RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 11/05/2017
PANTOPRAZOLE ARROW 40 mg, poudre pour solution injectable (IV)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pantoprazole .................................................................................................................. 40 mg
(Sous forme de sesquihydrate de sodium)
Pour un flacon.
Excipient(s) à effets notoires :
Chaque flacon contient 5 mg de citrate de sodium dihydraté et d'hydroxyde de sodium qsp. Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par flacon, c'est-à-dire qu'il est considéré comme étant « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable.
Poudre presque blanche ou blanche.
Pour la solution reconstituée avec 10 ml de solution de NaCl à 0,9 %, le pH est d'environ 10 et l'osmolalité d'environ 382 mOsm/kg.
Pour la solution reconstituée avec l'ajout de 100 ml de solution de NaCl à 0,9 % ou de solution de glucose à 5 %, le pH est respectivement d'environ 9 et 8,5.
4.1. Indications thérapeutiques
· Œsophagite par reflux gastro-œsophagien.
· Ulcères gastrique et duodénal.
· Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hypersécrétoires pathologiques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Ce médicament doit être administré par un professionnel de santé et sous surveillance médicale appropriée.
L'administration par voie intraveineuse du pantoprazole est recommandée uniquement lorsque la voie orale est impossible. Des données sont disponibles sur l'utilisation intraveineuse de pantoprazole pour une durée allant jusqu'à 7 jours. Par conséquent, dès que le traitement oral est possible, l'administration intraveineuse de pantoprazole doit être interrompue et remplacée par la prise orale de 40 mg de pantoprazole.
Ulcères gastrique et duodénal, œsophagite par reflux gastro-œsophagien
La dose recommandée par voie intraveineuse est un flacon de pantoprazole (40 mg) par jour.
Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hypersécrétoires pathologiques
Dans le cadre du traitement au long cours du syndrome de Zollinger-Ellison et des autres situations hypersécrétoires pathologiques, la posologie initiale est de 80 mg de pantoprazole par jour. Celle-ci peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins, selon les résultats des mesures du débit acide. Dans le cas d'une posologie supérieure à 80 mg/jour, la dose devra être fractionnée en deux administrations. Une augmentation temporaire de la posologie au-delà de 160 mg de pantoprazole par jour est possible, mais ne devrait pas excéder la durée nécessaire à la maîtrise de la sécrétion acide.
Si un contrôle rapide de la sécrétion acide est nécessaire, une dose initiale de 2 x 80 mg de pantoprazole par voie intraveineuse est suffisante pour obtenir une diminution de la production acide dans la plage ciblée (<10 mEq/h) dans un délai d'une heure pour la majorité des patients.
Populations spéciales :
Population pédiatrique
L'expérience clinique chez les enfants est limitée. Par conséquent, l'administration de pantoprazole par voie intraveineuse n'est pas recommandée chez les patients de moins de 18 ans jusqu'à ce que des données supplémentaires soient disponibles.
Insuffisance hépatique
La dose maximale journalière de 20 mg de pantoprazole (la moitié d'un flacon de 40 mg) ne doit pas être dépassée chez l'insuffisant hépatique sévère (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal.
Patients âgés
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Mode d’administration
Dissoudre la poudre en injectant dans le flacon de lyophilisat 10 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %). Pour les instructions de préparation voir rubrique 6.6.
La solution reconstituée peut être administrée directement, ou diluée dans 100 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %), ou une solution injectable de glucose à 50 mg/ml (5 %).
La solution doit être utilisée dans les 12 heures suivant sa préparation (Voir rubrique 6.3.).
Le médicament doit être administré par voie intraveineuse en 2 à 15 minutes.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids involontaire importante, vomissements récurrents, dysphagie, hématémèse, anémie ou méléna) et en cas de suspicion ou de présence d'un ulcère gastrique, une affection maligne doit être écartée car la prise de pantoprazole peut atténuer les symptômes et par conséquent en retarder le diagnostic.
Des examens complémentaires doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré l'administration d'un traitement approprié.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, un bilan des enzymes hépatiques devra être réalisé régulièrement pendant le traitement. En cas d'élévation de celles-ci, le traitement devra être interrompu (voir rubrique 4.2).
Prise concomitante d'atazanavir
L'administration concomitante d'atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à protons n'est pas recommandée (voir rubrique 4.5.) Si l'association d'atazanavir et d'un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière est recommandée associée à une augmentation de la posologie d'atazanavir à 400 mg par 100 mg de ritonavir. La posologie quotidienne maximale de pantoprazole recommandée est de 20 mg.
Infections gastro-intestinales d'origine bactérienne
Comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), le pantoprazole, peut favoriser le développement de bactéries intragastriques. Le traitement par pantoprazole peut conduire à une légère augmentation du risque d'infections gastro-intestinales d'origine bactérienne (par exemple par Salmonella Campylobacter et C.difficile).
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s’accompagnent d’arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d’arrêter PANTOPRAZOLE ARROW 40 mg, poudre pour solution injectable. La survenue d’un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d’autres inhibiteurs de la pompe à protons.
L’augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par PANTOPRAZOLE ARROW 40 mg, poudre pour solution injectable doit être interrompu au moins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les taux de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent être répétées 14 jours après l’arrêt du traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par flacon, c'est-à-dire qu'il est considéré comme étant « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet du pantoprazole sur l'absorption d'autres médicaments
En raison de l'inhibition profonde et prolongée de la sécrétion d'acide gastrique, le pantoprazole peut réduire l'absorption des médicaments dont la biodisponibilité dépend du pH gastrique, tels que certains antifongiques azolés (kétoconazole, l'itraconazole, le posaconazole) et d'autres médicaments tels que l'erlotinib.
+ Traitement antirétroviral (atazanavir)
Une administration concomitante d'atazanavir et d'autres médicaments anti-VIH dont l'absorption est pH-dépendante avec les inhibiteurs de la pompe à protons peut entraîner une diminution substantielle des concentrations plasmatiques des médicaments anti-VIH et avoir un impact sur l'efficacité de ces traitements.
Une administration concomitante d'atazanavir et d'inhibiteurs de la pompe à protons n'est donc pas recommandée. (Voir rubrique 4.4.)
+ Anticoagulants coumariniques (phenprocoumone ou warfarine)
Bien qu'aucune interaction n'ait été observée lors de l'administration simultanée d'inhibiteurs de la pompe à protons et de phenprocoumone ou de warfarine, au cours des études pharmacocinétiques, des cas isolés de modification de l'INR (rapport normalisé international) ont été signalés au cours d'un traitement concomitant, après commercialisation. Par conséquent, il est recommandé de surveiller le temps de prothrombine/l'INR des patients traités par des anticoagulants coumariniques (comme la phenprocoumone ou la warfarine), au début et à l'arrêt du traitement, ou en cas d'administration intermittente de pantoprazole.
+ Methotrexate
Une augmentation des taux de méthotrexate chez certains patients a été rapportée lors de l’utilisation concomitante de méthotrexate à forte dose (par exemple 300 mg) avec des inhibiteurs de la pompe à protons. Par conséquent, dans le contexte où une forte dose de méthotrexate est utilisée, par exemple dans le traitement d’un cancer ou du psoriasis, un arrêt temporaire de la prise de pantoprazole peut être envisagé.
Etudes sur les autres interactions médicamenteuses
Le pantoprazole est largement métabolisé au niveau du foie par le système enzymatique du cytochrome P450. La voie métabolique principale est la déméthylation par le CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l'oxydation par le CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n'a été observée au cours d'études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, le diazépam, le glibenclamide, la nifédipine et un contraceptif oral composé de lévonorgestrel et d'éthinylestradiol.
Les résultats provenant de diverses études sur les interactions montrent que le pantoprazole n'agit pas sur le métabolisme des substances actives métabolisées par le CYP1A2 (caféine, théophylline), par le CYP2C9 (piroxicam, diclofénac, naproxène), par le CYP2D6 (métoprolol), par le CYP2E1 (éthanol) et n'interfère pas avec le rôle de la P-glycoprotéine dans l'absorption de la digoxine.
Il n'existe pas d'interactions avec les antiacides administrés de manière concomitante.
Des études d'interactions ont été menées sur l'administration concomitante de pantoprazole et de différents antibiotiques (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement pertinente n'a été observée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'y a que très peu de données concernant l'utilisation du pantopazole chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chez l'animal, des signes de fœtotoxicité ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'être humain n'est pas connu. En conséquence, le pantoprazole ne doit être administré au cours de la grossesse qu'en cas de réelle nécessité.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une excrétion du pantoprazole dans le lait maternel.
Une excrétion dans le lait maternel humain a été rapportée. Par conséquent, la décision de poursuivre/d'arrêter l'allaitement ou de poursuivre/d'arrêter le traitement par pantoprazole doit être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement par pantoprazole pour la mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables, tels que des vertiges ou des troubles de la vision, peuvent survenir (voir rubrique 4.8).
Les patients présentant ce type d'effet indésirable ne doivent pas conduire de véhicules ni utiliser de machines.
Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables (EI). Les effets indésirables les plus fréquemment signalés sont la diarrhée et les céphalées, survenant tous deux chez environ 1 % des patients.
Les effets indésirables signalés avec le pantoprazole sont classés dans le tableau ci-dessous selon l'ordre de fréquence suivant :
Très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100 à <1/10); peu fréquents (≥1/1 000 à <1/100); rares (≥1/10 000 à <1/1 000); très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée d'après les données disponibles).
Pour tous les effets indésirables notifiés après commercialisation, il n'est pas possible d'imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence « indéterminée».
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés au cours des études cliniques et ceux notifiés après commercialisation.
Fréquence / |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare
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Fréquence indéterminée
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Agranulocytose |
Thrombopénie, Leucopénie, pancytopénie |
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Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité (notamment réactions et choc anaphylactiques) |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Hyperlipidémie et augmentation des taux de lipides (triglycérides, cholestérol) ; variations de poids |
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Hyponatrémie, Hypomagnésémie Hypocalcémie en association avec l’ hypomagnésémie; Hypokaliémie |
Affections psychiatriques |
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Troubles du sommeil |
Dépression (et toutes les aggravations) |
Désorientation (et toutes les aggravations) |
Hallucinations : confusion mentale (surtout chez les patients prédisposés et aggravation de ces symptômes, si préexistants) |
Affections du système nerveux |
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Céphalées, vertiges |
Troubles du goût |
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Paresthésies |
Affections oculaires |
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Troubles de le vue, vision floue |
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Affections gastro-intestinales |
Polypes des glandes fundiques (bénins) |
Diarrhée : nausées / vomissements ; distension abdominale et ballonnements ; constipation ; sècheresse buccale ; douleurs et gêne au niveau abdominal. |
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Affections hépatobiliaires |
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Elévation des enzymes hépatiques (transaminases, y-GT) |
Augmentation de la bilirubine |
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Lésions hépatocellulaires ; ictère ; insuffisance hépatocellulaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Rougeurs/ exanthème/ éruption cutanée ; prurit |
Urticaire ; angio-œdème |
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Syndrome de Stevens-Johnson ; syndrome de Lyell ; érythème polymorphe ; photosensibilité Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4) |
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
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Arthralgies ; myalgies |
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Spasmes musculaires en relation avec les troubles électrolytiques |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Néphrite interstitielle avec évolution vers insuffisance rénale |
Affections des fonctions reproductives et du sein |
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Gynécomastie |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Thrombo-phlébite au site d’injection |
Asthénie, fatigue et malaise général |
Elévation de la température corporelle ; œdème périphérique |
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Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Aucun symptôme de surdosage n'a été rapporté chez l'homme.
Une exposition systémique jusqu'à 240 mg de pantoprazole administré par voie intraveineuse sur 2 minutes a bien été tolérée. Comme le pantoprazole est fortement lié aux protéines, il n'est pas aisément dialysable.
En cas de surdosage associé à des signes cliniques d'intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée à l'exception d'un traitement symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de la pompe a protons, Code ATC: A02BC02.
Mécanisme d’action
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion de l'acide chlorhydrique dans l'estomac par blocage spécifique de la pompe à protons de la cellule pariétale gastrique.
Le pantoprazole est transformé sous forme active dans l'environnement acide des cellules pariétales dans lequel il inhibe la pompe à protons H+/K+-ATPase, c'est-à-dire la phase terminale de production d'acide chlorhydrique dans l'estomac. L'inhibition est dose-dépendante et affecte à la fois la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en deux semaines. Comme pour d'autres inhibiteurs de la pompe à protons et d'autres inhibiteurs des récepteurs H2, le traitement par pantoprazole réduit l'acidité dans l'estomac et entraîne ainsi une augmentation de la gastrinémie proportionnelle à la réduction de l'acidité. L'augmentation de la gastrine est réversible. Etant donné que le pantoprazole se lie à l'enzyme distale au niveau du récepteur cellulaire, il peut inhiber la sécrétion d'acide chlorhydrique quelle que soit la nature du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L'effet est identique, que le produit soit administré par voie orale ou intraveineuse.
Effets pharmacodynamiques
La gastrinémie à jeun augmente sous pantoprazole. Dans la plupart des cas, lors des traitements de courte durée, elle ne dépasse pas les limites supérieures de la normale. Ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une augmentation excessive n'est rapportée que dans des cas isolés. Par conséquent, une augmentation légère à modérée du nombre de cellules endocrines spécifiques (ECL) dans l'estomac est observée dans une minorité de cas lors de traitements prolongés (de l’hyperplasie simple à adénomatoïde). Cependant, selon les études menées jusqu'à présent, la formation de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de carcinoïdes gastriques tels que décrit chez l'animal n'a pas été observée chez l'être humain (voir rubrique 5.3.).
D'après les résultats des études menées sur des animaux, on ne peut pas exclure un effet sur les paramètres endocriniens de la thyroïde, lors de traitements prolongés (plus d'un an) par pantoprazole.
Pendant le traitement par des médicaments antisécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de la sécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminution de l’acidité gastrique. L’augmentation du taux de CgA peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.
D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Données pharmacocinétiques générales
Les données pharmacocinétiques restent constantes après une administration unique ou répétée. Pour des doses administrées variant de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale et intraveineuse.
Distribution
La fixation du pantoprazole aux protéines plasmatiques est de 98 %. Le volume de distribution est de 0,15 l/kg.
Biotransformation
La substance est presque exclusivement métabolisée par le foie. La voie métabolique principale est la déméthylation par le CYP2C19, suivie d'une sulfoconjugaison; les autres voies métaboliques incluent l'oxydation par le CYP3A4.
Elimination
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 1 heure et la clairance d'environ 0,1 l/h/kg. Les cas de patients présentant un retard d'élimination sont peu nombreux. Etant donné que l'activation spécifique a lieu dans la cellule pariétale gastrique, il n'existe pas de corrélation entre la demi-vie d'élimination plasmatique et la durée d'action du produit (inhibition de la sécrétion acide).
L'élimination rénale représente la voie principale d'élimination des métabolites du pantoprazole (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces. Le principal métabolite retrouvé dans le plasma et les urines est le déméthylpantoprazole, sous forme sulfoconjugué. La demi-vie du métabolite principal (environ 1,5 heure) n'est pas supérieure à celle du pantoprazole.
Caractéristiques chez certains patients/populations particulières
Environ 3 % de la population européenne ne possède pas d'enzyme CYP2C19 fonctionnelle et sont appelés des métaboliseurs lents. Chez ces individus, le métabolisme du pantoprazole se fait probablement par l'enzyme CYP3A4 principalement. Après administration d'une dose unique de 40 mg de pantoprazole, l'aire moyenne sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps est environ 6 fois plus grande chez les métaboliseurs lents que chez les sujets munis d'une enzyme CYP2C19 fonctionnelle (métaboliseurs rapides). Les pics des concentrations plasmatiques moyennes sont augmentés de 60 %. Ces données n'ont aucune incidence sur la posologie du pantoprazole.
Aucune diminution de la dose n'est recommandée lors de l'administration du pantoprazole à des patients atteints d'insuffisance rénale (y compris les patients dialysés). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d'élimination du pantoprazole est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées.
Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement allongée (2-3 h), l'excrétion reste rapide et aucune accumulation n'est donc observée.
Chez le patient cirrhotique (classes A et B de Child), malgré l'allongement de la demi-vie jusqu'à 7 à 9 h et l'augmentation de l'ASC d'un facteur 5 à 7, la concentration plasmatique maximale n'est que légèrement augmentée (x 1,5) comparativement au sujet sain.
La légère augmentation de l'ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet jeune n'a aucune incidence clinique.
Population pédiatrique
Après administration intraveineuse d'une dose unique de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n'a pas été observé de corrélation significative entre la clairance et l'âge ou le poids. L'ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l'adulte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l'homme, au vu des essais pharmacologiques de sécurité, de toxicité par administrations réitérées et de génotoxicité.
Au cours des études de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat, des néoplasies neuro-endocriniennes ont été observées. En outre, des papillomes des cellules squameuses ont été observés dans l'estomac antérieur du rat. Le mécanisme entraînant la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et l'on peut conclure qu'il s'agit d'une réaction secondaire à l'élévation massive de la gastrinémie chez le rat en cours de traitement chronique à haute dose. Durant les études sur 2 ans chez les rongeurs, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée chez le rat et la souris femelle, et a été interprétée comme liée à l'important taux de métabolisation hépatique du pantoprazole.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été observée dans le groupe de rats recevant la plus forte dose (200 mg/kg). L'apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dose thérapeutique chez l'humain étant faible, aucun effet nocif sur la glande thyroïde n'est attendu.
Au cours des études de reproduction chez l'animal, des signes discrets de fœtotoxicité ont été observés à des doses supérieures à 5 mg/kg. Les recherches n'ont montré aucune action sur la fertilité ni d'effet tératogène.
Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et il a été mis en évidence qu'il augmentait avec l'avancement de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant la naissance.
Citrate de sodium dihydraté.
Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH).
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Après reconstitution ou reconstitution et dilution, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 12 heures à 25°C. Le produit reconstitué ou le produit reconstitué et dilué ne doit pas être réfrigéré.
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée de conservation et les conditions avant utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament reconstitué et dilué, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre transparent de 15 ml, de type I, fermé par un bouchon en chlorobutyle et une capsule en aluminium, contenant 40 mg de poudre pour solution injectable.
Tailles des conditionnements : 1, 5, 10 ou 20 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
On prépare une solution intraveineuse prête à l'emploi en injectant dans le flacon de lyophilisat 10 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) contenant la poudre lyophilisée. La solution reconstituée doit être limpide et incolore. La solution peut être soit administrée directement, soit après l'avoir mélangée dans 100 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) ou d'une solution injectable de glucose à 50 mg/ml (5 %). Des récipients en verre ou en plastique doivent être utilisés pour la dilution.
Seuls les solvants mentionnés doivent être utilisés pour la préparation ou le mélange de PANTOPRAZOLE ARROW 40 mg, poudre pour solution injectable.
Afin d’éviter un phénomène de carottage du bouchon, lors de l’insertion de l’aiguille dans le bouchon en caoutchouc, il est recommandé d’utiliser une aiguille de diamètre extérieur inférieur ou égal à 0.8 mm pour la reconstitution du produit.
Le médicament doit être administré par voie intraveineuse pendant 2 à 15 minutes.
Le contenu du flacon est destiné à une seule injection intraveineuse. Tout produit restant dans le flacon ou dont l'apparence visuelle a changé (par exemple, opalescence ou précipitation) doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 494 872 4 0 : Flacon en verre transparent de 15 ml (type I) contenant 40 mg de poudre pour solution injectable. Boîte de 5 flacons.
· 34009 494 873 0 1 : Flacon en verre transparent de 15 ml (type I) contenant 40 mg de poudre pour solution injectable. Boîte de 10 flacons.
· 34009 494 874 7 9 : Flacon en verre transparent de 15 ml (type I) contenant 40 mg de poudre pour solution injectable. Boîte de 20 flacons.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste II.