RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 21/12/2016
KETOPROFENE MYLAN LP 100 mg, comprimé sécable à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Kétoprofène.......................................................................................................................... 100 mg
Pour un comprimé sécable à libération prolongée.
Les comprimés sont formés de 2 couches superposées : blanche (à libération immédiate) et jaune (à libération retardée) contenant chacune 50 mg de kétoprofène.
Excipient à effet notoire: ce médicament contient 182,80 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé sécable à libération prolongée.
Comprimé bicouche oblong, gravé « 100 » sur la couche blanche et avec une barre de sécabilité sur la couche jaune.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles sont limitées, chez l'adulte et l'enfant à partir de 15 ans, au:
· Traitement symptomatique au long cours:
o des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante (ou syndromes apparentés, tels que syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter et rhumatisme psoriasique),
o de certaines arthroses douloureuses et invalidantes;
· Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës:
o des rhumatismes abarticulaires tels que périarthrites scapulo-humérales, tendinites, bursites,
o des arthrites microcristallines,
o des arthroses,
o des lombalgies,
o des radiculalgies,
o des affections aiguës post-traumatiques bénignes de l'appareil locomoteur.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d'eau, si possible au cours d'un repas ou à défaut avec une collation.
Posologie:
La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).
La dose maximale journalière est de 200 mg par jour. Le rapport bénéfice / risque doit être attentivement évalué avant de commencer un traitement à une dose quotidienne de 200 mg et l'utilisation de doses supérieures n'est pas recommandée (voir également rubrique 4.4).
· traitement symptomatique au long cours: 1 à 2 comprimés à 100 mg par jour, soit 100 à 200 mg par jour;
· traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës: 2 comprimés à 100 mg par jour, soit 200 mg par jour.
Fréquence d'administration:
La posologie quotidienne est à répartir en 1 à 2 prises par jour.
Populations à risque:
· Insuffisants rénaux et sujets âgés: Il est recommandé de réduire la posologie initiale puis d'adapter si nécessaire celle-ci en fonction de la tolérance rénale.
· Patients hypovolémiques: voir rubrique 4.4
Des réactions anaphylactiques sévères, rarement fatales, ont été rapportées chez ces patients (voir rubrique 4.8).
Le kétoprofène est contre-indiqué chez les patients ayant une hypersensibilité au kétoprofène ou à l'un des excipients du produit.
Le kétoprofène est également contre-indiqué pendant le troisième trimestre de grossesse.
Le kétoprofène est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· insuffisance cardiaque sévère,
· ulcère duodénal actif ou antécédents d'hémorragie, d’ulcération ou de perforation digestive,
· diathèse hémorragique,
· hémorragie cérébro-vasculaire ou autre hémorragie en évolution,
· insuffisance hépatique sévère,
· insuffisance rénale sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L'utilisation concomitante de KETOPROFENE MYLAN LP avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Certaines données épidémiologiques ont suggéré que le kétoprofène pourrait être associé à un risque plus élevé de toxicité gastro-intestinale grave par rapport à d'autres AINS, en particulier à dose élevée (voir également les rubriques 4.2 et 4.3).
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé et chez le sujet de faible poids corporel. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d'aspirine ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.
Sujets âgés : Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voir rubrique 4.2).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patient recevant KETOPROFENE MYLAN LP, le traitement doit être arrêté.
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement. Le traitement par KETOPROFENE MYLAN LP devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout lorsqu'ils sont utilisés à dose élevée et sur une longue durée de traitement) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sont actuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour le kétoprofène.
Précautions d’emploi
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroite surveillance chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
En début de traitement, une surveillance de la fonction rénale est recommandée chez les patients présentant une insuffisance cardiaque, cirrhose et syndrome néphrotique, chez les patients recevant un traitement diurétique, chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, en particulier si le patient est âgé. Chez ces patients, l’administration de ketoprofène est susceptible de provoquer une diminution du flux sanguin rénal causée par l’inhibition de la prostaglandine et de mener à une décompensation rénale.
Une surveillance adéquate est requise chez les patients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Comme les autres AINS, en présence d’une infection, il faut noter que les propriétés anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique du kétoprofène peuvent masquer les signes de progression habituels de l’infection tels que la fièvre.
Chez les patients présentant un bilan hépatique perturbé ou ayant des antécédents de maladie hépatique, un suivi régulier des transaminases est recommandé, en particulier lors de traitement prolongé.
De rares cas d'ictère et d'hépatites ont été décrits avec le kétoprofène.
L'utilisation d'AINS peut altérer la fertilité féminine et n'est pas recommandée chez les patientes souhaitant concevoir un enfant. Chez les patientes ayant des difficultés pour procréer ou étant en cours d'exploration pour infertilité, l'arrêt du traitement par AINS doit être considéré.
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, plus élevé que le reste de la population. L'administration de cette spécialité peut entraîner la survenue de crise d'asthme ou de bronchospasme, notamment chez les sujets allergiques à l'aspirine ou à un AINS (voir rubrique 4.3).
Comme pour tous les AINS, les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artérielle périphérique, et/ou un antécédent d'accident vasculaire cérébral devront faire l’objet d’une attention particulière.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d'un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risques pour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, une hyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Si des troubles visuels tels qu'une vision floue surviennent, le traitement doit être arrêté.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares)
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémie:
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie: les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautions recommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objet d'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, elles peuvent agir comme facteurs favorisant lorsqu'elles sont associées à d'autres médicaments comme ceux sus mentionnés.
L'administration simultanée de kétoprofène avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade:
Associations déconseillées
+ Autres AINS (y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2) et de fortes doses de salicylates
Augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants (héparine et warfarine) et inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire (ex : ticlopidine, clopidogrel)
Augmentation du risque hémorragique (voir rubrique 4.4). Si l'association ne peut être évitée, le patient devra être étroitement surveillé.
+ Lithium
Risque d’augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques dû à une diminution de l'excrétion rénale du lithium. Si nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate, en particulier en cas d’administration à fortes doses (> 15 mg/semaine), probablement dû au déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines plasmiques et à la diminution de la clairance rénale.
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée, clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de la clairance rénale du pemetrexed par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Diurétiques
Les patients et particulièrement les patients déshydratés prenant des diurétiques ont plus de risque de développer une insuffisance rénale aiguë par diminution de la filtration glomérulaire (due à l’inhibition des prostaglandines). Ces patients devront être réhydratés avant d'entamer une thérapie concomitante et la fonction rénale devra être surveillée dès le début du traitement (voir rubrique 4.4)
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion et antagonistes de l'angiotensine II
Chez les patients ayant une fonction rénale altérée (ex : les patients déshydratés ou les patients âgés) la co-administration d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion ou un antagoniste de l’angiotensine II et les agents qui inhibent la cyclo-oxygénase peut entraîner une détérioration supplémentaire de la fonction rénale, y compris une éventuelle insuffisance rénale aiguë.
+ Méthotrexate, utilisé à faibles doses (inférieures à 15 mg/semaine)
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association. Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Corticostéroïdes
Augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (voir rubrique 4.4).
+ Pentoxifylline
Augmentation du risque hémorragique. Une surveillance clinique renforcée et un suivi fréquent du temps de saignement sont nécessaires.
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de la clairance rénale du pemetrexed par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
Associations à prendre en compte
+ Acide acétylsalicylique à doses anti-agrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).
+ Antihypertenseurs (bêta-bloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, diurétiques)
Risque de réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
+ Thrombolytiques
Augmentation du risque hémorragique.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque hémorragique digestif (voir rubrique 4.4).
+ Probénécide
L’administration simultanée du probénécide peut nettement réduire la clairance plasmatique du kétoprofène.
+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
+ Deferasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet délétère sur la grossesse et/ou sur le développement embryonnaire ou fœtal. Les données issues des études épidémiologiques, suite à l'utilisation d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au premier stade de la grossesse, suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformation cardiaques et de laparoschisis. Le risque absolu de malformations cardiaque est augmenté de moins de 1 % à environ 1,5 %.
Le risque est supposé augmenter en fonction de la dose et de la durée de traitement.
Chez l'animal, l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires et de la mortalité embryo-fœtale.
De plus, une augmentation de l'incidence de diverses malformations, y compris cardio-vasculaires, a été observée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la période d'organogénèse.
A moins d'une nécessité clairement établie, l'utilisation du kétoprofène est à éviter au cours du 1er trimestre et 2ème trimestre de la grossesse.
En cas d'utilisation chez une femme souhaitant concevoir un enfant, ou au cours du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse, la dose devra être aussi faible et la durée aussi courte que possible.
Au cours du troisième trimestre, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent :
· exposer le fœtus à :
o un risque d'atteinte cardiopulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et une hypertension artérielle pulmonaire),
o un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale avec oligoamnios.
· exposer la mère et l’enfant, en fin de grossesse à :
o un allongement éventuel du temps de saignement, un effet antiagrégant qui peut survenir même à de très faibles doses,
o une inhibition des contractions utérines pouvant retarder ou prolonger l’accouchement.
En conséquence, l’utilisation du kétoprofène est contre-indiquée pendant le troisième trimestre de la grossesse.
Allaitement
Aucune donnée disponible concernant l’excrétion du kétoprofène dans le lait maternel. L’utilisation du kétoprofène n’est pas recommandée chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout lorsqu'ils sont utilisés à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique 4.4).
Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie, stomatite ulcérative, douleur abdominale, melæna, hématémèse, exacerbation d'une recto-colite ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont été rapportées à la suite de l'administration d'AINS. Moins fréquemment, des gastrites ont été observées.
Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS. Très rarement des réactions bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) ont été observées.
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante:
Très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100); rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000); très rare (< 1/10 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés chez des patients adultes utilisant le kétoprofène :
Affections hématologiques et du système lymphatique
· Rare : anémie due à une hémorragie.
· Fréquence indéterminée : agranulocytose, thrombocytopénie, insuffisance médullaire.
Affections du système immunitaire
· Fréquence indéterminée : réactions anaphylactiques (incluant le choc anaphylactique), œdème de Quincke
Affections psychiatriques
· Fréquence indéterminée : troubles de l'humeur.
Affections du système nerveux
· Peu fréquent : céphalées, vertige, somnolence.
· Rare : paresthésies.
· Fréquence indéterminée : convulsions, troubles du goût.
Affections oculaires
· Rare : flou visuel (voir rubrique 4.4).
Affections de l'oreille et du labyrinthe
· Rare : acouphènes.
Affections cardiaques
· Fréquence indéterminée : insuffisance cardiaque.
Affections vasculaires
· Fréquence indéterminée : hypertension, vasodilatation.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
· Rare : crise d'asthme.
· Fréquence indéterminée : bronchospasme (en particulier chez les sujets allergiques à l'aspirine et aux autres AINS) rhinites.
Affections gastro-intestinales
· Fréquent : dyspepsie, nausées, douleurs abdominales, vomissements.
· Peu fréquent : constipation, diarrhée, flatulence, gastrite.
· Rare : stomatite, ulcère peptique, colite.
· Fréquence indéterminée : exacerbation de colite et maladie de Crohn, hémorragie gastro‑intestinale et perforation.
A la dose de 200 mg par jour, le kétoprofène par voie orale provoque une augmentation des pertes de sang digestives occultes: celles-ci sont d'autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevée et la durée de traitement prolongée.
Affections hépatobiliaires
· Rare : hépatite, augmentation du taux des transaminases, augmentation de la bilirubine liée à des troubles hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous cutané
· Peu fréquent : rash, prurit, éruption
· Fréquence indéterminée : photosensibilité, alopécie, urticaire, aggravation d’urticaire chronique, angio-œdème, dermatoses bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell).
Affections du rein et des voies urinaires
· Fréquence indéterminée: rétention hydrosodée, hyperkaliémie (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Atteintes rénales organiques pouvant se traduire par une IRA: des cas isolés de néphrite interstitielle, de nécrose tubulaire aiguë, de syndrome néphrotique, de nécrose papillaire ont été rapportés.
Anomalies de la fonction rénale.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
· Peu fréquent : œdème.
· Fréquence indéterminée : fatigue
Investigations
· Rare : prise de poids.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Des cas de surdosage ont été rapportés pour des doses allant jusqu'à 2,5 g de kétoprofène.
Dans la plupart des cas, les symptômes observés sont bénins et se limitent à une léthargie, une somnolence, des nausées, des vomissements et des douleurs épigastriques. En cas d'intoxication grave, hypotension, dépression respiratoire et hémorragie gastro-intestinale ont été observées.
Il n'existe pas d'antidote spécifique.
En cas de suspicion de surdosage massif, un lavage gastrique et un traitement symptomatique sera instauré pour compenser une déshydratation, surveiller la fonction rénale et corriger une acidose éventuelle.
Si une insuffisance rénale survient, l'hémodialyse pourra être utilisée afin d'éliminer le médicament.
Un lavage gastrique ou l'administration de charbon actif peuvent être pratiqués afin de limiter l'absorption du kétoprofène.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIINFLAMMATOIRES, ANTIRHUMATISMAUX, NON STEROIDIENS.
Code ATC: M01AE03. (M: Muscle et Squelette).
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide aryl carboxylique, du groupe des propioniques. Il possède les propriétés suivantes:
· propriété antalgique périphérique et centrale,
· propriété antipyrétique,
· propriété anti-inflammatoire,
· propriété d'inhibition des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
Sur plusieurs modèles expérimentaux, il a été observé pour le kétoprofène à l'instar d'autres AINS une composante antalgique centrale.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les mesures successives des taux sériques après administration d'une dose thérapeutique montrent que le kétoprofène est très rapidement absorbé.
Dans une étude de pharmacocinétique effectuée chez des volontaires sains avec KETOPROFENE MYLAN LP 100 mg, le délai d'obtention du taux sérique maximal était de 0,5 à 3 heures, respectivement après dose unique et doses répetées.
Distribution
La demi-vie plasmatique est d'environ 3 heures.
Le kétoprofène est lié à 99 % aux protéines plasmatiques.
Le kétoprofène passe dans le liquide synovial et y persiste à des taux supérieurs aux concentrations sériques après la 4ème heure suivant une prise orale.
Il traverse la barrière placentaire et la barrière hémato-encéphalique.
Le volume de distribution est d'environ 7 l.
Biotransformation
La biotransformation du kétoprofène s'effectue selon deux processus: l'un mineur (hydroxylation), l'autre largement prédominant (conjugaison à l'acide glucuronique).
Moins de 1 % de la dose de kétoprofène administrée sont retrouvés sous forme inchangée dans les urines, alors que le glucuroconjugué représente environ 65 à 75 %.
Elimination
Dans les 5 jours suivant l'administration orale, 75 à 90 % de la dose sont excrétés par le rein et 1 à 8 % dans les fécès.
L'excrétion, essentiellement urinaire, est rapide, puisque 50 % de la dose administrée sont éliminés au cours des 6 heures suivant la prise, quelle que soit la voie d'administration.
Variations physio-pathologiques
· Sujets âgés: Chez le sujet âgé, l'absorption du kétoprofène n'est pas modifiée, par contre la demi-vie d'élimination est allongée.
· Insuffisants rénaux: chez ces patients, la clairance totale est allongée proportionnellement au degré d'insuffisance rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Couche jaune: hydroxyéthylcellulose, hydrogénophosphate de calcium dihydraté, oxyde de fer jaune (E172), stéarate de magnésium.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20, 30 ou 100 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 266 186 9 8 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 266 187 5 9 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 583 311 8 3 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.
Médicament soumis à prescription médicale.