RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 04/11/2016

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ZOPICLONE EG 7,5 mg, comprimé pelliculé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Zopiclone............................................................................................................................ 7,5 mg

Pour un comprimé pelliculé sécable.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé sécable contient 30,80 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe, marqué « ZOC 7,5 » sur une face, avec une barre de sécabilité sur les deux faces.

Le comprimé peut être divisé en deux doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de courte durée de l’insomnie, incluant difficultés d'endormissement, réveil nocturne et réveil précoce, insomnie transitoire, occasionnelle ou chronique et insomnie secondaire à des désordres d'ordre psychiatrique, dans les situations où l'insomnie est invalidante ou entraîne une détresse grave pour le patient. L'utilisation continue à long terme n'est pas recommandée. La dose la plus faible doit toujours être privilégiée.

4.2. Posologie et mode d'administration

Chez l’adulte

La posologie recommandée est de 1 comprimé de zopiclone (7,5 mg de zopiclone) par voie orale peu de temps avant de se coucher.

Chez le sujet âgé

Une dose plus faible de 3,75 mg de zopiclone devra être utilisée pour commencer le traitement chez les personnes âgées.

En fonction de l'efficacité et de l'acceptabilité du patient, la dose peut être augmentée si jugé nécessaire.

Chez l’enfant et l’adolescent de moins 18 ans

La sécurité et l’efficacité n’ont pas été établies.

Chez les insuffisants hépatiques

Comme l’élimination de la zopiclone peut être diminuée chez les patients présentant un disfonctionnement hépatique, une dose plus faible de 3,75 mg de zopiclone par nuit est recommandée.

La dose standard de 7,5 mg de zopiclone peut être utilisée avec précaution dans certains cas, en fonction de l’efficacité et de l’acceptabilité.

Chez les insuffisants rénaux

L'accumulation de la zopiclone ou de ses métabolites n’a pas été observée durant le traitement de l'insomnie chez les patients souffrant d'insuffisance rénale. Cependant, il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 3,75 mg chez ces patients.

Durée du traitement

· Insomnie occasionnelle : 2 à 5 jours.

· Insomnie transitoire : 2 à 3 semaines.

Une phase de traitement ne doit pas durer plus de 4 semaines, comprenant la période de réduction de la posologie. La prolongation au-delà de la période maximale de traitement ne doit pas avoir lieu sans une réévaluation de l'état du patient.

Le traitement doit être pris juste avant le coucher.

Mode d’administration

Voie orale uniquement.

Les comprimés peuvent être cassés :

· en posant le comprimé sur une table,

· en appuyant avec le pouce ou l'index des deux côtés, à gauche et à droite de la ligne de marquage.

Chaque comprimé doit être avalé sans être sucé ou mâché.

4.3. Contre-indications

La zopiclone est contre-indiqué dans les cas suivants :

· Myasthénie grave ;

· Insuffisance respiratoire ;

· Syndrome sévère d'apnée du sommeil ;

· Insuffisance hépatique sévère ;

· Hypersensibilité à la zopiclone ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Comme pour tous les autres hypnotiques, la zopiclone ne doit pas être utilisée chez les enfants.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Groupes particuliers de patients

Utilisation chez les insuffisants hépatiques

Une réduction de la dose est recommandée (voir rubrique 4.2). Les benzodiazépines ne sont pas indiquées pour traiter les patients présentant une insuffisance hépatique sévère à cause du risque d'encéphalopathie (voir rubrique 4.3).

Utilisation chez les insuffisants rénaux

Une réduction de la dose est recommandée (voir rubrique 4.2).

Utilisation chez les insuffisants respiratoires

Une dose plus faible est recommandée pour les patients souffrant d'insuffisance respiratoire chronique, à cause du risque de dépression respiratoire.

Utilisation chez les enfants

La sécurité et l'efficacité de la zopiclone n'ont pas été établies chez les enfants et les jeunes adultes de moins de 18 ans.

Utilisation chez les personnes âgées

Les personnes âgées devront recevoir une dose réduite (voir rubrique 4.2).

Risque de dépendance

L'expérience clinique avec la zopiclone suggère que le risque de dépendance est réduit quand la durée du traitement est limitée à 4 semaines.

Les benzodiazépines et les agents apparentés aux benzodiazépines peuvent entrainer le développement d'abus ou de dépendance physique et psychologique à ces produits (même à dose thérapeutique).

Le risque de dépendance ou d'abus augmente avec :

· la dose et la durée du traitement ;

· la consommation d'alcool ou autres psychotiques ;,

· les patients ayant des antécédents de dépendance alcoolique ou de toxicomanie ;

· les patients présentant des troubles de la personnalité marqués.

La décision d'utiliser un hypnotique chez ces patients devra être prise seulement en gardant ces risques clairement à l'esprit.

En cas de dépendance physique, l'arrêt brutal du traitement peut s'accompagner de symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4). Ils peuvent comprendre des céphalées, des douleurs musculaires, une anxiété extrême, une tension, une agitation, une confusion et une irritabilité. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et picotement des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations et crises convulsives.

De rares cas d'abus ont été rapportés.

Syndrome de sevrage

L'arrêt du traitement par la zopiclone est rarement associé à un syndrome de sevrage quand la durée du traitement est limitée à 4 semaines. Les patients peuvent bénéficier d'une diminution progressive de la dose avant l'arrêt complet du traitement (voir rubrique 4.8).

Dépression

Comme avec d'autres hypnotiques, la zopiclone ne peut constituer un traitement de la dépression et peut même en masquer les symptômes (le passage à l'acte de suicide chez de tels patients peut être précipité). Toute cause sous-jacente d'insomnie doit être investiguée et prise en charge avant de traiter les symptômes, pour éviter de masquer les effets potentiellement graves d'une dépression.

Accoutumance

L'effet hypnotique des benzodiazépines et des agents apparentés aux benzodiazépines peut diminuer en cas d'administration répétée durant plusieurs semaines. Cependant, aucun cas d'accoutumance marquée n'a été rapporté avec la zopiclone pour des traitements ne dépassant pas 4 semaines.

Rebond d’insomnie

L'interruption d'un traitement par benzodiazépines ou agents apparentés aux benzodiazépines peut entraîner une réapparition transitoire et sous une forme plus sévère des symptômes ayant motivé le traitement. Cet épisode de rebond peut s'accompagner d'autres symptômes tels que troubles de l'humeur, anxiété et agitation. Etant donné que le risque de survenue d’un phénomène de sevrage ou de rebond peut être accru après un traitement prolongé ou en cas d'interruption brutale du traitement, il est recommandé de réduire progressivement les doses et de conseiller le patient en conséquence.

Une phase de traitement doit utiliser la dose efficace la plus faible pour la durée minimale nécessaire pour un traitement efficace. Voir « Posologie » pour obtenir des conseils sur le schéma thérapeutique possible. Une phase de traitement ne doit pas durer plus de 4 semaines, y compris la phase de diminution progressive (voir rubrique 4.8).

Amnésie

Une amnésie est rare mais une amnésie antérograde peut apparaitre, en particulier quand le sommeil est interrompu ou quand le moment de se coucher est retardé après avoir pris le comprimé. Par conséquent, pour réduire le risque d'amnésie antérograde, les patients ne devront prendre le comprimé que quand ils sont certains d'aller se coucher pour la nuit et qu'ils peuvent avoir une nuit de sommeil entière (un sommeil ininterrompu de 7 à 8 heures).

Conduite de véhicules

Il a été rapporté que le risque que la zopiclone affecte la capacité à conduire était accru avec la prise concomitante de boissons alcoolisées. Il est donc déconseillé de conduire des véhicules après avoir ingéré de l'alcool et de la zopiclone.

Autres réactions psychiatriques et paradoxales

D'autres réactions psychiatriques et paradoxales ont été rapportées (voir rubrique 4.8), notamment nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, accès de colère, cauchemars, hallucinations, comportement inapproprié et autres troubles du comportement sont connus pour apparaître avec l'utilisation d'agents sédatifs/hypnotiques comme la zopiclone. Dans ce cas, le traitement doit être interrompu. Ces symptômes sont plus susceptibles d'apparaître chez le sujet âgé.

Somnambulisme et comportements associés

Le somnambulisme et autres comportements associés comme « dormir au volant » ou préparer à manger et manger ou passer des coups de téléphone sans s'en souvenir, ont été rapportés chez des patients ayant pris de la zopiclone et qui n'étaient pas complètement réveillés. La consommation d'alcool et autres dépresseurs du système nerveux central (SNC) avec la zopiclone augmente le risque de somnambulisme et de comportements associés, ainsi que la prise de zopiclone à des doses supérieures aux doses maximales recommandées. L'arrêt de la zopiclone doit être fortement envisagée chez les patients rapportant de tels comportements (voir rubrique 4.5).

Excipients

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares)

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations déconseillées

L'absorption de boissons alcoolisées pendant le traitement est déconseillée car elle peut majorer l'effet sédatif de la zopiclone. L'altération de la vigilance peut affecter l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Associations à prendre en compte

En association avec des dépresseurs du SNC, une amélioration de l'effet dépressif central peut avoir lieu. Le bénéfice thérapeutique de l’administration concomitante avec des antipsychotiques (neuroleptiques), des hypnotiques, des anxiolytiques/sédatifs, des antidépresseurs, des analgésiques narcotiques, des médicaments antiépileptiques, des anesthésiques et des antihistaminiques sédatifs, doit donc être soigneusement pesée. L'effet euphorisant des analgésiques narcotiques peut également être potentialisé, ce qui risque d'entraîner une augmentation de la dépendance psychique. Les composés qui inhibent certaines enzymes hépatiques (notamment le cytochrome P450) peuvent renforcer l'activité des benzodiazépines et des agents apparentés aux benzodiazépines.

L'effet de l'érythromycine sur la pharmacocinétique de la zopiclone a été étudié chez 10 sujets sains. L'ASC de la zopiclone est augmentée de 80 % en présence d'érythromycine, ce qui indique que l'érythromycine peut inhiber le métabolisme des produits métabolisés par le CYP 3A4. En conséquence, l'effet hypnotique de la zopiclone peut être amplifié.

Comme la zopiclone est métabolisée par l’isoenzyme CYP 3A4 du cytochrome P450 (voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques), les concentrations plasmatiques de zopiclone peuvent être augmentées en cas d'association avec des médicaments inhibant le CYP3A4, comme l'érythromycine, la clarithromycine, le kétoconazole, l'itraconazole et le ritonavir. Une diminution de la dose de zopiclone peut être nécessaire quand il est administré en combinaison avec un inhibiteur du CYP3A4. Inversement, les concentrations plasmatiques de zopiclone peuvent être diminuées quand elle est administrée en combinaison avec un inducteur du CYP3A4 tel que la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarital, la phénytoïne et le millepertuis. Une augmentation de la dose de zopiclone peut être nécessaire quand elle est administrée en combinaison avec un inducteur du CYP3A4.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Trop peu de données sont disponibles pour évaluer la sécurité d'emploi de la zopiclone chez les femmes enceintes et durant l'allaitement.

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet indésirable, mais l'utilisation chez la femme enceinte étant limitée, elle n’est pas recommandée.

Si la zopiclone est prescrite chez une femme en âge de procréer, cette dernière doit être avertie qu’elle doit contacter son médecin pour arrêter le traitement si elle souhaite être enceinte ou si elle pense qu'elle l'est déjà.

En cas de prise de zopiclone au cours des 3 derniers mois de la grossesse ou pendant l'accouchement, une hypothermie, une hypotonie et une détresse respiratoire peuvent survenir chez le nouveau-né en raison des propriétés pharmacologiques du médicament.

Une dépendance physique ou un risque de développer des symptômes de sevrage peuvent survenir au cours de la période post-natale chez les nouveau-nés nés de mères traitées de manière prolongée par des benzodiazépines ou des agents apparentés aux benzodiazépines pendant les derniers mois de la grossesse.

Allaitement

La zopiclone passe dans le lait maternel. Bien que la concentration de zopiclone dans le lait maternel soit faible, l’administration de zopiclone doit être évitée pendant l'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Bien que les effets résiduels soient rares et généralement de faible importance, les patients doivent être avertis de ne pas conduire de véhicules ou utiliser de machines le jour suivant le traitement jusqu'à ce qu'il soit démontré que leurs aptitudes ne sont pas altérées. Le risque est accru avec la consommation concomitante d'alcool (voir rubrique 4.4).

4.8. Effets indésirables

Les fréquences des évènements indésirables sont définies comme suit : très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rares (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections du système immunitaire

Très rares : réactions anaphylactiques, angio-œdème.

Troubles psychiatriques

Peu fréquents : cauchemars, agitation.

Rares : état confusionnel, trouble de la libido, irritabilité, agressivité, hallucinations.

Fréquence indéterminée : agitation, illusions, accès de colère, humeur dépressive, comportement anormal (potentiellement associé à une amnésie) et somnambulisme (voir rubrique 4.4 : somnambulisme et comportement associé), dépendance (voir rubrique 4.4), syndrome de sevrage (voir ci-dessous).

Troubles du système nerveux

Fréquents : dysgueusie (sensation de goût amer), somnolence (résiduelle).

Peu fréquents : étourdissements, maux de tête, somnolence.

Rares : amnésie antérograde.

Fréquence indéterminée : ataxie.

Troubles oculaires

Fréquence indéterminée : diplopie.

Troubles gastro-intestinaux

Fréquents : sécheresse buccale.

Peu fréquents : nausées, vomissements.

Fréquence indéterminée : dyspepsie.

Troubles hépatobiliaires

Très rares : augmentation des taux de transaminases et/ou phosphatases alcalines dans le sang (légère à modérée).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rares : urticaire, éruption cutanée, prurit.

Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Fréquence indéterminée : faiblesse musculaire.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Peu fréquents : fatigue.

Fréquence indéterminée : étourdissements, incoordination.

Blessures, intoxications et complications procédurales

Rares : chutes (surtout chez les personnes âgées).

Un syndrome de sevrage a été rapporté lors de l'arrêt de la zopiclone (voir rubrique 4.4). Les symptômes de sevrage varient et peuvent comprendre insomnie de rebond, douleurs musculaires, anxiété, tremblements, transpiration, agitation, confusion, maux de tête, palpitations, tachycardie, délires, cauchemars, hallucinations, crises de panique, douleurs/crampes musculaires, troubles gastro-intestinaux et irritabilité. Dans les cas graves, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et picotements des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations. Dans de très rares cas, des convulsions peuvent survenir.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

La dose létale n’est pas connue.

Symptômes

Le surdosage se manifeste généralement par des degrés variables de dépression du système nerveux central, allant de la somnolence au coma selon la quantité ingérée. Dans les cas légers, les symptômes comprennent une somnolence, une confusion et une léthargie ; dans les cas plus graves, les symptômes peuvent comprendre une ataxie, une hypotonie, une hypotension, une méthémoglobinémie, une dépression respiratoire et le coma. Le surdosage ne devrait pas mettre la vie en danger s'il n'est pas combiné avec d'autres dépresseurs du SNC, y compris l'alcool. D'autres facteurs de risque, tels que la présence de maladies concomitantes et l'état affaibli du patient, peuvent contribuer à la sévérité des symptômes et très rarement peuvent conduire à une issue fatale.

Gestion

Un traitement symptomatique et de soutien dans un environnement clinique adapté est recommandé, l'attention devrait être portée sur les fonctions respiratoires et cardiovasculaires.

Penser au charbon actif si un adulte a ingéré plus de 150 mg ou un enfant plus de 1,5 mg/kg en une heure. Sinon, envisager un lavage gastrique chez l’adulte dans l'heure suivant une surdose potentiellement mortelle. Si la dépression du SNC est sévère, envisager l'utilisation de flumazénil. Il a une demi-vie courte (environ une heure). IL NE DOIT PAS ETRE UTILISE EN CAS DE SURDOSAGE MIXTE OU COMME TEST « DIAGNOSTIQUE ». La prise en charge devrait inclure des mesures symptomatiques et de soutien général, y compris des voies aériennes et la surveillance des signes cardiaques et vitaux jusqu'à un état stable.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : hypnotiques et sédatifs, code ATC : N05CF01.

La zopiclone est un hypnotique et un composant du groupe des cyclopyrrolones. Elle initie rapidement et maintient le sommeil sans réduction des phases de sommeil paradoxal et préserve le sommeil à ondes lentes. Des effets résiduels négligeables sont observés le lendemain matin. Ses propriétés pharmacologiques comprennent des effets hypnotiques, sédatifs, anxiolytiques, anticonvulsivants et myorelaxants. Ces effets sont liés à sa forte affinité et son action agoniste spécifique au niveau des récepteurs centraux appartenant au complexe de récepteurs macromoléculaires « GABA » qui module l'ouverture des canaux ioniques aux ions chlorure. Cependant, il a été démontré que la zopiclone et d'autres cyclopyrrolones agissent sur un site différent de celui des benzodiazépines, y compris les différents changements conformationnels dans le complexe des récepteurs.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

L'absorption de la zopiclone est rapide. Les concentrations maximales sont atteintes en 1 h 30 à 2 heures et s'élèvent à environ 30 et 60 ng/ml après administration de 3,75 mg et 7,5 mg respectivement. L'absorption est identique chez l'homme et la femme et n'est pas influencée par l'ingestion simultanée d'aliments ou la répétition des doses.

Distribution

La diffusion de la zopiclone est très rapide à partir du compartiment vasculaire. La fixation aux protéines plasmatiques est faible (environ 45 %) et est non saturable. Il y a un faible risque d’interactions médicamenteuses en raison de la liaison aux protéines. Le volume de distribution est de 91,8 à 104,6 litres.

Aux doses comprises entre 3,75 mg et 15 mg, la clairance plasmatique est indépendante de la dose. La demi-vie d'élimination est d'environ 5 heures. Après administration répétée, il n'y a pas d'accumulation et les variations inter-individuelles paraissent très faibles.

Métabolisme

La zopiclone est principalement métabolisée chez l'homme en deux métabolites majeurs, la N-oxyde zopiclone (pharmacologiquement active chez l'animal) et la N-déméthyl zopiclone (pharmacologiquement inactive chez l'animal). Une étude in-vitro indique que le CYP 3A4 du cytochrome P450 est l'isoenzyme majoritairement impliquée dans le métabolisme de la zopiclone en ses métabolites, et que le CYP2C8 est également impliqué dans la formation de la N-déméthyl zopiclone. Leurs demi-vies apparentes (évaluées à partir des données urinaires) sont respectivement d'environ 4h30 et 1h30. Aucune accumulation significative n'a été observée à doses répétées (15 mg) pendant 14 jours. Chez l'animal, aucune induction enzymatique n'a été observée même à forte dose.

Élimination

La faible valeur de la clairance rénale de la zopiclone inchangée (en moyenne 8,4 ml/min) par rapport à la clairance plasmatique (232 ml/min) indique que la clairance de la zopiclone est essentiellement métabolique. La zopiclone est éliminée par voie urinaire (80 % environ) sous forme de métabolites libres (dérivés N-oxydé et N-déméthylé) et les feces (16 % environ).

Groupes particuliers de patients

Différentes études conduites chez des sujets âgés n'ont pas mis en évidence d'accumulation plasmatique de la zopiclone lors d'administrations répétées, malgré une fonction rénale légèrement diminuée et une demi-vie d'élimination prolongée à environ 7 heures. Chez l'insuffisant rénal, aucune accumulation de la zopiclone ou de ses métabolites n'a été détectée après administration prolongée. La zopiclone franchit la membrane de dialyse. Chez les patients cirrhotiques, la clairance plasmatique de la zopiclone est nettement ralentie, en raison d'un ralentissement de la déméthylation : il sera donc nécessaire d'adapter la posologie chez ces patients.

5.3. Données de sécurité préclinique

Il n’y a pas de données précliniques pertinentes pour le prescripteur qui s’ajoutent à celles déjà incluses dans d’autres rubriques du RCP.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, hydrogénophosphate de calcium dihydraté, amidon de maïs, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium, dioxyde de titane (E171), hypromellose.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquette thermoformée en PVC/PVDC/Aluminium.

Boîtes de 5, 10, 14, 18, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 90, 100, 150, 200, 250, 300, 400, 500 ou 1000 comprimés.

Réceptacle de comprimés en PP.

Boîtes contenant 100, 250 ou 1000 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

LE QUINTET, BATIMENT A

12 RUE DANJOU

92517 BOULOGNE BILLANCOURT CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 352 472 6 1 : 5 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 352 473 2 2 : 10 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 352 474 9 0 : 14 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 499 341 7 1 : 18 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 352 475 5 1 : 28 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

Date de première autorisation : 11 octobre 1999

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

à compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Ce médicament ne peut être prescrit pour une durée supérieure à 4 semaines.