RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 05/02/2016

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

PROPRANOLOL ACCORD 40 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 40 mg de chlorhydrate de propranolol.

Excipients à effet notoire : Contient aussi 133,60 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé, rond (diamètre 9,0 mm), biconvexe, blanc à blanc cassé, portant l’inscription « AL » sur une face et une barre de cassure sur l’autre face.

La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Angine de poitrine.

Hypertension artérielle.

Prévention à long terme contre une récidive d’infarctus du myocarde après avoir récupéré suite à un infarctus aigu du myocarde

Cardiomyopathie obstructive hypertrophique.

Tremblement essentiel.

Arythmie cardiaque supraventriculaire.

Arythmies cardiaques ventriculaires.

Hyperthyroïdie et thyrotoxicose

Phéochromocytome (avec un alpha-bloquant).

Migraine.

Prévention des hémorragies gastro-intestinales hautes chez les patients présentant une hypertension portale et des varices œsophagiennes.

4.2. Posologie et mode d'administration

Adultes :

Angine de poitrine :

La posologie initiale est de 40 mg deux ou trois fois par jour, augmentée de cette même quantité à intervalles hebdomadaires en fonction de la réponse. Cette posologie peut être augmentée jusqu’à 120 – 240 mg par jour.

Migraine :

La posologie initiale est de 40 mg deux ou trois fois par jour. Cette posologie peut être augmentée jusqu’à 80 mg – 160 mg par jour.

Tremblement essentiel :

La posologie initiale est de 40 mg deux ou trois fois par jour. Pour ces indications, la posologie et la fréquence d’administration doivent être adaptées aux besoins particuliers de chaque patient.

Hypertension artérielle :

Initialement, 40 mg deux ou trois fois par jour, posologie pouvant être augmentée jusqu’à 80 mg par jour à intervalles hebdomadaires en fonction de la réponse. La plage posologique habituelle est de 160 à 320 mg/jour. L’administration simultanée de diurétiques et/ ou de vasodilatateurs périphériques permet d’accentuer la diminution de la pression artérielle.

Arythmies :

La posologie initiale est de 10 mg à 40 mg deux ou trois fois par jour.

Cardiomyopathie obstructive hypertrophique :

La plupart des patients répondent au traitement lorsque celui-ci se situe à l’intérieur de la plage posologique de 10 à 40 mg trois ou quatre fois par jour.

Après un infarctus du myocarde :

Le traitement doit être instauré une fois que l’infarctus du myocarde a été stabilisé, à l’aide d’une posologie initiale de 40 mg deux ou trois fois par jour pendant deux ou trois jours. Afin d’améliorer l’observance, une posologie quotidienne totale de 80 mg deux fois par jour peut être administrée par la suite.

Thyrotoxicose :

La plupart des patients répondent au traitement lorsque celui-ci se situe à l’intérieur de la plage posologique de 10 à 40 mg trois ou quatre fois par jour.

Hyperthyroïdie : la posologie est ajustée en fonction de la réponse clinique.

Phéochromocytome (utilisé uniquement conjointement à un médicament inhibiteur des récepteurs alpha-adrénergiques) : en préopératoire, une posologie de 60 mg par jour pendant trois jours est recommandée. Dans les cas malins opérables, 30 mg par jour.

Hypertension portale : la posologie doit être progressivement augmentée en vue d’obtenir une diminution approximative de 25 % du rythme cardiaque au repos. Le traitement doit être instauré à la dose de 40 mg deux fois par jour, qui sera ensuite augmentée jusqu’à 80 mg deux fois par jour en fonction du rythme cardiaque. Si nécessaire, la posologie peut être augmentée progressivement jusqu’à un maximum de 160 mg deux fois par jour.

Population pédiatrique :

Arythmie : La posologie doit être déterminée en fonction du statut cardiaque du patient et des circonstances nécessitant le traitement. Le dosage doit être adapté individuellement et la posologie suivante est seulement à titre indicatif: de 0,25 à 0,50 mg/kg 3 à 4 fois par jour. La posologie doit être ajustée en fonction de la réponse tensionnelle. Une posologie maximale de 1 mg/kg 4 fois par jour peut être administrée mais ne doit pas excéder 160 mg par jour.

Personnes âgées :

Les données entre la concentration sanguine et l’âge sont contradictoires. La posologie optimale doit être déterminée au cas par cas en fonction de la réponse clinique.

Insuffisance hépatique :

La biodisponibilité du propranolol peut être augmentée chez les patients insuffisants hépatiques et il peut être nécessaire d’ajuster la posologie en conséquence. Chez les patients présentant une hépatopathie sévère (par ex., une cirrhose) une faible posologie initiale est recommandée (ne dépassant pas 20 mg trois fois par jour) accompagnée d’une surveillance attentive de la réponse au traitement (telle que l’effet sur le rythme cardiaque).

Insuffisance rénale :

Les concentrations de propranolol peuvent augmenter chez les patients présentant une insuffisance rénale significative et sous hémodialyse. La prudence s’impose lors de l’instauration du traitement et de la sélection de la posologie initiale.

Comme avec les autres médicaments bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques, le traitement ne doit pas être interrompu brutalement. Il doit être remplacé par un autre médicament bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques à une posologie équivalente, ou bien l’arrêt du propranolol doit s’effectuer de manière progressive sur une période de 7 à 14 jours. Les patients doivent être surveillés pendant l’arrêt du traitement, en particulier les patients présentant une cardiopathie ischémique. Le rapport bénéfice/risque de l’arrêt du traitement doit être évalué pour chaque patient.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité au chlorhydrate de propranolol ou à l’un des excipients.

· Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.

· Maladie du sinus /bloc sino-auriculaire.

· Antécédents de bronchospasme ou d’asthme bronchique, bronchopneumopathie chronique obstructive.

· Acidose métabolique.

· Blocs auriculoventriculaires des second et troisième degrés.

· Prédisposition à l'hypoglycémie (comme après un jeûne ou en cas d'anomalie de réponse aux hypoglycémies).

· Choc cardiogénique.

· Phéochromocytome non traité.

· Bradycardie sévère.

· Hypotension artérielle sévère

· Troubles artériels périphériques sévères

· Angor de Prinzmetal.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive, les bétabloquants non sélectifs tels que le propranolol peuvent aggraver la pathologie obstructive. Le propranolol ne doit donc pas être utilisé dans cette pathologie (voir rubrique 4.3).

Les bronchospasmes peuvent généralement être résolus par la prise de bronchodilatateurs de type bêta2 agonistes tels que le salbutamol. De fortes doses de bronchodilatateurs bêta peuvent être nécessaires pour surmonter le blocus bêta induit par le propranolol et les doses doivent être ajustées en fonction de la réponse clinique; les administrations par voie intraveineuse ou par inhalation doivent être envisagées. L'utilisation de l'aminophylline par voie intraveineuse et / ou l'utilisation d'ipratropium (par nébulisation) peuvent également être envisagées. Il a également été rapporté que le glucagon (1 à 2 mg par voie intraveineuse) produit un effet bronchodilatateur chez des patients asthmatiques. L’oxygène ou la respiration artificielle peut être nécessaire dans les cas graves.

Le propranolol ne doit pas être utilisé en association avec des inhibiteurs des canaux calciques à effets inotropes négatifs (ex. vérapamil, diltiazem), car cela peut conduire à une exagération de ses effets particulièrement chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire et / ou des anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire ou sino-atriale. Cela peut entraîner une hypotension sévère, une bradycardie et une insuffisance cardiaque. Ni le bétabloquant, ni l’inhibiteur des canaux calciques ne doit être administré par voie intraveineuse dans les 48 heures suivant l'arrêt de l'autre.

Insuffisance hépatique ou rénale sévère :

Compte tenu que la demi-vie du propranolol peut être augmentée chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale significative, la prudence s’impose lors de l’instauration du traitement et de la sélection de la posologie initiale.

Bloc auriculoventriculaires de grade I :

Il convient d’être prudent si le propranolol est administré à des patients présentant un bloc auriculoventriculaires du premier degré.

Cirrhose hépatique décompensée :

Le propranolol doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une cirrhose décompensée.

Le propranolol peut masquer les signes annonciateurs d’une hypoglycémie (en particulier, la tachycardie).

La prudence est recommandée chez les patients diabétiques qui reçoivent un traitement hypoglycémiant concomitant. Le propranolol peut prolonger la réponse hypoglycémique à l’insuline. Le propranolol peut provoquer des épisodes hypoglycémiques prolongés chez ces patients. Le propranolol peut occasionnellement entraîner une hypoglycémie, y compris chez les patients non diabétiques, tels que les nouveau-nés, les bébés, les enfants, les personnes âgées, les patients sous hémodialyse, les patients souffrant d’une hépatopathie chronique, en cas de surdosage et de jeûne prolongé. Des hypoglycémies sévères associées à la prise de propranolol ont rarement conduit à des crises convulsives et/ou un coma. L’une des actions pharmacologiques du propranolol est de ralentir le rythme cardiaque ; la posologie peut être diminuée dans les cas où les symptômes peuvent être liés à un rythme cardiaque lent.

Une prudence toute particulière est recommandée chez les patients présentant une insuffisance cardiaque. Il convient d’éviter d’utiliser les médicaments inhibiteurs des récepteurs bêta-adrénergiques en cas d’insuffisance cardiaque manifeste ; en revanche, ils peuvent être utilisés chez les patients dont les signes d’une insuffisance ont été contrôlés.

Le propranolol peut accroître l’intensité d’une réaction anaphylactique. Les médicaments bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques peuvent entraîner une réaction plus sévère à une diversité d’allergènes, lorsqu’ils sont administrés à des patients ayant des antécédents de réaction anaphylactique à ces allergènes. Ces patients peuvent ne pas répondre aux doses habituelles d’adrénaline utilisées pour traiter les réactions allergiques. Une prudence toute particulière s’impose lorsque les médicaments bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques sont utilisés chez des patients ayant des antécédents d’anaphylaxie.

La fonction hépatique se détériore chez les patients présentant une hypertension portale et une encéphalopathie hépatique peut apparaître. Certains cas ont été rapportés, suggérant que le traitement par le propranolol peut accroître le risque d’apparition d’une encéphalopathie hépatique.

Même s’ils sont contre-indiqués dans les troubles circulatoires périphériques graves, les médicaments inhibiteurs des récepteurs bêta-adrénergiques peuvent aussi aggraver les formes moins sévères. Le propranolol doit donc être utilisé avec une grande prudence dans les pathologies telles que la maladie/le syndrome de Raynaud ou la claudication intermittente.

Des cas isolés d’un syndrome similaire à la myasthénie grave ou d’une exacerbation de myasthénie grave ont été rapportés chez des patients ayant reçu du propranolol.

Les antagonistes des récepteurs bêta-adrénergiques ne doivent pas être utilisés en cas de phéochromocytome non traité (voir rubrique 4.3) ; en revanche, chez les patients présentant un phéochromocytome, un alpha-bloquant peut être administré simultanément.

Chirurgie :

Lorsqu’un traitement par bétabloquant est arrêté en vue d’une intervention chirurgicale, ce traitement doit être interrompu au moins 48 heures avant la chirurgie. La poursuite du traitement bétabloquant réduit le risque d’arythmies pendant l’induction et l’intubation, mais il augmente aussi le risque d’hypotension. Si le traitement est poursuivi, il convient d’être prudent lors de l’utilisation de certains médicaments anesthésiques. Le patient peut être protégé des réactions vagales par l’administration intraveineuse d’atropine.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations non recommandées

+ Bronchodilatateurs bêta-agonistes

Les bétabloquants non cardiosélectifs s’opposant aux effets bronchodilatateurs des bronchodilatateurs bêta-agonistes, le propranolol est contre-indiqué chez les patients asthmatiques (voir rubrique 4.3).

+ Antagonistes calciques (vérapamil, diltiazem ou bépridil)

Les antagonistes calciques et les bétabloquants ont des effets additifs sur la conduction auriculoventriculaire et le nœud sinusal, et peuvent provoquer une bradycardie et une hypotension. Il convient d’éviter l’association avec le propranolol, en particulier chez les patients qui présentent une insuffisance cardiaque (voir rubrique 4.4).

+ Fingolimod

Potentialisation des effets bradycardisants avec possibilité d’issue fatale. Le traitement par fingolimod ne doit pas être instauré chez les patients recevant des bétabloquants. En cas d’association, il est recommandé de procéder à une surveillance appropriée pendant l’instauration du traitement, au moins jusqu’au lendemain.

+ Barbituriques

Les barbituriques diminuent les concentrations plasmatiques et les effets des bétabloquants. Les barbituriques sont des inducteurs puissants des enzymes hépatiques, ce qui peut augmenter le métabolisme du propranolol.

+ Propafénone

La propafénone peut augmenter jusqu’à 100 % les concentrations plasmatiques de propranolol. Cet effet est probablement dû au fait que le propranolol est partiellement métabolisé par la même enzyme que la propafénone (CYP2D6). De plus, cette association n’est pas non plus recommandée en raison des effets inotropes négatifs de la propafénone.

+ Warfarine

Le propranolol peut diminuer la clairance et augmenter les concentrations plasmatiques de la warfarine.

+ Inhibiteurs de la MAO

L’utilisation concomitante des inhibiteurs de la MAO (à l’exception des inhibiteurs de la MAO-B) et des médicaments antihypertenseurs peut diminuer l’effet antihypertenseur et entraîner des réactions hypertensives.

+ Glycosides

Les digitaliques, en association avec les bétabloquants, peuvent augmenter le temps de conduction auriculo-ventriculaire.

Associations à utiliser avec prudence, et pouvant nécessiter un ajustement posologique

+ Amiodarone

Quelques cas ont été rapportés, suggérant que les patients traités par l’amiodarone peuvent présenter une bradycardie sinusale sévère lorsqu’ils reçoivent un traitement concomitant par le propranolol. L’amiodarone a une demi-vie extrêmement longue (50 jours environ), ce qui signifie que les interactions peuvent se produire très longtemps après l’arrêt du traitement.

+ Médicaments antiarythmiques de Classe I (disopyramide, quinidine)

Les médicaments antiarythmiques de Classe I et les bétabloquants ont des effets inotropes négatifs additifs qui peuvent provoquer une hypotension et des effets indésirables hémodynamiques graves chez les patients présentant une insuffisance de la fonction ventriculaire gauche. La quinidine semble augmenter les concentrations plasmatiques du propranolol en inhibant le CYP2D6, et en réduisant ainsi sa clairance. La posologie de propranolol doit donc être réduite lors de l’instauration du traitement par la quinidine.

+ Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les médicaments anti-inflammatoires de type AINS s’opposent à l’effet antihypertenseur des bétabloquants. Cet effet a été principalement étudié avec l’indométacine. Lors d’une étude portant sur le diclofénac, aucune interaction de ce type n’a été observée. Il n’y a pas de données pour les inhibiteurs de COX-2.

+ Cimétidine

La cimétidine augmente les concentrations plasmatiques du propranolol, probablement en inhibant son métabolisme de premier passage. L’administration orale peut comporter un risque de bradycardie.

+ Alcool

L’utilisation concomitante d’alcool peut augmenter les taux plasmatiques de propranolol.

+ Anesthésiques

L’utilisation concomitante des antagonistes bêta-adrénergiques et des anesthésiques peut atténuer la tachycardie réflexe et augmenter le risque d’hypotension (voir rubrique 4.4). En règle générale, il convient d’éviter l’arrêt brutal du traitement par bétabloquant. L’anesthésiste doit être informé lorsque le patient reçoit des antagonistes bêta-adrénergiques. Les agents anesthésiques provoquant une diminution du tonus cardiaque sont à éviter.

+ Adrénaline

Un certain nombre de cas d’hypertension et de bradycardie sévères ont été rapportés chez des patients traités par du propranolol et de l’adrénaline. Ces observations cliniques ont été confirmées par des études menées chez des volontaires sains. Il a également été suggéré que l’administration intravasculaire d’adrénaline peut déclencher ces réactions.

+ Fluvoxamine

La fluvoxamine inhibe le métabolisme oxydatif et augmente les concentrations plasmatiques de propranolol. Ceci peut entraîner une bradycardie sévère.

+ Antihypertenseurs d’action centrale (clonidine, moxonidine, méthyldopa)

L’utilisation concomitante de médicaments antihypertenseurs d’action centrale peut aggraver l’insuffisance cardiaque en raison d’une diminution du tonus sympathique central (ralentissement du rythme cardiaque et diminution du débit cardiaque, vasodilatation). L’arrêt brutal du traitement, en particulier s’il survient avant l’interruption des bétabloquants, peut accroître le risque d’ « hypertension de rebond ».

Si les deux traitements sont administrés de façon concomitante, le bétabloquant doit être arrêté plusieurs jours avant l’arrêt de la clonidine. Dans le cas où la clonidine est remplacée par un traitement bétabloquant, l’administration du bétabloquant doit intervenir plusieurs jours après l’arrêt de la clonidine.

+ Rifampicine

Le métabolisme du propranolol peut être augmenté par la rifampicine, un puissant inducteur des enzymes hépatiques.

+ Alpha-bloquants

L’utilisation concomitante avec les alpha-bloquants augmente le risque d’hypotension, en particulier d’hypotension orthostatique, et de tachycardie et de palpitations.

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine (nifédipine)

L’utilisation concomitante peut accroître le risque d’hypotension et d’insuffisance cardiaque en cas d’insuffisance cardiaque latente.

+ Chlorpromazine

L’utilisation simultanée de chlorpromazine et de propranolol peut entraîner une augmentation significative des concentrations plasmatiques de ces deux médicaments, et par conséquent potentialiser leurs effets sur le rythme cardiaque et la pression artérielle ainsi qu’accroitre l’effet antipsychotique de la chlorpromazine et l’effet antihypertenseur du propranolol.

+ Lidocaïne

L’administration de propranolol pendant une perfusion de lidocaïne peut augmenter la concentration plasmatique de lidocaïne d’environ 30 %. Les patients qui reçoivent déjà du propranolol ont tendance à avoir des concentrations de lidocaïne plus élevées que les témoins. Cette association doit donc être évitée.

+ Médicaments antimigraineux

Lors d’un traitement concomitant avec le propranolol, celui-ci a inhibé le métabolisme de premier passage du rizatriptan, dont l’ASC augmente de 70 à 80 %. Une dose de 5 mg de rizatriptan est recommandée en cas d’association de ces deux traitements. L’administration simultanée d’ergotamine et de propranolol a entraîné des cas de réactions vasospastiques chez certains patients.

+ Théophylline

Le propranolol diminue la clairance métabolique de la théophylline d’environ 30 % à la posologie de 120 mg / jour, et de 50 % à des doses de 720 mg / jour.

+ Insuline et autres médicaments antidiabétiques oraux

L’utilisation concomitante peut dissimuler certains symptômes d’hypoglycémie (palpitations, tachycardie). Le propranolol peut prolonger la réponse hypoglycémique à l’insuline.

+ Tabac

La consommation de tabac peut diminuer les effets bénéfiques des bétabloquants sur le rythme cardiaque et la pression artérielle.

+ Dosages biochimiques

Interférence avec les analyses biochimiques – Le propranolol semble interférer avec l’estimation de la bilirubine sérique par la méthode diazo et avec la détermination des catécholamines par des méthodes utilisant la fluorescence.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données d’utilisation du propranolol chez la femme enceinte ne sont pas suffisantes pour mettre en évidence un effet tératogène. A ce jour, un effet tératogène accru n’est pas attendu. Les études menées chez l’animal ne font pas état de malformations à la naissance. Sur la base du mécanisme d’action pharmacodynamique, il convient de prendre en compte la possibilité d’une induction d’effets indésirables chez le fœtus et le nouveau-né en cas d’utilisation en fin de grossesse (en particulier une bradycardie, une hypoglycémie et une hypotension). En général, les bétabloquants diminuent le débit sanguin placentaire pouvant entraîner la mort intra-utérine du fœtus et des accouchements prématurés. Il existe un risque accru de complications cardiaques et pulmonaires du nouveau-né pendant la période post-natale. Propranolol Accord ne peut être pris pendant la grossesse que si cela est fortement indiqué.

Allaitement

La plupart des médicaments antagonistes des récepteurs bêta-adrénergiques, en particulier les composés lipophiles, passent, de manière variable, dans le lait maternel. L’allaitement n’est donc pas recommandé après l’administration de ces composés.

Fécondité

Il n’y a pas de données pertinentes de l’effet du propranolol sur la fécondité chez l’être humain.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Un suivi médical régulier est nécessaire pendant la durée du traitement par ce médicament. Les réactions au traitement pouvant varier d’une personne à l’autre, la capacité de réaction peut être altérée de sorte que l’aptitude à conduire des véhicules, à utiliser des machines ou à travailler dans des conditions normales de sécurité est diminuée. Cet effet est plus accentué en début du traitement, lorsque la posologie est augmentée, après un changement de traitement, et en cas d’association à l’alcool. Il est à noter qu’une sensation vertigineuse ou une fatigue occasionnelle peuvent survenir.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont pour la plupart liés à l’effet pharmacologique. Les effets les plus fréquents sont : fatigue, notamment une faiblesse musculaire, rapportée chez 3 à 5 % des patients.

Les effets indésirables liés au propranolol sont énumérés ci-dessous par classe de système d’organe et par fréquence. Les fréquences sont définies de la manière suivante :

Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à <1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à <1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).

Les événements indésirables suivants, énumérés par système d’organes, ont été rapportés :

Affections hématologiques et du système lymphatique

Rare : thrombocytopénie.

Fréquence indéterminée : agranulocytose.

Affections du système immunitaire

Rare : angio-œdème.

Affections endocriniennes

Fréquence indéterminée : dissimulation des signes de thyrotoxicose.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée : des cas d’hypoglycémie ont été rapportés chez des nouveau-nés, des bébés, des enfants, des patients âgés, des patients sous hémodialyse, des patients sous traitement antidiabétique concomitant, en cas de jeûne prolongé et chez des patients présentant une hépatopathie chronique. Changements au niveau du métabolisme lipidique (changements de la triglycéridémie et de la cholestérolémie). Une hypoglycémie sévère peut dans de rares cas entraîner des convulsions ou un coma.

Affections psychiatriques

Fréquents : troubles du sommeil, cauchemars.

Rares : hallucinations, psychoses, sautes d’humeur.

Fréquence indéterminée : dépression.

Affections du système nerveux

Rares : confusion, perte de mémoire, étourdissements, paresthésie.

Très rares : des cas isolés d’un syndrome de type myasthénie grave ou d’exacerbation d’une myasthénie grave ont été rapportés.

Fréquence indéterminée : céphalées, convulsions liées à une hypoglycémie.

Affections oculaires

Rares : troubles visuels, sécheresse oculaire.

Fréquence indéterminée : conjonctivite.

Affections cardiaques

Fréquent : bradycardie.

Rares : détérioration de l’insuffisance cardiaque, précipitation du bloc cardiaque, hypotension orthostatique qui peut être associée à une syncope.

Fréquence indéterminée : aggravation des crises d’angor.

Affections vasculaires

Fréquents : extrémités froides, syndrome de Raynaud.

Rare : exacerbation de la claudication intermittente.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent : essoufflement.

Rare : un bronchospasme peut se produire chez des patients souffrant d’asthme bronchique ou ayant des antécédents de troubles asthmatiques, parfois avec une issue fatale.

Fréquence indéterminée : dyspnée.

Affections gastro-intestinales

Peu fréquents : diarrhées, nausées, vomissements.

Fréquence indéterminée : constipation, sécheresse buccale.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rares : alopécie, purpura, réactions cutanées psoriasiformes, exacerbation du psoriasis, rash.

Très rares : des cas isolés d’hyperhidrose ont été rapportés.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquence indéterminée : arthralgie.

Affections rénales et urinaires

Fréquence indéterminée : diminution du débit sanguin rénal et du taux de filtration glomérulaire.

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquence indéterminée : impuissance.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquents : fatigue et /ou lassitude (souvent passagère).

Investigations :

Très rare : une augmentation des AAN (anticorps antinucléaires) a été observée avec de nombreux bétabloquants, toutefois, la pertinence clinique de cette observation n’est pas claire.

On devra envisager d’interrompre le traitement en fonction de l’état clinique, si le bien-être du patient est affecté de façon défavorable par l’une des réactions ci-dessus. L’arrêt du traitement par un bétabloquant doit se faire progressivement (voir rubrique 4.4). Dans les cas rares d’une intolérance se manifestant par une bradycardie et une hypotension, le médicament doit être interrompu et on devra si nécessaire instaurer un traitement pour un surdosage (voir rubrique 4.9).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Toxicité :

La réponse varie considérablement d’un patient à l’autre, l’ingestion d’environ 2 g chez l’adulte ayant entraîné le décès, et chez l’enfant, l’ingestion de doses supérieures à 40 mg peut entraîner des problèmes graves.

Symptômes :

Cardiaques – Le patient peut présenter une bradycardie, une hypotension, un œdème pulmonaire, une syncope et un bloc cardiogénique. Des anomalies de la conduction telles qu’un bloc auriculoventriculaire du premier ou second degré peuvent se produire. Des arythmies se produisent dans de rares cas. L’apparition de complications cardiovasculaires est plus probable si d’autres médicaments cardioactifs, en particulier des antagonistes calciques, des antidépresseurs cycliques de type digoxine ou des neuroleptiques ont également été ingérés. Les personnes âgées et celles qui souffrent d’une cardiopathie ischémique présentent un risque de développer des troubles cardiovasculaires graves.

SNC – Une somnolence, une confusion, des convulsions, des hallucinations, une dilatation des pupilles, et dans les cas les plus graves, un coma peuvent se produire. Les signes neurologiques tels que le coma ou l’absence de réactivité des pupilles constituent des indicateurs de pronostic peu fiables durant la réanimation.

Autres caractéristiques – un bronchospasme, des vomissements et occasionnellement, une dépression respiratoire médiée par le SNC, peuvent se produire. Le concept de cardiosélectivité ne s’applique guère plus dans la situation d’un surdosage, et les effets systémiques des bétabloquants incluent le bronchospasme et la cyanose. Ceci est particulièrement le cas chez les patients souffrant d’une pathologie respiratoire préexistante. De rares cas d’hypoglycémie et d’hypocalcémie ont été notés et un spasme généralisé peut aussi être occasionnellement présent.

Traitement :

En cas de surdosage ou de chutes extrêmes du rythme cardiaque ou de la pression artérielle, le traitement par le propranolol doit être interrompu. Outre les mesures principales de traitement du surdosage, les paramètres vitaux doivent être surveillés et corrigés en conséquence dans l’unité de soins intensifs. En cas d’arrêt cardiaque, il est indiqué de procéder à une réanimation sur plusieurs heures.

Cette réanimation consistera en des mesures symptomatiques générales, notamment le dégagement des voies aériennes et la surveillance des signes vitaux jusqu’à leur stabilisation. Il convient d’envisager l’utilisation de charbon actif (50 g chez l’adulte, 1 g/kg chez l’enfant) si un adulte se présente dans l’heure ayant suivi l’ingestion d’une dose supérieure à la dose thérapeutique, ou pour un enfant ayant ingéré une dose inconnue. Si nécessaire, l’atropine doit être administrée avant un lavage gastrique, en raison du risque de stimulation vagale. À défaut, envisager un lavage gastrique chez l’adulte dans l’heure suivant un surdosage mettant potentiellement en danger le pronostic vital.

Une bradycardie excessive peut répondre à des doses importantes d’atropine (3 mg en intraveineuse pour un adulte et 0,04 mg/kg pour un enfant) et/ou à un pacemaker cardiaque.

En cas d’hypertension sévère, d’insuffisance cardiaque ou de choc cardiogénique chez l’adulte, un bolus IV de 5 à 10 mg de glucagon (50 à 150 microgrammes/kg chez l’enfant) doit être administré sur une période de 10 minutes de manière à réduire la probabilité de survenue de vomissements, suivi d’une perfusion de 1 à 5 mg/heure (50 microgrammes/kg/heure), titrée en fonction de la réponse clinique. S’il n’y a pas de glucagon ou en cas de bradycardie sévère et d’hypotension qui ne sont pas améliorées par le glucagon, l’effet bétabloquant peut être neutralisé par l’administration intraveineuse lente de chlorhydrate d’isoprénaline, de dopamine ou de noradrénaline.

En cas d’hypotension sévère, un soutien inotrope supplémentaire par un bêta-agoniste tel que la dobutamine à 2,5 – 40 microgrammes/kg/min (adultes et enfants) peut s’avérer nécessaire. Il est probable que ces doses soient insuffisantes pour inverser les effets des bétabloquants sur le cœur dans le cas où le surdosage est important. Si nécessaire la dose de dobutamine doit donc être augmentée pour obtenir la réponse requise en fonction de l’état clinique du patient.

Il faut administrer du salbutamol nébulisé à 2,5 – 5 mg pour le bronchospasme. Dans les cas graves, l’administration intraveineuse d’aminophylline peut s’avérer bénéfique (5 mg/kg sur une période de 30 minutes, suivie d’une perfusion de 0,5 – 1 mg/kg/heure). Il ne faut pas administrer la dose de charge initiale de 5 mg/kg si le patient prend de la théophylline ou de l’aminophylline par voie orale.

La stimulation cardiaque peut aussi être efficace pour augmenter le rythme cardiaque, mais elle ne corrige pas toujours l’hypotension secondaire à la diminution du tonus cardiaque.

Dans les cas de spasme généralisé, une dose intraveineuse lente de diazépam peut être utilisée (0,1 – 0,3 mg/kg de poids corporel).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Médicaments bétabloquants, non-sélectifs (bétabloquants), code ATC : C07AA05.

La substance active n’a pas de sélectivité pour le récepteur β-1 (cardiosélectivité) et n’a pas d’activité sympathomimétique intrinsèque (ASI). Le propranolol est une substance fortement lipophile et possède un effet de stabilisation membranaire.

Ces propriétés sont importantes en relation avec la survenue d’effets indésirables et/ou d’un surdosage.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après une administration orale, le propranolol est complètement absorbé. La concentration plasmatique maximale est atteinte 1 à 2 heures après administration orale chez des patients à jeûn. Approximativement 90 % de la dose orale sont éliminés par le foie. L’effet de premier passage hépatique entraîne une biodisponibilité faible et variable à l’origine d’une grande variabilité interindividuelle au niveau des concentrations plasmatiques. La demi-vie d’élimination est de 3 à 6 heures. Le propranolol appartient à la classe des β-bloquants lipophiles. Il est rapidement distribué à travers tout l’organisme, à l’origine de concentrations élevées dans les poumons, le foie, les reins, le cerveau et le cœur. Le métabolite actif, le 4-hydroxypropranolol, est formé dans le foie. Le propranolol est lié à 80 – 95 % aux protéines plasmatiques, en particulier la composante protéique variable: α1 – glycoprotéines acides.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, tolérance locale, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de maïs, lactose monohydraté, cellulose microcristalline (E460), stéarate de magnésium.

Pelliculage du comprimé : hypromellose (E464), cellulose microcristalline (E460), monoglycérides et diglycérides acétylés, dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

25, 28, 30, 50, 56, 60, 100 et 250 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

59000 LILLE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 268 122 8 7 : 25 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 268 123 4 8 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 268 124 0 9 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 268 125 7 7 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 268 126 3 8 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 268 128 6 7 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 583 964 1 0 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 583 965 8 8 : 250 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.