RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 18/03/2016
PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour un comprimé enrobé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie est fonction de chaque cas individuel, habituellement 1 comprimé par jour.
En fonction de l'évolution clinique, la posologie peut être adaptée aux besoins individuels: l'apparition d'une sensation de tension des seins, d'une anxiété, d'une irritabilité indique en général que la dose est trop élevée et doit être diminuée.
Si la dose choisie n’a pas corrigé les symptômes de déficit estrogénique, il faut l’augmenter.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).
PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé peut être utilisé selon le schéma thérapeutique :
· Cyclique, (discontinu), pendant 20 à 25 jours, suivis d'un intervalle libre de tout traitement de 5 à 6 jours. Durant cet intervalle, des hémorragies de privation peuvent apparaître.
· Continu, sans aucune période d'arrêt du traitement. Un traitement continu, non cyclique, peut être indiqué chez les femmes dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l'intervalle libre.
S'il s'agit d'une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d'un relais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importe quel jour.
Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé.
Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté pour s'opposer au développement d'une hyperplasie endométriale induite par l'estrogène. Le traitement séquentiel par des progestatifs doit se faire selon le schéma suivant :
· si le traitement est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif au moins 12 jours chaque mois ;
· si le traitement est administré de façon discontinue, le progestatif sera administré durant au moins les 12 derniers jours du traitement par l'estradiol. Ainsi, il n'y aura aucune administration hormonale pendant l'intervalle libre de chaque cycle.
Dans les deux cas, des saignements peuvent apparaître après l'arrêt du traitement par le progestatif.
Chez les femmes hystérectomisées, il n'est pas recommandé d'associer un progestatif sauf en cas d'antécédent d'endométriose.
En cas d'oubli d'un comprimé, celui-ci doit être pris dans les 12 heures suivant l'heure habituelle de la prise.
L'oubli d'un comprimé peut favoriser la survenue de spottings et saignements.
Informations complémentaires concernant les populations particulières
Enfants et adolescentes
PROGYNOVA 1 mg n’est pas indiqué chez les enfants et les adolescentes.
Personnes âgées
Aucune donnée indiquant qu’un ajustement posologique est nécessaire chez les personnes âgées n’est disponible. Pour les femmes âgées de plus de 65 ans, voir rubrique 4.4.
Patientes atteintes d’insuffisance hépatique
PROGYNOVA 1 mg n’a pas été spécifiquement étudié chez des patientes atteintes d’insuffisance hépatique. PROGYNOVA 1 mg est contre-indiqué chez les femmes souffrant d’une maladie hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Patientes atteintes d’insuffisance rénale
PROGYNOVA 1 mg n’a pas été spécifiquement étudié chez des patientes atteintes d’insuffisance rénale. Aucune donnée indiquant qu’un ajustement posologique est nécessaire chez ces patientes n’est disponible.
· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein.
· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (par exemple cancer de l’endomètre).
· Hémorragie génitale non diagnostiquée.
· Hyperplasie endométriale non traitée.
· Antécédent d’accident thrombo-embolique veineux ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
· Troubles thrombophiliques connus (exemple : déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine) (voir section 4.4).
· Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).
· Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique jusqu'à normalisation des tests hépatiques.
· Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients.
· Porphyrie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Les preuves de l'existence de risques associés à un THS dans le traitement des femmes ménopausées prématurément sont limitées. En raison du faible niveau du risque absolu chez les femmes plus jeunes, le rapport bénéfice/risque pourrait cependant être plus favorable que chez les femmes plus âgées.
Examen clinique et surveillance
Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d'effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d'emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris des examens appropriés par imagerie tels qu' une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
Conditions nécessitant une surveillance
Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé, en particulier :
· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose,
· facteurs de risque thrombo-emboliques (voir ci-dessous),
· facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple: 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein,
· hypertension artérielle,
· troubles hépatiques (par exemple: adénome hépatique),
· diabète avec ou sans atteinte vasculaire,
· lithiase biliaire,
· migraines ou céphalées sévères,
· lupus érythémateux disséminé,
· antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous),
· épilepsie,
· asthme,
· otospongiose,
· chez les femmes présentant un angio-œdème héréditaire, les estrogènes peuvent induire ou amplifier les symptômes d’un angio-oedème.
Arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :
· Ictère ou altération de la fonction hépatique,
· augmentation significative de la pression artérielle,
· céphalée de type migraine inhabituelle,
· grossesse.
Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre
Chez les femmes ayant un utérus intact, le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls. Une augmentation du risque de cancer de l’endomètre a été rapportée chez les utilisatrices d’estrogènes seuls par rapport aux non-utilisatrices, de 2 à 12 fois, en fonction de la durée du traitement et de la dose d’estrogène (voir rubrique 4.8). A l’arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.
Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif pendant au moins 12 jours par mois sur un cycle de 28 jours ou l’instauration d’une association estroprogestative continue évite l’augmentation du risque associée à un traitement à base d’estrogènes seuls.
La sécurité endométriale de doses quotidiennes supérieures à 2 mg d’estradiol et à 0,625 mg d’estrogènes conjugués équins par voie orale et à 50 µg par jour pour les patches, associées à un progestatif, n’a pas été démontrée.
Des métrorragies et des « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.
La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d’endométriose. L’association d’un progestatif à l’estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d’endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
Cancer du sein
L’ensemble des données disponibles suggèrent une augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes utilisant des associations estroprogestatives et potentiellement aussi chez celles prenant un THS à base d’estrogènes seuls, ce risque étant dépendant de la durée du traitement.
Traitement par une association estroprogestative
Une étude randomisée versus placebo, la « Women’s Health Initiative Study (WHI) » et des études épidémiologiques, ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par des associations estroprogestatives. Cette augmentation du risque devient significative après environ 3 ans d’utilisation (voir rubrique 4.8).
Traitement par des estrogènes seuls
L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènes seuls comme THS. Les études observationnelles ont surtout mis en évidence une légère augmentation des diagnostics de cancer du sein qui reste sensiblement plus faible que chez les femmes utilisant un traitement par une association estroprogestative (voir rubrique 4.8).
L’augmentation du risque devient évidente après quelques années d’utilisation. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).
Les THS, en particulier le traitement estroprogestatif combiné, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui peut empêcher la détection radiologique d’un cancer du sein.
Cancer des ovaires
Le cancer de l’ovaire est beaucoup plus rare que le cancer du sein. L’utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un THS à base d’estrogène seul a été associée à une légère augmentation du risque de cancer de l’ovaire (voir rubrique 4.8).
Certaines études, dont l’étude WHI, suggèrent que l’utilisation prolongée de THS combiné peut entraîner un risque similaire ou légèrement inférieur de cancer de l’ovaire par rapport à l’utilisation d’un estrogène seul (voir rubrique 4.8).
Accidents thrombo-emboliques veineux
Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d’accidents thrombo‑emboliques veineux (TEV) (par exemple une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire). La probabilité de survenue d’un tel événement est plus élevée au cours de la première année d’utilisation du THS (voir rubrique 4.8.).
Les patientes présentant un état thrombophilique connu ont un risque augmenté de d’accidents thrombo‑emboliques veineux et la prise d’un THS peut accroître ce risque. Les THS sont donc contre‑indiqués chez ces patientes (voir rubrique 4.3).
Les facteurs de risque reconnus d’accidents thrombo‑emboliques veineux sont : utilisation d’estrogènes, âge avancé, chirurgie importante, immobilisation prolongée, obésité (IMC > 30 kg/m2), grossesse/postpartum, lupus érythémateux disséminé (LED), cancer. En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices dans les accidents thrombo‑emboliques veineux.
Comme chez tous les patients en période postopératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées pour prévenir une TEV après la chirurgie. En cas d’immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicale programmée, une interruption provisoire du traitement 4 à 6 semaines avant l’intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse pour lesquelles un parent au 1er degré a présenté des antécédents de thrombose à un jeune âge, des examens peuvent être proposés tout en informant de leurs limites (seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de ces examens). Si un trouble thrombophilique associé à des thromboses chez des membres de la famille est identifié ou si le trouble est « sévère » (par exemple déficit en antithrombine, en protéine S ou en protéine C ou combinaison de troubles), PROGYNOVA est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.
La survenue d’un accident thrombo-embolique impose l’arrêt du THS. En cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée, il doit être conseillé aux patientes de consulter immédiatement leur médecin.
Maladie coronarienne
Il n’existe pas de données d’études contrôlées randomisées démontrant une protection contre l’infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne préexistante traitées par une association d’estroprogestatifs ou par des estrogènes seuls.
Traitement par une association estroprogestative
Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lors d’un traitement par une association estroprogestative. Puisque le risque absolu de base de maladie coronarienne dépend fortement de l’âge, le nombre de cas supplémentaires de maladie coronarienne due à l’association estroprogestative est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais augmente avec l’âge.
Traitement par des estrogènes seuls
Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant les estrogènes seuls.
Accidents vasculaires cérébraux ischémiques
L’utilisation d’une association estroprogestative ou d’un traitement à base d’estrogènes seuls est associée à une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique jusqu’à 1,5 fois. Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou la durée de la ménopause. Cependant, comme le risque absolu de base d’accident vasculaire cérébral est fortement dépendant de l’âge, le risque global de survenue d’un accident vasculaire cérébral chez la femme utilisant un THS augmentera avec l’âge (voir rubrique 4.8.).
Autres précautions d'emploi
· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées. Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l'augmentation possible des taux circulants du principe actif de PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé.
· Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif.
De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroïd binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay)) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.
Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.
D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
· L’utilisation du THS n’améliore pas les fonctions cognitives. Des données suggèrent que le risque de probable démence est augmenté chez les femmes débutant une association estro-progestative continue ou un THS à base d’estrogènes seuls après 65 ans.
· Etroite surveillance médicale (avec mesure régulière des taux de prolactine) nécessaire chez les patientes souffrant de prolactinome.
· Des choasmas peuvent se produire en particulier chez les femmes ayant des antécédents de masques de grossesse (chloasma gravidique). Chez les femmes ayant une prédisposition au chloasma, l’exposition au soleil ou aux ultra-violets devrait être évitée pendant la durée du traitement par THS.
· Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
· Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase/isomaltase.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).
Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes.
L'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et après son arrêt.
La prise d’estrogènes peut modifier les résultats de certains examens biologiques tels que : les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse.
Ce médicament n'a pas d'indication au cours de la grossesse.
La découverte d'une grossesse au cours du traitement par PROGYNOVA 1 mg, comprimé enrobé, impose l'arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.
Allaitement
Ce médicament n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables graves liés à l’utilisation d’un traitement hormonal substitutif sont mentionnés dans la section 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi.
Le tableau ci-après présente les effets indésirables rapportés par les utilisatrices de traitement hormonal substitutif, classés par système organe (MedDRA).
Le terme MedDRA le plus approprié pour décrire chaque réaction et ses synonymes, ainsi que les affections liées sont utilisés.
Système |
Fréquent ≥1/100 ; <1/10 |
Peu fréquent ≥1/1 000 ; <1/100 |
Rare <1/1 000 |
Infections et infestations |
|
Vaginite/candidose vaginale |
|
Affections du système immunitaire |
|
Réaction d’hypersensibilité |
Réaction anaphylactique (chez des femmes ayant des antécédents de réaction allergique) |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Prise ou perte de poids |
|
Intolérance au glucose |
Affections psychiatriques |
|
Dépression |
Anxiété, Augmentation ou diminution de la libido |
Affections du système nerveux |
Céphalées |
Sensation vertigineuse |
Migraine, Aggravation d'une épilepsie |
Affections oculaires |
|
Troubles visuels |
Intolérance aux lentilles de contact |
Affections cardiaques |
|
Palpitations |
|
Affections vasculaires |
|
Maladie thromboembolique veineuse |
Hypertension artérielle |
Affections gastro-intestinales |
Douleur abdominale, Nausée |
Dyspepsie |
Flatulence |
Affections hépatobiliaires |
|
|
Anomalie des tests de la fonction hépatique |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Rash Prurit |
Erythème noueux, Urticaire |
Hirsutisme, Acné, Décoloration de la peau |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
|
Crampes musculaires |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Saignements vaginaux/utérins Spotting Ménorragies Hyperplasie endométriale |
Tension et douleur mammaire |
Dysménorrhée, Perte vaginale, Syndrome prémentruel, Hypertrophie mammaire, Galactorrhée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|
Œdème |
Fatique |
Risque de cancer du sein
Une augmentation jusqu’à 2 fois du risque de cancer du sein a été rapporté chez les femmes ayant pris une association estroprogestative pendant plus de 5 ans.
L’augmentation du risque est nettement plus faible chez les utilisatrices d’estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d’associations estroprogestatives.
Le niveau de risque dépend de la durée du traitement (voir rubrique 4.4).
Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés ci-après.
Etude Million Women Study – Estimation du risque additionnel de cancer du sein sur 5 ans de traitement
Age (ans) |
Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 femmes non-utilisatrices de THS sur 5 ans* |
Risque relatif# |
Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 femmes utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %) |
Estrogènes seuls |
|||
50-65 |
9-12 |
1,2 |
1-2 (0-3) |
Association estroprogestative |
|||
50-65 |
9-12 |
1,7 |
6 (5-7) |
* Issu des taux d’incidence de base dans les pays développés. # Risque relatif global. Le risque relatif n’est pas constant mais augmente avec la durée du traitement. Note : puisque l’incidence de base du cancer du sein varie d’un pays à l’autre dans l’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement. |
Etudes WHI aux Etats-Unis - Risque additionnel de cancer du sein après 5 ans de traitement
Age (ans) |
Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans |
Risque relatif (IC 95 %) |
Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %) |
Estrogènes seuls (estrogènes conjugués équins - CEE) |
|||
50-79 |
21 |
0,8 (0,7 – 1,0) |
-4 (-6 – 0)* |
Association Estroprogestative (CEE + MPA)# |
|||
50-79 |
17 |
1,2 (1,0 – 1,5) |
+4 (0 – 9) |
* Etude WHI chez des femmes hystérectomisées, n’ayant pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein # Lorsque l’analyse a été limitée aux femmes n’ayant pas utilisé de THS avant l’étude, il n’était pas observé d’augmentation du risque au cours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque a été plus élevé que chez les non utilisatrices. |
Risque de cancer de l’endomètre
Femmes ménopausées non hystérectomisées
Le risque de cancer de l’endomètre est d’environ 5 sur 1 000 femmes ayant un utérus intact et n’utilisant pas de THS.
Chez les femmes ayant un utérus intact, l’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls n’est pas recommandée en raison de l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre (voir rubrique 4.4).
Dans les études épidémiologiques, l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre dépendait de la durée de traitement à base d’estrogènes seuls et de la dose d’estrogène et variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.
L’ajout d’un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant au moins 12 jours par cycle permet de prévenir l’augmentation de ce risque. Dans l’étude MWS, l’utilisation pendant 5 ans d’un THS combiné (séquentiel ou continu) n’a pas augmenté le risque de cancer de l’endomètre (RR = 1,0 (0,08 – 1,2)).
Risque de cancer de l’ovaire
L’administration prolongée d’un THS à base d’estrogènes seuls ou d’un THS estroprogestatif a été associée à une légère augmentation du risque de cancer de l’ovaire. Dans l’étude Million Women Study, 1 cas supplémentaire pour 2 500 utilisatrices est apparu après 5 ans de THS.
Risque d’accident thrombo-embolique veineux
Le THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque relatif de survenue d’accident thrombo-embolique veineux, c’est-à-dire thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d’un tel événement est plus élevée au cours de la première année d’utilisation du THS (voir rubrique 4.4). Les résultats des études WHI sont présentés ci-après :
Etudes WHI combinées - risque additionnel d’accident thrombo‑embolique veineux sur 5 ans de traitement
Age (ans) |
Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans |
Risque relatif (IC à 95 %) |
Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS |
Estrogènes seuls par voie orale* |
|||
50-59 |
7 |
1,2 (0,6 – 2,4) |
1 (-3 – 10) |
Association estroprogestative par voie orale |
|||
50-59 |
4 |
2,3 (1,2 – 4,3) |
5 (1 – 13) |
* Etude chez des femmes hystérectomisées |
Risque de maladie coronarienne
Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif au-delà de 60 ans (voir rubrique 4.4).
Risque d’accident vasculaire cérébral ischémique
L’utilisation d’un THS à base d’estrogènes seuls ou d’une association estroprogestative est associée à une augmentation jusqu’à 1,5 fois du risque relatif d’AVC ischémique. Le risque d’AVC hémorragique n’est pas augmenté lors de l’utilisation d’un THS.
Ce risque relatif ne dépend pas de l’âge ni de la durée du traitement, mais comme le risque de base est fortement âge-dépendant, le risque global d’AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l’âge (voir rubrique 4.4).
Etudes WHI combinées - risque additionnel d’AVC ischémique* sur 5 ans de traitement
Age (ans) |
Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans |
Risque relatif (IC à 95 % |
Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS |
50-59 |
8 |
1,3 (1,1 – 1,6) |
3 (1 – 5) |
* Il n’a pas été fait de distinction entre les AVC ischémiques et hémorragiques. |
Les effets indésirables suivants, considérés comme effets de classe, ont été rapportés lors de l'administration d'un traitement estroprogestatif :
· affections biliaires,
· troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux,
· purpura vasculaire,
· probable démence au-delà de l’âge de 65 ans (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Les études de toxicité aiguë n’ont pas montré de risque d’effets indésirables aigus lors de l’utilisation de plusieurs doses journalières par inadvertance.
Les effets d'un surdosage sont généralement une sensation de tension mammaire, un gonflement abdomino-pelvien, une irritabilité, des nausées, des vomissements et/ou des métrorragies. Il n’existe pas d’antidote et le traitement doit être symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ESTROGENES, code ATC : G03CA03.
(G: Système génito-urinaire et hormones sexuelles)
Le principe actif, le 17 β-estradiol de synthèse est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.
Information sur les études cliniques
Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
Prévention de l'ostéoporose.
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse. L'effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l'arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées. Les résultats de l'étude WHI et d'une méta-analyse de plusieurs études montrent que l'utilisation d'un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif - principalement chez des femmes en bonne santé - diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et d'autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les concentrations maximales d'estradiol dans le plasma sont généralement atteintes 4 à 6 heures après la prise du comprimé. Par rapport à une dose unique, des taux sériques approximativement deux fois plus élevés sont observés après administration de doses multiples.
Après interruption d'un traitement par PROGYNOVA 1 mg, les valeurs de base de l'estradiol et de l'estrone avant traitement sont atteintes en 2 à 3 jours. L'estradiol se lie à l'albumine et à la Sex Hormone Binding Globulin (SHBG). La proportion d'estradiol non liée dans le plasma est d'environ 1 à 1,5 % et celle liée à la SHBG de 30 à 40 %.
Après clivage de l'ester du valérate d'estradiol exogène, le métabolisme du produit suit les étapes de biotransformation de l'estradiol endogène. La clairance métabolique de l'estradiol a été estimée à environ 30 ml/min/kg. Les métabolites de l'estradiol sont excrétés avec une demi-vie d'environ un jour pour environ 90 % par les reins et pour environ 10 % par la bile.
L'estradiol et ses métabolites ne sont excrétés dans le lait qu'en quantités minimes. Après administration orale de valérate d'estradiol environ 3 % de l'estradiol devient biodisponible.
5.3. Données de sécurité préclinique
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium), boîte de 1 plaquette.
28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium), boîte de 1 plaquette.
28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium), boîte de 3 plaquettes.
60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium), boîte de 3 plaquettes.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
220 AVENUE DE LA RECHERCHE
59120 LOOS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 351 653-7 ou 34009 351 653 7 4: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium). Boîte de 1 plaquette.
· 351 743-6 ou 34009 351 743 6 9: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium). Boîte de 3 plaquettes.
· 318 916-2 ou 34009 318 916 2 8: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium). Boîte de 3 plaquettes.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.