir rubrique 4.3).
Comme avec d’autres quinolones, l’ofloxacine doit être utilisée avec grande prudence chez les patients prédisposés aux crises convulsives.
Ces patients peuvent présenter des lésions pré-existantes du système nerveux central, et recevoir un traitement concomitant par le fenbufène, des anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables ou des médicaments abaissant le seuil épileptogène comme la théophylline (voir rubrique 4.5).
En cas de crises convulsives, le traitement par ofloxacine doit être interrompu.
Tendinites
Les tendinites, rarement observées avec les quinolones, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille. Une tendinite et une rupture du tendon, parfois bilatérales, peuvent survenir dans les premières 48 heures suivant le début du traitement par ofloxacine et ont été rapportées jusqu’à plusieurs mois après son arrêt. Le risque de tendinite et de rupture du tendon est augmenté chez les patients de plus de 60 ans et chez les patients sous corticoïdes. La dose journalière doit être adaptée chez le sujet âgé en fonction de la clairance d la créatinine (voir rubrique 4.2). Une surveillance étroite de ces patients est donc nécessaire si l’ofloxacine leur est prescrit.
Tout patient doit consulter son médecin s’il présente des signes de tendinites. Si une tendinite est suspectée, le traitement par ofloxacine doit être arrêté immédiatement et un traitement approprié (par exemple immobilisation) doit être initié sur le tendon atteint (voir rubrique 4.3 et 4.8).
Le risque de survenue d'une arthropathie est à surveiller, plus particulièrement chez l'enfant.
Concernant plus spécifiquement l'enfant, si des douleurs articulaires apparaissent au cours du traitement par l'ofloxacine, celui-ci doit être interrompu et l'articulation concernée mise au repos; un avis spécialisé sera requis.
Patients avec antécédents de troubles psychotiques
Des réactions psychotiques ont été rapportées chez des patients prenant des fluoroquinolones dont l’ofloxacine. Dans certains cas, ces réactions ont évolué vers des idées suicidaires ou vers des attitudes de mise en danger du patient lui-même incluant des tentatives de suicide parfois après une seule dose. d’ofloxacine (voir rubrique 4.8). Dans les situations où un patient développe ces réactions, l’ofloxacine doit être arrêtée et des mesures appropriées doivent être instituées.
L’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients aux antécédents de troubles psychotiques ou chez les patients ayant des troubles psychiatriques.
Patients insuffisants hépatiques / avec des altérations graves du foie
L’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique car le traitement peut provoquer des lésions du foie. Des cas d’hépatites fulminantes pouvant conduire à une insuffisance hépatique (y compris à issue fatale) ont été rapportés avec l’ofloxacine. Les patients doivent être avisés d’arrêter le traitement et de contacter leur médecin si des signes et des symptômes de maladie hépatique apparaissent tels qu’une anorexie, un ictère, une coloration foncée des urines, un prurit ou un abdomen douloureux à la palpation (voir rubrique 4.8).
Patients traités par antivitamine K
Compte tenu de l’augmentation éventuelle des résultats de tests de coagulation (Temps de Quick/INR) et/ou des saignements chez des patients traités par fluoroquinolone dont l’ofloxacine, en association avec des traitements antivitamine K (par exemple la warfarine), les tests de coagulation doivent être contrôlés lorsque ces médicaments sont administrés de façon concomitante à l’ofloxacine (voir rubrique 4.5).
Myasthénie
Les fluoroquinolones, dont l’ofloxacine ont une activité de blocage neuromusculaire et peuvent exacerber la faiblesse musculaire chez les patients présentant une myasthénie. Au cours du suivi post-commercialisation, des effets indésirables graves incluant des décès et le recours à une assistance respiratoire ont été associés à la prise de fluoroquinolones chez des patients souffrant de myasthénie.
L’ofloxacine est déconseillée chez les patients ayant des antécédents connus de myasthénie.
Prévention de la photosensibilité
Des réactions de photosensibilité ont été rapportées avec l’ofloxacine (voir rubrique 4.8). Les patients doivent éviter de s’exposer inutilement à une lumière solaire forte ou à des rayons ultraviolets artificiels (lampes à bronzer, solarium), durant le traitement et dans les 48 heures suivant l’arrêt du traitement, pour éviter la photosensibilisation.
Infections secondaires
Comme avec d’autres antibiotiques, l’utilisation d’ofloxacine, en particulier pendant une période prolongée, peut favoriser la croissance de souches non sensibles. Une évaluation répétée de l’état du patient est essentielle. Si une infection secondaire se développe pendant le traitement, des mesures appropriées doivent être prises.
Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les Pseudomonas.
Allongement de l’intervalle QT
La prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, y compris l’ofloxacine, chez des patients présentant des facteurs de risques connus pour allonger l’intervalle QT tels que :
· un syndrome du QT long congénital,
· un traitement concomitant avec des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques),
· un déséquilibre électrolytique non corrigé (par exemple, l’hypokaliémie, l’hypomagnésémie),
· des manifestations cardiaques (telles qu’une insuffisance cardiaque, un infarctus du myocarde ou une bradycardie).
Les patients âgés et les femmes peuvent être plus sensibles aux traitements allongeant l’intervalle QTc. Par conséquent, la prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, dont l’ofloxacine, dans ces populations (voir rubrique 4.2 chez le patient âgé, rubrique 4.5, rubrique 4.8 et rubrique 4.9).
Dysglycémie
Comme avec toutes les quinolones, des troubles de la glycémie, incluant à la fois hypoglycémie et hyperglycémie, ont été rapportés, généralement chez des patients diabétiques recevant un traitement concomitant par un hypoglycémiant oral (par exemple glibenclamide) ou par insuline. Des cas de coma hypoglycémique ont été rapportés. Chez les patients diabétiques, une surveillance étroite de la glycémie est recommandée (voir rubrique 4.8).
Neuropathies périphériques
Des neuropathies périphériques sensitives ou sensitivo-motrices, qui peuvent survenir rapidement, ont été rapportées chez des patients recevant des fluoroquinolones dont l’ofloxacine. Le traitement par ofloxacine doit être arrêté si le patient présente des symptômes de neuropathie afin de minimiser le risque possible d’une évolution irréversible (voir rubrique 4.8).
Troubles de la vision
En cas de survenue de troubles de la vision ou de toute autre manifestation oculaire, un ophtalmologiste doit être consulté immédiatement (voir rubriques 4.7 et 4.8).
Patients ayant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase
Les patients ayant un déficit enzymatique en glucose-6-phosphate déshydrogénase latent ou diagnostiqué, peuvent être prédisposés à des réactions d’hémolyse s’ils sont traités par quinolones. Par conséquent, si l’ofloxacine doit être utilisée chez ces patients, il convient de surveiller la survenue potentielle d’une hémolyse.
Patients avec des désordres héréditaires rares
Ce médicament contient du lactose. Les patients ayant des désordres héréditaires rares d’intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Interférence avec les tests de laboratoire
La recherche d’opiacés ou de porphyrines dans les urines peut donner des résultats faussement positifs pendant le traitement par ofloxacine. Il peut être nécessaire de confirmer la présence d’opiacés ou de porphyrines par des méthodes de détection plus spécifiques.
L’activité de l’ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être de nature à négativer la recherche de BK en particulier au cours de tuberculoses pulmonaire ou ostéoarticulaire.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Association faisant l'objet de précautions d’emploi
Antiacides, sucralfate, cations métalliques
Des antiacides contenant l’aluminium (dont le sucralfate) et les hydroxydes de magnésium, le phosphate d’aluminium, le zinc, le fer, sont responsables de la réduction de l’absorption des comprimés d’ofloxacine. L’ofloxacine doit être administrée dans un délai approximativement de deux heures des antiacides.
Théophylline, fenbufène ou anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables
Aucune interaction pharmacocinétique n’a été retrouvée entre l’ofloxacine et la théophylline au cours d’une étude clinique. Cependant une diminution prononcée du seuil épileptogène peut survenir lorsque les quinolones sont administrées simultanément à la théophylline, des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou à d’autres médicaments abaissant le seuil épileptogène.
Médicaments connus pour allonger l’intervalle QT
Comme avec d’autres fluoroquinolones, l’ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez des patients recevant des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) (voir rubrique 4.4).
Antivitamine K
Une augmentation des tests de la coagulation (PT/INR) et/ou des saignements pouvant être sévères, ont été rapportés chez les patients traités par ofloxacine en association avec un antivitamine K (par exemple warfarine).
Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’antivitamine K pendant le traitement par la fluoroquinolone et après son arrêt. (voir rubrique 4.4)
Glibenclamide
L’ofloxacine peut provoquer une légère augmentation des concentrations sériques de glibenclamide si celui-ci est administré de façon concomitante. Il est par conséquent recommandé que les patients traités simultanément par l’ofloxacine fassent l’objet d’une surveillance particulièrement étroite.
Probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate
Le probénécide abaisse la clairance totale de l’ofloxacine de 24% et augmente l’Aire Sous la Courbe de 16%. Le mécanisme invoqué est une compétition ou une inhibition pour le transport actif dans le cadre de l’excrétion tubulaire rénale.
La prudence est recommandée lorsque l’ofloxacine est administrée simultanément à d’autres médicaments qui affectent la sécrétion tubulaire rénale (notamment probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate), en particulier en cas de traitement à forte dose.
+ Strontium
Diminution de l’absorption digestive du strontium. Prendre le strontium à distance de l’ofloxacine (plus de deux heures si possible).
Associations à prendre en compte
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
+ Mycophénolate mofetil
Diminution des concentrations de l’acide mycophénolique d’environ un tiers, avec risque potentiel de baisse d’efficacité.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Sur la base de données limitées chez l’Homme, l’utilisation des fluoroquinolones au cours du premier trimestre de la grossesse n’a pas été associée à une augmentation des risques de malformations majeures ou d’autres effets indésirables sur l’issue de la grossesse. Les études chez l’animal ont montré des lésions du cartilage articulaire chez les animaux immatures, mais pas d’effet tératogène. Par conséquent, l’ofloxacine ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse (voir rubrique 4.3).
En outre, pour des raisons d’efficacité, les traitements monodoses ne sont pas adaptés à la prise en charge des infections urinaires de la femme enceinte.
L’ofloxacine est excrétée dans le lait maternel en petites quantités. A cause du risque d’arthropathie et d’autres toxicités graves chez l’enfant allaité, l’allaitement doit être interrompu pendant le traitement avec l’ofloxacine (voir rubrique 4.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions (par exemple sensations vertigineuses/vertiges, somnolence, troubles visuels) peuvent altérer la capacité du patient à se concentrer et à réagir, et par conséquent constituent un risque dans les situations où ces capacités sont d’une importance particulière (par exemple conduire un véhicule ou utiliser une machine).
L’information ci-dessous est basée sur les données provenant des essais cliniques et sur la longue expérience acquise après la mise sur le marché.
Classe de systèmes d'organes |
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) |
Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) |
Très rare (< 1/10 000) |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations |
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Infections fongiques, Résistance bactérienne |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Anémie, Anémie hémolytique, Leucopénie, Eosinophilie, Thrombocytopénie |
Agranulocytose, Insuffisance médullaire |
Affections du système immunitaire |
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Réaction anaphylactique*, Réaction anaphylactoïde*, Angiooedème* |
Choc anaphylactique*, Choc anaphylactoïde* |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Anorexie |
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Hypoglycémie chez les patients diabétiques traités par des hypoglycémiants* Hyperglycémie, Coma hypoglycémique |
Affections psychiatriques |
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Agitation, Troubles du sommeil, Insomnie |
Troubles psychotiques (par exemple hallucination), Anxiété, Etat confusionnel, Cauchemars, Dépression |
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Troubles psychotiques et dépression mettant en danger le patient lui-même, notamment idées suicidaires ou tentatives de suicide* Nervosité |
Affections du système nerveux |
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Sensations vertigineuses, Céphalées |
Somnolence, Paresthésies, Dysgueusie, Parosmie |
Neuropathie sensorielle périphérique*, Neuropathie sensitivomotrice périphérique*, Convulsions, Symptômes extra-pyramidaux ou autres troubles de la coordination musculaire |
Tremblement, Dyskinésie, Agueusie, Syncope |
Affections oculaires |
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Irritation oculaire |
Troubles visuels |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Vertiges |
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Acouphènes, Perte de l’audition |
Difficultés auditives |
Affections cardiaques |
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Tachycardie |
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Arythmies ventriculaires, Torsades de pointes (événements observés majoritairement chez des patients présentant des facteurs de risques d’allongement de l’intervalle QT), Allongement de l’intervalle QT confirmé par l’ECG (voir rubriques 4.4 et 4.9). |
Affections vasculaires |
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Hypotension |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Toux, Rhinopharyngite |
Dyspnée, Bronchospasme |
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Pneumonie allergique, Dyspnée sévère |
Affections gastro- intestinales |
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Douleurs abdominales, Diarrhée, Nausées, Vomissements |
Entérocolites, parfois hémorragiques |
Colites pseudomembraneuses* |
Dyspepsie, Flatulence, Constipation, Pancréatite |
Affections hépatobiliaires |
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Elévation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT, LDH, gamma-GT et/ou phosphatases alcalines), Augmentation de la bilirubine sanguine |
Ictère cholestatique |
Hépatite pouvant être sévère * |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Prurit, Rash |
Urticaire, Bouffées de chaleur, Hyperhidrose, Eruption pustuleuse |
Erythème polymorphe, Nécrolyse épidermique bulleuse, Réaction de photosensibilisation*, Eruption médicamenteuse, Purpura vasculaire, Vascularite, pouvant conduire exceptionnellement à une nécrose cutanée |
Syndrome de Stevens-Johnson, Pustulose exanthématique aiguë généralisée, Eruption médicamenteuse, Syndrome de Lyell, Stomatite |
Affections musculo- squelettiques et systémiques et affections osseuses |
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Tendinites |
Arthralgies, Myalgies, Rupture tendineuse (par exemple, tendon d’Achille) qui peut survenir dans les 48 heures après le début du traitement et peut être bilatérale |
Rhabdomyolyse et/ou myopathie, Faiblesse musculaire, Déchirure musculaire, Rupture musculaire, Rupture de ligament, Arthrite, Possible aggravation de myasthénie (voir rubrique 4.4) |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Augmentation de la créatinine sérique |
Insuffisance rénale aiguë |
Néphrite interstitielle aiguë |
Affections congénitales, familiales et génétiques |
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Crises de porphyrie chez les patients atteints de porphyrie |
Troubles généraux et conditions liées au site d’administration |
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Fatigue, Fièvre, Douleur (incluant douleur du dos, de la poitrine et des extrémités) |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance.
Site internet: http://www.ansm.sante.fr
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacine sont des symptômes du système nerveux central tels qu’une confusion, des sensations vertigineuses, des troubles de la conscience et des crises convulsives, des allongements de l’intervalle QT ainsi que des réactions gastro-intestinales telles que des nausées et des érosions de la muqueuse gastrique.
Des effets sur le SNC incluant état confusionnel, convulsion, hallucination, et tremblement ont été rapportés depuis la commercialisation du médicament.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en place.
Des anti-acides peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastrique.
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour juger des possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter un surmenage musculo-tendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuite progressivement l'activité physique habituelle. L'hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n'est pas efficace pour éliminer l'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Un suivi électrocardiographique (ECG) doit être effectué en raison de la possibilité d’allongement de l’intervalle QT.
Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : fluoroquinolone, Code ATC: J01MA01.
L'ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des quinolones, du groupe des fluoroquinolones.
Mode d’action
Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
Concentrations critiques
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.
Concentrations critiques établies par l’EUCAST pour l’ofloxacine (2012.01.01, v.2.0) |
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Organismes |
Sensible (S) (mg/l) |
Résistant (R) (mg/l) |
Enterobacteriaceae |
# 0.5 |
> 1 |
Staphylococcus spp. |
# 1 |
> 1 |
Streptococcus pneumoniae |
# 0.12 |
> 4 |
Haemophilus influenzae |
# 0.5 |
> 0.5 |
Moraxella catarrhalis |
# 0.5 |
> 0.5 |
Neisseria gonorrhoeae |
# 0.12 |
> 0.25 |
Concentrations critiques non liées à l’espèce* |
# 0.5 |
> 1 |
* Les concentrations critiques non liées aux espèces ont été déterminées principalement sur la base des données PK/PD et sont indépendantes de la distribution des CMI d‘espèces spécifiques. Elles s’appliquent uniquement aux espèces pour lesquelles aucune concentration critique propre à l’espèce n’a été définie et non à celles pour lesquelles un test de sensibilité n’est pas recommandé. |
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Classification des espèces en fonction de la sensibilité à l’ofloxacine :
Classes |
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES |
Aérobies à Gram positif |
Bacillus anthracis (1) |
Corynébactéries ($) |
Staphylococcus méticilline-sensible |
Streptococcus ($) |
Aérobies à Gram négatif |
Bordetella pertussis |
Campylobacter |
Francisella tularensis |
Haemophilus influenzae |
Legionella |
Moraxella catarrhalis (Branhamella catarrhalis) |
Morganella morganii |
Neisseria |
Pasteurella |
Proteus vulgaris |
Salmonella |
Shigella |
Vibrio |
Yersinia dont Yersinia pestis |
Anaérobies |
Mobiluncus |
Propionibacterium acnes |
Autres |
Chlamydiae ($) |
Mycoplasma hominis |
Mycoplasma pneumoniae ($) |
Ureaplasma urealyticum ($) |
Classes |
Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise > 10%) |
Aérobies à Gram positif |
Staphylococcus méticilline-résistant (2) |
Aérobies à Gram négatif |
Acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumannii) (+) |
Citrobacter freundii |
Enterobacter cloacae |
Escherichia coli |
Klebsiella oxytoca |
Klebsiella pneumoniae |
Proteus mirabilis |
Providencia (+) |
Pseudomonas aeruginosa (+) |
Serratia |
ESPÈCES NATURELLEMENT RÉSISTANTES |
Aérobies à Gram positif |
Enterococcus spp. |
Listeria monocytogenes |
Nocardia asteroides |
Anaérobies |
à l’exception de Mobiluncus et Propionibacterium acnes |
($) Espèce naturellement intermédiaire en l’absence de mécanisme de résistance
(+) La prévalence de la résistance bactérienne est $ 50 % en France.
(1) Bacillus anthracis : aucune étude animale d’infection expérimentale dans la maladie du charbon n’a été réalisée.
(2) La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 20 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
Mycobactéries
L’ofloxacine a in vitro une activité modérée sur certaines espèces de mycobactéries : Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium fortuitum, moindre sur Mycobacterium kansasii et encore moindre sur Mycobacterium avium.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez le sujet aux fonctions rénales normales:
Absorption
Après administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorption est importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout d'une heure en moyenne.
Distribution
La concentration sérique maximale, après prise unique de 400 mg, est de 4,7 à 6,5 µg/ml en moyenne.
La demi-vie sérique d'élimination est de 7 heures et est indépendante de la dose. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.
Elimination
La biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines). L'excrétion est essentiellement urinaire: après une prise de 400 mg, près de 80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée à la 48ème heure. Les concentrations urinaires moyennes observées sont:
de 0 à 6 heures: 216,7 ± 32 mg/l;
de 24 à 48 heures: 8,3 ± 0,9 mg/l;
de 48 à 72 heures: 1,5 ± 0,3 mg/l;
de 72 à 96 heures: 0,5 ± 0,05 mg/l.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Amidon de maïs, carmellose, hydroxypropylcellulose, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 8000, talc.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à température inférieure à 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 2 comprimés sous plaquette thermoformée (Aluminium/PVC).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 339 124-8: 2 comprimés sous plaquette thermoformée (Aluminium/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.