RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 19/04/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DICLOFENAC TEVA 50 mg, comprimé enrobé gastro-résistant

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Diclofénac sodique ........................................................................................................................ 50 mg

Pour un comprimé enrobé gastro-résistant.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé enrobé gastro-résistant.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du diclofénac, de l'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donne lieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoires actuellement disponibles.

· CHEZ L'ADULTE ET L'ENFANT A PARTIR DE 15 ANS, elles sont limitées au:

o Traitement symptomatique au long cours:

§ des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante ou syndromes apparentés tels que le syndrome de Fiessinger -Leroy -Reiter et rhumatisme psoriasique,

§ de certaines arthroses douloureuses et invalidantes.

o Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës de:

§ rhumatismes abarticulaires (épaules douloureuses aiguës, tendinites, bursites),

§ arthrites microcristallines,

§ arthroses,

§ lombalgies, radiculalgies sévères.

o Traitement des dysménorrhées essentielles, après bilan étiologique.

· CHEZ L'ENFANT A PARTIR DE 35 kg, (SOIT ENVIRON 12 ANS), l'indication est limitée aux rhumatismes inflammatoires infantiles.

4.2. Posologie et mode d'administration

Mode d'administration

Voie orale.

Les comprimés sont à avaler entiers sans les croquer avec un verre d'eau, de préférence pendant le repas.

Posologie

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).

Adulte:

· Traitement d'entretien (ou d'emblée chez certains malades): 75 à 100 mg par jour, soit 3 comprimés à 25 mg par jour à 2 comprimés à 50 mg en 2 ou 3 prises.

· Traitement des poussées aiguës: 150 mg pendant 7 jours maximum, soit 1 comprimé à 50 mg, 3 fois par jour pendant 7 jours. En cas de crise aiguë, il est conseillé de prendre les comprimés avant le repas.

· Dysménorrhée essentielle: 100 mg par jour en 2 prises, soit 1 comprimé à 50 mg, matin et soir.

Enfant de 35 kg à 50 kg (soit de 12 à 15 ans):

· 2 à 3 mg/kg par jour, à répartir en 2 ou 3 prises.

· A titre indicatif: 1 comprimé à 50 mg, 2 à 3 fois par jour, soit 100 à 150 mg par jour.

La dose quotidienne maximale de 150 mg ne doit pas être dépassée.

Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire au contrôle des symptômes (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants:

· dernier trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.6),

· antécédent d'asthme, d’urticaire ou de rhinite aiguë, déclenché par la prise de diclofénac ou de substances d'activité proche telles qu’autres AINS, acide acétylsalicylique,

· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients, mentionnés à la rubrique 6.1

· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'un précédent traitement par AINS,

· ulcère, saignement ou perforation gastro-duodénaux en évolution

· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique ou d'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie ou d'ulcération objectivés),

· insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque (voir rubrique 4.4),

· insuffisance cardiaque congestive avérée (NYHA II-IV), cardiopathie ischémique, artériopathie périphérique et/ou maladie vasculaire cérébrale.

· enfant de moins de 35 kg (en raison du dosage inadapté de ce médicament).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose minimale efficace pendant le plus courte durée de traitement nécessaire pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.2 et « Risques gastro-intestinaux et cardiovasculaires ci-dessous).

L’utilisation concomitante de diclofenac avec les AINS systémiques, y compris les inhibiteurs de cyclooxygénase-2 sélectifs, doit être évitée en raison de l’absence de toute preuve démontrant les avantages synergiques et le risque d’effets indésirables supplémentaires.

La prudence est recommandée chez les sujets âgés sur des bases médicales. En particulier, il est recommandé que la dose minimale efficace soit utilisée chez les patients âgés fragiles ou ceux avec un faible poids corporel.

Comme avec les autres AINS, des réactions allergiques, y compris des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent également survenir dans de rares cas avec le diclofenac, sans exposition antérieure au médicament.

Comme les autres AINS, le diclofenac peut masquer les signes et symptômes d’une infection par ses propriétés pharmacologiques.Effets gastro-intestinaux

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves. Les conséquences sont généralement plus graves chez les sujets âgés. En cas d’apparition d’hémorragie ou d’ulcération gastro-intestinale sous diclofenac, le traitement doit être arrêté.

Les AINS, dont le diclofenac, doivent être administrés avec prudence et sous étroite surveillance chez les malades présentant des symptômes évocateurs de troubles gastro-intestinaux ou ayant des antécédents d’ulcération gastrique ou intestinale, d’hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.8). Le risque hémorragique augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation. Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales.

Pour réduire le risque de toxicité gastro-intestinale chez les patients avec des antécédents d’ulcère, notamment en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation et chez le sujet âgé, le traitement doit être débuté et maintenu à la posologie la plus faible possible.

Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acide acétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal

Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux)., notamment en début de traitement. Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie générale, les anticoagulants, les antiagrégants plaquettaires ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (voir rubrique 4.5).

L’administration doit être prudente et sous étroite surveillance chez les malades présentant des antécédents de rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn, en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).

Effets hépatiques

Une surveillance médicale étroite est nécessaire lors de la prescription de diclofenac à des patients avec une fonction hépatique altérée, car leur état peut s’aggraver.

Avec les AINS, y compris le diclofenac, les valeurs d’une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter. Au cours du traitement prolongé par le diclofenac, un suivi régulier de la fonction hépatique est indiqué à titre de précaution. Si des tests hépatiques anormaux persistent ou s’aggravent, si des signes cliniques ou des symptômes compatibles avec une maladie du foie se développent, ou si d’autres manifestations se produisent (par exemple éosinophilie, rash), le traitement par diclofenac doit être interrompu.

La prudence s’impose lors de l’utilisation du diclofenac chez des patients atteints de porphyrie hépatique, car cela peut déclencher une crise.

Effets rénaux

Comme une rétention d’eau et des œdèmes ont été rapportés en association au traitement par AINS, y compris le diclofenac, la prudence s’impose chez les patients avec une altération de la fonction cardiaque ou rénale, antécédents d’hypertension, les sujets âgés, les patients recevant un traitement concomitant par diurétiques ou médicaments ayant un impact significatif sur la fonction rénale, et les patients présentant une déplétion du volume extracellulaire de toute cause, par exemple avant ou après intervention chirurgicale majeure (voir rubrique 4.3). La surveillance de la fonction rénale est recommandée par mesure de précaution lors de l’utilisation de diclofenac dans de tels cas. L’arrêt du traitement est généralement suivi du retour à l’état pré-traitement.

Effets cutanés

Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique 4.8).

L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement. Diclofenac Teva devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité

Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires

Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez les patients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.

Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation du diclofénac, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée (150 mg par jour) et pendant une longue durée de traitement peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral).

Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artérielle périphérique, et/ou ayant un antécédent d'accident vasculaire cérébral (y compris l'accident ischémique transitoire) ne devront être traités par diclofénac qu'après un examen attentif.

Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d'un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risques pour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, une hyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).

Les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculaires (par exemple hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme) ne doivent être traités par le diclofénac qu’après une prise en compte attentive de ces facteurs.

Les risques cardiovasculaires associés à la prise du diclofénac pouvant augmenter avec la dose et la durée d’exposition, la durée la plus courte possible et la dose la plus faible quotidienne efficace doivent être utilisées. Les besoins du patient relatifs au soulagement de ses symptômes et la réponse au traitement doivent être réévalués régulièrement.

Effets hématologiques

L’utilisation des comprimés de diclofenac est recommandée uniquement pour le traitement à court terme. Au cours du traitement prolongé, comme avec d’autres AINS, le suivi de la numération formule sanguine est recommandée.

Comme les autres AINS, le diclofenac peut temporairement inhiber l’agrégation plaquettaire. Les patients avec des défauts de l’hémostase doivent être étroitement surveillés.

Asthme pré-existant

Chez les patients souffrant d’asthme, de rhinite allergique saisonnière, de gonflement de la muqueuse nasale (per ex. polypes), de maladies pulmonaires obstructives chroniques ou d’infections chroniques des voies respiratoires (en particulier si elles sont liées à des symptômes de type rhinite allergique), de réactions à des AINS comme des exacerbations de l’asthme (intolérance aux analgésiques/asthme aux analgésiques), œdème de Quincke et urticaire sont plus fréquents que chez les autres patients. Par conséquent, des précautions particulières sont recommandées chez ces patients (préparation en cas d’urgence). Ceci est aussi applicable aux patients qui sont allergiques à d’autres substances, avec par exemple des réactions cutanées, du prurit ou de l’urticaire.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

Ce médicament contient un agent colorant azoïque (laque aluminique jaune orangé S) et peut provoquer des réactions allergiques

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

Ce médicament contient un agent colorant azoïque (jaune orangé S) et peut provoquer des réactions allergiques.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Risque lié à l'hyperkaliémie:

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie: les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.

L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l'instant que sont mis en œuvre les précautions recommandées.

Pour connaitre les risques et les niveaux de contraintes spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.

Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objet d'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisant lorsqu'ils sont associés à d'autres médicaments comme ceux sus mentionnés.

L'administration simultanée de diclofénac avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.

Associations déconseillées

+ Autres AINS

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou à des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Anticoagulants et agents antiplaquettaires

Il est recommandé d'être prudent car l'administration concomitante pourrait augmenter le risque hémorragique. Bien qu'il ressorte des études cliniques que le diclofénac n'exerce aucune influence sur l'activité des anticoagulants, des cas témoignant d’un risque accru d'hémorragie en cas d'utilisation concomitante de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés. Les patients recevant ce type de traitement doivent être étroitement suivis.

+ Lithium

Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale de lithium).

Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS;

+ Méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

+ Pemetrexed (chez les patients ayant une fonction rénale faible à modérée, clairance de la créatinine comprise entre 45 ml / min et 80 ml / min)

Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de la clairance rénale par les AINS).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Ciclosporine, tacrolimus

Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.

Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.

+ Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrice due aux AINS).

Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.

+ Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à 20 mg/semaine

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association.

Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.

+ Pemetrexed (chez les patients ayant une fonction rénale normale)

Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de la clairance rénale par les AINS).

Surveillance biologique de la fonction rénale.

+ Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine

Augmentation possible du risque de saignement gastro-intestinal (voir rubrique 4.4).

+ Antidiabétiques

Des études cliniques ont montré que le diclofénac peut être administré avec des antidiabétiques oraux sans modifier leurs effets. Cependant des cas isolés d’hyper- ou d’hypoglycémie nécessitant une adaptation posologique ont été rapportés. La surveillance de la glycémie est donc recommandée en cas d’association.

+ Phénytoïne

Surveillance des concentrations plasmatiques de phénytoïne en raison du risque d’augmentation de l’exposition en présence de diclofénac.

+ Cholestipol et cholestyramine

Possibilité de retard ou de diminution de l’absorption du diclofénac. Prendre le diclofénac au moins 1 heure avant ou 4-6 heures après.

+ Inhibiteurs puissants dy CYP2C9 (sulfinpyrazone, voriconazole)

Augmentation significative du pic plasmatique et de l’exposition au diclofenac par inhibition de son métabolisme.

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique à doses anti-agrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)

Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4)

+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)

Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).

+ Déférasirox

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou le développement de l'embryon ou du fœtus. Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, après traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moins de 1%, à approximativement 1.5 %. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement. Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de la létalité embryo-fœtale. De plus, une incidence supérieure de certaines malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phase d'organogénèse de la gestation. Sauf nécessité absolue, le diclofénac ne doit donc pas être prescrit au cours des 24 premières semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus). Si le diclofénac est administré chez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de six mois, la dose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la plus courte possible.

Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus), tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le fœtus à:

· une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canal artériel et hypertension artérielle pulmonaire).

· un dysfonctionnement rénal pouvant évoluer vers une insuffisance rénale associée à un oligohydramnios.

· en fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter:

o un allongement du temps de saignement du fait d'une action anti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faibles doses de médicament;

o une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de terme ou un accouchement prolongé.

En conséquence, le diclofénac est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse au delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus).Allaitement

Comme les autres A.I.N.S., le diclofenac passe dans le lait maternel en faibles quantités. Le médicament ne doit pas être administré pendant l’allaitement pour éviter des effets indésirables chez le nourrisson.

Fertilité

Comme les autres AINS, le diclofenac peut diminuer la fertilité et il n’est donc pas recommandé chez la femme souhaitant procréer. Chez les femmes ayant des difficultés à concevoir ou qui sublissent des examens pour infertilité, l’arrêt du diclofenac doit être envisagé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude spécifique sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines n'a été effectuée. Toutefois, les patients doivent être informés qu'en cas de survenue de troubles de la vision, de somnolence, de vertiges ou autres troubles du système nerveux central, il est recommandé de s'abstenir de conduire ou d'utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés par fréquence, en utilisant la classification suivante: très fréquents (> 1/10); fréquents (> 1/100, < 1/10); peu fréquents (> 1/1000, < 1/100); rares (> 1/10000, < 1/1000) et très rares (< 1/10000, incluant les cas isolés) ), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare

Thrombocytopénie, leucopénie, anémie (dont anémie hémolytique et aplasique), agranulocytose

Affections du système immunitaire

Rare

Très rare

Réactions d’hypersensibilité, anaphylactiques et anaphylactoïdes (dont hypotension et choc).

Angioedème (dont oedème du visage).

Affections psychiatriques

Très rare

Désorientation, dépression, insomnie, cauchemars, irritabilité, troubles psychotiques.

Affections du système nerveux

Fréquent

Rare

Très rare

Céphalée, vertige.

Somnolence.

Paresthésies, troubles de mémoire, convulsion, anxiété, tremblements, méningite aseptique, troubles du goût, accident cérébrovasculaire.

Affections oculaires

Très rare

Troubles visuels, vision trouble, diplopie.

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquent

Très rare

Vertige

Accouphènes, troubles de l’audition.

Affections cardiaques

Très rare

Palpitations, douleur dans la poitrine, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde.

Affections vasculaires

Très rare

Hypertension, vasculite.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Très rare

Asthme (dont dyspnée).

Pneumonie.

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Rare

Très rare

Fréquence indéterminée

Nausée, vomissement, diarrhée, dyspepse, douleur abdominale, flatulence, anorexie.

Gastrite, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, diarrhée hémorrhagique, méléna, ulcère gastro-intestinal (avec ou sans hémorragie ou perforation).

Colite (dont colite hémorragique et aggravation d’une rectocolite hémorragique ou d’une maladie de Crohn), constipation, stomatite (dont stomatite ulcéreuse), glossite, trouble oesophagien, sténose intestinale membraneuse, pancréatite.

Colite ischémique

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Rare

Très rare

Augmentation des transaminases

Hépatite, jaunisse, trouble hépatique.

Hépatite fulminante, nécrose hépatique, insuffisance hépatique .

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Rare

Très rare

Rash.

Urticaire.

Eruptions bulleuses, eczéma, érythème, érythème polymorphe, syndrôme de Stevens-Johnson, syndrôme de Lyell, dermatite exfoliative, chute de cheveux, réaction de photosensibilité, purpura , purpura allergique, prurit.

Affections rénales et urinaires

Très rare

Insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle, nécrose papillaire.

Troubles généraux

Rare

Oedème

Les données d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquent constamment une augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (par exemple infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) associé à un traitement par le diclofénac, particulièrement à forte dose (150 mg/jour) et lors d’administration prolongée. (voir rubriques 4.3 et 4.4 pour les contre-indications et les mises en garde spéciales et précautions d’emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes:

Il n’y a pas de tableau clinique caractéristique en cas de surdosage. Le surdosage peut causer des symptômes tels que vomissements, diarrhées, vertiges, acouphènes ou convulsions. En cas d’intoxication importante, une insuffisance rénale aiguë et des lésions hépatiques sont possibles.

Conduite à tenir:

La prise ne charge d’une intoxication aiguë par les AINS, y compris le diclofenac, consiste essentiellement en mesures de soutien et traitement symptomatique, notamment en cas de complications telles que hypotension, insuffisance rénale, convulsions, troubles gastro-intestinaux et dépression respiratoire.

Des mesures spécialisées, telles que diurèse forcée, dialyse, hémo-perfusion ne sont probablement d’aucune utilité pour élminer les AINS, y compris le diclofenac, en raison de la forte fixation aux protéines et du métabolisme important.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN

(M: Muscle et Squelette).

Le diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique du groupe des acides aryl carboxyliques.

Il possède les propriétés suivantes:

· activité antalgique,

· activité anti-pyrétique,

· activité anti-inflammatoire,

· inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.

L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Le diclofénac est rapidement et totalement absorbé. La biodisponibilité par voie orale est de l'ordre de 50% en raison de l'effet de premier passage hépatique.

Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 2 heures après l'administration et se situent autour de 1,5 mg/l pour un comprimé à 50 mg.

Les doses répétées ne conduisent à aucune accumulation de diclofénac dans le plasma.

Distribution

Le diclofénac est fortement lié aux protéines plasmatiques (> 99 %).

Dans le plasma, la décroissance des concentrations de diclofénac est bi-phasique. Elle correspond à une phase rapide de distribution tissulaire et une phase plus lente d'élimination.

Le diclofénac diffuse dans le liquide synovial où les concentrations maximales sont mesurées 2 à 4 heures après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3 à 6 heures.

Le diclofénac passe en faible quantité dans le lait maternel.

Métabolisme

Le diclofénac est métabolisé rapidement et pratiquement totalement, essentiellement au niveau du foie.

Les principales voies de métabolisation sont l'hydroxylation et la glycuroconjugaison. Les métabolites obtenus sont dénués d'activité pharmacologique.

Elimination

L'excrétion est à la fois urinaire et fécale.

Moins de 1% du principe actif est éliminé inchangé dans les urines. Environ 60% de la quantité administrée est éliminée sous forme de métabolites dans les urines, le reste est éliminé dans les fèces.

La demi-vie d'élimination plasmatique du diclofénac inchangé se situe autour de 1 à 2 heures.

La clairance plasmatique totale est d'environ 263 ml/minute.

Variations physio-pathologiques

La cinétique du diclofénac est linéaire dans l'intervalle de doses 25 à 150 mg. Les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés par l'âge.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité aiguë, de toxicité en administration répétée, de génotoxicité et de carcinogenèse n'ont pas révélé de risque lié à l'utilisation du diclofénac aux doses thérapeutiques chez l'Homme. Il n'a pas été décelé de potentiel tératogène au diclofénac chez la souris, le rat ou le lapin. Le diclofénac n'a pas eu d'effet sur la fertilité chez le rat; le développement prénatal, périnatal et postnatal de la descendance n'a pas été affecté

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone K30, carboxyméthylamidon sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, hypromellose, acide citrique monohydraté,

OPADRY OY-E-3681, hydroxyde de sodium.

Composition de l'OPADRY OY-E-3681: copolymère acide méthacrylique-acrylate d'éthyle (EUDRAGIT L 100/55), macrogol 6000, talc, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge, laque aluminique de jaune orangé S, oxyde de fer jaune.

Encre noire d'impression: Opacode S-1-27794 noire (composition: vernis à la gomme laque, oxyde de fer noir, propylène glycol, alcool n-butylique, eau purifiée, méthanol dénaturé 74 OP, alcool isopropylique)

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEVA SANTE

100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE

92931 PARIS LA DÉFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 351 368-0: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II