RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 02/08/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

AMIODARONE ARROW 200 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate d’amiodarone.................................................................................. 200,00 mg

Pour un comprimé sécable

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Prévention des récidives des :

- tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage ;

- tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes ;

- tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie en cas de résistance ou de contre-indication aux autres thérapeutiques ;

- fibrillations ventriculaires.

Traitement des tachycardies supraventriculaires : ralentissement ou réduction de la fibrillation auriculaire ou du flutter auriculaire.


L'amiodarone peut être utilisée en présence d'une maladie coronaire et/ou d'une altération de la fonction ventriculaire gauche (voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration

Population pédiatrique :

L’innocuité et l'efficacité de l'amiodarone chez les enfants n'ont pas été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans les sections 5.1 et 5.2.

Traitement d'attaque :

Le schéma posologique habituel est de 3 comprimés par jour, pendant 8 à 10 jours.

Dans certains cas, le traitement d'attaque a pu faire appel à des posologies supérieures (4 à 5 comprimés par jour), toujours sur des périodes brèves et sous surveillance électrocardiographique.

Traitement d'entretien :

Rechercher la dose minimale efficace, variable selon les patients, de 1/2 comprimé par jour (1 comprimé tous les deux jours) à 2 comprimés tous les jours.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à l’amiodarone ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :

- bradycardie sinusale et blocs sino-auriculaires non appareillés ;

- maladie du sinus non appareillée (risque d'arrêt sinusal) ;

- troubles conductifs de haut degré non appareillés ;

- Hyperthyroïdie en raison de sa possible aggravation par l'amiodarone ;

- Hypersensibilité connue à l'iode ou à l'amiodarone ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1;

- les 2e et 3e trimestres de la grossesse ;

- allaitement ;

- associations avec les médicaments donnant des torsades de pointes :

. les antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinine, disopyramide…)

. les antiarythmiques de classe III (sotalol, dofétilide, ibutilide…)

. certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol…)

. autres médicaments tels que : bépridil, cisapril, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, sparfloxacine, vincamine IV…

(Voir rubrique 4.5)

Ce médicament est généralement déconseillé :

En association le diltiazem injectable ainsi qu’avec l’halofantrine et la pentamidine (Voir rubrique 4.5)

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Les effets indésirables mentionnés ci-dessous sont liés le plus souvent à une surcharge médicamenteuse; on les évitera ou on minimisera leur importance en recherchant avec soin la posologie minimum d'entretien.

Troubles endocriniens

L'amiodarone peut entraîner des anomalies thyroïdiennes (voir rubrique 4.8). Un dosage de la TSH (thyréostimuline) est recommandé chez tous les patients avant traitement puis régulièrement pendant le traitement, par exemple tous les 6 mois, et plusieurs mois après son arrêt.
La TSH doit être dosée en cas de suspicion clinique de dysthyroïdie (
voir rubrique 4.8).

La présence d'iode dans la molécule fausse certains tests thyroïdiens (fixation de l'iode radio-actif, PBI); néanmoins, un bilan thyroïdien est toujours possible (T3, T4, TSHus). Il n'y a aucune raison dans ces cas d’arrêter le traitement par amiodarone s’il n'existe aucune preuve clinique de dysthyroïdie.

Une hypothyroïdie doit être suspectée si une prise de poids se produit. Le diagnostic repose sur la base d'une augmentation de la TSH ultra-sensible. L’euthyroïdie est obtenue dans les trois mois après l’arrêt du traitement. Dans les situations menaçant le pronostic vital l'amiodarone peut être continuée en association avec la L-thyroxine. Le taux de TSH sert de guide à la posologie.

Une hyperthyroïdie peut se produire pendant le traitement par l’amiodarone, ou jusqu’à plusieurs mois après son arrêt. Des signes cliniques, tels que perte de poids inexpliquée, arythmie, angine de poitrine constituent des indications pour le clinicien. Le diagnostic est basé sur une diminution du taux de TSH ultra-sensible. Le traitement par l’amiodarone doit impérativement être interrompu; ce qui entraine habituellement la guérison clinique de l'hyperthyroïdie dans un délai de quelques mois, bien que l’on ait rapporté des cas sévères, parfois avec une issue fatale. Les traitements antithyroïdiens ne sont pas toujours efficaces et il peut être nécessaire de prévoir un traitement concomitant par une forte dose de corticostéroïdes (1 mg/kg) pendant plusieurs semaines.

Troubles du système nerveux

L’amiodarone peut induire une neuropathie périphérique et une myopathie, généralement réversibles à l’arrêt du traitement.

Troubles oculaires

Une vision floue ou une baisse de la vision peuvent se produire. En cas de neuropathie optique et/ou de névrite optique il est recommandé d’interrompre le traitement.

Troubles cardiaques

Un ECG doit être pratiqué avant l'initiation du traitement.

Le ralentissement de la fréquence cardiaque peut être plus accentué chez les malades âgés.

Dans certains cas une bradycardie marquée et des troubles de la conduction peuvent se produire.

Sous amiodarone, l'électrocardiogramme est modifié. Cette modification "cordaronique" consiste en un allongement de QT traduisant l'allongement de la repolarisation, avec éventuellement l'apparition d'une onde U; c'est un signe d'imprégnation thérapeutique et non de toxicité.

La survenue sous traitement d'un bloc auriculo-ventriculaire du 2ème ou 3ème degré, d'un bloc sino-auriculaire ou d'un bloc bifasciculaire doit faire arrêter le traitement. Un bloc auriculo-ventriculaire du 1er degré doit faire renforcer la surveillance.

L'effet arythmogène de l'amiodarone est faible et survient généralement lors de certaines associations médicamenteuses ou de troubles électrolytiques. Il est important de prendre en compte les situations pouvant être associées à une hypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d'effets proarythmiques. L'hypokaliémie sera corrigée avant l'administration d'amiodarone.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Une pneumopathie alvéolaire ou interstitielle, une fibrose, une pleurésie et une bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique peuvent se produire. En cas d’apparition d’une dyspnée et d’une détérioration de l’état de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre) il convient d’envisager de demander des radiographies du thorax. La toxicité pulmonaire est habituellement réversible en cas d’arrêt précoce de la thérapie par amiodarone, avec ou sans corticothérapie. Les symptômes cliniques disparaissent souvent en 3 à 4 semaines, avant l'apparition d'une amélioration plus lente de la radiographie et de la fonction pulmonaire.

Troubles hépato-biliaires

L’amiodarone peut être associée à des hépatopathies (y compris une hépatite). On peut observer une élévation des transaminases sériques (1,5 à 3 fois la valeur normale). Le retour à la normale peut être obtenu par une diminution de la dose, voire parfois spontanément. La surveillance régulière de la fonction hépatique (transaminases) est utile au dépistage des hépatopathies de l'amiodarone (voir rubrique 4.8).

Des cas isolés de troubles hépatiques aigus avec élévation des transaminases sériques et/ou un ictère peuvent se produire. Le traitement doit être interrompu dans de tels cas.

On a rapporté des cas d’affection hépatique chronique. Ce diagnostic doit reposer sur une modification éventuellement minimale des tests de laboratoire (transaminases 1,5 à 5 fois plus élevées que la normale) ou sur les symptômes cliniques (éventuelle hépatomégalie) lors d’un traitement de plus de 6 mois. Les anomalies au niveau des résultats cliniques et de laboratoire disparaissent généralement après l’arrêt du traitement. On a constaté quelques cas de progression irréversible. Les résultats histologiques peuvent faire penser à une hépatite pseudo alcoolique.

Troubles de la peau et du tissu sous-cutané

On conseillera, pendant le traitement, de ne pas s'exposer au soleil ou de s'en protéger, car les patients prenant de l’amiodarone peuvent devenir sensible à la lumière solaire. Des cas d’érythème ont été rapportés.

Anesthésie


Le traitement chronique par amiodarone est susceptible de s'additionner, en terme d'effets indésirables, au risque hémodynamique des anesthésiques, généraux ou locaux. Ils concernent en particulier les effets bradycardisants et hypotenseurs, la baisse du débit cardiaque et des troubles de la conduction. Par ailleurs, quelques cas de détresse respiratoire aiguë ont été observés dans les suites immédiates d'intervention chirurgicale chez les patients traités par amiodarone. En conséquence, une surveillance étroite est recommandée lors de la ventilation artificielle de ces patients.

L'association avec les bêta-bloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée) et l'esmolol (voir rubrique 4.5), le vérapamil et le diltiazem (voir rubrique 4.5) ne sera envisagée que dans la prévention des troubles du rythme ventriculaire menaçant le pronostic vital.

En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ Médicaments pouvant induire des torsades de pointes :

Antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide…) et de classe III (sotalol, dofétilide, ibutilide…), certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol…), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, sparfloxacine, vincamine IV…

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Associations déconseillées

+ Diltiazem injectable

risque de bradycardie et de bloc auriculo-ventriculaire. Si cette association se révèle indispensable, ne la réaliser que sous contrôle clinique et ECG continu.

+ Halofantrine, pentamidine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment des torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticoagulants oraux

décrit pour l'acénocoumarol et la warfarine. L'augmentation de l'effet des anticoagulants oraux et du risque hémorragique nécessite un contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et une surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l’amiodarone et après son arrêt.

+ Ciclosporine

augmentation des taux de ciclosporine par diminution de son métabolisme hépatique avec risque d'effets néphrotoxiques. Diminution de la posologie de ciclosporine et contrôle de la fonction rénale.

Dosage des concentrations plasmatiques de ciclosporine et adaptation de la posologie pendant le traitement par l'amiodarone et après son arrêt.

+ Digitaliques

dépression de l'automatisme (bradycardie excessive) et troubles de la conduction auriculoventriculaire.

Pour la digoxine : augmentation possible de la digoxinémie par diminution de la clairance de la digoxine.

Surveillance clinique et ECG, et s'il y a lieu, contrôler la digoxinémie et adapter la posologie de la digoxine.

+ Médicaments bradycardisants (antagonistes du calcium bradycardisants :

Diltiazem per os, vérapamil ; bêta-bloquants ; clonidine ; guanfacine)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique.

+ Médicaments hypokalémiants (diurétiques hypokalémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), gluco-corticoïdes, tétracosactide).

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, éléctrolytique et électrocardiographique.

+ Phénytoïne

augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage, en particulier neurologiques (diminution du métabolisme hépatique de la phénytoïne).

Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler éventuellement le taux plasmatique de phénytoïne.

+ Anticholinestérasiques (tacrine, rivastigmine, donézépil)

Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

Surveillance clinique régulière.

+ Autres interactions

Des complications ont été rapportées lors de l’association à des anesthésiques généraux : bradycardie résistant à l'atropine, hypotension, troubles de la conduction, baisse du débit cardiaque. Quelques cas de complications respiratoires sévères ont été rapportés, le plus souvent immédiatement après une intervention chirurgicale (syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte). Une interaction possible avec une concentration élevée en oxygène a été évoquée.

Les taux plasmatiques de sirolimus peuvent être augmentés par l’administration concomitante d’amiodarone.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de l'amiodarone lorsqu'elle est administrée au premier trimestre de la grossesse.

La thyroïde fœtale commençant à fixer l'iode à partir de 14 semaines d'aménorrhée, aucun retentissement sur la thyroïde fœtale n'est attendu en cas d'administrations préalables. Une surcharge iodée avec l'utilisation de ce produit, passé ce terme, peut entraîner une hypothyroïdie fœtale, biologique ou même clinique (goître).

En conséquence, l'utilisation de ce médicament est contre-indiquée à partir du 2e trimestre.

Allaitement

L'amiodarone et son métabolite, ainsi que l'iode, passent dans le lait à des concentrations supérieures au plasma maternel. En raison du risque d'hypothyroïdie chez le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.

Fertilité

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés par Système Organe Classe et par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (>1/1000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1000), très rare (<1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections hématologiques et du système lymphatique

Chez les patients prenant de l’amiodarone ont été découverts d’une manière fortuite des granulomes de la moelle osseuse. La signification clinique n’est pas connue.

Manifestations thyroïdiennes

Fréquent : hypothyroïdisme, hyperthyroïdisme (parfois fatal)

Fréquence indéterminée : syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH)

Affections du système nerveux

Fréquent : tremblement extrapyramidal, cauchemars

Peu fréquent : neuropathies périphériques sensitivo-motrices et/ou myopathies, généralement réversibles à l'arrêt du traitement

Très rare : ataxie de type cérébelleux, hypertension intracrânienne bénigne exceptionnelle

Fréquence indéterminée : parkinsonisme, parosmie

Affections psychiatriques :

Fréquence indéterminée : délire (y compris confusion)

Manifestations oculaires :

Très fréquent : Les micro-dépôts cornéens, quasiment constants chez l'adulte, restent habituellement localisés à l'aire sous-pupillaire et ne contre-indiquent pas la poursuite du traitement. Exceptionnellement, ils peuvent s'accompagner de perception de halos colorés en lumière éblouissante, ou de sensation de brouillard.

Constitués de dépôts lipidiques complexes, les micro-dépôts cornéens sont toujours entièrement réversibles à l'arrêt du traitement.

Très rare : Quelques observations de neuropathie optique (névrite optique) avec flou visuel et baisse de la vision, et œdème papillaire au fond d'œil ont été rapportées. L'évolution peut se faire vers une réduction plus ou moins sévère de l'acuité visuelle. La relation avec l'amiodarone n'apparaît pas actuellement établie. Il est cependant recommandé, en l'absence d'autre étiologie manifeste, de suspendre le traitement.

Effets cardiaques

Fréquent : bradycardie généralement modérée, dose-dépendante

Peu fréquent : apparition ou aggravation d’une arythmie (y compris des torsades de pointe), parfois suivie d’un arrêt cardiaque, troubles de la conduction (bloc sino-auriculaire, blocs auriculo-ventriculaires de différents degrés)

Très rare : dans certains cas (dysfonctionnement sinusal, sujets âgés), une bradycardie marquée, plus exceptionnellement un arrêt sinusal, ont été rapportés

Manifestations pulmonaires

Fréquent : pneumopathie interstitielle ou alvéolaire diffuses, pleurésie, bronchiolite oblitérante organisée (BOOP)

Très rare : bronchospasme, syndromes de détresse respiratoire aiguë (en règle générale immédiatement au décours d'un acte chirurgical, une possible interaction avec de fortes doses d'oxygène a été évoquée)

Affection du système immunitaire :

Fréquence indéterminée : réaction anaphylactique, choc anaphylactique

Affections gastro-intestinales :

Très fréquent : troubles digestifs bénins (nausées, vomissements, dysgueusie) habituellement contemporains du traitement d'attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.

Fréquent : constipation,

Peu fréquent : bouche sèche

Fréquence indéterminée : pancréatite (aiguë)

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Fréquence indéterminée : perte d’appétit

Manifestations hépatiques

Très fréquent : élévation des transaminases, isolée et généralement modérée (1,5 fois à 3 fois la normale) régressant après réduction posologique, voire spontanément

Fréquent : hépatopathie aiguë exceptionnelle avec hypertransaminasémie et/ou ictère, d'évolution parfois fatale, nécessitant l'arrêt du traitement.

Très rare : hépatopathie chronique (hépatite pseudo-alcoolique)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Très fréquent : Photosensibilisation. Il est conseillé de ne pas s'exposer au soleil (et, de façon générale, aux rayons ultraviolets) en cours de traitement.

Fréquent : eczéma, les pigmentations cutanées, liliacées ou gris ardoisé, exceptionnelles, surviennent pour des posologies quotidiennes élevées, prescrites pendant une longue période ; après arrêt du traitement, la disparition de ces pigmentations est lente (10 à 24 mois).

Très rare : Des cas d'érythème ont également été rapportés au cours de radiothérapie.

Des observations de rashs cutanés, généralement peu spécifiques, quelques cas exceptionnels de dermatite exfoliatrice ont été signalés sans que la relation avec le produit paraisse nettement établie.

Fréquence indéterminée : réactions cutanées sévères telles que syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) / syndrome de Stevens-Johnson, dermatite bulleuse, syndrome de DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse).

Affections des organes de reproduction et du sein

Très rare : quelques observations d'épididymites ont été rapportées. La relation avec le produit n'apparaît pas établie.

Investigations

Très rare : élévation modérée de la créatinine

Troubles vasculaires

Très rare : vascularite

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

L'ingestion aiguë de fortes doses d'amiodarone est peu documentée. Quelques cas de bradycardie sinusale, de trouble du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes et d'atteinte hépatique ont été rapportés.

Le traitement doit être symptomatique. Compte tenu de la cinétique du produit, une surveillance suffisamment prolongée, notamment cardiaque, est recommandée.

L'amiodarone et ses métabolites ne sont pas dialysables.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTIARYTHMIQUE classe iii, code ATC : co1bd01

(C : système cardio-vasculaire)

Propriétés antiarythmiques :

- allongement de la phase 3 du potentiel d'action de la fibre cardiaque résultant essentiellement d'une diminution du courant potassique (classe III de Vaughan-Williams) ;

- effet bradycardisant par diminution de l'automatisme sinusal. Cet effet n'est pas antagonisé par l'atropine ;

- propriétés antagonistes non compétitives alpha et bêta-adrénergiques ;

- ralentissement de la conduction sino-auriculaire, auriculaire et nodale d'autant plus marqué que le rythme est plus rapide ;

- pas de modification de la conduction au niveau intraventriculaire ;

- augmentation des périodes réfractaires et diminution de l'excitabilité myocardique à l'étage auriculaire, nodal et ventriculaire ;

- ralentissement de la conduction et allongement des périodes réfractaires dans les voies accessoires auriculo-ventriculaires.

Autres propriétés :

- diminution de la consommation d'oxygène par chute modérée des résistances périphériques et réduction de la fréquence cardiaque ;

- augmentation du débit coronaire par effet direct sur la musculature lisse des artères myocardiques, maintien du débit cardiaque par diminution de la pression et des résistances périphériques et absence d'effet inotrope négatif.

Une méta-analyse regroupant treize études prospectives randomisées, contrôlées, incluant 6 553 patients ayant un infarctus du myocarde récent (78 %) ou une insuffisance cardiaque chronique (22%) a été pratiquée.

Le suivi moyen des patients variait entre 0,4 et 2,5 années. La posologie journalière d'entretien était en moyenne comprise entre 200 et 400 mg.

Cette méta-analyse a montré une réduction significative en faveur de l'amiodarone, de 13 % de la mortalité totale (IC95%, 0,78-0,99 ; P = 0,030) et de 29 % de la mortalité rythmique (IC95 %, 0,59-0,85 ; P = 0,0003). Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec prudence en prenant en compte l'hétérogénéité des études incluses (hétérogénéité liée principalement à la population sélectionnée, à la durée des suivis, à la méthodologie utilisée et aux résultats des études).

Le pourcentage d'arrêts de traitement a été plus élevé dans le groupe amiodarone (41 %) que dans le groupe placebo (27 %).

Sept pour cent des patients sous amiodarone ont eu une hypothyroïdie contre 1 % dans le groupe placebo.Une hyperthyroïdie a été dépistée chez 1,4 % des patients sous Cordarone contre 0,5 % dans le groupe placebo.

Une pneumopathie interstitielle est survenue chez 1,6 % des sujets sous Cordarone contre 0,5 % dans le groupe placebo.

Population pédiatrique:

Aucune étude pédiatrique contrôlée n’a été réalisée.

Dans les études publiées, la sécurité de l’amiodarone a été évaluée chez 1118 patients pédiatriques présentant diverses arythmies. Les doses suivantes ont été utilisées dans le cadre d’essais cliniques pédiatriques.

Voie orale

- Dose d’attaque : 10 à 20 mg/kg/jour pendant 7 à 10 jours (soit 500 mg/m2/jour, si exprimé en mètre carré)

- Dose d’entretien : il convient d’utiliser la plus faible posologie efficace; selon la réponse individuelle, la posologie peut varier entre 5 et 10 mg/kg/jour (soit 250 mg/m2/jour, si exprimé en mètre carré).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

L'amiodarone est une molécule à transit lent et à forte affinité tissulaire.

Sa biodisponibilité par voie orale varie selon les individus de 30 à 80 % (valeur moyenne 50 %). Après prise unique, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 3 à 7 heures. L'activité thérapeutique est obtenue, en moyenne, en une semaine (quelques jours à deux semaines).

La demi-vie de l'amiodarone est longue avec une grande variabilité interindividuelle (20 à 100 jours). Pendant les premiers jours de traitement, le produit s'accumule dans la plupart des tissus de l'organisme, particulièrement dans le tissu adipeux. L'élimination apparaît au bout de quelques jours et le bilan entrée/sortie s'équilibre au bout d'une période d'un à quelques mois selon les individus.

Ces caractéristiques justifient l'emploi de doses de charge visant à créer rapidement l'imprégnation tissulaire nécessaire à l'activité thérapeutique.

Une partie de l'iode se détache de la molécule et on la retrouve dans les urines sous forme d'iodure ; elle correspond à 6 mg/24 heures pour une prise quotidienne de 200 mg d'amiodarone. Le reste de la molécule, donc la plus grande partie de l'iode, est éliminée par voie fécale après passage par le foie.

L'élimination urinaire négligeable autorise l'utilisation du produit aux posologies usuelles chez l'insuffisant rénal.

Après arrêt du traitement, l'élimination se poursuit pendant plusieurs mois. La persistance d'une activité rémanente pendant dix jours à un mois doit être prise en considération.

Population pédiatrique:

Aucune étude pédiatrique contrôlée n’a été réalisée. Dans les données publiées limitées disponibles chez les patients pédiatriques, aucune différence n’a été observée par rapport aux adultes.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans une étude de carcinogénicité de 2 ans chez le rat, l'amiodarone a provoqué une augmentation des tumeurs folliculaires de la thyroïde (adénomes et/ou carcinomes) chez les deux sexes à des expositions cliniques pertinentes. Les résultats de mutagénicité étant négatifs, un mécanisme épigénique plutôt que génotoxique est proposé pour ce type d'induction des tumeurs. Chez la souris, les carcinomes n'ont pas été observés, mais une hyperplasie folliculaire dose-dépendante a été constatée. Ces effets sur la thyroïde du rat et de la souris sont très probablement dus à des effets de l'amiodarone sur la synthèse et/ou la libération d'hormones thyroïdiennes. La pertinence de ces résultats chez l'homme est faible.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone (K90), silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, amidon prégélatinisé.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30, 50 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium)

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

arrow generiques

26 avenue Tony Garnier

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 356 734-5 ou 34009 356 734 5 9 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium)

· 576 664-6 ou 34009 576 664 6 0 : 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium)

· 563 490-4 ou 34009 563 490 4 3: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

Date de première autorisation: 11 mai 2011

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

01 aout 2017

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I