RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 22/05/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

VESICARE 1 mg/ml, suspension buvable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 ml de suspension buvable contient 1 mg de succinate de solifénacine, équivalant à 0,75 mg de solifénacine.

Excipients à effet notoire :

Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)............................................................................. 1,6 mg/ml

Parahydroxybenzoate de propyle (E216).............................................................................. 0,2 mg/ml

Ce médicament contient une petite quantité d’éthanol (alcool), moins de 100 mg pour la posologie maximale quotidienne (10 ml de VESICARE, suspension buvable). L’éthanol provient de l’arôme naturel d’orange.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Suspension buvable.

Suspension homogène, aqueuse, de couleur blanc à blanc cassé avec un arôme d’orange.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement symptomatique de l’incontinence urinaire par impériosité et/ou de la pollakiurie et de l’impériosité urinaire pouvant s’observer chez les patients souffrant d’hyperactivité vésicale.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Adultes, y compris personnes âgées

La posologie recommandée est de 5 mg (5 ml) de succinate de solifénacine une fois par jour.

Si nécessaire, la dose peut être augmentée à 10 mg (10 ml) de succinate de solifénacine une fois par jour.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine > 30 ml/min). En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min), le traitement doit être utilisé avec prudence et la dose de 5 mg (5 ml) une fois par jour ne doit pas être dépassée (voir rubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique légère. En cas d’insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh de 7 à 9), le traitement doit être utilisé avec prudence et la dose de 5 mg (5 ml) une fois par jour ne doit pas être dépassée (voir rubrique 5.2).

Puissants inhibiteurs de l’iso-enzyme 3A4 du cytochrome P450

La dose maximale de VESICARE doit être limitée à 5 mg (5 ml) en cas d’administration concomitante de kétoconazole ou d’un autre puissant inhibiteur de l’iso-enzyme CYP3A4 utilisé à des doses thérapeutiques ; par exemple le ritonavir, le nelfinavir, l’itraconazole (voir rubrique 4.5).

Population pédiatrique

L’efficacité de VESICARE n’a pas encore été établie chez les enfants et les adolescents. Par conséquent, VESICARE ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans. Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 5.1 et 5.2.

Mode d’administration

VESICARE, suspension buvable doit être pris par voie orale et suivi d’un verre d’eau.Il ne doit pas être ingéré en même temps que des aliments et/ou d’autres boissons.

La prise concomitante avec des aliments et/ou des boissons peut causer une libération de la solifénacine dans la bouche causant un goût amer et un engourdissement de la bouche.

Une seringue pour prise orale adaptée doit être utilisée afin de mesurer la dose exacte (voir rubrique 6.6).

4.3. Contre-indications

La solifénacine est contre-indiquée :

· chez les patients souffrant de rétention urinaire, d’une affection gastro-intestinale sévère (dont le mégacôlon toxique), de myasthénie ou d’un glaucome par fermeture de l’angle, ainsi que chez les patients à risque vis-à-vis de ces affections ;

· chez les patients souffrant d’une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

· chez les patients hémodialysés (voir rubrique 5.2) ;

· chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 5.2) ;

· chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale sévère ou d’une insuffisance hépatique modérée et qui sont traités par un puissant inhibiteur de l’iso-enzyme CYP3A4 tel que le kétoconazole (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les autres causes de mictions fréquentes (insuffisance cardiaque ou pathologie rénale) doivent être évaluées avant l’instauration du traitement par Vesicare. Un traitement antibactérien approprié doit être mis en place en cas d’infection des voies urinaires.

Vesicare doit être utilisé avec prudence dans les situations suivantes :

· Obstruction des voies urinaires cliniquement significative et décompensée avec risque de rétention urinaire.

· Troubles gastro-intestinaux obstructifs.

· Risque de diminution de la motilité gastro-intestinale.

· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min ; voir rubriques 4.2 et 5.2) ; chez ces patients, la dose de 5 mg (5 ml) par jour ne doit pas être dépassée.

· insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh de 7 à 9 ; voir rubriques 4.2 et 5.2) ; chez ces patients, la dose de 5 mg (5 ml) par jour ne doit pas être dépassée.

· Utilisation concomitante d’un puissant inhibiteur de l’iso-enzyme CYP3A4 comme le kétoconazole (voir rubriques 4.2 et 4.5).

· Hernie hiatale/reflux gastro-œsophagien et/ou traitement concomitant par des médicaments (biphosphonates par exemple) pouvant causer ou aggraver une œsophagite.

· Neuropathie végétative.

Des allongements de l’intervalle QT et des torsades de pointes ont été observés chez des patients présentant des facteurs de risque, tels qu’un syndrome préexistant du QT long et une hypokaliémie.

A ce jour, la sécurité d’emploi et l’efficacité de Vesicare ne sont pas établies en cas d’hyperactivité du détrusor d’origine neurogène.

Un angio-œdème avec obstruction des voies respiratoires a été rapporté chez quelques patients traités par succinate de solifénacine. En cas de survenue d’un angio-œdème, le succinate de solifénacine doit être arrêté et un traitement et/ou des mesures appropriées doivent être prises.

Des réactions anaphylactiques ont été rapportées chez quelques patients traités par succinate de solifénacine. Chez les patients qui ont développé des réactions anaphylactiques, le succinate de solifénacine doit être arrêté et un traitement et/ou des mesures appropriées doivent être prises.

L’effet optimal de Vesicare peut être évalué au plus tôt après 4 semaines de traitement.

VESICARE, suspension buvable contient du parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle. Il peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).

VESICARE, suspension buvable contient de faibles quantités d’éthanol (alcool), moins de 100 mg pour la posologie maximale quotidienne (10 ml de VESICARE, suspension buvable).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Interactions pharmacologiques

L’utilisation concomitante d’autres médicaments ayant des propriétés anticholinergiques peut accentuer les effets thérapeutiques et les effets indésirables. Il faut respecter un intervalle d’environ une semaine après la fin du traitement par Vesicare avant d’entreprendre un autre traitement anticholinergique. L’effet thérapeutique de la solifénacine peut être atténué par l’administration concomitante d’agonistes des récepteurs cholinergiques.

La solifénacine peut réduire l’effet des médicaments qui stimulent la motilité gastro-intestinale, tels que le métoclopramide et le cisapride.

Interactions pharmacocinétiques

Des études menées in vitro ont montré qu’aux concentrations thérapeutiques la solifénacine n’inhibe pas les iso-enzymes CYP1A1/2, 2C9, 2C19, 2D6 ou 3A4 provenant de microsomes de foie humain. Il est donc peu probable que la solifénacine modifie la clairance des médicaments métabolisés par ces iso-enzymes du CYP.

Effet d’autres médicaments sur la pharmacocinétique de la solifénacine

La solifénacine est métabolisée par l’iso-enzyme CYP3A4. L’administration concomitante de 200 mg/jour ou de 400 mg/jour de kétoconazole, un puissant inhibiteur de cet iso-enzyme, s’est traduite respectivement par un doublement ou un triplement de l’ASC de la solifénacine. La dose maximale de Vesicare doit donc être limitée à 5 mg (5 ml) par jour en cas d’administration concomitante de kétoconazole ou de doses thérapeutiques d’autres puissants inhibiteurs de l’iso-enzyme CYP3A4, par exemple le ritonavir, le nelfinavir, l’itraconazole (voir rubrique 4.2).

L’administration concomitante de solifénacine et d’un puissant inhibiteur de l’iso-enzyme CYP3A4 est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ou une insuffisance hépatique modérée.

Les effets d'une induction enzymatique sur les paramètres pharmacocinétiques de la solifénacine et de ses métabolites n'ont pas été étudiés. De même, l'effet de substrats à plus forte affinité pour le CYP3A4 sur l'exposition à la solifénacine n'a pas fait l'objet d'étude.

Comme la solifénacine est métabolisée par l’iso-enzyme CYP3A4, des interactions pharmacocinétiques sont possibles avec d’autres substrats dotés d’une affinité plus élevée pour cet iso-enzyme (par exemple le vérapamil, le diltiazem) et avec des inducteurs de celui-ci (par exemple la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine).

Effet de la solifénacine sur la pharmacocinétique d’autres médicaments

Contraceptifs oraux

Après la prise de Vesicare, aucune interaction pharmacocinétique entre la solifénacine et des contraceptifs oraux contenant une association d’éthinylestradiol et de lévonorgestrel n’a été observée.

Warfarine

La prise de Vesicare n’a pas modifié la pharmacocinétique de la R-warfarine ou de la S-warfarine et n’a pas eu d’incidence sur leur effet sur le temps de Quick.

Digoxine

Aucun effet sur la pharmacocinétique de la digoxine n’a été observe après la prise de VESICARE.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données cliniques concernant des patientes ayant débuté une grossesse sous traitement par la solifénacine. Les expérimentations animales n’ont pas montré d’effets nocifs directs sur la fertilité, le développement embryonnaire/fœtal ou la mise bas (voir rubrique 5.3). Le risque éventuel chez la femme est inconnu. La solifénacine doit être prescrite avec prudence chez la femme enceinte.

Allaitement

Il n’existe pas de données concernant l’excrétion de la solifénacine dans le lait maternel. Chez la souris, la solifénacine et/ou ses métabolites ont été excrétés dans le lait et ont entraîné des anomalies du développement des nouveau-nés proportionnellement à la dose (voir rubrique 5.3). L’utilisation de VESICARE doit être évitée pendant l’allaitement.

Fertilité

Aucune donnée clinique n’est disponible concernant l’effet de la solifénacine sur la fertilité. Aucun effet sur la fertilité n’a été observé au cours des études chez l’animal.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le traitement peut altérer l’aptitude à la conduite automobile et à l’utilisation de machines, la solifénacine, comme les autres anticholinergiques, pouvant provoquer des troubles de la vision et, plus rarement, une somnolence et une fatigue (voir rubrique 4.8).

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Compte tenu de l’effet pharmacologique de la solifénacine, VESICARE peut provoquer des effets indésirables de type anticholinergique, de sévérité légère à modérée et dont la fréquence est dose dépendante.

L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté sous VESICARE est la sécheresse buccale. Elle a été observée chez 11 % des patients traités par 5 mg une fois par jour, 22 % des patients traités par 10 mg une fois par jour et 4 % des patients sous placebo. La sécheresse buccale était généralement d’intensité légère et n’a qu’occasionnellement entraîné l’interruption du traitement. En général, l’observance du traitement était très élevée (environ 99 %) et environ 90 % des patients traités par VESICARE ont poursuivi leur traitement jusqu’à la fin des études (12 semaines).

Liste tabulée des effets indésirables

Classe de systèmes d’organes MedDRA

Très fréquent

≥ 1/10

Fréquent

≥ 1/100, < 1/10

Peu fréquent

≥ 1/1 000, < 1/100

Rare

≥ 1/10 000, < 1/1 000

Très rare

< 1/10 000

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Infection urinaire,

Cystite

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique*

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Diminution de l’appétit*

Hyperkaliémie*

Affections psychiatriques

Hallucinations*

Etats confusionnels*

Délire*

Affections du système nerveux

Somnolence

Dysgueusie

Etourdissement*,

Céphalées*

Affections oculaires

Vision floue

Sécheresse oculaire

Glaucome*

Affections cardiaques

Torsade de pointes*

Allongement de l’intervalle QT à l’électrocardiogramme*

Fibrillation auriculaire*

Palpitations*

Tachycardie*

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Sécheresse nasale

Dysphonie*

Affections gastro-intestinales

Sécheresse buccale

Constipation

Nausées

Dyspepsie

Douleur abdominale

Reflux gastro-œsophagien

Sécheresse de la gorge

Occlusion colique

Fécalome

Vomissements*

Iléus*

Gêne abdominale*

Affections hépatobiliaires

Troubles hépatiques*

Anomalies des tests de la fonction hépatique*

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Sécheresse de la peau

Prurit*, Erythème*,

Erythème polymorphe*

Urticaire*

Angio-œdème*

Dermatite exfoliative*

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Faiblesse musculaire*

Affections du rein et des voies urinaires

Troubles mictionnels

Rétention urinaire

Insuffisance rénale*

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fatigue

Œdème périphérique

* observé après commercialisation

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Un surdosage avec le succinate de solifénacine peut potentiellement aboutir à des effets anticholinergiques sévères. Une dose maximale de 280 mg de succinate de solifénacine suite à une administration accidentelle chez un seul patient sur une période de 5 heures, a abouti à des troubles des fonctions supérieures n’entrainant pas d’hospitalisation.

Traitement

En cas de surdosage en succinate de solifénacine, utiliser du charbon activé. Un lavage d’estomac est utile s’il est effectué dans l’heure, mais ne pas provoquer de vomissements.

Comme pour les autres anticholinergiques, les symptômes peuvent être traités comme suit :

· Effets anticholinergiques centraux sévères tels qu’hallucinations ou excitation importante : par la physostigmine ou le carbachol ;

· Convulsions ou excitation importante : par des benzodiazépines ;

· Insuffisance respiratoire : par ventilation artificielle ;

· Tachycardie : par des bêta-bloquants ;

· Rétention urinaire : par sondage ;

· Mydriase : par un collyre de pilocarpine et/ou placer le patient dans une pièce sombre.

Comme avec les autres antimuscariniques, en cas de surdosage, une surveillance spécifique est nécessaire chez les patients présentant un risque de prolongation de QT (par exemple en cas d’hypokaliémie, de bradycardie et de traitement concomitant par des médicaments prolongeant l’intervalle QT) ou ayant une cardiopathie préexistante significative (par exemple une ischémie myocardique, des troubles du rythme, une insuffisance cardiaque congestive).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Médicaments urologiques, médicaments de l’incontinence urinaire, code ATC : G04BD08.

Mécanisme d’action

La solifénacine est un antagoniste compétitif spécifique des récepteurs cholinergiques.

La vessie est innervée par des nerfs parasympathiques cholinergiques. L’acétylcholine contracte le détrusor, muscle lisse, en agissant sur les récepteurs muscariniques, principalement sur leur sous-type M3. Des études pharmacologiques in vitro et in vivo ont montré que la solifénacine était un inhibiteur compétitif des récepteurs muscariniques appartenant au sous-type M3. De plus, la solifénacine a une activité antagoniste spécifique sur les récepteurs muscariniques, son affinité pour d’autres récepteurs et canaux ioniques étudiés étant faible ou nulle.

Effets pharmacodynamiques

Adultes

Les effets d’un traitement par Vesicare aux doses de 5 mg et 10 mg ont été étudiés au cours de plusieurs essais cliniques randomisés et contrôlés menés en double insu chez des patients des deux sexes souffrant d’hyperactivité vésicale.

Les doses de 5 mg et 10 mg de Vesicare ont entraîné des améliorations statistiquement significatives du critère principal et des critères secondaires, comparativement au placebo (voir tableau ci-dessous). L’efficacité a été observée dès la première semaine de traitement pour se stabiliser sur une période de 12 semaines. Une étude en ouvert à long terme a montré que l’efficacité persistait au moins 12 mois. Au bout de 12 semaines de traitement, environ 50 % des patients souffrant d’incontinence urinaire avant le traitement ne présentaient plus d’épisodes d’incontinence. De plus, 35 % des patients présentaient moins de 8 mictions par jour. Le traitement des symptômes d’hyperactivité vésicale a également amélioré un certain nombre de paramètres mesurant la qualité de vie, tels que : perception de l’état de santé général, impact de l’incontinence, limitation dans les activités quotidiennes, limitations dans les activités physiques ou sociales, émotions, perception de la sévérité des symptômes, critères de sévérité, et impact sur le sommeil et sur la vitalité (énergie).

Résultats (données regroupées) de quatre essais contrôlés de phase III : traitement de 12 semaines

Placebo

Vesicare

Vesicare

Toltérodine

5 mg une fois par jour

10 mg une fois par jour

2 mg deux fois par jour

Nombre de mictions par 24 heures

Valeur initiale moyenne

11,9

12,1

11,9

12,1

Réduction moyenne par rapport à la valeur initiale

1,4

2,3

2,7

1,9

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(12 %)

(19 %)

(23 %)

(16 %)

n

1 138

552

1 158

250

Valeur de p*

< 0,001

< 0,001

0,004

Nombre d’épisodes de miction impérieuse par 24 heures

Valeur initiale moyenne

6,3

5,9

6,2

5,4

Réduction moyenne par rapport à la valeur initiale

2

2,9

3,4

2,1

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(32 %)

(49 %)

(55 %)

(39 %)

n

1 124

548

1 151

250

Valeur de p*

< 0,001

< 0,001

0,031

Nombre d’épisodes d’incontinence par 24 heures

Valeur initiale moyenne

2,9

2,6

2,9

2,3

Réduction moyenne par rapport à la valeur initiale

1,1

1,5

1,8

1,1

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(38 %)

(58 %)

(62 %)

(48 %)

n

781

314

778

157

Valeur de p*

< 0,001

< 0,001

0,009

Nombre d’épisodes de nycturie par 24 heures

Valeur initiale moyenne

1,8

2

1,8

1,9

Réduction moyenne par rapport à la valeur initiale

0,4

0,6

0,6

0,5

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(22 %)

(30 %)

(33 %)

(26 %)

n

1 005

494

1 035

232

Valeur de p*

0,025

< 0,001

0,199

Volume évacué par miction

Valeur initiale moyenne

166 ml

146 ml

163 ml

147 ml

Augmentation moyenne par rapport à la valeur initiale

9 ml

32 ml

43 ml

24 ml

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(5 %)

(21 %)

(26 %)

(16 %)

n

1 135

552

1 156

250

Valeur de p*

< 0,001

< 0,001

< 0,001

Nombre de protections utilisées par 24 heures

Valeur initiale moyenne

3

2,8

2,7

2,7

Réduction moyenne par rapport à la valeur initiale

0,8

1,3

1,3

1

Modification (en %) par rapport à la valeur initiale

(27 %)

(46 %)

(48 %)

(37 %)

n

238

236

242

250

Valeur de p*

< 0,001

< 0,001

0,01

Note : Vesicare 10 mg et le placebo ont été utilisés dans les 4 études pivots. Vesicare 5 mg a été également utilisé dans 2 études et la toltérodine à la dose de 2 mg deux fois par jour dans une étude.

Comme tous les paramètres et tous les groupes n’ont pas été étudiés dans chacune des études, le nombre de patients indiqué varie suivant le paramètre et le groupe.

* Valeur de p pour la comparaison au placebo.

Populations particulières :

Enfants et adolescents (âgés de 5 ans et plus) :

Le traitement par VESICARE suspension buvable a fait l’objet de deux études cliniques. Une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, d’une durée de 12 semaines (905-CL-076) a été menée chez 189 patients pédiatriques atteints d’hyperactivité vésicale (73 enfants âgés de 5 à 11 ans et 22 adolescents de 12 à 17 ans ont été traités par solifénacine). Cette étude a été suivie d’une étude d’extension à long terme en ouvert de 40 semaines (905-CL-077) menée chez 148 patients pédiatriques (119 enfants et 29 adolescents ont été traités par solifénacine). Dans les deux études, la dose a été augmentée chez la majorité des patients pour atteindre, en fonction du poids, un équivalent d’une dose de 10 mg chez l’adulte.

Dans l’étude 905-CL-076, VESICARE suspension buvable n’a pas permis d’obtenir une amélioration statistiquement significative concernant le critère d’évaluation principal, volume moyen uriné par miction, par rapport au placebo dans la population générale. Chez les enfants (âgés de 5 à 11 ans), une différence statistiquement significative a été observée pour ce critère d'évaluation principal. Aucune amélioration statistiquement significative n’a été observée concernant les critères dévaluation secondaires (fréquence des mictions, nombre d’épisodes d’incontinence par jour et nombre de jours de continence par semaine). Aucun événement indésirable inattendu ou non répertorié n’a été rapporté pour la totalité de l’intervalle posologique étudié.

Dans l’étude d’extension en ouvert, aucun événement indésirable inattendu ou non répertorié n’a été rapporté. Le profil de tolérance de la solifénacine chez les patients pédiatriques dans le cadre d’une exposition à long terme était comparable à celui observé chez l’adulte.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après la prise orale de succinate de solifénacine, les concentrations plasmatiques maximales de solifénacine (Cmax) sont atteintes au bout de 4 à 12 heures. La valeur de Tmax est indépendante de la dose. La valeur de Cmax et celle de l’aire sous la courbe (ASC) augmentent proportionnellement à la dose dans la fourchette de doses allant de 5 à 40 mg. La biodisponibilité absolue est d’environ 90 %.

La prise d’aliments ne modifie pas la Cmax ni l’ASC de la solifénacine.

Distribution

Après administration intraveineuse, le volume apparent de distribution de la solifénacine est d’environ 600 litres. La solifénacine est fortement (environ 98 %) liée aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’α1-glycoprotéine acide.

Biotransformation

La solifénacine est largement métabolisée dans le foie, essentiellement par l’iso-enzyme 3A4 du cytochrome P450 (CYP3A4). Il existe cependant d’autres voies métaboliques qui peuvent contribuer au métabolisme de la solifénacine. La clairance systémique de la solifénacine est d’environ 9,5 l/h et la demi-vie d’élimination de la solifénacine est de 45 à 68 heures. Après administration orale, un métabolite pharmacologiquement actif (4R-hydroxy solifénacine) et trois métabolites inactifs (N-glycuronide, N-oxyde et 4R-hydroxy-N-oxyde de solifénacine) ont été identifiés dans le plasma, en plus de la solifénacine.

Élimination

Après une administration unique de 10 mg de solifénacine marquée par le 14C, on a retrouvé environ 70 % de la radioactivité dans les urines et 23 % dans les selles en l’espace de 26 jours. Dans les urines, environ 11 % de la radioactivité sont retrouvés sous forme de substance active inchangée ; environ 18 % sous la forme du métabolite N-oxyde, 9 % sous la forme du métabolite 4R-hydroxy-N-oxyde et 8 % sous la forme du métabolite 4R-hydroxy (métabolite actif).

Linéarité/non-linéarité

La pharmacocinétique est linéaire dans la fourchette des doses thérapeutiques.

Autres populations particulières

Personnes âgées

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en fonction de l’âge. Des études ont montré qu’après l’administration de succinate de solifénacine (5 mg et 10 mg une fois par jour), l’exposition à la solifénacine (exprimée par l’ASC) était comparable chez les sujets âgés en bonne santé (entre 65 et 80 ans) et les sujets jeunes en bonne santé (moins de 55 ans). Chez les personnes âgées, la vitesse moyenne d’absorption, exprimée par le Tmax, était légèrement plus lente et la demi-vie d’élimination était augmentée d’environ 20 %. Ces différences, peu importantes, ont été considérées comme cliniquement négligeables.

Enfants et adolescents (âgés de 5 ans et plus) :

La pharmacocinétique de la solifénacine après administration d’une dose ajustée en fonction du poids chez des enfants et des adolescents atteints d’hyperactivité vésicale était similaire à celle observée chez l’adulte, avec un tmax et un t1/2 légèrement plus courts ; ces différences n’ont pas été considérées cliniquement significatives.

Sexe

La pharmacocinétique de la solifénacine n’est pas modifiée par le sexe.

Appartenance ethnique

La pharmacocinétique de la solifénacine n’est pas modifiée par la race.

Insuffisance rénale

Chez des patients souffrant d’insuffisance rénale légère à modérée, l’ASC et la Cmax de la solifénacine ne sont pas significativement différentes de celles observées chez des sujets sains.

Chez des patients souffrant d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min), l’exposition à la solifénacine était significativement plus importante que chez les témoins, avec des augmentations de Cmax d’environ 30 %, de l’ASC de plus de 100 % et de t½ de plus de 60 %. Il existe une relation statistiquement significative entre la clairance de la créatinine et la clairance de la solifénacine.

La pharmacocinétique de la solifénacine n’a pas été étudiée chez les patients hémodialysés.

Insuffisance hépatique

En cas d’insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh de 7 à 9), la valeur de Cmax est inchangée, l’ASC augmente de 60 % et t½ est doublée. La pharmacocinétique de la solifénacine n’a pas été étudiée chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique sévère.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicité en administration répétée, fertilité, développement embryofœtal, génotoxicité et cancérogénicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme. Lors d’une étude du développement pré et postnatal chez la souris, l’administration de solifénacine aux mères pendant l’allaitement a entraîné une diminution dose-dépendante du taux de survie en post-partum et du poids des petits ainsi qu’un ralentissement du développement staturo-pondéral à des degrés cliniquement pertinents. Une augmentation de la mortalité liée à la dose, sans signes cliniques précurseurs, s’est produite chez des jeunes souris traitées à partir du 10ème ou du 21ème jour après leur naissance avec des doses atteignant un effet pharmacologique ; les deux groupes avaient une mortalité plus élevée par rapport à des souris adultes. Chez les jeunes souris traitées à partir du 10ème jour après leur naissance, l’exposition plasmatique était plus élevée que chez les souris adultes ; à partir du 21ème jour après leur naissance, l’exposition systémique était comparable à celle des souris adultes. Les implications cliniques de l’augmentation de la mortalité chez les jeunes souris ne sont pas connues. VESICARE, suspension buvable n’a montré aucun potentiel d’irritation pour les yeux lorsqu’il a été testé chez le lapin.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Polacriline potassique,

Parahydroxybenzoate de méthyle (E218),

Parahydroxybenzoate de propyle (E216)

Propylène glycol (E1520),

Emulsion de siméthicone à 30 % ; composée de siméthicone, Polysorbate 65 (E436), méthylcellulose (E461), stéarate de polyéthylène glycol, glycérides, gomme xanthane (E415), acide benzoïque (E210), acide sorbique (E200), acide sulfurique (E513) et eau.

Carbomère,

Xylitol (E967),

Acésulfame potassique (E950),

Arôme naturel d’orange composé d’huiles essentielles d’orange, de substances aromatisantes naturelles, d’éthanol, de propylène glycol (E1520), d’hydroxyanisol butylé (E320) et d’eau,

Hydroxyde de sodium,

Eau purifiée.

6.2. Incompatibilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments ou aliments.

6.3. Durée de conservation

2 ans

Après première ouverture du flacon, la suspension buvable peut être conservée pendant 28 jours.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans le flacon d’origine afin de protéger la suspension de la lumière.

Ce médicament ne requiert pas de conditions particulières de température de conservation.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

150 ml de VESICARE, suspension buvable en flacon de couleur ambre en polyéthylène téréphtalate (PET) avec un bouchon à vis en polyéthylène (PE) avec un joint en carton-pâte et en vinyle, contenu dans un étui.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

Jeter tout produit restant 28 jours après ouverture du flacon. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

Une seringue pour prise orale adaptée et disponible à l’achat ainsi qu’un adaptateur pour la prise de médicaments liquide doivent être sélectionné par le professionnel de santé afin de mesurer la dose correcte (par exemple, pour une posologie de 5 mg, une seringue de 5 ml et pour une posologie de 10 mg, une seringue de 10 ml). Pour l’adaptateur ; un adaptateur disponible à l’achat peut être choisi afin d’être utilisé en combinaison avec la seringue pour prise orale sélectionnée et de correspondre à la taille du col du flacon par exemple un adaptateur à pression pour bouteille, un adaptateur pour bouteille de 24 mm ou universel.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ASTELLAS PHARMA

26, quai Charles Pasqua

92300 Levallois Perret

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 366 4 8 : 150 ml de suspension buvable en flacon (PET) avec un bouchon à vis (PE). Boite de 1 flacon.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II