RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 07/03/2017
NIFEDIPINE MYLAN LP 20 mg, comprimé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Nifédipine .................................................................................................................................. 20,00 mg
Pour un comprimé à libération prolongée.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé à libération prolongée.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
1 comprimé deux fois par jour à avaler sans croquer, avec un peu de liquide. Le jus de pamplemousse doit être évité (voir rubrique 4.5).
Mode d’administration
Voie orale.
Il est recommandé d’instaurer le traitement avec prudence chez les patients susceptibles de présenter une réaction excessive à la nifédipine.
En cas d’arrêt du traitement, les doses doivent être réduites de façon progressive.
L’intervalle recommandé entre 2 prises de NIFEDIPINE MYLAN L.P. 20 mg est d’environ 12 heures et doit être au minimum de 4 heures.
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité d’emploi et l’efficacité de NIFEDIPINE MYLAN L.P. 20 mg n’ont pas été étudiées chez l’enfant de moins de 18 ans. Les données actuellement disponibles sur l’utilisation de la nifédipine dans l’hypertension artérielle sont décrites en rubrique 5.1.
Patient âgé (> 65 ans)
La biodisponibilité de la nifédipine étant augmentée chez les personnes âgées, NIFEDIPINE MYLAN L.P. 20 mg. doit être administré avec prudence dans cette population.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère, une surveillance étroite ainsi qu’une réduction de la dose peuvent être nécessaires. Les paramètres pharmacocinétiques de la nifédipine n'ont pas été étudiés chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance rénale
Il n’existe pas de données cliniques chez l’insuffisant rénal. NIFEDIPINE MYLAN L.P. 20 mg, doit être administré avec prudence chez ces patients.
· hypersensibilité connue à la nifédipine ou à l’un des excipients
· infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois,
· angor instable (voir rubrique 4.4).
· choc cardio-vasculaire (voir rubrique 4.4).
· chez les patients ayant une poche de Kock (iléostomie suite à une proctocolectomie).
· en association avec la rifampicine car les concentrations plasmatiques efficaces de nifédipine ne peuvent être obtenues en raison de l’induction enzymatique (voir rubrique 4.5).
· en association avec le diltiazem (voir rubrique 4.5).
Ce médicament est généralement déconseillé :
· en association au dantrolène (perfusion) ou à la ciclosporine (voir rubrique 4.5),
· pendant la grossesse ou l'allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Précautions d'emploi
La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mm Hg collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, choc cardiogénique, insuffisance cardiaque cliniquement significative et sténose aortique sévère).
La nifédipine n'affecte pas la conduction cardiaque. Cependant, par référence aux autres antagonistes calciques, la prudence s'impose en cas de dysfonctionnement sinusal et d'anomalie de la conduction.
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse à moins que l‘état clinique de la femme ne nécessite un traitement par la nifédipine. La nifédipine doit être réservée aux femmes enceintes ayant une hypertension sévère, qui ne répondent pas aux traitements classiques (voir rubrique 4.6).
La nifédipine n’est pas recommandée pendant l’allaitement, car il a été rapporté que la nifédipine était excrétée dans le lait maternel et les effets de l’absorption par voie orale de faibles quantités de nifédipine ne sont pas connus (voir rubrique 4.6)
Une surveillance étroite de la pression artérielle doit être exercée, y compris lorsque la nifédipine est administrée en association avec du sulfate de magnésium par voie intraveineuse, en raison d’un risque de chute de la pression artérielle excessive qui peut s’avérer néfaste à la fois pour la mère et pour le fœtus.
Comme avec toute forme galénique non déformable, la prudence est recommandée chez les patients présentant un rétrécissement gastro-intestinal sévère préexistant car des symptômes obstructifs pourraient survenir. Des cas très rares de bézoards peuvent apparaître, pouvant imposer leur élimination chirurgicale.
Des cas isolés de symptômes obstructifs ont été décrits chez des patients, qui ne présentaient pas d‘antécédents de troubles gastro-intestinaux.
En cas de constipation sévère, il est conseillé d'administrer des lubrifiants pour éviter l'aggravation excessive de la constipation.
Lors de la réalisation d’examens radiologiques par opacification au baryum, la nifédipine à libération prolongée peut entraîner des faux positifs (par exemple images lacunaires interprétées comme des polypes).
Du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée avec précaution et sous surveillance chez les sujets insuffisants hépatiques. Chez les insuffisants hépatiques sévères, une diminution de la posologie peut être nécessaire.
La nifédipine est métabolisée par le système du cytochrome P450 3A4. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent ainsi altérer l’effet de premier passage ou la clairance de la nifédipine (voir rubrique 4.5).
Les médicaments exerçant un effet inhibiteur faible à modéré sur le système du cytochrome P450 3A4 et ainsi pouvant conduire à une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine sont par exemple :
· Les antibiotiques de la famille des macrolides (par exemple : érythromycine),
· Les inhibiteurs de la protéase du VIH (par exemple : ritonavir),
· Les antifongiques azolés (par exemple : kétoconazole),
· Les antidépresseurs néfazodone et fluoxétine,
· La quinupristine/dalfopristine,
· L’acide valproïque,
· La cimétidine
En cas d’administration concomitante de ces médicaments, la pression artérielle devra être surveillée et, si nécessaire, une diminution de la dose de nifédipine pourra être envisagée.
Pour une utilisation dans des populations particulières voir rubrique 4.2.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La nifédipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4, présent dans la muqueuse intestinale et dans le foie. Les médicaments qui inhibent ou induisent ce système enzymatique sont donc susceptibles de modifier l’effet de premier passage hépatique ou la clairance de la nifédipine (voir la rubrique 4.4).
Il faut tenir compte de l’importance et de la durée des interactions potentielles lors de la prise concomitante de nifédipine avec les médicaments listés ci-dessous.
+ Diltiazem
Augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d’hypotension sévère.
+ Rifampicine
La rifampicine induit fortement le cytochrome P450 3A4. En cas de co-administration avec la rifampicine, la biodisponibilité et donc l’efficacité de la nifédipine sont nettement réduites. L’utilisation de la nifédipine en association avec la rifampicine est donc contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie après l’arrêt du traitement par la rifampicine devront être envisagées.
En cas de co-administration de nifédipine avec les inhibiteurs faibles à modérés du cytochrome P450 3A4 suivants, la pression artérielle doit être surveillée et, si nécessaire, une réduction de la dose de nifédipine doit être envisagée (voir rubrique 4.2).
+ Antibiotiques de la classe des macrolides (ex. érythromycine)
Aucune étude d’interaction entre la nifédipine et les antibiotiques de la classe des macrolides n’a été réalisée. Il a été établi que certains macrolides inhibent le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d’autres médicaments. C’est pourquoi la possibilité d’une augmentation des concentrations plasmatiques en nifédipine ne peut être exclue en cas de co-administration (voir rubrique 4.4).
L’azithromycine, bien que structurellement apparentée à la classe des macrolides, n’inhibe pas le CYP3A4.
+ Inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. ritonavir)
Aucune étude portant sur les interactions potentielles entre la nifédipine et les inhibiteurs de la protéase du VIH n’a été réalisée. Les médicaments de cette classe sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré in vitro que les médicaments de cette classe inhibent le métabolisme de la nifédipine, dans lequel intervient le cytochrome P450 3A4. En cas de co-administration avec la nifédipine, une augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à une diminution de l’effet de premier passage hépatique et de l’élimination ne peut être exclue (voir rubrique 4.4).
+ Ciclosporine
Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.
Utiliser une autre dihydropyridine.
+ Dantrolène administré par perfusion
Chez l'animal des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.
Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Fluoxétine
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la fluoxétine n’a été réalisée. Il a été montré in vitro que la fluoxétine inhibe le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme de la nifédipine. C’est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d’administration concomitante de fluoxétine.
+ Néfazodone
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la néfazodone n’a été réalisée. La néfazodone est connue pour inhiber le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d’autres médicaments. C’est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d’administration concomitante de néfazodone.
+ Quinupristine/dalfopristine
L’administration concomitante de quinupristine/dalfopristine et de nifédipine pourrait augmenter les concentrations plasmatiques de nifédipine.
+ Acide valproïque
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et l’acide valproïque n’a été réalisée. Etant donné qu’il a été montré que l'acide valproïque augmente les concentrations plasmatiques de la nimodipine (un inhibiteur calcique structurellement similaire) par inhibition enzymatique, une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine et donc une augmentation de l'efficacité ne peuvent être exclues.
+ Baclofène
Majoration de l’effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
+ Phénytoïne
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué : déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.
Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Majoration des effets indésirables de la nifédipine, le plus souvent à type d’hypotension, notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Cimétidine
Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Antifongiques azolés (i.e. itraconazole, kétoconazole)
Aucune étude formelle d’interaction entre la nifédipine et les antifongiques azolés n’a été réalisée. Les antifongiques azolés sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4. Par conséquent, une augmentation significative de la biodisponibilité systémique de la nifédipine ne peut être exclue lors qu’elle est administrée avec un antifongique azolé, en raison d’une diminution de l’effet de premier passage hépatique (voir la rubrique 4.4).
En cas de prise concomitante, il existe un risque majoré d’effets indésirables, notamment d'œdèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la nifédipine.
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doivent être mises en place pendant le traitement par l’antifongique azolé et après son arrêt.
+ Médicaments antiépileptiques inducteurs du cytochrome P450 3A4 tels que la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone et la fosphénytoïne
En cas de co-administration avec la nifédipine, une diminution de la biodisponibilité et de l’efficacité de la nifédipine est observée par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Dans ce cas, une surveillance clinique s’impose et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doit être envisagée pendant le traitement par l’inducteur (augmentation de la dose) et après son arrêt (diminution de la dose).
Associations à prendre en compte
+ Médicaments abaissant la pression artérielle : diurétiques, bétabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes du récepteur à l’angiotensine II, autres inhibiteurs calciques, alpha-bloquants (y compris à visée urologique), inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5), alpha-méthyldopa, antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques, amifostine
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Cisapride
L’administration concomitante de cisapride et de nifédipine peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée. La présence d’un traitement bétabloquant peut minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive et démasquer un effet inotrope négatif pouvant s’ajouter à celui du bétabloquant.
En cas d’insuffisance cardiaque traitée par bétabloquant (bisoprolol, carvédilol, métoprolol ou nébivolol), l'administration concomitante de nifédipine impose une surveillance étroite du patient, en raison d’une aggravation de l’insuffisance cardiaque, dans des cas isolés.
+ Digoxine
L'administration concomitante de nifédipine et de digoxine peut conduire à une diminution de la clairance de la digoxine et entrainer ainsi une augmentation des concentrations plasmatiques de la digoxine. Par précaution, l’apparition des signes d’un surdosage en digoxine doit être surveillée et, si nécessaire, la dose du glycoside doit être réduite en tenant compte de la concentration plasmatique de la digoxine.
+ Quinidine
Dans des cas individuels, lorsque la nifédipine et la quinidine ont été administrées simultanément, une réduction des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée tandis qu’après l’arrêt de la nifédipine, une nette augmentation des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée. Pour cette raison, lorsque la nifédipine est administrée en association à la quinidine ou interrompue, un suivi de la concentration plasmatique de quinidine et, le cas échéant, un ajustement de la dose de quinidine sont recommandés. Certaines études ont montré une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine en cas de co-administration de ces deux médicaments, tandis que d'autres n'ont pas observé une modification de la pharmacocinétique de la nifédipine.
Par conséquent, la pression artérielle doit être surveillée attentivement, si la quinidine est ajoutée à un traitement existant par la nifédipine. Si nécessaire, la dose de nifédipine doit être diminuée.
+ Tacrolimus
Il a été démontré que le tacrolimus est métabolisé par le cytochrome P450 3A4. Des données récemment publiées indiquent que la dose de tacrolimus doit être réduite dans certains cas, en cas d’association avec la nifédipine. En cas de co-administration de ces deux médicaments, les concentrations plasmatiques de tacrolimus doivent être surveillées et, si nécessaire, une réduction de la dose de tacrolimus doit être envisagée.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement de substitution) et minéralocorticoïdes
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse est un inhibiteur du cytochrome P450 3A4. L’administration concomitante de nifédipine et de jus de pamplemousse augmente donc les concentrations plasmatiques et prolonge l’effet de la nifédipine en raison d’une diminution de l’effet de premier passage hépatique et de la clairance. Par conséquent, l’effet antihypertenseur peut être augmenté. Suite à une consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut persister au moins jusqu’à 3 jours après la dernière consommation de jus de pamplemousse.
Pendant le traitement par la nifédipine, il faut donc éviter de consommer des pamplemousses/du jus de pamplemousse (voir rubrique 4.2).
Autres formes d'interactions
La nifédipine peut fausser le dosage de l'acide vanylmandélique urinaire (VMA) en augmentant les valeurs spectrophotométriques. La mesure par HPLC n'est cependant pas affectée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente le nécessite. La nifédipine doit être réservée aux femmes ayant une hypertension sévère et qui ne répondent pas aux traitements standards.
Il n’existe pas d’études bien contrôlées chez la femme enceinte. Les données disponibles sont insuffisantes pour écarter la possibilité d’effets délétères chez le fœtus et le nouveau-né. Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque embryotoxique, fœtotoxique et tératogène de la nifédipine. Les données cliniques disponibles n’ont pas mis en évidence de risque prénatal spécifique, mais on a observé une augmentation des cas d’asphyxie périnatale, des césariennes ainsi que de l’incidence des prématurités et des retards de croissance intra-utérine. L’imputabilité de ces effets à l’hypertension sous-jacente, à son traitement ou à un effet spécifique du médicament n’a pas pu être établie.
Des cas d’œdème pulmonaire aigu ont été observés avec les inhibiteurs calciques, dont la nifédipine, utilisés comme agents tocolytiques pendant la grossesse (voir rubrique 4.8), en particulier en cas de grossesse multiple (jumeaux ou plus), avec la voie intraveineuse et/ou l’utilisation concomitante d’agonistes des récepteurs bêta-2 adrénergiques.
La nifédipine est excrétée dans le lait maternel. La concentration en nifédipine dans le lait est presque comparable à la concentration dans le sérum de la mère. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l’administration de ce médicament chez la femme qui allaite.
Fertilité
Des anomalies réversibles de la réaction acrosomique des spermatozoïdes pouvant entraîner une altération de la fécondation ont été rapportées chez quelques patients sous antagonistes calciques.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les risques d’hypotension et/ou de décompensation d’une insuffisance cardiaque devront faire l’objet d’une attention particulière.
Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées contre placebo évaluant l’effet de la nifédipine sont présentés ci-dessous par catégorie de fréquence CIOMS III (base de données d'études clinique : nifédipine n=2 661 ; placebo n=1 486 ; état en date du 22 février 2006 ; et étude ACTION : nifédipine n=3 825 ; placebo n=3 840) :
Les effets indésirables considérés comme « fréquents » ont été observés avec une incidence inférieure à 3%, à l’exception des œdèmes (9.9%) et des céphalées (3.9%).
La fréquence des effets indésirables rapportés avec les produits contenant de la nifédipine est résumée dans le tableau ci-dessous. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Les fréquences sont définies comme suit :
Fréquent : ≥1/100 à <1/10,
Peu fréquent : ≥1/1 000 à <1/100
Rare : ≥1/10 000 à <1/1 000.
Les effets indésirables identifiés uniquement au cours de la surveillance post-commercialisation et pour lesquels la fréquence ne peut être estimée sont classés sous la rubrique « fréquence indéterminée ».
Système classe –organe (MedDRA) |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rares |
Fréquence inconnue |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Agranulocytose Leucopénie |
Affections du système immunitaire |
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Réaction allergique Œdème allergique/ œdème de Quincke (y compris. œdème du larynx1) |
Rréactions d'hypersensibilité à type de Prurit Urticaire Eruption cutanée |
Choc anaphylactique/ anaphylactoïde
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Affections psychiatriques |
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Réactions d’anxiété Nervosité Troubles du sommeil |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Hyperglycémie |
Affection du système nerveux |
Maux de tête, |
Vertiges Migraine Etourdissements pouvant être liés à une hypotension, Tremblements Sensation vertigineuse |
Paresthésie/Dysesthésie Syndrome extrapyramidal |
Hypoesthésie Somnolence |
Affections oculaires |
|
Troubles de la vision (essentiellement vision floue ou baisse de la vision) |
|
Douleurs oculaires |
Affections cardiaques |
|
Tachycardie Palpitations |
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Ainsi que les autres substances vasoactives, la nifédipine peut entraîner des douleurs thoraciques (angine de poitrine) survenant dans les 30 minutes suivant la prise. |
Affections vasculaires |
Oedèmes notamment des membres inférieurs Vasodilatation |
Hypotension artérielle Syncope |
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Rougeurs du visage accompagnées ou non de bouffées de chaleur |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Epistaxis Congestion nasale |
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Dyspnée Oedème pulmonaire* |
Affections gastro-intestinales |
Constipation |
Douleurs gastro-intestinales et abdominales Nausées Dyspepsie Flatulence Sécheresse buccale
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Hyperplasie gingivale Gingivites régressant à l'arrêt du traitement.
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Bezoard Dysphagie Occlusion intestinale Ulcère intestinal Vomissements Oesphagite liée à une insuffisance du sphincter gastro-oesophagien Diarrhée |
Affections hépato-biliaires |
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Augmentation transitoire des enzymes hépatiques (transaminases) ou de la bilirubine |
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Ictère Cholestase intrahépatique (réversibles à l’arrêt du médicament) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Erythème
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Nécrolyse épidermique toxique Réaction de photosensibilité allergique Purpura palpable Réactions cutanées diverses. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Crampes musculaires Gonflement inflammatoire des articulations |
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Arthralgie Myalgie |
Affection du rein et des voies urinaires |
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Polyurie Dysurie |
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Affections des organes de la reproduction et de sein |
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Dysfonction érectile |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Malaise Asthénie ou Fatigue |
Douleurs aspécifiques Frissons |
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1= pouvant mettre en jeu le pronostic vital
.
*des cas ont été signalés lors d’une utilisation comme tocolytique pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).
Chez des patients dialysés atteints d’hypertension maligne et d’hypovolémie, la vasodilatation peut entraîner une chute tensionnelle notable.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Symptômes
Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage :
Une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec œdème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma.
Prise en charge du surdosage
En cas de surdosage, la priorité est basée sur l’élimination de la substance active et la restauration d'une stabilité cardiovasculaire.
Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l'intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs.
En particulier dans des cas d'intoxication avec les formes à libération prolongée, l'élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l'intestin grêle, afin d'éviter l'absorption prolongée de la substance active.
L'hémodialyse n'est pas utile, car la nifédipine n'est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).
La bradycardie peut être traitée de façon symptomatique par l’administration de β-sympathomimétiques ; la mise en place temporaire d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) est recommandée si ce trouble du rythme menace le pronostic vital.
L’hypotension résultant d’un choc cardiogénique et d’une vasodilatation artérielle peut être traitée par une perfusion de gluconate de calcium (10-20 ml d’une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire).
Cette mesure risque d’accroître la calcémie jusqu’à la limite supérieure de la normale, voire même légèrement au-delà. Si les effets du calcium s'avèrent insuffisants, le traitement sera poursuivi par l'addition de sympathomimétiques vasoconstricteurs, tels que la dopamine ou la noradrénaline, à des posologies reposant uniquement sur les effets obtenus.
Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d'expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique.
Dans tous les cas informer de la prise concomitante de bétabloquants.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs calciques sélectifs à effets vasculaires, Code ATC : C08CA05.
La nifédipine inhibe à de très faibles concentrations la pénétration et la diffusion des ions calcium dans les cellules du muscle lisse.
Le calcium joue un rôle sur l'activation du couplage excitation-contraction. En inhibant le tonus artériel par ce mécanisme, la nifédipine entraîne une vasodilatation, en abaissant les résistances artériolaires et le niveau de pression artérielle.
Cette vasodilatation s'accompagne :
· d'une augmentation du diamètre artériel,
· d'une préservation, voire d'une augmentation des flux sanguins périphériques et des débits locorégionaux (rénal, cérébral),
· d'une augmentation de la compliance artérielle (distensibilité).
· En administration chronique :
· il n'a pas été observé de variation nette du système Rénine-Angiotensine-Aldostérone, ni de prise de poids sous traitement prolongé; ces éléments sont en faveur d'une absence de rétention hydrosodée,
· l'accélération de la fréquence cardiaque n'est pas observée.
En administration aiguë la réduction de pression artérielle est liée au niveau du taux plasmatique de nifédipine.
Population pédiatrique
Les données de comparaison entre la nifédipine et les autres agents antihypertenseurs dans l’hypertension aiguë et l’hypertension à long terme sont limitées et concernent différentes formulations et différents dosages.
Les effets antihypertenseurs de la nifédipine ont été démontrés mais les recommandations posologiques, la tolérance et les effets cardiovasculaires à long terme n’ont pas été établis. Il n’existe pas de formes pédiatriques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Dans sa forme L.P. la nifédipine se trouve sous forme micro-cristalline à vitesse de dissolution lente. Sa résorption est donc plus lente que celle de la forme à libération immédiate.
Après administration orale, la nifédipine est presque entièrement absorbée (95 %).
La concentration plasmatique est maximale 2 à 4 heures après l'administration.
Un "écrêtement" du pic de la concentration et un ralentissement de l'élimination par rapport à une forme à libération immédiate sont la conséquence de la réduction de vitesse de résorption. La demi-vie apparente d'élimination de la forme LP varie de 6 à 11 h.
La biodisponibilité absolue de la nifédipine administrée par voie orale est d'environ 50 % en raison d'un effet de premier passage hépatique. La prise simultanée de nourriture conduit à ralentir mais non à diminuer l'absorption.
La fixation protéique est de 90 à 95 %.
Chez l'homme, la nifédipine est presque entièrement métabolisée au niveau du foie en plusieurs métabolites inactifs.
80 à 90 % de la substance sont éliminés par le rein, plus de 90 % de cette quantité se retrouvent dans les urines des 24 heures; 15 % environ sont éliminés par les fèces.
Il n'y a donc pas d'accumulation de la molécule dans l'organisme après prise répétée de la forme LP.
La nifédipine n'est pas dialysable.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 56, 60, 90 ou 180 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117, allee des Parcs
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 345 686-4 ou 34009 345 686 4 0 : 28 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 345 687-0 ou 34009 345 687 0 1 : 30 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 560 913-1 ou 34009 560 913 1 7 : 56 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 347 487-9 ou 34009 347 487 9 0 : 60 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 373 002-9 ou 34009 373 002 9 2 : 90 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 373 003-5 ou 34009 373 003 5 3 : 180 comprimés à libération prolongée sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.