RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 18/01/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

IBUPROFENE ACCORD 200 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Ibuprofène............................................................................................................................. 200 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 23 mg de lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimés pelliculés roses, ronds, biconvexes, denviron 10 mm de diamètre, gravés de linscription « DJ » sur une face et sans inscription sur lautre face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

IBUPROFENE ACCORD 200 mg est indiqué chez les adultes et les enfants de plus de 6 ans (>20 kg) dans le :

· Traitement de courte durée de la fièvre et des douleurs d’intensité légère à modérée, y compris la dysménorrhée.

· Traitement symptomatique au long cours des douleurs et de l’inflammation dans les maladies rhumatismales inflammatoires chroniques.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Le traitement doit commencer à la dose efficace anticipée la plus faible, qui peut être ensuite ajustée en fonction de la réponse thérapeutique et des effets indésirables éventuels. En cas de traitement prolongé, l’objectif sera d’utiliser une faible dose dentretien.

Les effets indésirables peuvent être minimisés par le recours à la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.4).

Affections rhumatismales

· Traitement initial : 4 comprimés de 200 mg, trois fois par jour, c.-à-d. 2400 mg par jour

· Traitement d’entretien : 2 comprimés de 200 mg, trois à quatre fois par jour, c.-à-d. 1200 à 1600 mg par jour.

Un intervalle dau moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. La dose journalière totale ne doit pas dépasser 2400 mg, répartie en plusieurs prises. Certains patients peuvent recevoir entre 600 et 1200 mg par jour en traitement d’entretien. Si une dose journalière élevée est nécessaire, un comprimé d’ibuprofène de dosage différent peut être plus approprié.

Arthrite juvénile idiopathique

Pour le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique, la dose recommandée est de 20 mg à 30 mg/kg de poids corporel par jour en 3 ou 4 prises, jusqu’à un maximum de 40 mg/kg de poids corporel par jour dans les cas sévères. Chez les enfants pesant moins de 30 kg, il convient d’envisager le recours à une présentation buvable d’ibuprofène afin de faciliter l’administration d’une dose précise.

Traitement symptomatique de courte durée de la fièvre et des douleurs dintensité légère à modérée

Adultes et adolescents de plus de 12 ans (> 40 kg)

Un ou deux comprimé(s) de 200 mg une à quatre fois par jour, selon les besoins. Un intervalle dau moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. Des doses uniques supérieures à 400 mg nont pas démontré deffet analgésique supplémentaire.

Dysménorrhée

Un ou deux comprimé(s) de 200 mg une à trois fois par jour, selon les besoins. Un intervalle d’au moins 4 à 6 heures doit être respecté entre les prises. Le traitement est débuté aux premiers signes de problèmes menstruels.

Population pédiatrique - Enfants âgés de 6 à 12 ans (>20 kg)

Enfants âgés de 6 à 9 ans (20 à 29 kg) : Un comprimé de 200 mg 1 à 3 fois par jour, à intervalles de 4 à 6 heures, en fonction des besoins. Le recours à une présentation buvable doit être envisagé dans ce groupe d’âge afin de faciliter l’administration d’une dose précise.

Enfants âgés de 10 à 12 ans (30 à 40 kg) : Un comprimé de 200 mg, 1 à 4 fois par jour, à intervalles de 4 à 6 heures, en fonction des besoins.

Sujets âgés

Les personnes âgées sont exposées à un risque accru de conséquences graves découlant des effets indésirables. Si le recours à un AINS est jugé nécessaire, il convient dutiliser la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible. Pendant un traitement par AINS, le patient doit faire lobjet dune surveillance régulière visant à déceler la survenue éventuelle de saignements gastro-intestinaux. En cas daltération de la fonction rénale ou hépatique, la posologie doit être déterminée au cas par cas.

Insuffisance rénale

La prudence simpose avec la posologie de libuprofène chez les patients atteints dinsuffisance rénale. La posologie doit être déterminée au cas par cas. La dose doit être maintenue aussi faible que possible et la fonction rénale doit être surveillée (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2).

Insuffisance hépatique

La prudence simpose lors de la détermination de la posologie chez les patients atteints dinsuffisance hépatique. La posologie doit être déterminée au cas par cas et la dose doit être maintenue aussi faible que possible (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2)

Mode d’administration

Voie orale.

Il doit être recommandé aux patients qui ont lestomac sensible de prendre le comprimé d’ibuprofène au cours dun repas. Si le comprimé dIbuprofène est pris peu de temps après un repas, le délai daction peut être retardé. À prendre de préférence pendant ou après un repas, avec une quantité abondante de liquide. Les comprimés dibuprofène doivent être avalés entiers et ne pas être mastiqués, cassés, broyés ni sucés, afin déviter une irritation buccale et de la gorge.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Ulcère gastrique ou duodénal actif ou antécédents dulcère/saignement gastro-intestinal récidivant (au moins deux épisodes dulcère ou de saignement clairement démontrable).

· Insuffisance hépatique sévère.

· Insuffisance cardiaque sévère (NYHA Class IV) ou coronaropathie.

· Insuffisance rénale sévère (taux de filtration glomérulaire inférieur à 30 ml/min).

· Affections caractérisées par une augmentation de la tendance aux saignements.

· Saignement ou perforation gastro-intestinal(e) en rapport avec un traitement antérieur par des AINS.

· Le troisième trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.6).

· En raison du risque de réactions croisées, libuprofène ne doit pas être administré aux patients qui ont développé des réactions dhypersensibilité, y compris des symptômes dasthme, de rhinite ou durticaire après avoir pris de lacide acétylsalicylique ou dautres AINS.

· Chez les patients présentant une hémorragie cérébrovasculaire ou une autre hémorragie aiguë.

· Hémopathies (par ex., diathèse hémorragique, trouble hématopoïétique).

· Chez les patients souffrant dune déshydratation sévère (induite par des vomissements, des diarrhées ou une prise hydrique insuffisante).

· Colite ulcéreuse.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Précautions générales

Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.2 et les effets gastro-intestinaux et vasculaires ci-dessous).

Comme les autres AINS, libuprofène peut masquer les signes dune infection.

Certains éléments laissent à penser que les médicaments qui inhibent la cyclo-oxygénase/la synthèse des prostaglandines peuvent entraîner une altération de la fertilité féminine de par un effet sur lovulation. Cet effet est réversible après arrêt du traitement.

IbuprofenE Accord 200 mg contient du lactose monohydraté et ne doit pas être administré aux patients qui présentent des problèmes héréditaires rares tels quune intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose.

Lutilisation prolongée de tout type danalgésique pour des céphalées peut aggraver celles-ci. Si cette situation est avérée ou suspectée, il convient de consulter un médecin et darrêter le traitement. Le diagnostic de céphalée par surconsommation de médicaments (CSM) doit être suspecté chez les patients qui présentent des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) lutilisation régulière de médicaments contre les maux de tête.

Effets cardiovasculaires

Il convient de mener une surveillance attentive et de prodiguer des conseils adéquats chez les patients ayant des antécédents dhypertension et/ou dinsuffisance cardiaque légère à modérée étant donné qu'une rétention hydrique et des œdèmes ont été rapportés en association au traitement par AINS. Les AINS peuvent réduire leffet des diurétiques et dautres agents antihypertenseurs (voir rubrique 4.5).

Les études cliniques suggèrent que lutilisation de libuprofène, en particulier à dose élevée (2400 mg/jour) peut être associée à une légère augmentation du risque dévènements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Dans lensemble, les études épidémiologiques ne suggèrent pas que libuprofène à faible dose (par ex.£ 1200 mg/jour) est associé à une augmentation du risque dévènements thrombotiques artériels.

Chez les patients qui présentent une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-III), une cardiopathie ischémique établie, une artériopathie périphérique et/ou une pathologie cérébrovasculaire, le traitement par ibuprofène ne doit être instauré quaprès mûre réflexion, et les doses élevées (2400 mg/jour) doivent être évitées.

La prudence est également recommandée avant d'instaurer un traitement prolongé chez des patients qui présentent des facteurs de risque dévènements cardiovasculaires (par ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme), en particulier sil est nécessaire davoir recours à des doses élevées dibuprofène (2400 mg/jour).

Hémorragie, ulcération et perforation intestinale

Il existe un lien solide entre la dose et les saignements gastro-intestinaux. L'administration concomitante dibuprofène et dautres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (COX-2) doit être évitée.

Les patients âgés sont exposés à un risque plus élevé de présenter des effets indésirables avec les AINS, en particulier une hémorragie et une perforation gastro-intestinales, qui peuvent être dissue fatale.

Des cas potentiellement mortels dhémorragie, dulcération et de perforation gastro-intestinales ont été rapportés en relation avec un traitement par tous les types dAINS, et ces effets sont survenus à des moments quelconques du traitement, accompagnés ou non de symptômes précurseurs ou dépisodes antérieurs dévènements gastro-intestinaux sévères.

Le risque dhémorragie, d’ulcération ou de perforation gastro-intestinale est plus élevé aux doses plus fortes dAINS chez les patients ayant des antécédents dulcère, en particulier si ces derniers étaient accompagnés de complications hémorragiques ou de perforation (voir rubrique 4.3), ainsi que chez les sujets âgés. Chez les patients présentant les facteurs de risque mentionnés ci-dessus, le traitement doit être instauré à la dose la plus faible possible.

Il convient denvisager dinstaurer un traitement par médicaments protecteurs de la muqueuse (par ex., misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons) chez ces patients ainsi que chez les patients traités par de faibles doses dacide acétylsalicylique ou dautres médicaments qui peuvent augmenter le risque deffets indésirables gastro-intestinaux (voir ci-après et rubrique 4.5).

Il faudra indiquer aux patients ayant des antécédents deffets indésirables gastro-intestinaux, en particulier les patients âgés, de rester attentifs à la survenue éventuelle de symptômes abdominaux inhabituels (en particulier, un saignement gastro-intestinal), surtout au début du traitement et, si ces symptômes se manifestent, de consulter un médecin.

La prudence simpose chez les patients recevant un traitement concomitant par un médicament qui pourrait augmenter le risque dulcération ou de saignement, tel que les corticoïdes oraux, les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou les médicaments antiplaquettaires tels que lacide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).

Le traitement par ibuprofène doit être interrompu si le patient souffre dun saignement ou dune ulcération gastro-intestinal(e).

Les AINS doivent être administrés avec prudence aux patients ayant des antécédents de pathologie gastro-intestinale, par ex., la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn, car ces affections pourraient s’en trouver aggravées (voir rubrique 4.8)

Effets rénaux

La prudence est de mise chez les patients déshydratés. Les enfants et les adolescents déshydratés sont exposés à un risque d'insuffisance rénale.

Comme avec les autres AINS, ladministration prolongée dibuprofène entraîne une nécrose papillaire et dautres modifications pathologiques au niveau du rein. Une toxicité rénale a également été constatée chez des patients pour lesquels les prostaglandines rénales jouent un rôle compensateur dans le maintien de la circulation rénale normale. Chez ces patients, ladministration dun AINS peut provoquer une réduction dose-dépendante de la synthèse des prostaglandines et, consécutivement, du débit sanguin rénal, ce qui peut engendrer une insuffisance rénale. Les personnes les plus exposées à ce risque sont les patients présentant une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque, un dysfonctionnement hépatique, les personnes âgées et les patients traités par des diurétiques ou par des inhibiteurs de lECA. L'arrêt du traitement par AINS est généralement suivi du retour à létat antérieur au traitement.

En raison de ses effets sur la circulation sanguine rénale, libuprofène peut provoquer une rétention hydrique, sodique et potassique chez des patients qui nont jamais soufferts de troubles rénaux. Ceci peut conduire à des œdèmes ou à une insuffisance cardiaque ou une hypertension chez les sujets prédisposés.

Généralement, lutilisation régulière danalgésiques, en particulier les associations de divers produits analgésiques, est susceptible de provoquer des lésions rénales permanentes, et d’exposer notamment les patients à un risque dinsuffisance rénale (néphropathie des analgésiques).

Effets hématologiques

Libuprofène peut inhiber lagrégation plaquettaire, et entraîner un allongement du temps de saignement. Il est donc recommandé de surveiller attentivement les patients présentant des troubles de la coagulation ou traités par anticoagulants.

Troubles respiratoires

La prudence simpose si libuprofène est administré à des patients souffrant actuellement, ou ayant souffert dans le passé d'asthme bronchique, de rhinite chronique ou de maladie allergique, étant donné que des cas de bronchospasme, durticaire ou dangio-œdème ont été signalés chez ces patients lors de la prise dibuprofène.

Effets dermatologiques

Des réactions cutanées sévères, dont certaines dissue fatale, telles que la dermatite exfoliative, le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique, ont été rapportées dans de très rares cas en relation avec lutilisation des AINS (voir rubrique 4.8). Le risque de survenue de telles réactions est le plus important au début du traitement, la majorité des cas se produisant au cours du premier mois. Le traitement par ibuprofène doit être interrompu aux premiers signes dune éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou dautres signes dhypersensibilité, et en cas dapparition de troubles visuels ou de signes persistants dun dysfonctionnement hépatique.

Lupus érythémateux systémique et connectivite mixte

Les patients présentant un lupus érythémateux systémique ou une connectivite mixte peuvent être exposés à un risque supplémentaire de méningite aseptique (voir ci-après et rubrique 4.8).

Méningite aseptique

De rares cas de méningite aseptique ont été observés chez des patients traités par ibuprofène. Même si cela est probablement plus susceptible de se produire chez des patients souffrant de lupus érythémateux systémique et de connectivites liées à cette affection, des cas de méningite aseptique ont été rapportés chez des patients qui ne présentent pas de pathologie chronique sous-jacente.

Infections et infestations

Dans des cas exceptionnels, la varicelle peut être à lorigine de complications infectieuses graves de la peau et des tissus mous.

À ce jour, le rôle des AINS dans laggravation de ces infections ne peut pas être écarté. Il est donc conseillé déviter dutiliser dibuprofène en cas de varicelle.

Réactions d’hypersensibilité

Les analgésiques, les antipyrétiques et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent provoquer des réactions dhypersensibilité potentiellement graves, y compris des réactions anaphylactiques, même chez les sujets qui nont pas été préalablement exposés à ce type de médicament. Le risque dune hypersensibilité après la prise dibuprofène semble être plus important chez les patients qui ont précédemment présenté une hypersensibilité à dautres analgésiques, antipyrétiques, AINS et chez les patients présentant une hyperréactivité bronchique (asthme), souffrant de rhume des foins, de polypes nasaux ou dune bronchopneumopathie chronique obstructive ou ayant présenté des épisodes antérieurs dangio-œdème (voir rubriques 4.3 et 4.8). Les réactions allergiques peuvent se manifester par des crises dasthme (asthme analgésique), un œdème de Quincke ou de lurticaire.

Des réactions dhypersensibilité sévères (par ex. choc anaphylactique) ont été rapportées dans de rares cas. Le traitement par ibuprofène doit être immédiatement interrompu au premier signe dune réaction dhypersensibilité.

Altération de la fonction cardiaque, rénale et hépathique

Lutilisation des AINS pouvant entraîner une détérioration de la fonction rénale, la prudence simpose chez les patients qui présentent une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique. Ce risque est encore plus grand chez les patients qui prennent régulièrement des associations de divers analgésiques. Il est recommandé dutiliser la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte possible et de surveiller périodiquement les paramètres cliniques et biologiques, en particulier en cas de traitement prolongé, chez les patients atteints dune insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique (voir rubrique 4.3).

Céphalée par surconsommation de médicaments

Lutilisation prolongée de tout type danalgésique pour des céphalées peut aggraver celles-ci. Si cette situation est avérée ou suspectée, il convient de consulter un médecin et darrêter le traitement. Le diagnostic de céphalée par surconsommation de médicaments (CSM) doit être suspecté chez les patients qui présentent des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) lutilisation régulière de médicaments contre les maux de tête.

Le traitement doit être administré avec prudence chez les patients qui présentent des problèmes gastro-intestinaux, un LES, des troubles hématologiques ou de la coagulation et chez les patients asthmatiques, et ces patients doivent être attentivement surveillés pendant le traitement par AINS, étant donné que ces problèmes de santé peuvent être aggravés par les AINS.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Il convient d’éviter d’utiliser les associations suivantes avec IbuprofenE Accord

Le groupe dicoumarol : Les AINS peuvent accroître leffet danticoagulants tels que la warfarine. Les études expérimentales montrent que libuprofène potentialise les effets de la warfarine sur le temps de saignement. Les AINS et le groupe dicoumarol sont métabolisés par la même enzyme, le CYP2C9.

Antiplaquettaires : Les AINS ne doivent pas être associés à des agents antiplaquettaires tels que la ticlopidine en raison de linhibition additive de la fonction plaquettaire (voir ci-après).

Méthotrexate : Les AINS inhibent la sécrétion tubulaire du méthotrexate, ce qui peut conduire également à une interaction métabolique avec diminution de la clairance du méthotrexate. Il faut donc toujours éviter de prescrire des AINS en cas de traitement par des doses élevées de méthotrexate (voir ci-après).

Acide acétylsalicylique : L'administration concomitante dibuprofène et dacide acétylsalicylique est généralement déconseillée en raison de laugmentation potentielle du risque deffets indésirables.

Les données expérimentales suggèrent que libuprofène pourrait inhiber de façon compétitive leffet de lacide salicylique à faible dose sur l'agrégation plaquettaire lorsque ces deux médicaments sont administrés de façon concomitante. Bien qu’il y ait des incertitudes en ce qui concerne lextrapolation de ces données à la situation clinique, la possibilité que lutilisation régulière prolongée dibuprofène puisse réduire leffet cardioprotecteur de lacide acétylsalicylique ne peut pas être écartée. Il est improbable que libuprofène ait un effet cliniquement pertinent lorsqu’il est utilisé occasionnellement (voir rubrique 5.1).

Glycosides cardiaques : Les AINS peuvent aggraver une insuffisance cardiaque, réduire le taux de filtration glomérulaire et augmenter les taux de glycosides cardiaques (par ex. la digoxine)

Mifépristone : Une diminution de lefficacité du médicament peut en théorie se produire en raison des propriétés antiprostaglandines des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), notamment lacide acétylsalicylique. Les données limitées dont nous disposons indiquent que ladministration concomitante dAINS le même jour que ladministration de prostaglandines na pas dinfluence négative sur les effets de la mifépristone ou des prostaglandines sur la maturation cervicale ou la contractilité utérine et ne réduit pas lefficacité clinique de linterruption médicale de grossesse.

Sulfonylurées : Les AINS peuvent potentialiser les effets des médicaments de la famille des sulfonylurées. De rares cas d'hypoglycémie ont été rapportés chez des patients traités par des sulfonylurées et recevant de libuprofène.

Zidovudine : Les données disponibles attestent dune augmentation du risque dhémarthroses et dhématome chez les patients hémophiles VIH(+) qui reçoivent un traitement concomitant par zidovudine et ibuprofène.

Les associations suivantes avec IbuprofenE Accord peuvent nécessiter un ajustement posologique

Antihypertenseurs : Les AINS peuvent réduire leffet des diurétiques et dautres agents antihypertenseurs.

Aminoglycosides : Les AINS peuvent réduire lexcrétion des aminoglycosides. Enfants : La prudence simpose en cas de traitement concomitant par ibuprofène et aminoglycosides.

Lithium : Libuprofène réduit la clairance rénale du lithium, ce qui peut entraîner une augmentation des taux sériques de lithium. Cette association doit être évitée, sauf sil est possible de vérifier fréquemment les taux sériques de lithium et de réduire éventuellement la dose de lithium.

Inhibiteurs de lECA et antagonistes de langiotensine-II :

Il existe un risque accru dinsuffisance rénale aiguë, qui est généralement réversible, chez les patients insuffisants rénaux (par ex. chez les patients déshydratés et/ou les patients âgés) lorsqu’un traitement par inhibiteurs de lECA ou par antagonistes de langiotensine-II est administré en même temps que les AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2. Cette association doit donc être administrée avec prudence aux patients insuffisants rénaux, en particulier les patients âgés. Les patients doivent être suffisamment hydratés et un contrôle de la fonction rénale doit être envisagé après linstauration du traitement combiné et à intervalles réguliers pendant le traitement (voir rubrique 4.4).

Bêta-bloquants : Les AINS neutralisent leffet antihypertenseur des médicaments bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques.

Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :

Les ISRS et les AINS sont associés à un risque accru de saignement, par ex. au niveau du tractus gastro-intestinal. Ce risque est majoré en cas de traitement combiné. Le mécanisme en jeu fait probablement intervenir une diminution de la recapture de la sérotonine dans les plaquettes sanguines (voir rubrique 4.4).

Ciclosporine : Ladministration concomitante dAINS et de cyclosporine serait susceptible daugmenter le risque de néphrotoxicité due à la diminution de la synthèse des prostacyclines dans le rein. Il convient donc de surveiller attentivement la fonction rénale en cas de traitement combiné.

Captopril : Les études expérimentales indiquent que libuprofène neutralise leffet du captopril sur lexcrétion sodique.

Cholestyramine : L'administration concomitante dibuprofène et de cholestyramine retarde et réduit (de 25 %) labsorption de libuprofène. Ces médicaments doivent donc être administrés à un intervalle dau moins 2 heures.

Thiazides, préparations apparentées aux thiazides et diurétiques de lanse : Les AINS peuvent neutraliser leffet diurétique du furosémide et du bumétanide, probablement par inhibition de la synthèse des prostaglandines. Ils peuvent également réduire leffet antihypertenseur des thiazides.

Tacrolimus : L'administration concomitante dAINS et de tacrolimus serait susceptible daugmenter le risque de néphrotoxicité due à la diminution de la synthèse des prostacyclines dans le rein. Il convient donc de surveiller attentivement la fonction rénale en cas de traitement combiné.

Méthotrexate : Le risque dune interaction potentielle entre un AINS et le méthotrexate doit également être pris en compte en cas de traitement à faible dose par le méthotrexate, particulièrement chez les patients insuffisants rénaux. La fonction rénale doit toujours être surveillée en cas de traitement combiné. La prudence simpose si un AINS et le méthotrexate sont administrés dans une même période de 24 heures, car les taux plasmatiques de méthotrexate peuvent augmenter et donner lieu à une augmentation de la toxicité (voir ci-dessus).

Corticoïdes : Le traitement concomitant entraîne une augmentation du risque dulcération ou de saignement gastro-intestinal(e).

Médicaments antiplaquettaires : Augmentation du risque de saignement gastro-intestinal (voir ci-dessus).

Antibiotiques de la famille des quinolones : Les données tirées des études réalisées chez lanimal indiquent que les AINS peuvent augmenter le risque de convulsions associées aux antibiotiques de la famille des quinolones. Les patients qui prennent des AINS et des quinolones peuvent être exposés à un risque accru de convulsions.

Autres analgésiques et inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 : Il convient déviter lutilisation concomitante de deux AINS ou plus, y compris les inhibiteurs de COX-2, car cela peut augmenter le risque deffets indésirables (voir rubrique 4.4).

Extraits végétaux : Le ginkgo biloba peut potentialiser le risque de saignement avec les AINS.

Inhibiteurs de CYP2C9 : Ladministration concomitante dibuprofène et d’inhibiteurs de CYP2C9 peut augmenter lexposition à libuprofène (substrat de CYP2C9). Lors dune étude menée avec le voriconazole et le fluconazole (inhibiteurs de CYP2C9), lexposition au S(+)-ibuprofène était augmentée denviron 80 à 100 %. On devra envisager de réduire la dose dibuprofène en cas dadministration concomitante dinhibiteurs de CYP2C9, en particulier si une dose élevée dibuprofène est administrée en association soit au voriconazole, soit au fluconazole.

Ritonavir : Il est susceptible dentraîner une augmentation de la concentration des AINS.

Probénécide : Il ralentit lexcrétion des AINS, ce qui peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments.

Pémétrexed : Une interaction avec le pémétrexed entraîne une augmentation du risque de toxicité par suite de la diminution de la clairance rénale. Cette association doit être évitée chez les patients dont la fonction rénale est altérée et dont le taux de clairance de la créatinine est compris entre 45 et 80 ml/min. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, une précaution demploi s’appuyant sur les résultats des tests dexploration de la fonction rénale est suffisante.

Les études d’interactions ont uniquement été effectuées chez l’adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Linhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet indésirable sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire/fœtal. Les données tirées des études épidémiologiques suggèrent un risque accru de fausse-couche, de malformation cardiaque et de gastroschisis après utilisation dun inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiaque était augmenté de moins de 1 % jusqu’à environ 1,5 %. Ce risque augmenterait avec la dose et la durée du traitement. Chez lanimal, ladministration dun inhibiteur de la synthèse des prostaglandines a entraîné une augmentation des pertes dembryons avant et après limplantation et de la mortalité embryonnaire/fœtale. Par ailleurs, des incidences accrues de diverses malformations, y compris des malformations cardiovasculaires, ont également été rapportées chez des animaux auxquels il avait été administré un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période de lorganogenèse. Libuprofène ne doit pas être administré pendant le premier et le deuxième trimestre de la grossesse, sauf en cas dabsolue nécessité. Si libuprofène est administré à une femme qui souhaite concevoir un enfant ou pendant le premier ou le deuxième trimestre de la grossesse, il faut utiliser la dose la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible.

Pendant le troisième trimestre, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le fœtus à :

· une toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et une hypertension pulmonaire),

· un dysfonctionnement rénal, pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.

À la fin de la grossesse, ils peuvent exposer la mère et le nouveau-né, à :

· un allongement du temps de saignement,

· une inhibition des contractions utérines, ce qui peut retarder ou allonger le travail.

Libuprofène est donc contre-indiqué pendant le dernier trimestre de la grossesse.

Allaitement

Libuprofène est excrété dans le lait maternel, mais avec les doses thérapeutiques administrées dans le cadre dun traitement de courte durée, le risque d'un effet sur le nouveau-né semble improbable. Si toutefois un traitement plus long est prescrit, on devra envisager un sevrage précoce de lenfant.

Fertilité

Lutilisation de libuprofène peut altérer la fertilité et est déconseillée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant. Chez les femmes qui ont des difficultés à tomber enceintes ou qui font lobjet dune recherche dinfertilité, larrêt du traitement par ibuprofène doit être envisagé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

IBUPROFENE ACCORD peut altérer le délai de réaction de certains patients. Ceci doit être pris en compte pour les activités qui exigent une vigilance accrue. Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses, somnolence, fatigue et troubles visuels peuvent éventuellement se produire après la prise dAINS. Les patients qui ressentent de tels effets doivent s'abstenir de conduire un véhicule ou dutiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont essentiellement liés à leffet pharmacologique de libuprofène sur la synthèse des prostaglandines. Les effets les plus fréquents sont une dyspepsie et des diarrhées, qui sont estimées survenir chez environ 10 à 30 % des patients traités.

Les effets indésirables possiblement liés à libuprofène sont présentés selon la convention MedDRA par classe de systèmes d'organes et par fréquence en utilisant la convention suivante :: Très fréquent (³1/10), Fréquent (³1/100 à <1/10), Peu fréquent (³1/1000 à <1/100), Rare (³1/10 000 à <1/1000), Très rare (<1/10 000) et Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de système d'organe

Fréquence

Effet indésirable

Infections et infestations

Peu fréquent

Rhinite

Rare

Méningite aseptique

Affections hématologiques et du système lymphatique

Peu fréquent

Leucopénie, thrombocytopénie, agranulocytose, neutropénie, anémie aplasique et anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Rare

Réaction anaphylactique

Affections psychiatriques

Peu fréquent

Insomnie, anxiété

Rare

Dépression, état confusionnel

Affections du système nerveux

Fréquent

Céphalées, sensations vertigineuses

Peu fréquent

Paresthésie, somnolence

Rare

Névrite optique

Affections oculaires

Peu fréquent

Déficience visuelle

Rare

Neuropathie optique toxique

Affections de loreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Troubles auditifs

Rare

Acouphènes, vertige

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent

Asthme, bronchospasme, dyspnée

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Dyspepsie, diarrhées, nausées, vomissements, douleur abdominale, flatulences, constipation, méléna, hématémèse, hémorragie gastro-intestinale

Peu fréquent

Gastrite, ulcère duodénal, ulcère gastrique, aphte, perforation gastro-intestinale

Très rare

Pancréatite

Fréquence indéterminée

Exacerbation de colite et de la maladie de Crohn

Affections hépatobiliaires

Peu fréquent

Hépatite, ictère, fonction hépatique anormale

Rare

Lésion hépatique

Très rare

Insuffisance hépatique

Affections de la peau et du tissu

sous-cutané

Fréquent

Rash

Peu fréquent

Urticaire, prurit, purpura, angio-œdème, réaction de photosensibilité

Très rare

Formes sévères de réactions cutanées (par ex., érythème polymorphe, réactions bulleuses, y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique)

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Diverses formes de néphrotoxicité, par ex., néphrite tubulo-interstitielle, syndrome néphrotique et insuffisance rénale

Troubles généraux et anomalies au site dadministration

Fréquent

Fatigue

Rare

Œdème

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde (voir aussi rubrique 4.4)

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Hypertension

Affections cardiaques et affections vasculaires : Des cas d'œdème, dhypertension et d'insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS. Les études cliniques suggèrent que lutilisation de libuprofène, en particulier à dose élevée (2400 mg/jour) peut être associée à une légère augmentation du risque dévènements thrombotiques artériels tels quun infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (voir rubrique 4.4).

Affections gastro-intestinales : Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères ou une perforation peptique(s) ou un saignement GI, parfois dissue fatale, surtout chez les sujets âgés, peuvent se produire (voir rubrique 4.4).

Affections du système immunitaire : Des réactions dhypersensibilité ont été rapportées après un traitement par AINS. Ces réactions peuvent comprendre : (a) réaction allergique non spécifique et anaphylaxie, (b) réactions des voies respiratoires comprenant : asthme, asthme aggravé, bronchospasme ou dyspnée, ou (c) troubles cutanés variés, y compris divers types déruptions cutanées, prurit, urticaire, purpura, angio-œdème et, dans de très rares cas, érythème polymorphe, dermatoses bulleuses (y compris syndrome de Stevens- Johnson et nécrolyse épidermique toxique).

Infections et infestations : Rhinite et méningite aseptique (en particulier chez les patients présentant des affections auto-immunes existantes, telles que le lupus systémique érythémateux et la connectivite mixte), accompagnées de symptômes de raideur de la nuque, de céphalées, de nausées, de vomissements, de fièvre ou de désorientation (voir rubrique 4.4).

Une exacerbation dinflammation liée à une infection (par ex. développement d’une fasciite nécrosante), coïncidant avec lutilisation des AINS, a été décrite. Si les signes dune infection se manifestent ou saggravent pendant lutilisation dIbuprofenE Accord, il doit être recommandé au patient de consulter immédiatement un médecin.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Dans des cas exceptionnels, des infections cutanées sévères et des complications au niveau des tissus mous peuvent survenir en cas d'infection par la varicelle (voir également « Infections et infestations »).

Libuprofène peut entraîner un allongement du temps de saignement en raison dune inhibition réversible de lagrégation plaquettaire.

Des aggravations de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn ont été rapportées en lien avec un traitement par AINS.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Toxicité

Risque de symptômes aux doses >80100 mg/kg. Aux doses >200 mg/kg, il existe un risque de symptômes sévères, avec des variations interindividuelles considérables. Une dose de 560 mg/kg chez un enfant de 15 mois a provoqué une intoxication sévère ; une dose de 3,2 g chez un enfant de 6 ans a provoqué une intoxication légère à modérée ; une dose de 2,8 à 4 g chez un enfant de 1 an et demi et une dose de 6 g chez un enfant de 6 ans ont provoqué une intoxication sévère, même après un lavage gastrique ; une dose de 8 g chez un adulte a donné lieu à une intoxication modérée, et une dose >20 g chez un adulte, à une intoxication très sévère. Une dose de 8 g administrée à un adolescent de 16 ans a provoqué une atteinte rénale, et une dose de 12 g associée à de lalcool a provoqué une nécrose tubulaire aiguë chez un adolescent.

Symptômes

Chez la plupart des patients qui ont ingéré des quantités importantes dibuprofène, les symptômes se manifestent en 4 à 6 heures.

Les symptômes d'un surdosage concernent essentiellement le tractus gastro-intestinal ; il s'agit par ex. de nausées, de douleurs abdominales et de vomissements (potentiellement sanguinolents). Les effets sur le système nerveux central comprennent des céphalées, des acouphènes, une confusion mentale et un nystagmus. Aux doses élevées, une perte de conscience et des convulsions (surtout chez les enfants) peuvent se produire. Une toxicité cardiovasculaire, y compris une bradycardie, une tachycardie et une hypotension ont été rapportées. Une acidose métabolique, une hypernatrémie, des effets rénaux et une hématurie peuvent se produire. En cas de surdosage important, une insuffisance rénale et des dommages hépatiques peuvent se produire. Une hypothermie et un SDRA ont occasionnellement été rapportés.

Traitement

La prise en charge doit consister en un traitement symptomatique et des mesures de soutien le cas échéant. Dans lheure suivant lingestion dune quantité potentiellement toxique, envisager ladministration de charbon activé. Autrement, chez ladulte, il convient denvisager un lavage gastrique dans lheure suivant lingestion dune dose excessive engageant potentiellement le pronostic vital.

En cas de problèmes gastro-intestinaux, administrer des antiacides. En cas dhypotension, administrer une solution intraveineuse et si nécessaire, un traitement inotrope. Assurer une diurèse adéquate. Corriger les déséquilibres acide-base et électrolytiques.

Il convient de surveiller les patients pendant au moins quatre heures après ingestion de quantités potentiellement toxiques.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Produits anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens ; dérivés de lacide propionique, code ATC : M01AE01.

Mécanisme daction

Libuprofène appartient à la famille des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il contient de l’acide 2-(4-isobutylphényl) propanoïque, un dérivé de lacide propionique. Libuprofène a des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Leffet anti-inflammatoire est comparable à celui de lacide acétylsalicylique et de lindométacine. Leffet pharmacologique de libuprofène est probablement lié à sa capacité dinhiber la synthèse des prostaglandines. Libuprofène allonge le temps de saignement par le biais de linhibition réversible de lagrégation plaquettaire.

Efficacité et sécurité cliniques

Les données expérimentales suggèrent que libuprofène pourrait inhiber de façon compétitive leffet de lacide salicylique à faible dose sur l'agrégation plaquettaire lorsque ces deux médicaments sont administrés de façon concomitante. Des études pharmacodynamiques montrent que quand des doses uniques d'ibuprofène 200 mg sont prises dans les 8 heures qui précèdent ou dans les 30 minutes suivant l'administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate (81 mg), une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation du thromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire se produit. Bien quil existe des incertitudes en ce qui concerne lextrapolation de ces données aux situations cliniques, la possibilité quune utilisation soit susceptible de réduire leffet cardioprotecteur de lacide acétylsalicylique à faible dose ne peut pas être écartée. Il est improbable que libuprofène ait un effet cliniquement pertinent lorsqu’il est utilisé occasionnellement (voir rubrique 4.5).

Libuprofène inhibe la synthèse rénale des prostaglandines. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, cet effet n'a pas dimportance particulière. Par contre, chez les patients qui présentent une insuffisance rénale chronique, une insuffisance cardiaque ou hépatique décompensée ainsi que des affections faisant intervenir des modifications du volume plasmatique, linhibition de la synthèse plasmatique peut entraîner une insuffisance rénale aiguë, une rétention hydrique et une insuffisance cardiaque (voir rubrique 4.3).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Libuprofène est rapidement absorbé dans les voies gastro-intestinales, et sa biodisponibilité est de 80 à 90 %. Les concentrations sériques maximales sont atteintes une à deux heures après ladministration. Sil est administré au cours d'un repas, les concentrations sériques maximales sont plus faibles et sont atteintes plus lentement que lorsqu’il est pris à jeun. La nourriture na pas deffet marqué sur la biodisponibilité totale.

Distribution

Libuprofène se lie de façon importante aux protéines plasmatiques (99 %). Chez ladulte, libuprofène a un faible volume de distribution, denviron 0,12 à 0,2 L/kg.

Biotransformation

Libuprofène est rapidement métabolisé dans le foie par le cytochrome P450, essentiellement par lisoenzyme CYP2C9, en deux métabolites inactifs primaires, le 2-hydroxy-ibuprofène et le 3-carboxy-ibuprofène. Après ingestion du médicament par voie orale, un peu moins de 90 % dune dose orale dibuprofène est retrouvée dans les urines sous forme de métabolites oxydatifs et de leurs glucuroconjugués. Très peu dibuprofène est excrété sous forme inchangée dans les urines.

Élimination

Lexcrétion rénale est à la fois rapide et complète. La demi-vie délimination est denviron 2 heures. Lexcrétion de libuprofène est pratiquement complète 24 heures après administration de la dernière dose.

Populations particulières

Sujets âgés

À condition quil ny ait pas dinsuffisance rénale, on n’observe que de légères différences, non significatives sur le plan clinique entre les sujets jeunes et les sujets âgés pour ce qui est du profil pharmacocinétique et de lexcrétion urinaire de libuprofène.

Population pédiatrique

Lexposition systémique à libuprofène après administration dune dose thérapeutique ajustée en fonction du poids (5 mg/kg à 10 mg/kg) chez les enfants âgés de 1 an ou plus semble être semblable à celle observée chez ladulte.

Chez les enfants âgés de 3 mois à 2,5 ans, le volume de distribution (L/kg) et la clairance semblent être plus importants que chez les enfants âgés de plus de 2,5 ans à 12 ans.

Insuffisance rénale

Chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère, une augmentation du (S)-ibuprofène non lié, des valeurs de lASC pour libuprofène et du rapport des ASC des énantiomères (S/R) a été rapportée comparativement à ce qui est observé chez des sujets sains.

Chez des patients dialysés atteints dinsuffisance rénale terminale, la fraction libre moyenne dibuprofène était denviron 3 %, comparativement à 1 % environ chez des volontaires sains. Une insuffisance rénale sévère peut entraîner une accumulation de métabolites de libuprofène. La signification de cet effet n'est pas connue. Les métabolites peuvent être éliminés par hémodialyse (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4)

Insuffisance hépatique

Une maladie hépatique provoquée par lalcool avec insuffisance hépatique légère à modérée ne modifie pas de façon substantielle les paramètres pharmacocinétiques.

Chez des patients cirrhotiques atteints dune insuffisance hépatique modérée (score 6-10 de Child Pugh) traités par de libuprofène racémique, un allongement moyen dun facteur 2 de la demi-vie a été observé, et le rapport des ASC des énantiomères (S/R) était significativement plus faible comparativement à celui observé chez des témoins en bonne santé, ce qui suggère une altération de linversion métabolique du (R)-ibuprofène en (S)-énantiomère actif (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).

5.3. Données de sécurité préclinique

On ne dispose pas de données précliniques pertinentes pour lévaluation de la sécurité, à lexception de ce qui a déjà été pris en compte dans ce résumé des caractéristiques du produit.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau du comprimé : Lactose monohydraté, amidon de maïs, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium.

Pelliculage du comprimé : Hypromellose, triacétine, dioxyde de titane (E171), laque aluminique dérythrosine (E127).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes en PVC - Aluminium ou plaquettes en PVC/PVdC Aluminium.

10, 12, 14, 20, 21, 24, 28, 30, 42, 48, 50, 84 ou 100 comprimés pelliculés par boîte.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

59000 LILLE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 720 3 5 : plaquette(s) PVC-aluminium de 10 comprimé(s).

· 34009 300 720 4 2 : plaquette(s) PVC-aluminium de 12 comprimé(s).

· 34009 300 720 5 9 : plaquette(s) PVC-aluminium de 14 comprimé(s).

· 34009 300 720 6 6 : plaquette(s) PVC-aluminium de 20 comprimé(s).

· 34009 300 720 7 3 : plaquette(s) PVC-aluminium de 21 comprimé(s).

· 34009 300 720 8 0 : plaquette(s) PVC-aluminium de 24 comprimé(s).

· 34009 300 721 0 3 : plaquette(s) PVC-aluminium de 28 comprimé(s).

· 34009 300 721 1 0 : plaquette(s) PVC-aluminium de 30 comprimé(s).

· 34009 300 721 2 7 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 10 comprimé(s).

· 34009 300 721 3 4 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 12 comprimé(s).

· 34009 300 721 4 1 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 14 comprimé(s).

· 34009 300 721 6 5 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 20 comprimé(s).

· 34009 300 721 7 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 21 comprimé(s).

· 34009 300 721 8 9 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 24 comprimé(s).

· 34009 300 721 9 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 28 comprimé(s).

· 34009 300 722 0 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 30 comprimé(s).

· 34009 550 259 1 7 : plaquette(s) PVC-aluminium de 42 comprimé(s).

· 34009 550 259 2 4 : plaquette(s) PVC-aluminium de 48 comprimé(s).

· 34009 550 259 3 1 : plaquette(s) PVC-aluminium de 50 comprimé(s).

· 34009 550 259 4 8 : plaquette(s) PVC-aluminium de 84 comprimé(s).

· 34009 550 259 5 5 : plaquette(s) PVC-aluminium de 100 comprimé(s).

· 34009 550 259 6 2 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 42 comprimé(s).

· 34009 550 259 8 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 48 comprimé(s).

· 34009 550 259 9 3 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 50 comprimé(s).

· 34009 550 260 0 6 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 84 comprimé(s).

· 34009 550 260 1 3 : plaquette(s) PVC/PVDC-aluminium de 100 comprimé(s).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.