RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 19/06/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Acéclofénac.......................................................................................................................... 100 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe, de 8 mm de diamètre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé est indiqué pour soulager la douleur et l’inflammation dans l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante chez l’adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Il est possible de réduire au minimum les effets indésirables en utilisant la plus faible dose efficace pendant la plus courte période nécessaire au contrôle des symptômes (voir rubrique 4.4).

Adultes

La dose recommandée est de 200 mg par jour en deux prises, soit un comprimé de 100 mg matin et soir.

Enfants

Il n’existe aucune donnée clinique concernant l’utilisation d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé chez les enfants ; par conséquent, son utilisation n’est pas recommandée chez les enfants.

Patients âgés

Les patients âgés, plus susceptibles de présenter une altération de la fonction rénale, cardiovasculaire ou hépatique et de recevoir des médicaments concomitants, ont un risque accru de développer des conséquences graves des effets indésirables. Si l’administration d’un AINS est considérée indispensable, il faut utiliser la plus faible dose efficace pendant la plus courte période possible. Le patient doit être régulièrement contrôlé afin de détecter toute hémorragie gastro-intestinale au cours du traitement par AINS.

Les propriétés pharmacocinétiques d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé n’étant pas modifiées chez les patients âgés, aucune modification de dose ou de la fréquence d’administration ne s’impose.

Patients présentant une insuffisance rénale

Aucune donnée n’indique qu’il soit nécessaire de modifier la posologie d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ; toutefois, comme avec les autres AINS, il convient de faire preuve de prudence (voir rubrique 4.4).

Patients présentant une insuffisance hépatique

Certaines données indiquent que la posologie d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé doit être réduite chez les patients présentant une insuffisance hépatique ; il est suggéré d’utiliser une dose quotidienne initiale de 100 mg.

Mode d’administration

ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé est administré par voie orale et les comprimés doivent être avalés entiers avec une quantité suffisante de liquide.

Ils seront pris de préférence pendant ou après le repas. Lors de l’administration d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé à des volontaires sains à jeun et en postprandial, seule la vitesse de l’absorption de l’acéclofénac a été modifiée, mais pas son ampleur.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à l’acéclofénac ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Hémorragies/ulcères gastroduodénaux actifs ou antécédents de récidives d’hémorragies/ulcères gastroduodénaux (au moins deux épisodes distincts d’hémorragies ou d’ulcérations confirmées)

Les AINS sont contre-indiqués chez les patients ayant développé de réactions d’hypersensibilité (p. ex., asthme, rhinite, œdème de Quincke ou urticaire) lors de traitements par ibuprofène, aspirine ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Patients présentant des hémorragies actives ou une diathèse hémorragique.

Insuffisance hépatique et insuffisance rénale sévères (voir rubrique 4.4).

Insuffisance cardiaque congestive avérée (NYHA classe II-IV), cardiopathie ischémique, artériopathie périphérique et/ou affection cérébrovasculaire.

Antécédents d’hémorragie ou de perforation gastro-intestinale associés à une thérapie antérieure par AINS.

ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué pendant la grossesse, en particulier durant le dernier trimestre de la grossesse, chez les femmes qui tentent de concevoir et qui allaitent, sauf en cas d’absolue nécessité. La plus faible dose efficace doit être utilisée (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les effets indésirables peuvent être réduits au minimum en utilisant la plus faible dose efficace pendant la plus courte période nécessaire au contrôle des symptômes (voir rubrique 4.2 et risques GI et cardiovasculaires ci-dessous).

Il convient d’éviter toute utilisation d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé en association avec des AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (voir rubrique 4.5).

Patients âgés :

Les patients âgés présentent plus fréquemment des effets indésirables aux AINS, en particulier des hémorragies et des perforations gastro-intestinales, susceptibles d’avoir une issue fatale (voir rubrique 4.2).

Affections respiratoires :

La prudence s’impose en cas d’administration d’acéclofénac chez des patients souffrant d’asthme bronchique ou ayant des antécédents de cette affection, car les AINS ont été décrits comme déclenchant la survenue d’un bronchospasme chez ces patients.

Insuffisance cardiovasculaire, rénale et hépatique :

L’administration d’un AINS peut provoquer une réduction dose-dépendante de la formation de prostaglandines et précipiter la survenue d’une insuffisance rénale. Les patients les plus susceptibles de développer une telle réaction sont ceux qui présentent une altération de la fonction rénale, une insuffisance cardiaque, une dysfonction hépatique, les patients sous diurétiques et les patients âgés. Chez ces patients, il convient de surveiller la fonction rénale (voir également rubrique 4.3).

Au niveau rénal :

L’importance des prostaglandines dans le maintien du flux sanguin rénal doit être prise en compte chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque ou rénale, ainsi que chez les patients traités par diurétiques ou venant de subir une chirurgie majeure. Les effets sur la fonction rénale sont généralement réversibles à l’arrêt d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé.

Au niveau hépatique :

Si les tests de la fonction hépatique continuent à présenter des résultats anormaux ou indiquent une détérioration, si des signes ou symptômes cliniques évoquant une maladie hépatique se développent ou si d’autres manifestations surviennent (éosinophilie, éruption cutanée), la prise d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé doit être arrêtée. Une surveillance médicale étroite est nécessaire chez les patients souffrant d’une altération légère à modérée de la fonction hépatique. Une hépatite peut survenir sans symptômes prodromiques.

L’utilisation d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé chez des patients atteints de porphyrie hépatique peut déclencher une crise.

Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires :

Les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive (NYHA-I) et les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculaires (p. ex., hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme) ne doivent être traités par acéclofénac qu’après une évaluation minutieuse.

Une surveillance et des conseils appropriés doivent être assurés aux patients ayant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisance cardiaque congestive légère (NYHA-I), car des cas de rétention hydrique et d’œdème ont été rapportés lors de traitements par AINS.

Les risques cardiovasculaires de l’acéclofénac pouvant augmenter avec la dose et la durée de traitement, ce médicament doit être prescrit à la plus faible dose quotidienne efficace et pendant la période la plus courte possible. La nécessité d’un traitement symptomatique chez le patient ainsi que sa réponse au traitement devront être évaluées périodiquement.

L’acéclofénac doit également être administré avec prudence et sous surveillance médicale étroite chez les patients ayant des antécédents d’hémorragies cérébrovasculaires.

Hémorragie, ulcération et perforation gastro-intestinales :

Avec tous les AINS, on a rapporté la survenue d’une hémorragie, d’une ulcération ou d’une perforation gastro-intestinale potentiellement fatale, pouvant survenir à tout moment du traitement, avec ou sans symptômes précurseurs ou antécédents d’affections gastro-intestinales graves.

Une surveillance médicale étroite s’impose chez les patients présentant des symptômes indiquant la présence d’affections gastro-intestinales, chez les patients ayant des antécédents suggérant une ulcération gastro-intestinale ainsi que chez ceux présentant une rectocolite hémorragique, une maladie de Crohn, une diathèse hémorragique ou des anomalies hématologiques.

Le risque d’hémorragie, d’ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose d’AINS utilisée chez les patients ayant des antécédents d’ulcère, en particulier en cas de complication à type d’hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être instauré à la plus faible dose disponible. Un traitement combiné à base d’agents protecteurs (p. ex., misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons) doit être envisagé chez ces patients, tout comme chez les patients nécessitant un traitement concomitant par de faibles doses d’aspirine ou traités par d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).

Les patients ayant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s’il s’agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.

Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d’augmenter le risque d’ulcération ou d’hémorragie, comme les corticoïdes oraux, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires comme l’aspirine (voir rubrique 4.5).

En cas d’apparition d’hémorragie ou d’ulcération GI chez un patient recevant de l’acéclofénac, le traitement doit être arrêté.

Les AINS doivent être administrés avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’affections gastro-intestinales (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), car ces affections peuvent s’aggraver (voir rubrique 4.8).

Lupus érythémateux disséminé (LED) et connectivite mixte :

Les patients atteints d’un lupus érythémateux disséminé (LED) et de connectivites mixtes peuvent être exposés à un risque accru de méningite aseptique (voir rubrique 4.8).

Au niveau dermatologique :

De très rares cas de réactions cutanées graves, dont certaines d’issue fatale, ont été rapportés lors de l’utilisation d’AINS ; ces réactions incluaient la dermatite exfoliative, le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell (voir rubrique 4.8). Le risque que les patients développent ce type de réactions semble le plus élevé en début de traitement : ces effets apparaissent dans la majorité des cas au cours du premier mois de traitement. Arrêter le traitement par ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé dès les premiers signes d’éruption cutanée, de lésions muqueuses ou de tout autre signe d’hypersensibilité.

Exceptionnellement, une varicelle peut déclencher des complications graves des infections au niveau de la peau et des tissus mous. A ce jour, il est impossible d’exclure toute responsabilité des AINS dans l’aggravation de ces infections. Il est donc conseillé d’éviter l’utilisation d’acéclofénac en cas de varicelle.

Diminution de la fertilité féminine :

L’utilisation d’ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé peut réduire la fertilité féminine et n’est donc pas recommandée chez les femmes qui envisagent une grossesse. Chez les femmes qui présentent des difficultés à procréer ou qui passent des examens liés à une recherche d’infertilité, un arrêt du traitement par ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé doit être envisagé.

Réactions d’hypersensibilité :

Comme avec d’autres AINS, des réactions allergiques, y compris des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent également survenir sans exposition préalable au médicament.

Au niveau hématologique :

ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé peut inhiber de manière réversible l’agrégation plaquettaire (voir rubrique « Interactions », paragraphe « Anticoagulants »).

L’acéclofénac doit être évité chez les patients ayant développé une anémie, une agranulocytose ou une thrombocytopénie secondaires à la prise d’un AINS ou de métamizole.

Traitement à long terme :

Par mesure de précaution, tous les patients recevant des AINS doivent faire l’objet d’une surveillance, notamment pour détecter une éventuelle insuffisance rénale, une insuffisance hépatique (une élévation des enzymes hépatiques est possible) et pour contrôler la formule sanguine.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Autres analgésiques, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 : éviter l’utilisation concomitante de deux AINS ou plus (dont l’aspirine), car le risque d’effets indésirables pourrait être majoré (voir rubrique 4.4).

Antihypertenseurs : diminution de l’effet antihypertenseur. Le risque d’insuffisance rénale aiguë, généralement réversible, peut être augmenté chez certains patients ayant une fonction rénale altérée (p. ex., patients déshydratés ou patients âgés) lorsque des IEC ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II sont utilisés en association avec des AINS. Ce type d’association doit donc être administré avec prudence, surtout chez les patients âgés. Les patients devront être suffisamment hydratés et la fonction rénale devra être surveillée après l’instauration du traitement concomitant, puis de façon périodique.

Diurétiques : diminution de l’effet diurétique. Les diurétiques peuvent augmenter le risque le néphrotoxicité des AINS. Même si aucun effet tensionnel n’a été observé en cas d’administration concomitante avec du bendrofluazide, il est impossible d’exclure toute interaction avec d’autres diurétiques. En cas d’administration concomitante de diurétiques d’épargne potassique, surveiller les taux sériques de potassium.

Glucosides cardiotoniques, tels que la digoxine : les AINS peuvent exacerber l’insuffisance cardiaque, réduire le DFG (débit de filtration glomérulaire) et augmenter les taux plasmatiques des glucosides plasmatiques. Cette association doit être évitée, sauf lorsqu’une surveillance fréquente des taux de glucosides peut être effectuée.

Lithium : plusieurs AINS inhibent la clairance rénale du lithium, augmentant ainsi les concentrations sériques du lithium. Cette association doit être évitée, sauf lorsqu’une surveillance fréquente des taux de glucosides peut être effectuée.

Méthotrexate : garder à l’esprit le risque d’interaction entre les AINS et le méthotrexate, même en cas d’utilisation de faibles doses de méthotrexate, en particulier chez les patients ayant une altération de la fonction rénale. S’il est nécessaire d’utiliser une thérapie combinée, surveiller la fonction rénale. La prudence est de mise lorsque des AINS et du méthotrexate sont administrés à moins de 24 heures d’intervalle, car les AINS peuvent accroître les concentrations plasmatiques du méthotrexate, ce qui induit une toxicité accrue.

Mifépristone : les AINS ne doivent pas être utilisés pendant 8 à 12 jours après l’administration de la mifépristone, car ils peuvent réduire les effets de la mifépristone.

Corticostéroïdes : risque accru d’ulcérations ou d’hémorragies gastro-intestinales (voir rubrique 4.4).

Anticoagulants : les AINS peuvent renforcer les effets des anticoagulants, tels que la warfarine (voir rubrique 4.4). Surveiller étroitement les patients recevant un traitement combiné par anticoagulant et ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé.

Antibiotiques quinolones : les données issues des études animales indiquent que les AINS peuvent augmenter le risque de convulsions en cas d’association avec des antibiotiques quinolones. Les patients prenant des AINS et des quinolones peuvent présenter un risque accru de convulsions.

Agents antiplaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : augmentation du risque de saignement gastro-intestinal (voir rubrique 4.4).

Ciclosporine, tacrolimus : l’association d’un AINS avec la ciclosporine ou le tacrolimus est supposée augmenter le risque de néphrotoxicité, en raison de la diminution de la synthèse des prostacyclines rénales. En cas d’association, il est important de contrôler la fonction rénale.

Zidovudine : risque accru de toxicité hématologique lorsque des AINS sont administrés en association avec la zidovudine. Des données probantes indiquent l’existence d’un risque accru d’hémarthroses et d’hématomes chez les hémophiles VIH(+) recevant un traitement concomitant à base de zidovudine et d’ibuprofène.

Antidiabétiques : des études cliniques ont révélé que le diclofénac peut être administré en association avec des antidiabétiques oraux sans influencer leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d’effets hypoglycémiants et hyperglycémiants ont été rapportés. Dès lors, en cas d’association avec ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé, envisager un ajustement de la posologie des agents hypoglycémiants.

Autres AINS : un traitement concomitant par l’aspirine ou d’autres AINS peut augmenter la fréquence des effets indésirables, notamment le risque d’hémorragie GI.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données sur l’utilisation de l’acéclofénac chez la femme enceinte. L’inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir des effets délétères sur la grossesse et/ou le développement de l’embryon/du fœtus. Les données émanant d’études épidémiologiques suggèrent l’existence d’un risque accru de fausse-couche, de malformation cardiaque ou de gastroschisis lorsqu’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines est utilisé en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire passait de moins de 1 % à 1,5 % environ. On pense que ce risque augmente avec la dose et avec la durée du traitement.

Chez les animaux, l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines s’est avérée accroître les pertes pré- et post-implantatoires ainsi que la mortalité embryonnaire et fœtale. De plus, une élévation de l’incidence de diverses malformations, notamment cardiovasculaires, a été signalée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période d’organogenèse. Durant les 1er et 2e trimestres de la grossesse, l’acéclofénac ne doit être administré qu’en cas de nécessité absolue. Dans le cas où l’acéclofénac est administré chez la femme souhaitant être enceinte ou au cours des 1er et 2e trimestres de grossesse, la dose doit être la plus faible possible et la durée de traitement la plus courte possible.

Durant le troisième trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le fœtus à :

· une toxicité cardio-pulmonaire (par fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire) ;

· une dysfonction rénale, pouvant évoluer en insuffisance rénale avec oligoamnios.

· La mère et le nouveau-né, en fin de grossesse, à :

· un risque d’allongement du temps de saignement, par un effet antiagrégant pouvant se manifester même à très faibles doses ;

· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard ou un allongement de la durée du travail.

Par conséquent, l’acéclofénac est contre-indiqué pendant le 3e trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.3).

Allaitement

Il n’existe aucune donnée concernant la sécrétion de l’acéclofénac dans le lait maternel ; aucune excrétion significative de l’acéclofénac radiomarqué (14C) dans le lait de rates allaitantes n’a cependant été observée.

L’utilisation d’acéclofénac doit donc être évitée pendant la grossesse et l’allaitement, sauf si les bénéfices potentiels pour la mère l’emportent sur les risques éventuels pour le fœtus.

Fertilité

L’utilisation de l’acéclofénac peut réduire la fertilité féminine et n’est pas recommandée chez les femmes qui envisagent une grossesse. Chez les femmes qui présentent des difficultés à procréer ou qui passent des examens liés à une recherche d’infertilité, un arrêt du traitement par ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé doit être envisagé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses, endormissement, fatigue et troubles visuels peuvent survenir après la prise d’AINS. Si les patients présentent de tels symptômes, ils doivent s’abstenir de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Gastro-intestinaux : les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères gastroduodénaux, des perforations ou hémorragies GI, parfois d’issue fatale, peuvent survenir, en particulier chez les patients âgés (voir rubrique 4.4). Les effets suivants ont été rapportés après l’administration : nausées, vomissements, diarrhée, flatulence, constipation, dyspepsie, douleurs abdominales, méléna, hématémèse, stomatite ulcéreuse, exacerbation d’une colite et maladie de Crohn (voir rubrique 4.4). Moins fréquemment, des cas de gastrite ont été observés. Des cas de pancréatite ont été très rarement rapportés.

Hypersensibilité : des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées après un traitement par les AINS. Ces réactions peuvent inclure (a) des réactions allergiques non spécifiques et une anaphylaxie, (b) une réaction des voies respiratoires, incluant l’asthme, une aggravation de l’asthme, le bronchospasme ou la dyspnée, ou (c) des troubles cutanés divers, notamment : éruptions cutanées de types divers, prurit, urticaire, purpura, œdème de Quincke et, plus rarement, des dermatoses exfoliatives et bulleuses (notamment syndrome de Lyell et érythème polymorphe).

Au niveau cardiovasculaire et vasculaire cérébral : des cas d’œdème, d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ont été signalés lors de traitements par AINS.

L’acéclofénac est structurellement lié et métabolisé en diclofénac pour lequel les données issues des essais cliniques et des études épidémiologiques indiquent un risque accru d’événements thrombotiques artériels (notamment des infarctus du myocarde ou des accidents vasculaires cérébraux en particulier à des doses élevées et pendant un long traitement). Les données épidémiologiques ont également constaté un risque accru de syndrome coronarien aigu et d'infarctus du myocarde associé à l'utilisation de l'acéclofénac (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Exceptionnellement, la survenue de complications infectieuses graves au niveau de la peau et des tissus mous a été rapportée lors d’une varicelle en cas d’association avec un traitement par AINS.

D’autres effets indésirables rapportés moins fréquemment incluent :

Au niveau rénal : néphrite interstitielle.

Au niveau hépatique : anomalies de la fonction hépatique, hépatite et ictère.

Au niveau neurologique et de sens particuliers : névrite optique, méningite aseptique (en particulier chez les patients souffrant d’affections auto-immunes préexistantes, telles qu’un lupus érythémateux disséminé, une connectivite mixte), s’accompagnant de symptômes tels que raideur du cou, céphalées, nausées, vomissements, fièvre ou désorientation (voir rubrique 4.4), confusion, hallucinations et endormissement.

Au niveau hématologique : agranulocytose, anémie aplasique.

Au niveau dermatologique : réactions bulleuses, incluant un syndrome de Stevens-Johnson et un syndrome de Lyell (très rare). Photosensibilité.

Si des effets indésirables graves surviennent, le traitement par ACECLOFENAC EG LABO 100 mg, comprimé pelliculé doit être interrompu.

Au sein de chaque classe de systèmes d’organes, les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Classe de systèmes d’organes

Fréquent

(≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Très rare/cas isolés

(< 1/10 000)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie

Granulocytopénie

Thrombocytopénie

Neutropénie

Anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactoïde (y compris choc)

Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyperkaliémie

Affections psychiatriques

Dépression

Rêves anormaux

Insomnies

Affections du système nerveux

Sensations vertigineuses

Paresthésies

Tremblements

Somnolence

Céphalées

Dysgueusie (goût anormal)

Affections oculaires

Troubles de la vision

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige

Acouphènes

Affections cardiaques

Insuffisance cardiaque

Palpitations

Affections vasculaires

Hypertension

Bouffées vasomotrices

Bouffées de chaleur

Vascularite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Bronchospasme

Stridor

Affections gastro-intestinales

Dyspepsie

Douleurs abdominales

Nausées

Diarrhée

Flatulence

Gastrite

Constipation

Vomissements

Ulcération buccale

Méléna

Hémorragie gastro-intestinale,

Ulcération gastro-intestinale

Stomatite

Perforation gastro-intestinale

Exacerbation d’une maladie de Crohn et d’une colite ulcérative

Hématémèse

Pancréatite

Affections hépatobiliaires

Augmentation des taux d’enzymes hépatiques

Atteinte hépatique (y compris hépatite)

Ictère

Augmentation du taux de phosphatase alcaline

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit

Éruption cutanée

Dermatite

Urticaire

Angio-œdème

Purpura

Réaction cutanéo-muqueuse sévère (y compris syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell)

Affections du rein et des voies urinaires

Élévation de l’urée sanguine

Élévation de la créatinine sanguine

Insuffisance rénale

Syndrome néphrotique

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Œdème

Fatigue

Crampes dans les jambes

Investigations

Prise de poids

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

La prise en charge d’une intoxication aiguë par des AINS consiste essentiellement en des mesures symptomatiques et de soutien.

a) Symptômes

Les symptômes incluent : céphalées, nausées, vomissements, douleur épigastrique, irritation gastro-intestinale, hémorragie gastro-intestinale, diarrhée (rarement), désorientation, excitation, coma, endormissement, sensations vertigineuses, acouphènes, hypotension, dépression respiratoire, perte de connaissance et, peu fréquemment, convulsions. En cas d’intoxication significative, une insuffisance rénale aiguë et une atteinte hépatique peuvent se produire.

b) Mesures thérapeutiques

Les patients doivent recevoir un traitement symptomatique si nécessaire.

Dans l’heure qui suit l’ingestion d’une quantité potentiellement toxique, envisager l’administration de charbon activé. En variante, chez l’adulte, un lavage gastrique peut être envisagé dans l’heure qui suit l’ingestion d’une dose excessive susceptible d’engager le pronostic vital.

Les thérapies spécifiques telles que la dialyse ou l’hémoperfusion sont probablement peu efficaces pour éliminer les AINS, en raison de leur forte liaison aux protéines et de leur métabolisme important.

Il convient d’assurer un débit urinaire suffisant.

Surveiller étroitement les fonctions rénale et hépatique.

Les patients doivent être surveillés pendant une période d’au moins quatre heures suivant l’ingestion de quantités potentiellement toxiques.

En cas de convulsions fréquentes ou prolongées, traiter les patients par diazépam intraveineux.

D’autres mesures peuvent être indiquées selon l’état clinique du patient.

La prise en charge d’une intoxication aiguë par l’acéclofénac oral consiste essentiellement en des mesures symptomatiques et de soutien destinées à prévenir les complications telles qu’une hypotension, une insuffisance rénale, des convulsions, une irritation gastro-intestinale et une dépression respiratoire.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens, Dérivés de l’acide acétique et apparentés, code ATC : M01AB16.

L’acéclofénac est un agent non stéroïdien qui possède d’importantes propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

Le mécanisme d’action de l’acéclofénac repose principalement sur l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. L’acéclofénac est un inhibiteur puissant de l’enzyme cyclo-oxygénase, qui intervient dans la production des prostaglandines.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après administration orale, l’acéclofénac est rapidement et complètement absorbé sous forme inchangée. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 1,25 à 3,00 heures après ingestion. L’acéclofénac pénètre dans le liquide synovial, où sa concentration atteint environ 57 % de la concentration plasmatique. Le volume de distribution est d’environ 25 litres.

La demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 4 heures. L’acéclofénac est fortement lié aux protéines (> 99 %). Il circule principalement sous forme de médicament inchangé. Le principal métabolite détecté dans le plasma est le 4’-hydroxyacéclofénac. Environ deux-tiers de la dose administrée sont excrétés par voie urinaire, essentiellement sous forme d’hydroxymétabolites.

L’acéclofénac est partiellement métabolisé en diclofénac.

Aucune modification de la pharmacocinétique de l’acéclofénac n’a été mise en évidence chez le sujet âgé.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les résultats des études précliniques menées avec l’acéclofénac concordent avec les résultats escomptés pour les AINS. L’organe cible principal était le tractus gastro-intestinal. Aucune observation inattendue n’a été enregistrée.

L’acéclofénac n’a été associé à aucune activité mutagène dans les trois études in vitro et in vivo menées chez la souris.

L’acéclofénac ne s’est avéré carcinogène ni chez la souris, ni chez le rat.

Les études effectuées chez l’animal ne mettent en évidence aucun signe de tératogenèse chez le rat, mais l’exposition systémique était faible ; chez le lapin, le traitement par acéclofénac (10 mg/kg/jour) a entraîné une série de modifications morphologiques chez certains fœtus.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau :

Cellulose microcristalline (E460i)

Croscarmellose sodique

Copovidone

Talc (E553b)

Silice colloïdale anhydre

Distéarate de glycérol

Pelliculage Opadry O3A0280002 :

HPMC 2910/Hypromellose

Cellulose microcristalline

Dioxyde de titane (E171)

Stéarate de polyoxyl 40 (macrogol)

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30, 40, 60, 90, 100 ou 180 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

« LE QUINTET » - BATIMENT A

12, RUE DANJOU

92517 BOULOGNE BILLANCOURT CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 983 7 0 : 20 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 300 983 8 7 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 300 983 9 4 : 40 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 300 984 0 0 : 60 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 550 342 6 1 : 90 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 550 342 7 8 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

· 34009 550 342 8 5 : 180 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.