RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 31/05/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CLAIRYG 50 mg/mL, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Immunoglobuline humaine normale (IgIV)

1 mL contient :

Immunoglobuline humaine normale ............................................................................................ 50 mg*

* correspondant à une quantité totale en protéines, dont au moins 95% sont des IgG.

Un flacon de 20 mL contient 1 g d’immunoglobuline humaine normale.

Un flacon de 50 mL contient 2,5 g d’immunoglobuline humaine normale.

Un flacon de 100 mL contient 5 g d’immunoglobuline humaine normale.

Un flacon de 200 mL contient 10 g d’immunoglobuline humaine normale.

Un flacon de 400 mL contient 20 g d’immunoglobuline humaine normale.

Distribution des sous-classes d’IgG (valeurs usuelles) :

• IgG1 : 55 – 67 %

• IgG2 : 29 – 37 %

• IgG3 : 1 – 4 %

• IgG4 : 1 – 3 %

La teneur maximale en IgA est de 22 microgrammes/mL.

Fabriquée à partir de plasma issu de dons humains.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution pour perfusion.

La solution est limpide ou légèrement opalescente, incolore, brun pâle ou jaune pâle, isotonique au plasma.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

CLAIRYG est prescrit pour :

Traitement substitutif chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 à - 18 ans) en cas de :

• Déficits immunitaires primitifs (DIP) avec anomalies de la production d’anticorps (voir rubrique 4.4).

o Agammaglobulinémies congénitales et hypogammaglobulinémies congénitales.

o Déficit immunitaire commun variable.

o Déficit immunitaire combiné sévère.

o Syndrome de Wiskott Aldrich.


• Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique, après échec de l’antibio-prophylaxie.

• Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau (stabilisé) n’ayant pas répondu à la vaccination anti-pneumococcique.

• Hypogammaglobulinémie chez les patients ayant bénéficié d’une allogreffe de cellules souches

hématopoïétiques (allo-SCH).

• Infections récurrentes chez l’enfant infecté par le VIH.

Traitement immunomodulateur chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 à - 18 ans) en cas de :

• Thrombopénie immunitaire primaire (purpura thrombopénique idiopathique (PTI)) en cas de risque

hémorragique important ou avant un acte chirurgical pour corriger le taux de plaquettes.

• Syndrome de Guillain-Barré.

• Maladie de Kawasaki.

• Polyradiculoneuropathies inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC)

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement substitutif doit être initié et contrôlé par un médecin spécialiste du traitement des déficits immunitaires.

Posologie

La dose et la posologie dépendent de l’indication.

Dans les traitements de substitution, la posologie peut être individualisée pour chaque patient en fonction de la réponse pharmacocinétique et clinique. Les posologies suivantes sont données à titre indicatif.

Traitement substitutif dans les déficits immunitaires primitifs (DIP) :

Le traitement doit permettre d’atteindre un taux d’IgG résiduel (c’est-à-dire mesuré avant l'administration suivante d’IgIV) d’au moins 5 à 6 g/l. La persistance des infections peut amener à maintenir un seuil d'IgG résiduel de 8 voire 10 g/l.

Trois à six mois sont nécessaires après le début d’un traitement pour atteindre l’équilibre. La dose de charge recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg administrée en une seule fois suivie d'une dose d’au moins 0,2 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

La dose nécessaire pour atteindre un taux résiduel d'au moins 5 - 6 g/l est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg par mois. Lorsque l’état d’équilibre est atteint, l’intervalle entre les administrations varie entre 3 et 4 semaines. La survenue d'infections peut nécessiter l'emploi temporaire de perfusions plus fréquentes.

Les taux d’IgG résiduels doivent être mesurés et analysés au vu de l’incidence des infections. Afin de réduire le taux d’infection, une augmentation de la posologie pourra s’avérer nécessaire afin d’atteindre des niveaux résiduels plus élevés.

Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de

leucémie lymphoïde chronique, après échec de l’antibio-prophylaxie; Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau (stabilisé) n’ayant pas répondu à la vaccination anti-pneumococcique; Infections récurrentes chez l’enfant infecté par le VIH:

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines afin d'assurer un taux d'IgG résiduel (c'est-à-dire avant l'injection suivante d'IgIV) d'au moins 5 à 6 g/l.

Hypogammaglobulinémie chez les patients ayant bénéficié d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-SCH):

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines. Les niveaux résiduels doivent être maintenus au-dessus de 5 g/l.

Thrombopénie immunitaire primaire:

Il existe deux schémas posologiques alternatifs :

• 0,8 à 1 g/kg le premier jour, éventuellement renouvelé dans les trois jours

• 0,4 g/kg par jour pendant 2 à 5 jours.

Ce traitement peut être renouvelé en cas de rechute.

Syndrome de Guillain-Barré:

0,4 g/kg par jour pendant 5 jours.

Maladie de Kawasaki:

1,6 à 2,0 g/kg doivent être administrés en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours ou 2 g/kg en dose unique. Les patients doivent suivre un traitement associé d'acide acétylsalicylique.

Polyradiculoneuropathies inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC)

La posologie initiale est de 2 g/kg administrée sur 2 à 5 jours consécutifs et répétée toutes les 4 semaines.

L'effet thérapeutique devra être évalué après chaque cure. En cas d'absence d'effet thérapeutique après 3 cures l'arrêt du traitement devra être envisagé. La poursuite du traitement au-delà de 4 mois doit être soumise à l'appréciation des médecins en fonction de la réponse du patient et du maintien de la réponse sur le long terme.

La posologie et les intervalles d'administration devront être adaptés au cas par cas, en fonction de l'évolution de la pathologie.

Les posologies recommandées sont résumées dans le tableau suivant :

Indication

Dose

Fréquence des injections

Traitement substitutif dans les déficits immunitaires primitifs

- dose de charge : 0,4 à

0,8 g/kg

- toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG dau moins 5 à 6 g/l

- dose dentretien : 0,2 à 0,8 g/kg

Traitement substitutif dans les déficits immunitaires secondaires

0,2 à 0,4 g/kg

- toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG dau moins 5 à 6 g/l

Enfant infectés par le VIH

0,2 à 0,4 g/kg

- toutes les 3 à 4 semaines

Hypogammaglobulimie (< 4g/l) chez les patients ayant néficié dune allogreffede cellules souches hématopoïétiques

0,2 à 0,4 g/kg

- toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG au-dessus de 5 g/l.

Traitement immunomodulateur

0,8 à 1 g/kg

- à J1, éventuellement répété dans les 3 jours

- pendant 2 à 5 jours

Thrombonie immunitaire primaire

ou 0,4 g/kg/j

Syndrome de Guillain-Barré

0,4 g/kg/j

- pendant 5 jours

Maladie de Kawasaki

1,6 à 2 g/kg ou 2 g/kg

- en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours en association avec lacide acétylsalicylique - en une dose unique en association avec lacide acétylsalicylique

Polyradiculoneuropathies inflammatoires démyélinisantes chroniques

2 g/kg

- toutes les 4 semaines en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours

Population pédiatrique

La posologie chez l’enfant et l’adolescent (de 0 à - 18 ans) est identique à celle des adultes, la dose pour chaque indication étant calculée en fonction du poids corporel et ajustée selon l’évolution clinique des pathologies susmentionnées.

Mode d'administration

Pour administration par voie intraveineuse.

CLAIRYG est administré en perfusion intraveineuse à un débit initial inférieur ou égal à 1 mL/kg/h pendant 30 minutes. S'il est bien toléré (voir rubrique 4.4), le débit peut être augmenté progressivement jusqu'à un maximum de 4 mL/kg/h.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des constituants de la préparation (voir rubrique 4.4).

Hypersensibilité aux immunoglobulines humaines, en particulier chez les patients présentant des anticorps circulants anti-IgA.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

A chaque administration de CLAIRYG à un patient, le nom et le numéro de lot du produit doivent être enregistrés afin de maintenir un lien entre le patient et le numéro de lot du médicament.

Certains effets indésirables graves peuvent être liés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé décrit à la rubrique 4.2 doit être scrupuleusement respecté. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d’éventuels signes d'intolérance.

Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment :

• en cas de débit de perfusion élevé,

• lors de la première administration d’une immunoglobuline humaine normale, ou dans de rares cas, lors de changement de produit d’immunoglobuline humaine normale ou lorsqu'il n'y a pas eu de traitement pendant une longue période.

Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en s’assurant que les patients :

• ne sont pas hypersensibles à l’immunoglobuline humaine normale en perfusant d’abord le produit lentement (≤ 1 mL/kg/h);

• sont étroitement surveillés pendant toute la durée de la perfusion. En particulier, lorsqu’ils reçoivent des immunoglobulines humaines normales pour la première fois, dans le cas d’un changement de produit ou lorsque la dernière perfusion remonte à une longue période, ces patients doivent être suivis pendant toute la durée de la première administration et pendant l’heure qui suit la fin de la perfusion afin de détecter tout effet indésirable. Tous les autres patients doivent être surveillés pendant au moins 20 minutes après la fin de la perfusion.

En cas d’effets indésirables, le débit d’administration doit être diminué ou la perfusion arrêtée. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité des effets indésirables. En cas de choc, le traitement médical standard de l’état de choc doit être instauré.

Chez tous les patients, l’administration d’IgIV requiert :

• une hydratation appropriée avant le début de la perfusion d’IgIV,

• une surveillance de la diurèse,

• une surveillance de la créatininémie,

• d’éviter l’utilisation concomitante de diurétiques de l’anse, ou de médicaments néphrotoxiques.


Hypersensibilité

Les vraies réactions allergiques sont rares. Elles peuvent survenir dans les très rares cas de déficit en IgA chez les patients qui possèdent des anticorps anti-IgA.

Les IgIV ne sont pas indiquées chez les patients présentant un déficit sélectif en IgA sans déficit en IgG.

Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez les patients qui ont présenté une bonne tolérance à une administration précédente d’immunoglobulines humaines normales.

Evènements thromboemboliques

Cliniquement, l’existence d’un lien entre l’administration d’IgIV et des événements thromboemboliques comme l’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde est reconnue. Ces événements sont probablement liés à une élévation relative de la viscosité sanguine due à un apport important en immunoglobuline chez les patients à risque. Toutes les précautions doivent être prises lors de la prescription de la perfusion d’IgIV chez les patients obèses, chez les patients présentant des facteurs de risques thrombotiques préexistants (tels que l’âge avancé, hypertension, diabète sucré, antécédents de maladie vasculaire ou d’épisodes thrombotiques, patients atteints de troubles thrombotiques héréditaires ou acquis, patients subissant des périodes d’immobilisation prolongées, patients sévèrement hypovolémiques et patients atteints de maladies provoquant une augmentation de la viscosité sanguine).

Chez les patients présentant un risque thrombotique, les IgIV doivent être administrées à une dose et un débit de perfusion minimaux.

Insuffisance rénale aiguë

Des cas d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients recevant un traitement par IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, comme par exemple une insuffisance rénale préexistante, un diabète sucré, une hypovolémie, un surpoids, une administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou un âge supérieur à 65 ans.

En cas d’atteinte rénale une interruption des IgIV doit être envisagée.

Bien que ces cas de dysfonctionnement et d'insuffisance rénale aiguë aient été associés à l'utilisation de nombreuses spécialités d’IgIV contenant des excipients divers tels que saccharose, glucose et maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisateur ont représenté une part disproportionnée du nombre total de notifications.. Chez les patients à risque, l’utilisation d’IgIV ne contenant pas ces excipients doit être envisagée. CLAIRYG ne contient ni saccharose ni maltose ni glucose.

Chez les patients présentant un risque d’insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées à une dose et un débit de perfusion les plus faibles possibles.

En cas d’obésité définie par un indice de masse corporelle ≥ 30, la dose thérapeutique d’IgIV administrée en cas d’immunomodulation doit être réduite de 20% ou adaptée au poids maigre calculé afin d’éviter les complications rénales aigües liées à l’augmentation de la pression oncotique et de la viscosité sanguine.

En raison de la teneur en mannitol correspondant à 32 mg/mL soit une quantité de 640 mg par kg pour une posologie de 1g/kg, CLAIRYG doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant un traitement diurétique et les patients en état de déshydratation.

Méningite aseptique (MA)

Des cas de méningite aseptique ont été rapportés en association avec des traitements par les IgIV.

L’arrêt des IgIV a permis une rémission de la MA, sans séquelles, en quelques jours.

Ce syndrome apparaît généralement entre plusieurs heures et 2 jours après le traitement par IgIV.

Les résultats de tests sur le liquide céphalorachidien sont souvent positifs avec une pléocytose allant jusqu’à plusieurs milliers de cellules par mm3 et composée principalement de cellules de la lignée des granulocytes,associée à une hyperprotéinorachie allant jusqu’à plusieurs centaines de mg/dl. La MA pourrait survenir plus souvent en cas d’administration de doses élevées (2g/kg) d’IgIV

Anémie hémolytique

Les IgIV peuvent contenir des anticorps dirigés contre les groupes sanguins qui pourraient agir en tant

qu’hémolysines. Ces anticorps en se fixant in vivo aux érythrocytes du patient, peuvent induire une réaction positive à l’antiglobuline directe (test de Coombs) et, plus rarement, une hémolyse en raison d’une séquestration accrue des érythrocytes.. Une anémie hémolytique pourrait apparaître suite à une une hémolyse importante. Une surveillance des signes et des symptômes cliniques d’hémolyse doit être effectuée chez les patients recevant des IgIV. (Voir rubrique 4.8).

Interférence avec les tests sérologiques

Après administration d’immunoglobulines humaines normales, l’augmentation transitoire de la concentration de divers anticorps administrés peut être responsable de résultats faussement positifs lors de dosages sérologiques.

La transmission passive d’anticorps anti-érythrocytaires tels que les anticorps anti-A, anti-B ou anti-D peut interférer avec certains tests sérologiques portant sur les globules rouges, tel que le test direct à l’antiglobuline (test de Coombs direct).

Agents transmissibles

Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d’agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain, comprennent la sélection clinique des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d’infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma ainsi que la mise en oeuvre dans le procédé de fabrication d’étapes efficaces pour l’inactivation/élimination virale.

Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, le risque de transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Ceci s’applique également aux virus inconnus ou émergents ou autres types d’agents infectieux.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés tels que le VIH, le VHB et le VHC, et vis-à-vis des virus non enveloppés VHA et parvovirus B19.

L’expérience clinique ne rapporte pas de transmission du virus de l’hépatite A ni du parvovirus B19 par les immunoglobulines, les anticorps présents contribuant probablement à la sécurité du produit.

Sportifs

L'attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant du mannitol pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages.

Population pédiatrique

Les mises en garde et précautions mentionnées s’appliquent aux enfants comme aux adultes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Vaccins constitués de virus vivants atténués

L’administration d’immunoglobulines peut altérer, pour une période comprise entre 6 semaines et
3 mois, l’efficacité de vaccins constitués de virus vivants atténués tels que les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après administration de ce médicament, une période de 3 mois doit s’écouler avant d’administrer ce type de vaccins. Dans le cas de la rougeole, cette diminution d’efficacité peut persister pendant 1 an. Ainsi, chez les patients recevant un vaccin contre la rougeole, un contrôle des anticorps protecteurs post-vaccinaux doit être effectué.


4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Aucune étude de reproduction chez l'animal n'a été conduite avec CLAIRYG et il n'y a pas d'expérience chez la femme enceinte. Les IgIV ne doivent donc être administrées chez la femme enceinte et allaitante qu'en cas de nécessité bien établie. Le passage des IgIV à travers le placenta a été démontré. Il est plus important au troisième trimestre. L'expérience clinique avec les IgIV suggère qu'aucun effet néfaste n'est à craindre au cours de la grossesse, sur le foetus et le nouveau-né.

Allaitement

Les immunoglobulines humaines normales passent dans le lait maternel et peuvent contribuer à la protection du nouveau-né contre des agents pathogènes à porte d'entrée digestive.

Fertilité

L’expérience clinique acquise avec les immunoglobulines humaines normales suggère qu’aucun effet néfaste sur la fertilité n’est à craindre.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Certaines réactions indésirables associées à CLAIRYG pourraient altérer l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients présentant des réactions indésirables pendant le traitement doivent attendre leur disparition avant de conduire un véhicule ou d'utiliser une machine.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Lors de l’administration intraveineuse d’immunoglobuline humaine normale, des réactions d’intolérance de type frissons, céphalées, sensations vertigineuses, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, arthralgies, pression artérielle basse et lombalgies modérées peuvent survenir occasionnellement. Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent provoquer une chute brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique, même si le patient n’a pas présenté de réaction d’hypersensibilité lors d’une administration antérieure.

Des cas de méningites aseptiques réversibles et des rares cas de réactions cutanées transitoires ont été observées avec les immunoglobulines humaines normales. Des réactions hémolytiques réversibles ont été observées chez certains patients, en particulier, chez ceux des groupes sanguins A, B et AB. Plus rarement, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion pourrait survenir après le traitement par des IgIV à forte dose (voir également rubrique 4.4). Des cas d’élévation de la créatinine plasmatique et/ou d’insuffisance rénale aiguë ont été observés. Très rarement ont été constatés des événements thromboemboliques tels que, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde.

Tableau des effets indésirables :

Quatre études cliniques ont été menées avec CLAIRYG en France :

· Une étude chez 22 patients adultes atteints d’un déficit immunitaire primitif et traités pendant 6 mois à une dose moyenne de 0.45 g/kg toutes les 3 ou 4 semaines.

· Une étude au long cours chez 23 patients atteints d’un déficit immunitaire primitif (dont 11 étaient déjà inclus dans l’étude précédente) incluant 17 adultes et 6 adolescents. Les patients ont été traités à une dose moyenne de 0.48 g/kg toutes les 3 à 4 semaines sur une durée moyenne de 2 ans et 7 mois.

· Une étude chez 19 patients adultes atteints de purpura thrombopénique idiopathique (PTI) et ayant un taux de plaquettes <30 x 109/L. Les patients ont reçu une dose de 1 g/kg éventuellement renouvelable dans les 3 jours.

Une étude chez 20 patients adultes atteints de polyradiculoneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique traités de manière répétée à une dose et un intervalle d’administration adaptés à chaque patient. Ces patients ont reçu en moyenne une dose de 1.5 g/kg toutes les 6 semaines durant environ 6 mois.

En tout, lors des essais cliniques 1263 perfusions de CLAIRYG ont été administrées chez 73 patients.

Les réactions indésirables rapportées dans ces études et considérées comme au moins possiblement liées au traitement ainsi que les effets indésirables observés depuis la mise sur le marché sont listés ci-dessous. Le tableau est présenté selon le système de classification MedDRA (System Organ Class (SOC) et Preferred Term).

Les fréquences par perfusion sont définies comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent ( ≥1/100, <1/10), peu fréquent ( ≥1/1.000, <1/100), rare ( ≥1/10.000, <1/1.000), très rare (<1/10.000),fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Pour chaque fréquence, les réactions indésirables sont présentées par ordre décroissant de gravité.

Les fréquences des effets indésirables observés dans les essais cliniques sont calculées sur un nombre total de 73 patients exposés dans 4 études cliniques pour un total de 1263 perfusions administrées.

La fréquence des effets indésirables observés depuis la mise sur le marché ne peut pas être calculée et apparaît comme fréquence indéterminée.


Fréquence des effets indésirables rapportés avec CLAIRYG

Classes de Systèmes d’organes MedDRA (SOC)

actions indésirables

Fréquence

par perfusion

Affections hématologiques et du système lymphatique

Lymphopénie

Rare

Affections du système immunitaire

Choc anaphylactique

Rare

Réaction d’hypersensibilité (pouvant se traduire par des troubles généraux (malaise, frissons, hyperthermie), cutanés (rash, érythème, eczéma, urticaire, prurit), respiratoires (bronchospasme, détresse respiratoire) et réaction au point d’injection

Fréquence indéterminée

Affections du système nerveux

Méningite aseptique, Méningisme, Troubles méningés

Fréquence indéterminée

phalées

Fréquent

Sensation vertigineuse

Rare

Affections vasculaires

Evénements thromboemboliques (embolie pulmonaire, thrombose veineuse)

Fréquence indéterminée

Hypertension

Peu fréquent

Hypotension

Rare

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux

Rare

Douleur oropharyngée

Rare

Affections gastro-intestinales

Nausées

Peu fréquent

Vomissement

Peu fréquent

Douleur abdominale

Rare

Diarrhée

Rare

Affections de la peau et des tissus sous-cutanés

Rash

Peu fréquent

Rash érythémateux

Peu fréquent

Prurit

Rare

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Arthralgies

Peu fréquent

Douleur aux extrémités

Peu Fréquent

Dorsalgie

Rare

Troubles géraux et anomalies au site d'administration

Fièvre

Peu fréquent

Frissons

Peu fréquent

Asthénie

Peu Fréquent

Douleur*

Fréquent**

Douleur au point de perfusion

Peu fréquent

Sensation de froid

Peu fréquent

Inconfort

Rare

Inflammation au site de perfusion

Peu fréquent

Investigations

Créatinine sanguine augmentée (légère augmentation réversible et transitoire sans répercussion clinique)

Rare

Test de Coombs indirect positif

Rare

* Absence de précision sur le site et le type de douleur ; effet présenté par un seul patient au cours de 14 perfusions.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Aucun cas n’a été décrit. Un surdosage pourrait entraîner une hypervolémie et une hyperviscosité, particulièrement chez les patients à risque, notamment les patients âgés ou les patients souffrant d’insuffisance rénale.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : antisérums et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales pour administration intravasculaire, code ATC : J06BA02

L’immunoglobuline humaine normale contient principalement des immunoglobulines G (IgG) qui présentent un large spectre d’anticorps dirigés contre les agents infectieux.

L’immunoglobuline humaine normale contient les anticorps anti-IgG présents chez la population normale. En général, ce produit est préparé à partir de pools de plasma provenant d’un minimum de 1000 dons. La distribution des sous-classes d’immunoglobuline G est proportionnellement très proche de celle du plasma humain natif. Des doses appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale des taux anormalement bas d’immunoglobuline G.

Le mécanisme d’action dans les indications autres que le traitement substitutif n’est pas complètement élucidé, mais comprend des effets immunomodulateur.

L’efficacité de CLAIRYG dans le traitement substitutif a été évaluée chez un total de 34 patients atteints de DIP (28 adultes et 6 adolescents), dont 1 patient naïf de traitement.

L’efficacité de CLAIRYG dans l’immunomodulation a été évaluée chez 19 patients adultes atteints de PTI ayant un taux de plaquettes < 30 x 109/L et chez 19 patients adultes atteints de PIDC.

Dans le cadre de l’étude PIDC, 39 patients traités depuis au moins 6 mois et pour lesquels la dose minimale efficace d’IVIG avait été déterminée, ont reçu en double aveugle, soit Clairyg soit Tégéline à une dose identique à celle qu’ils recevaient avant leur inclusion dans l’étude. La rechute était définie soit par une aggravation de 1 point sur l’échelle INCAT ajustée suivie d’un renforcement du traitement de la PIDC, soit par une aggravation d’au moins 2 points sur l’échelle INCAT ajustée. Durant les
6 mois de suivi, 18 des 19 patients sous Clairyg (94.7%) n’ont pas présenté de rechute, versus 18 des 20 patients sous comparateur (90%).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

L’immunoglobuline humaine normale est immédiatement et complètement biodisponible dans la circulation du receveur après administration intraveineuse.

Distribution

Elle se répartit assez rapidement entre le plasma et le liquide extravasculaire et l’équilibre entre les compartiments intra et extravasculaires est atteint en 3 à 5 jours environ.

Elimination

La demi-vie médiane de CLAIRYG déterminée chez des patients atteints de DIP était de 34 jours. La demi-vie peut varier d’un patient à l’autre, particulièrement en cas de déficit immunitaire primitif.

Métabolisme

Les IgG et les complexes d’IgG sont dégradés dans les cellules du système réticulo-endothélial.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques obtenues sur la base d'études de toxicité conventionnelles n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.

Les études de toxicité à doses répétées et de toxicité sur la reproduction chez l'animal sont impossibles à réaliser en raison de l’induction, chez l’animal, d’anticorps dirigés contre la protéine humaine (ou contre les protéines hétérologues).

Aucun potentiel mutagène n’a pu être mis en évidence.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Mannitol, Glycine, Polysorbate 80, Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20 mL, 50 mL, 100 mL, 200 mL ou 400 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon

(bromobutyle) et d’une capsule – boîte de 1.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

La solution doit faire l'objet d'une inspection visuelle avant administration. La solution doit être limpide ou légèrement opalescente, incolore, brun pâle ou jaune pâle. Ne pas utiliser de solution présentant un aspect trouble ou contenant un dépôt.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur


7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LFB BIOMEDICAMENTS

3 AVENUE DES TROPIQUES ZA DE COURTABOEUF

91940 LES ULIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 576 186 7 4 : 20 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon

(bromobutyle) et d'une capsule - Boîte de 1

· 34009 576 187 3 5 : 50 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon

(bromobutyle) et d'une capsule - Boîte de 1

· 34009 576 189 6 4 : 100 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (bromobutyle) et d'une capsule - Boîte de 1

· 34009 576 190 4 6 : 200 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (bromobutyle) et d'une capsule - Boîte de 1

· 34009 576 191 0 7 : 400 mL de solution en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (bromobutyle) et d'une capsule - Boîte de 1

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM.

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est également autorisée.