RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 18/01/2017
IBUPROFENE ACCORD 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ibuprofène............................................................................................................................. 200 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 23 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
Comprimés pelliculés roses, ronds, biconvexes, d’environ 10 mm de diamètre, gravés de l’inscription « DJ » sur une face et sans inscription sur l’autre face.
4.1. Indications thérapeutiques
IBUPROFENE ACCORD 200 mg est indiqué chez les adultes et les enfants de plus de 6 ans (>20 kg) dans le :
· Traitement de courte durée de la fièvre et des douleurs d’intensité légère à modérée, y compris la dysménorrhée.
· Traitement symptomatique au long cours des douleurs et de l’inflammation dans les maladies rhumatismales inflammatoires chroniques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit commencer à la dose efficace anticipée la plus faible, qui peut être ensuite ajustée en fonction de la réponse thérapeutique et des effets indésirables éventuels. En cas de traitement prolongé, l’objectif sera d’utiliser une faible dose d’entretien.
Les effets indésirables peuvent être minimisés par le recours à la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.4).
Affections rhumatismales
· Traitement initial : 4 comprimés de 200 mg, trois fois par jour, c.-à-d. 2400 mg par jour
· Traitement d’entretien : 2 comprimés de 200 mg, trois à quatre fois par jour, c.-à-d. 1200 à 1600 mg par jour.
Un intervalle d’au moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. La dose journalière totale ne doit pas dépasser 2400 mg, répartie en plusieurs prises. Certains patients peuvent recevoir entre 600 et 1200 mg par jour en traitement d’entretien. Si une dose journalière élevée est nécessaire, un comprimé d’ibuprofène de dosage différent peut être plus approprié.
Arthrite juvénile idiopathique
Pour le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique, la dose recommandée est de 20 mg à 30 mg/kg de poids corporel par jour en 3 ou 4 prises, jusqu’à un maximum de 40 mg/kg de poids corporel par jour dans les cas sévères. Chez les enfants pesant moins de 30 kg, il convient d’envisager le recours à une présentation buvable d’ibuprofène afin de faciliter l’administration d’une dose précise.
Traitement symptomatique de courte durée de la fièvre et des douleurs d’intensité légère à modérée
Adultes et adolescents de plus de 12 ans (> 40 kg)
Un ou deux comprimé(s) de 200 mg une à quatre fois par jour, selon les besoins. Un intervalle d’au moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. Des doses uniques supérieures à 400 mg n’ont pas démontré d’effet analgésique supplémentaire.
Dysménorrhée
Un ou deux comprimé(s) de 200 mg une à trois fois par jour, selon les besoins. Un intervalle d’au moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. Le traitement est débuté aux premiers signes de problèmes menstruels.
Population pédiatrique - Enfants âgés de 6 à 12 ans (>20 kg)
Enfants âgés de 6 à 9 ans (20 à 29 kg) : Un comprimé de 200 mg 1 à 3 fois par jour, à intervalles de 4 à 6 heures, en fonction des besoins. Le recours à une présentation buvable doit être envisagé dans ce groupe d’âge afin de faciliter l’administration d’une dose précise.
Enfants âgés de 10 à 12 ans (30 à 40 kg) : Un comprimé de 200 mg, 1 à 4 fois par jour, à intervalles de 4 à 6 heures, en fonction des besoins.
Sujets âgés
Les personnes âgées sont exposées à un risque accru de conséquences graves découlant des effets indésirables. Si le recours à un AINS est jugé nécessaire, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible. Pendant un traitement par AINS, le patient doit faire l’objet d’une surveillance régulière visant à déceler la survenue éventuelle de saignements gastro-intestinaux. En cas d’altération de la fonction rénale ou hépatique, la posologie doit être déterminée au cas par cas.
Insuffisance rénale
La prudence s’impose avec la posologie de l’ibuprofène chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La posologie doit être déterminée au cas par cas. La dose doit être maintenue aussi faible que possible et la fonction rénale doit être surveillée (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2).
Insuffisance hépatique
La prudence s’impose lors de la détermination de la posologie chez les patients atteints d’insuffisance hépatique. La posologie doit être déterminée au cas par cas et la dose doit être maintenue aussi faible que possible (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2)
Mode d’administration
Voie orale.
Il doit être recommandé aux patients qui ont l’estomac sensible de prendre le comprimé d’ibuprofène au cours d’un repas. Si le comprimé d’Ibuprofène est pris peu de temps après un repas, le délai d’action peut être retardé. À prendre de préférence pendant ou après un repas, avec une quantité abondante de liquide. Les comprimés d’ibuprofène doivent être avalés entiers et ne pas être mastiqués, cassés, broyés ni sucés, afin d’éviter une irritation buccale et de la gorge.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Ulcère gastrique ou duodénal actif ou antécédents d’ulcère/saignement gastro-intestinal récidivant (au moins deux épisodes d’ulcère ou de saignement clairement démontrable).
· Insuffisance hépatique sévère.
· Insuffisance cardiaque sévère (NYHA Class IV) ou coronaropathie.
· Insuffisance rénale sévère (taux de filtration glomérulaire inférieur à 30 ml/min).
· Affections caractérisées par une augmentation de la tendance aux saignements.
· Saignement ou perforation gastro-intestinal(e) en rapport avec un traitement antérieur par des AINS.
· Le troisième trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.6).
· En raison du risque de réactions croisées, l’ibuprofène ne doit pas être administré aux patients qui ont développé des réactions d’hypersensibilité, y compris des symptômes d’asthme, de rhinite ou d’urticaire après avoir pris de l’acide acétylsalicylique ou d’autres AINS.
· Chez les patients présentant une hémorragie cérébrovasculaire ou une autre hémorragie aiguë.
· Hémopathies (par ex., diathèse hémorragique, trouble hématopoïétique).
· Chez les patients souffrant d’une déshydratation sévère (induite par des vomissements, des diarrhées ou une prise hydrique insuffisante).
· Colite ulcéreuse.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.2 et les effets gastro-intestinaux et vasculaires ci-dessous).
Comme les autres AINS, l’ibuprofène peut masquer les signes d’une infection.
Certains éléments laissent à penser que les médicaments qui inhibent la cyclo-oxygénase/la synthèse des prostaglandines peuvent entraîner une altération de la fertilité féminine de par un effet sur l’ovulation. Cet effet est réversible après arrêt du traitement.
IbuprofenE Accord 200 mg contient du lactose monohydraté et ne doit pas être administré aux patients qui présentent des problèmes héréditaires rares tels qu’une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose.
L’utilisation prolongée de tout type d’analgésique pour des céphalées peut aggraver celles-ci. Si cette situation est avérée ou suspectée, il convient de consulter un médecin et d’arrêter le traitement. Le diagnostic de céphalée par surconsommation de médicaments (CSM) doit être suspecté chez les patients qui présentent des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) l’utilisation régulière de médicaments contre les maux de tête.
Effets cardiovasculaires
Il convient de mener une surveillance attentive et de prodiguer des conseils adéquats chez les patients ayant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisance cardiaque légère à modérée étant donné qu'une rétention hydrique et des œdèmes ont été rapportés en association au traitement par AINS. Les AINS peuvent réduire l’effet des diurétiques et d’autres agents antihypertenseurs (voir rubrique 4.5).
Les études cliniques suggèrent que l’utilisation de l’ibuprofène, en particulier à dose élevée (2400 mg/jour) peut être associée à une légère augmentation du risque d’évènements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Dans l’ensemble, les études épidémiologiques ne suggèrent pas que l’ibuprofène à faible dose (par ex.£ 1200 mg/jour) est associé à une augmentation du risque d’évènements thrombotiques artériels.
Chez les patients qui présentent une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-III), une cardiopathie ischémique établie, une artériopathie périphérique et/ou une pathologie cérébrovasculaire, le traitement par ibuprofène ne doit être instauré qu’après mûre réflexion, et les doses élevées (2400 mg/jour) doivent être évitées.
La prudence est également recommandée avant d'instaurer un traitement prolongé chez des patients qui présentent des facteurs de risque d’évènements cardiovasculaires (par ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme), en particulier s’il est nécessaire d’avoir recours à des doses élevées d’ibuprofène (2400 mg/jour).
Hémorragie, ulcération et perforation intestinale
Il existe un lien solide entre la dose et les saignements gastro-intestinaux. L'administration concomitante d’ibuprofène et d’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (COX-2) doit être évitée.
Les patients âgés sont exposés à un risque plus élevé de présenter des effets indésirables avec les AINS, en particulier une hémorragie et une perforation gastro-intestinales, qui peuvent être d’issue fatale.
Des cas potentiellement mortels d’hémorragie, d’ulcération et de perforation gastro-intestinales ont été rapportés en relation avec un traitement par tous les types d’AINS, et ces effets sont survenus à des moments quelconques du traitement, accompagnés ou non de symptômes précurseurs ou d’épisodes antérieurs d’évènements gastro-intestinaux sévères.
Le risque d’hémorragie, d’ulcération ou de perforation gastro-intestinale est plus élevé aux doses plus fortes d’AINS chez les patients ayant des antécédents d’ulcère, en particulier si ces derniers étaient accompagnés de complications hémorragiques ou de perforation (voir rubrique 4.3), ainsi que chez les sujets âgés. Chez les patients présentant les facteurs de risque mentionnés ci-dessus, le traitement doit être instauré à la dose la plus faible possible.
Il convient d’envisager d’instaurer un traitement par médicaments protecteurs de la muqueuse (par ex., misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons) chez ces patients ainsi que chez les patients traités par de faibles doses d’acide acétylsalicylique ou d’autres médicaments qui peuvent augmenter le risque d’effets indésirables gastro-intestinaux (voir ci-après et rubrique 4.5).
Il faudra indiquer aux patients ayant des antécédents d’effets indésirables gastro-intestinaux, en particulier les patients âgés, de rester attentifs à la survenue éventuelle de symptômes abdominaux inhabituels (en particulier, un saignement gastro-intestinal), surtout au début du traitement et, si ces symptômes se manifestent, de consulter un médecin.
La prudence s’impose chez les patients recevant un traitement concomitant par un médicament qui pourrait augmenter le risque d’ulcération ou de saignement, tel que les corticoïdes oraux, les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou les médicaments antiplaquettaires tels que l’acide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).
Le traitement par ibuprofène doit être interrompu si le patient souffre d’un saignement ou d’une ulcération gastro-intestinal(e).
Les AINS doivent être administrés avec prudence aux patients ayant des antécédents de pathologie gastro-intestinale, par ex., la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn, car ces affections pourraient s’en trouver aggravées (voir rubrique 4.8)
Effets rénaux
La prudence est de mise chez les patients déshydratés. Les enfants et les adolescents déshydratés sont exposés à un risque d'insuffisance rénale.
Comme avec les autres AINS, l’administration prolongée d’ibuprofène entraîne une nécrose papillaire et d’autres modifications pathologiques au niveau du rein. Une toxicité rénale a également été constatée chez des patients pour lesquels les prostaglandines rénales jouent un rôle compensateur dans le maintien de la circulation rénale normale. Chez ces patients, l’administration d’un AINS peut provoquer une réduction dose-dépendante de la synthèse des prostaglandines et, consécutivement, du débit sanguin rénal, ce qui peut engendrer une insuffisance rénale. Les personnes les plus exposées à ce risque sont les patients présentant une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque, un dysfonctionnement hépatique, les personnes âgées et les patients traités par des diurétiques ou par des inhibiteurs de l’ECA. L'arrêt du traitement par AINS est généralement suivi du retour à l’état antérieur au traitement.
En raison de ses effets sur la circulation sanguine rénale, l’ibuprofène peut provoquer une rétention hydrique, sodique et potassique chez des patients qui n’ont jamais soufferts de troubles rénaux. Ceci peut conduire à des œdèmes ou à une insuffisance cardiaque ou une hypertension chez les sujets prédisposés.
Généralement, l’utilisation régulière d’analgésiques, en particulier les associations de divers produits analgésiques, est susceptible de provoquer des lésions rénales permanentes, et d’exposer notamment les patients à un risque d’insuffisance rénale (néphropathie des analgésiques).
Effets hématologiques
L’ibuprofène peut inhiber l’agrégation plaquettaire, et entraîner un allongement du temps de saignement. Il est donc recommandé de surveiller attentivement les patients présentant des troubles de la coagulation ou traités par anticoagulants.
Troubles respiratoires
La prudence s’impose si l’ibuprofène est administré à des patients souffrant actuellement, ou ayant souffert dans le passé d'asthme bronchique, de rhinite chronique ou de maladie allergique, étant donné que des cas de bronchospasme, d’urticaire ou d’angio-œdème ont été signalés chez ces patients lors de la prise d’ibuprofène.
Effets dermatologiques
Des réactions cutanées sévères, dont certaines d’issue fatale, telles que la dermatite exfoliative, le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique, ont été rapportées dans de très rares cas en relation avec l’utilisation des AINS (voir rubrique 4.8). Le risque de survenue de telles réactions est le plus important au début du traitement, la majorité des cas se produisant au cours du premier mois. Le traitement par ibuprofène doit être interrompu aux premiers signes d’une éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou d’autres signes d’hypersensibilité, et en cas d’apparition de troubles visuels ou de signes persistants d’un dysfonctionnement hépatique.
Lupus érythémateux systémique et connectivite mixte
Les patients présentant un lupus érythémateux systémique ou une connectivite mixte peuvent être exposés à un risque supplémentaire de méningite aseptique (voir ci-après et rubrique 4.8).
Méningite aseptique
De rares cas de méningite aseptique ont été observés chez des patients traités par ibuprofène. Même si cela est probablement plus susceptible de se produire chez des patients souffrant de lupus érythémateux systémique et de connectivites liées à cette affection, des cas de méningite aseptique ont été rapportés chez des patients qui ne présentent pas de pathologie chronique sous-jacente.
Infections et infestations
Dans des cas exceptionnels, la varicelle peut être à l’origine de complications infectieuses graves de la peau et des tissus mous.
À ce jour, le rôle des AINS dans l’aggravation de ces infections ne peut pas être écarté. Il est donc conseillé d’éviter d’utiliser d’ibuprofène en cas de varicelle.
Réactions d’hypersensibilité
Les analgésiques, les antipyrétiques et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité potentiellement graves, y compris des réactions anaphylactiques, même chez les sujets qui n’ont pas été préalablement exposés à ce type de médicament. Le risque d’une hypersensibilité après la prise d’ibuprofène semble être plus important chez les patients qui ont précédemment présenté une hypersensibilité à d’autres analgésiques, antipyrétiques, AINS et chez les patients présentant une hyperréactivité bronchique (asthme), souffrant de rhume des foins, de polypes nasaux ou d’une bronchopneumopathie chronique obstructive ou ayant présenté des épisodes antérieurs d’angio-œdème (voir rubriques 4.3 et 4.8). Les réactions allergiques peuvent se manifester par des crises d’asthme (asthme analgésique), un œdème de Quincke ou de l’urticaire.
Des réactions d’hypersensibilité sévères (par ex. choc anaphylactique) ont été rapportées dans de rares cas. Le traitement par ibuprofène doit être immédiatement interrompu au premier signe d’une réaction d’hypersensibilité.
Altération de la fonction cardiaque, rénale et hépathique
L’utilisation des AINS pouvant entraîner une détérioration de la fonction rénale, la prudence s’impose chez les patients qui présentent une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique. Ce risque est encore plus grand chez les patients qui prennent régulièrement des associations de divers analgésiques. Il est recommandé d’utiliser la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte possible et de surveiller périodiquement les paramètres cliniques et biologiques, en particulier en cas de traitement prolongé, chez les patients atteints d’une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique (voir rubrique 4.3).
Céphalée par surconsommation de médicaments
L’utilisation prolongée de tout type d’analgésique pour des céphalées peut aggraver celles-ci. Si cette situation est avérée ou suspectée, il convient de consulter un médecin et d’arrêter le traitement. Le diagnostic de céphalée par surconsommation de médicaments (CSM) doit être suspecté chez les patients qui présentent des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) l’utilisation régulière de médicaments contre les maux de tête.
Le traitement doit être administré avec prudence chez les patients qui présentent des problèmes gastro-intestinaux, un LES, des troubles hématologiques ou de la coagulation et chez les patients asthmatiques, et ces patients doivent être attentivement surveillés pendant le traitement par AINS, étant donné que ces problèmes de santé peuvent être aggravés par les AINS.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Il convient d’éviter d’utiliser les associations suivantes avec IbuprofenE Accord
Le groupe dicoumarol : Les AINS peuvent accroître l’effet d’anticoagulants tels que la warfarine. Les études expérimentales montrent que l’ibuprofène potentialise les effets de la warfarine sur le temps de saignement. Les AINS et le groupe dicoumarol sont métabolisés par la même enzyme, le CYP2C9.
Antiplaquettaires : Les AINS ne doivent pas être associés à des agents antiplaquettaires tels que la ticlopidine en raison de l’inhibition additive de la fonction plaquettaire (voir ci-après).
Méthotrexate : Les AINS inhibent la sécrétion tubulaire du méthotrexate, ce qui peut conduire également à une interaction métabolique avec diminution de la clairance du méthotrexate. Il faut donc toujours éviter de prescrire des AINS en cas de traitement par des doses élevées de méthotrexate (voir ci-après).
Acide acétylsalicylique : L'administration concomitante d’ibuprofène et d’acide acétylsalicylique est généralement déconseillée en raison de l’augmentation potentielle du risque d’effets indésirables.
Les données expérimentales suggèrent que l’ibuprofène pourrait inhiber de façon compétitive l’effet de l’acide salicylique à faible dose sur l'agrégation plaquettaire lorsque ces deux médicaments sont administrés de façon concomitante. Bien qu’il y ait des incertitudes en ce qui concerne l’extrapolation de ces données à la situation clinique, la possibilité que l’utilisation régulière prolongée d’ibuprofène puisse réduire l’effet cardioprotecteur de l’acide acétylsalicylique ne peut pas être écartée. Il est improbable que l’ibuprofène ait un effet cliniquement pertinent lorsqu’’il est utilisé occasionnellement (voir rubrique 5.1).
Glycosides cardiaques : Les AINS peuvent aggraver une insuffisance cardiaque, réduire le taux de filtration glomérulaire et augmenter les taux de glycosides cardiaques (par ex. la digoxine)
Mifépristone : Une diminution de l’efficacité du médicament peut en théorie se produire en raison des propriétés antiprostaglandines des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), notamment l’acide acétylsalicylique. Les données limitées dont nous disposons indiquent que l’administration concomitante d’AINS le même jour que l’administration de prostaglandines n’a pas d’influence négative sur les effets de la mifépristone ou des prostaglandines sur la maturation cervicale ou la contractilité utérine et ne réduit pas l’efficacité clinique de l’interruption médicale de grossesse.
Sulfonylurées : Les AINS peuvent potentialiser les effets des médicaments de la famille des sulfonylurées. De rares cas d'hypoglycémie ont été rapportés chez des patients traités par des sulfonylurées et recevant de l’ibuprofène.
Zidovudine : Les données disponibles attestent d’une augmentation du risque d’hémarthroses et d’hématome chez les patients hémophiles VIH(+) qui reçoivent un traitement concomitant par zidovudine et ibuprofène.
Les associations suivantes avec IbuprofenE Accord peuvent nécessiter un ajustement posologique
Antihypertenseurs : Les AINS peuvent réduire l’effet des diurétiques et d’autres agents antihypertenseurs.
Aminoglycosides : Les AINS peuvent réduire l’excrétion des aminoglycosides. Enfants : La prudence s’impose en cas de traitement concomitant par ibuprofène et aminoglycosides.
Lithium : L’ibuprofène réduit la clairance rénale du lithium, ce qui peut entraîner une augmentation des taux sériques de lithium. Cette association doit être évitée, sauf s’il est possible de vérifier fréquemment les taux sériques de lithium et de réduire éventuellement la dose de lithium.
Inhibiteurs de l’ECA et antagonistes de l’angiotensine-II :
Il existe un risque accru d’insuffisance rénale aiguë, qui est généralement réversible, chez les patients insuffisants rénaux (par ex. chez les patients déshydratés et/ou les patients âgés) lorsqu’’un traitement par inhibiteurs de l’ECA ou par antagonistes de l’angiotensine-II est administré en même temps que les AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2. Cette association doit donc être administrée avec prudence aux patients insuffisants rénaux, en particulier les patients âgés. Les patients doivent être suffisamment hydratés et un contrôle de la fonction rénale doit être envisagé après l’instauration du traitement combiné et à intervalles réguliers pendant le traitement (voir rubrique 4.4).
Bêta-bloquants : Les AINS neutralisent l’effet antihypertenseur des médicaments bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques.
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :
Les ISRS et les AINS sont associés à un risque accru de saignement, par ex. au niveau du tractus gastro-intestinal. Ce risque est majoré en cas de traitement combiné. Le mécanisme en jeu fait probablement intervenir une diminution de la recapture de la sérotonine dans les plaquettes sanguines (voir rubrique 4.4).
Ciclosporine : L’administration concomitante d’AINS et de cyclosporine serait susceptible d’augmenter le risque de néphrotoxicité due à la diminution de la synthèse des prostacyclines dans le rein. Il convient donc de surveiller attentivement la fonction rénale en cas de traitement combiné.
Captopril : Les études expérimentales indiquent que l’ibuprofène neutralise l’effet du captopril sur l’excrétion sodique.
Cholestyramine : L'administration concomitante d’ibuprofène et de cholestyramine retarde et réduit (de 25 %) l’absorption de l’ibuprofène. Ces médicaments doivent donc être administrés à un intervalle d’au moins 2 heures.
Thiazides, préparations apparentées aux thiazides et diurétiques de l’anse : Les AINS peuvent neutraliser l’effet diurétique du furosémide et du bumétanide, probablement par inhibition de la synthèse des prostaglandines. Ils peuvent également réduire l’effet antihypertenseur des thiazides.
Tacrolimus : L'administration concomitante d’AINS et de tacrolimus serait susceptible d’augmenter le risque de néphrotoxicité due à la diminution de la synthèse des prostacyclines dans le rein. Il convient donc de surveiller attentivement la fonction rénale en cas de traitement combiné.
Méthotrexate : Le risque d’une interaction potentielle entre un AINS et le méthotrexate doit également être pris en compte en cas de traitement à faible dose par le méthotrexate, particulièrement chez les patients insuffisants rénaux. La fonction rénale doit toujours être surveillée en cas de traitement combiné. La prudence s’impose si un AINS et le méthotrexate sont administrés dans une même période de 24 heures, car les taux plasmatiques de méthotrexate peuvent augmenter et donner lieu à une augmentation de la toxicité (voir ci-dessus).
Corticoïdes : Le traitement concomitant entraîne une augmentation du risque d’ulcération ou de saignement gastro-intestinal(e).
Médicaments antiplaquettaires : Augmentation du risque de saignement gastro-intestinal (voir ci-dessus).
Antibiotiques de la famille des quinolones : Les données tirées des études réalisées chez l’animal indiquent que les AINS peuvent augmenter le risque de convulsions associées aux antibiotiques de la famille des quinolones. Les patients qui prennent des AINS et des quinolones peuvent être exposés à un risque accru de convulsions.
Autres analgésiques et inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 : Il convient d’éviter l’utilisation concomitante de deux AINS ou plus, y compris les inhibiteurs de COX-2, car cela peut augmenter le risque d’effets indésirables (voir rubrique 4.4).
Extraits végétaux : Le ginkgo biloba peut potentialiser le risque de saignement avec les AINS.
Inhibiteurs de CYP2C9 : L’administration concomitante d’ibuprofène et d’inhibiteurs de CYP2C9 peut augmenter l’exposition à l’ibuprofène (substrat de CYP2C9). Lors d’une étude menée avec le voriconazole et le fluconazole (inhibiteurs de CYP2C9), l’exposition au S(+)-ibuprofène était augmentée d’environ 80 à 100 %. On devra envisager de réduire la dose d’ibuprofène en cas d’administration concomitante d’inhibiteurs de CYP2C9, en particulier si une dose élevée d’ibuprofène est administrée en association soit au voriconazole, soit au fluconazole.
Ritonavir : Il est susceptible d’entraîner une augmentation de la concentration des AINS.
Probénécide : Il ralentit l’excrétion des AINS, ce qui peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments.
Pémétrexed : Une interaction avec le pémétrexed entraîne une augmentation du risque de toxicité par suite de la diminution de la clairance rénale. Cette association doit être évitée chez les patients dont la fonction rénale est altérée et dont le taux de clairance de la créatinine est compris entre 45 et 80 ml/min. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, une précaution d’emploi s’appuyant sur les résultats des tests d’exploration de la fonction rénale est suffisante.
Les études d’interactions ont uniquement été effectuées chez l’adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L’inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet indésirable sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire/fœtal. Les données tirées des études épidémiologiques suggèrent un risque accru de fausse-couche, de malformation cardiaque et de gastroschisis après utilisation d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiaque était augmenté de moins de 1 % jusqu’à environ 1,5 %. Ce risque augmenterait avec la dose et la durée du traitement. Chez l’animal, l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines a entraîné une augmentation des pertes d’embryons avant et après l’implantation et de la mortalité embryonnaire/fœtale. Par ailleurs, des incidences accrues de diverses malformations, y compris des malformations cardiovasculaires, ont également été rapportées chez des animaux auxquels il avait été administré un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période de l’organogenèse. L’ibuprofène ne doit pas être administré pendant le premier et le deuxième trimestre de la grossesse, sauf en cas d’absolue nécessité. Si l’ibuprofène est administré à une femme qui souhaite concevoir un enfant ou pendant le premier ou le deuxième trimestre de la grossesse, il faut utiliser la dose la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible.
Pendant le troisième trimestre, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le fœtus à :
· une toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et une hypertension pulmonaire),
· un dysfonctionnement rénal, pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
À la fin de la grossesse, ils peuvent exposer la mère et le nouveau-né, à :
· un allongement du temps de saignement,
· une inhibition des contractions utérines, ce qui peut retarder ou allonger le travail.
L’ibuprofène est donc contre-indiqué pendant le dernier trimestre de la grossesse.
L’ibuprofène est excrété dans le lait maternel, mais avec les doses thérapeutiques administrées dans le cadre d’un traitement de courte durée, le risque d'un effet sur le nouveau-né semble improbable. Si toutefois un traitement plus long est prescrit, on devra envisager un sevrage précoce de l’enfant.
Fertilité
L’utilisation de l’ibuprofène peut altérer la fertilité et est déconseillée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant. Chez les femmes qui ont des difficultés à tomber enceintes ou qui font l’objet d’une recherche d’infertilité, l’arrêt du traitement par ibuprofène doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
IBUPROFENE ACCORD peut altérer le délai de réaction de certains patients. Ceci doit être pris en compte pour les activités qui exigent une vigilance accrue. Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses, somnolence, fatigue et troubles visuels peuvent éventuellement se produire après la prise d’AINS. Les patients qui ressentent de tels effets doivent s'abstenir de conduire un véhicule ou d’utiliser des machines.
Les effets indésirables sont essentiellement liés à l’effet pharmacologique de l’ibuprofène sur la synthèse des prostaglandines. Les effets les plus fréquents sont une dyspepsie et des diarrhées, qui sont estimées survenir chez environ 10 à 30 % des patients traités.
Les effets indésirables possiblement liés à l’ibuprofène sont présentés selon la convention MedDRA par classe de systèmes d'organes et par fréquence en utilisant la convention suivante :: Très fréquent (³1/10), Fréquent (³1/100 à <1/10), Peu fréquent (³1/1000 à <1/100), Rare (³1/10 000 à <1/1000), Très rare (<1/10 000) et Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de système d'organe |
Fréquence |
Effet indésirable |
Infections et infestations |
Peu fréquent |
Rhinite |
Rare |
Méningite aseptique |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
Peu fréquent |
Leucopénie, thrombocytopénie, agranulocytose, neutropénie, anémie aplasique et anémie hémolytique |
Affections du système immunitaire |
Rare |
Réaction anaphylactique |
Affections psychiatriques |
Peu fréquent |
Insomnie, anxiété |
Rare |
Dépression, état confusionnel |
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Affections du système nerveux |
Fréquent |
Céphalées, sensations vertigineuses |
Peu fréquent |
Paresthésie, somnolence |
|
Rare |
Névrite optique |
|
Affections oculaires |
Peu fréquent |
Déficience visuelle |
Rare |
Neuropathie optique toxique |
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Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Peu fréquent |
Troubles auditifs |
Rare |
Acouphènes, vertige |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
Asthme, bronchospasme, dyspnée |
Affections gastro-intestinales |
Fréquent |
Dyspepsie, diarrhées, nausées, vomissements, douleur abdominale, flatulences, constipation, méléna, hématémèse, hémorragie gastro-intestinale |
Peu fréquent
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Gastrite, ulcère duodénal, ulcère gastrique, aphte, perforation gastro-intestinale |
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Très rare |
Pancréatite |
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Fréquence indéterminée |
Exacerbation de colite et de la maladie de Crohn |
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Affections hépatobiliaires |
Peu fréquent
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Hépatite, ictère, fonction hépatique anormale |
Rare |
Lésion hépatique |
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Très rare |
Insuffisance hépatique |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Rash |
Peu fréquent
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Urticaire, prurit, purpura, angio-œdème, réaction de photosensibilité |
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Très rare |
Formes sévères de réactions cutanées (par ex., érythème polymorphe, réactions bulleuses, y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique) |
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Affections du rein et des voies urinaires |
Peu fréquent |
Diverses formes de néphrotoxicité, par ex., néphrite tubulo-interstitielle, syndrome néphrotique et insuffisance rénale |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Fréquent |
Fatigue |
Rare |
Œdème |
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Affections cardiaques |
Fréquence indéterminée |
Insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde (voir aussi rubrique 4.4) |
Affections vasculaires |
Fréquence indéterminée |
Hypertension |
Affections cardiaques et affections vasculaires : Des cas d'œdème, d’hypertension et d'insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS. Les études cliniques suggèrent que l’utilisation de l’ibuprofène, en particulier à dose élevée (2400 mg/jour) peut être associée à une légère augmentation du risque d’évènements thrombotiques artériels tels qu’un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (voir rubrique 4.4).
Affections gastro-intestinales : Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères ou une perforation peptique(s) ou un saignement GI, parfois d’issue fatale, surtout chez les sujets âgés, peuvent se produire (voir rubrique 4.4).
Affections du système immunitaire : Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées après un traitement par AINS. Ces réactions peuvent comprendre : (a) réaction allergique non spécifique et anaphylaxie, (b) réactions des voies respiratoires comprenant : asthme, asthme aggravé, bronchospasme ou dyspnée, ou (c) troubles cutanés variés, y compris divers types d’éruptions cutanées, prurit, urticaire, purpura, angio-œdème et, dans de très rares cas, érythème polymorphe, dermatoses bulleuses (y compris syndrome de Stevens- Johnson et nécrolyse épidermique toxique).
Infections et infestations : Rhinite et méningite aseptique (en particulier chez les patients présentant des affections auto-immunes existantes, telles que le lupus systémique érythémateux et la connectivite mixte), accompagnées de symptômes de raideur de la nuque, de céphalées, de nausées, de vomissements, de fièvre ou de désorientation (voir rubrique 4.4).
Une exacerbation d’inflammation liée à une infection (par ex. développement d’une fasciite nécrosante), coïncidant avec l’utilisation des AINS, a été décrite. Si les signes d’une infection se manifestent ou s’aggravent pendant l’utilisation d’IbuprofenE Accord, il doit être recommandé au patient de consulter immédiatement un médecin.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Dans des cas exceptionnels, des infections cutanées sévères et des complications au niveau des tissus mous peuvent survenir en cas d'infection par la varicelle (voir également « Infections et infestations »).
L’ibuprofène peut entraîner un allongement du temps de saignement en raison d’une inhibition réversible de l’agrégation plaquettaire.
Des aggravations de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn ont été rapportées en lien avec un traitement par AINS.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Toxicité
Risque de symptômes aux doses >80–100 mg/kg. Aux doses >200 mg/kg, il existe un risque de symptômes sévères, avec des variations interindividuelles considérables. Une dose de 560 mg/kg chez un enfant de 15 mois a provoqué une intoxication sévère ; une dose de 3,2 g chez un enfant de 6 ans a provoqué une intoxication légère à modérée ; une dose de 2,8 à 4 g chez un enfant de 1 an et demi et une dose de 6 g chez un enfant de 6 ans ont provoqué une intoxication sévère, même après un lavage gastrique ; une dose de 8 g chez un adulte a donné lieu à une intoxication modérée, et une dose >20 g chez un adulte, à une intoxication très sévère. Une dose de 8 g administrée à un adolescent de 16 ans a provoqué une atteinte rénale, et une dose de 12 g associée à de l’alcool a provoqué une nécrose tubulaire aiguë chez un adolescent.
Symptômes
Chez la plupart des patients qui ont ingéré des quantités importantes d’ibuprofène, les symptômes se manifestent en 4 à 6 heures.
Les symptômes d'un surdosage concernent essentiellement le tractus gastro-intestinal ; il s'agit par ex. de nausées, de douleurs abdominales et de vomissements (potentiellement sanguinolents). Les effets sur le système nerveux central comprennent des céphalées, des acouphènes, une confusion mentale et un nystagmus. Aux doses élevées, une perte de conscience et des convulsions (surtout chez les enfants) peuvent se produire. Une toxicité cardiovasculaire, y compris une bradycardie, une tachycardie et une hypotension ont été rapportées. Une acidose métabolique, une hypernatrémie, des effets rénaux et une hématurie peuvent se produire. En cas de surdosage important, une insuffisance rénale et des dommages hépatiques peuvent se produire. Une hypothermie et un SDRA ont occasionnellement été rapportés.
Traitement
La prise en charge doit consister en un traitement symptomatique et des mesures de soutien le cas échéant. Dans l’heure suivant l’ingestion d’une quantité potentiellement toxique, envisager l’administration de charbon activé. Autrement, chez l’adulte, il convient d’envisager un lavage gastrique dans l’heure suivant l’ingestion d’une dose excessive engageant potentiellement le pronostic vital.
En cas de problèmes gastro-intestinaux, administrer des antiacides. En cas d’hypotension, administrer une solution intraveineuse et si nécessaire, un traitement inotrope. Assurer une diurèse adéquate. Corriger les déséquilibres acide-base et électrolytiques.
Il convient de surveiller les patients pendant au moins quatre heures après ingestion de quantités potentiellement toxiques.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
L’ibuprofène appartient à la famille des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il contient de l’acide 2-(4-isobutylphényl) propanoïque, un dérivé de l’acide propionique. L’ibuprofène a des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. L’effet anti-inflammatoire est comparable à celui de l’acide acétylsalicylique et de l’indométacine. L’effet pharmacologique de l’ibuprofène est probablement lié à sa capacité d’inhiber la synthèse des prostaglandines. L’ibuprofène allonge le temps de saignement par le biais de l’inhibition réversible de l’agrégation plaquettaire.
Efficacité et sécurité cliniques
Les données expérimentales suggèrent que l’ibuprofène pourrait inhiber de façon compétitive l’effet de l’acide salicylique à faible dose sur l'agrégation plaquettaire lorsque ces deux médicaments sont administrés de façon concomitante. Des études pharmacodynamiques montrent que quand des doses uniques d'ibuprofène 200 mg sont prises dans les 8 heures qui précèdent ou dans les 30 minutes suivant l'administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate (81 mg), une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation du thromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire se produit. Bien qu’il existe des incertitudes en ce qui concerne l’extrapolation de ces données aux situations cliniques, la possibilité qu’une utilisation soit susceptible de réduire l’effet cardioprotecteur de l’acide acétylsalicylique à faible dose ne peut pas être écartée. Il est improbable que l’ibuprofène ait un effet cliniquement pertinent lorsqu’’il est utilisé occasionnellement (voir rubrique 4.5).
L’ibuprofène inhibe la synthèse rénale des prostaglandines. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, cet effet n'a pas d’importance particulière. Par contre, chez les patients qui présentent une insuffisance rénale chronique, une insuffisance cardiaque ou hépatique décompensée ainsi que des affections faisant intervenir des modifications du volume plasmatique, l’inhibition de la synthèse plasmatique peut entraîner une insuffisance rénale aiguë, une rétention hydrique et une insuffisance cardiaque (voir rubrique 4.3).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’ibuprofène est rapidement absorbé dans les voies gastro-intestinales, et sa biodisponibilité est de 80 à 90 %. Les concentrations sériques maximales sont atteintes une à deux heures après l’administration. S’il est administré au cours d'un repas, les concentrations sériques maximales sont plus faibles et sont atteintes plus lentement que lorsqu’’il est pris à jeun. La nourriture n’a pas d’effet marqué sur la biodisponibilité totale.
Distribution
L’ibuprofène se lie de façon importante aux protéines plasmatiques (99 %). Chez l’adulte, l’ibuprofène a un faible volume de distribution, d’environ 0,12 à 0,2 L/kg.
Biotransformation
L’ibuprofène est rapidement métabolisé dans le foie par le cytochrome P450, essentiellement par l’isoenzyme CYP2C9, en deux métabolites inactifs primaires, le 2-hydroxy-ibuprofène et le 3-carboxy-ibuprofène. Après ingestion du médicament par voie orale, un peu moins de 90 % d’une dose orale d’ibuprofène est retrouvée dans les urines sous forme de métabolites oxydatifs et de leurs glucuroconjugués. Très peu d’ibuprofène est excrété sous forme inchangée dans les urines.
Élimination
L’excrétion rénale est à la fois rapide et complète. La demi-vie d’élimination est d’environ 2 heures. L’excrétion de l’ibuprofène est pratiquement complète 24 heures après administration de la dernière dose.
Populations particulières
Sujets âgés
À condition qu’il n’y ait pas d’insuffisance rénale, on n’observe que de légères différences, non significatives sur le plan clinique entre les sujets jeunes et les sujets âgés pour ce qui est du profil pharmacocinétique et de l’excrétion urinaire de l’ibuprofène.
Population pédiatrique
L’exposition systémique à l’ibuprofène après administration d’une dose thérapeutique ajustée en fonction du poids (5 mg/kg à 10 mg/kg) chez les enfants âgés de 1 an ou plus semble être semblable à celle observée chez l’adulte.
Chez les enfants âgés de 3 mois à 2,5 ans, le volume de distribution (L/kg) et la clairance semblent être plus importants que chez les enfants âgés de plus de 2,5 ans à 12 ans.
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère, une augmentation du (S)-ibuprofène non lié, des valeurs de l’ASC pour l’ibuprofène et du rapport des ASC des énantiomères (S/R) a été rapportée comparativement à ce qui est observé chez des sujets sains.
Chez des patients dialysés atteints d’insuffisance rénale terminale, la fraction libre moyenne d’ibuprofène était d’environ 3 %, comparativement à 1 % environ chez des volontaires sains. Une insuffisance rénale sévère peut entraîner une accumulation de métabolites de l’ibuprofène. La signification de cet effet n'est pas connue. Les métabolites peuvent être éliminés par hémodialyse (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4)
Insuffisance hépatique
Une maladie hépatique provoquée par l’alcool avec insuffisance hépatique légère à modérée ne modifie pas de façon substantielle les paramètres pharmacocinétiques.
Chez des patients cirrhotiques atteints d’une insuffisance hépatique modérée (score 6-10 de Child Pugh) traités par de l’ibuprofène racémique, un allongement moyen d’un facteur 2 de la demi-vie a été observé, et le rapport des ASC des énantiomères (S/R) était significativement plus faible comparativement à celui observé chez des témoins en bonne santé, ce qui suggère une altération de l’inversion métabolique du (R)-ibuprofène en (S)-énantiomère actif (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
5.3. Données de sécurité préclinique
On ne dispose pas de données précliniques pertinentes pour l’évaluation de la sécurité, à l’exception de ce qui a déjà été pris en compte dans ce résumé des caractéristiques du produit.
Noyau du comprimé : Lactose monohydraté, amidon de maïs, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium.
Pelliculage du comprimé : Hypromellose, triacétine, dioxyde de titane (E171), laque aluminique d’érythrosine (E127).
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes en PVC - Aluminium ou plaquettes en PVC/PVdC – Aluminium.
10, 12, 14, 20, 21, 24, 28, 30, 42, 48, 50, 84 ou 100 comprimés pelliculés par boîte.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX
59000 LILLE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 720 3 5 : plaquette(s) PVC-aluminium de 10 comprimé(s).
· 34009 300 720 4 2 : plaquette(s) PVC-aluminium de 12 comprimé(s).
· 34009 300 720 5 9 : plaquette(s) PVC-aluminium de 14 comprimé(s).
· 34009 300 720 6 6 : plaquette(s) PVC-aluminium de 20 comprimé(s).
· 34009 300 720 7 3 : plaquette(s) PVC-aluminium de 21 comprimé(s).
· 34009 300 720 8 0 : plaquette(s) PVC-aluminium de 24 comprimé(s).
· 34009 300 721 0 3 : plaquette(s) PVC-aluminium de 28 comprimé(s).
· 34009 300 721 1 0 : plaquette(s) PVC-aluminium de 30 comprimé(s).
· 34009 300 721 2 7 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 10 comprimé(s).
· 34009 300 721 3 4 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 12 comprimé(s).
· 34009 300 721 4 1 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 14 comprimé(s).
· 34009 300 721 6 5 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 20 comprimé(s).
· 34009 300 721 7 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 21 comprimé(s).
· 34009 300 721 8 9 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 24 comprimé(s).
· 34009 300 721 9 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 28 comprimé(s).
· 34009 300 722 0 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 30 comprimé(s).
· 34009 550 259 1 7 : plaquette(s) PVC-aluminium de 42 comprimé(s).
· 34009 550 259 2 4 : plaquette(s) PVC-aluminium de 48 comprimé(s).
· 34009 550 259 3 1 : plaquette(s) PVC-aluminium de 50 comprimé(s).
· 34009 550 259 4 8 : plaquette(s) PVC-aluminium de 84 comprimé(s).
· 34009 550 259 5 5 : plaquette(s) PVC-aluminium de 100 comprimé(s).
· 34009 550 259 6 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 42 comprimé(s).
· 34009 550 259 8 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 48 comprimé(s).
· 34009 550 259 9 3 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 50 comprimé(s).
· 34009 550 260 0 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 84 comprimé(s).
· 34009 550 260 1 3 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 100 comprimé(s).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Médicament non soumis à prescription médicale.