RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 30/05/2017
HYDROCORTISONE ROUSSEL 100 mg, poudre et solvant pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Composition de la poudre :
Hemisuccinate d’hydrocortisone .....................................................................................100,00 mg Pour un flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Un flacon de 2 ml de solution reconstituée contient 5,8 mg de sodium.
Poudre et solvant pour solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Insuffisance surrénale aiguë,
· Insuffisance surrénale transitoire du nouveau-né,
· Hyperplasie congénitale des surrénales avec syndrome de perte de sel (syndrome de DebréFibiger).
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie intraveineuse, intramusculaire possible.
Chez l’adulte : 100 à 200 mg en injection intraveineuse (ou éventuellement en injection IM).
Enfant et nourrisson : jusqu’à 5 mg/kg.
A renouveler en fonction des données cliniques (état général, pouls, tension artérielle) et biologiques (ionogramme, glycémie).
Mode d’administration
L’administration de la solution d’hydrocortisone se fait dans la majorité des cas par injection directe dans la tubulure de perfusion. Elle peut également se faire en IV directe lente.
La solution d’hydrocortisone peut être adjointe aux solutions glucosées ou chlorurées sodiques des perfusions ou au sang. L’adjonction à des solutions glucosées n’est valable que si la durée d’écoulement du flacon n’excède pas 4 heures. L’adjonction au sang conservé n’est possible que si le flacon s’écoule en moins de 2 heures. Les autres mélanges doivent être évités.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Aux doses substitutives recommandées pour ce produit les précautions d'emploi et les mises en garde des corticoïdes ne sont pas justifiées (risques infectieux...).
L'équilibre hydroélectrolytique doit être maintenu et le régime diététique normalement salé.
En période de stress : infection intercurrente, fièvre importante, traumatisme, intervention chirurgicale, maladie grave, la posologie doit être transitoirement augmentée (multipliée par deux par exemple) pour revenir rapidement à la posologie antérieure une fois l'épisode aigu passé. En cas d'intervention chirurgicale, cette spécialité doit être administrée à dose plus importante que la cortisone par voie orale, par exemple 300 mg par jour le jour de l'intervention avec une décroissance progressive. En cas de chaleur importante, la posologie peut aussi nécessiter d'être légèrement augmentée et surtout la prise de sel doit être renforcée ainsi que la prise de minéralocorticoïde en cas d'insuffisance surrénale primitive. En cas de trouble digestif empêchant la prise orale, cette spécialité est utilisée à plus forte dose. Le traitement substitutif ne doit pas être interrompu : risque d'insuffisance surrénale aiguë. Les patients doivent porter sur eux une carte d'insuffisant surrénalien avec mention de leur traitement (en cas d'accident).
Lors de l’accouchement, la dose d’hydrocortisone doit être augmentée dès le début du travail et administrée par voie parentérale à partir du moment où la patiente doit rester à jeun. La dose habituellement conseillée est équivalente à celle devant couvrir une intervention chirurgicale. La décroissance doit être rapide dans le post-partum.
Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l’apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque est augmenté lors de la co-prescription avec des fluoroquinolones et chez les patients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi une transplantation rénale.
De rares cas de réactions anaphylactiques étant survenus chez des patients traités par une corticothérapie parentérale, une attention particulière sera portée avant toute administration chez des sujets présentant un terrain atopique.
L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de l’hydrocortisone et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
Un traitement par glucocorticoïde par voie systémique peut causer une choriorétinopathie pouvant entrainer des troubles visuels incluant une perte de la vue. L’utilisation prolongée des glucocorticoïdes par voie systémique même à faible dose peut entrainer une choriorétinopathie.
Précautions d’emploi
Des cardiomyopathies hypertrophiques ont été rapportées après administration chez des enfants nés prématurés. Chez les enfants recevant de l’hydrocortisone, des électrocardiogrammes doivent être effectués pour suivre la structure et la fonction myocardique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Autres hypokaliémiants
Risque majoré d'hypokaliémie.
Surveillance de la kaliémie avec si besoin correction.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
Surveillance clinique et biologique.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger auparavant toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Inducteurs enzymatiques
Risque de diminution de l’efficacité de l’hydrocortisone (augmentation de son métabolisme); les conséquences sont particulièrement graves lorsque l’hydrocortisone est administrée en traitement substitutif ou en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique; adaptation de la posologie de l’hydrocortisone pendant l’association et après l’arrêt de l'inducteur enzymatique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogène, variable selon les espèces. Dans l'espèce humaine, les études épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes per os et notamment de l'hydrocortisone lors du premier trimestre.
L'insuffisance surrénale maternelle doit être traitée en cours de grossesse, en adaptant la posologie de l'hydrocortisone à la clinique si besoin.
Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées. Il semble justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique (glycémie) du nouveau-né.
En conséquence, ce médicament peut être prescrit pendant la grossesse si besoin.
Allaitement
L'hydrocortisone est excrétée dans le lait maternel. Les données disponibles semblent montrer une bonne tolérance pour l'enfant; cependant, le retentissement biologique ou clinique d'un traitement maternel de longue durée n'est pas évalué à ce jour.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucun effet connu, ni attendu.
En cas de sous-dosage, on peut observer : asthénie, hypotension orthostatique, hyperkaliémie. Troubles musculo-squelettiques : Quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones.
Désordres hydro-électrolytiques : hypokaliémie. Alcalose hypokaliémique. Rétention hydrosodée avec hypertension artérielle.
Troubles endocriniens et métaboliques : prise de poids, gonflement du visage, diminution de la tolérance au glucose, parfois irrégularités menstruelles,
Troubles cutanés : atrophie cutanée. Retard de cicatrisation, ecchymoses, acné.
Troubles neuro-psychiques : Surexcitation avec euphorie et troubles du sommeil.
Troubles oculaires : choriorétinopathies.
Réactions allergiques : cutanées, urticaire localisée ou généralisée, œdème de Quincke, choc anaphylactique.
Troubles cardiaques : cardiomyopathies hypertrophiques chez les enfants nés prématurés.
De rares cas de réactions anaphylactiques ont pu être rapportés chez des patients traités par des corticostéroïdes par voie parentérale (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Troubles endocriniens et métaboliques : Prise de poids, gonflement du visage. Diminution de la tolérance au glucose. Parfois irrégularités menstruelles.
Troubles cutanés : Atrophie cutanée. Retard de cicatrisation, ecchymoses, acné.
Troubles neuro-psychiques : Surexcitation avec euphorie et troubles du sommeil.
Troubles musculosquelettiques: quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : GLUCOCORTICOIDES, code ATC : H02AB09 (H : Hormones systémiques non sexuelles) Hormone physiologique du cortex surrénal.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection intraveineuse le pic sérique est atteint très rapidement, la concentration est encore de 50 % du taux maximal 1 heure et demie après l’injection.
Après injection intramusculaire, la résorption est du même ordre qu’après la prise orale d’hydrocortisone.
Distribution
Le taux maximal est atteint en 1 heure.
Retour au taux basal de la sécrétion endogène en 3 à 5 heures. Biotransformation Hépatique et rénale.
Elimination
Elimination urinaire sous forme de glycuronides conjugués surtout.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre : flacon de 4,7 ml en verre incolore de type I, fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyl.
Solvant : ampoule-bouteille de 2 ml en verre incolore de type I.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 562 1 8 : 10 boîtes de 1 flacon (verre incolore) de poudre + 1 ampoule (verre incolore) de solvant.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I