RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 01/09/2017
OMEPRAZOLE MYLAN CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé gastro-résistant contient 20 mg d’oméprazole (sous forme de magnésium d’oméprazole)
Excipients à effet notoire : chaque comprimé gastro-résistant contient 36,6 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé oblong jaune biconvexe (environ 9,5 mm x 16,5 mm) gravé « M » sur une face et « OM2 » sur l’autre face.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La posologie recommandée est de 20 mg une fois par jour pendant 14 jours.
La prise des comprimés pendant 2 ou 3 jours consécutifs peut être nécessaire pour l'obtention d'une amélioration des symptômes.
La majorité des patients obtiennent un soulagement complet des brûlures d'estomac en 7 jours. Une fois les symptômes disparus, le traitement doit être arrêté.
Populations particulières
Insuffisants rénaux :
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal (voir rubrique 5.2).
Insuffisants hépatiques :
Les patients atteints d'insuffisance hépatique doivent consulter un médecin avant de prendre OMEPRAZOLE MYLAN CONSEIL (voir rubrique 5.2).
Sujet âgé (> 65 ans) :
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé (voir rubrique 5.2).
Mode d'administration
Voie orale.
Il est recommandé de prendre OMEPRAZOLE MYLAN CONSEIL le matin, en les avalant tels quels avec un demi-verre d'eau. Les comprimés ne doivent être ni mâchés, ni écrasés.
Personnes ayant des difficultés de déglutition :
Les patients peuvent briser le comprimé et le disperser dans une cuillère à soupe d'eau non pétillante puis le mélanger, s'ils le souhaitent, dans du jus de fruits ou de la compote de pommes. Il faut conseiller aux patients de procéder à la dispersion immédiatement (ou dans les 30 minutes) avant de la boire et de toujours la mélanger juste avant, puis de rincer et boire le reste avec un demi-verre d'eau.
NE PAS UTILISER de lait ni d'eau pétillante. Les granules gastro résistants ne doivent pas être mâchés.
L’oméprazole comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons ne doit pas être administré en même temps que le nelfinavir (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En présence d'un quelconque symptôme d'alarme (ex. importante perte de poids non intentionnelle, vomissements répétés, dysphagie, hématémèse ou melæna) et en cas de suspicion ou de présence d'un ulcère gastrique, l'éventualité d'une lésion maligne doit être écartée car le traitement peut atténuer les symptômes et retarder le diagnostic.
L'association concomitante d'atazanavir avec des inhibiteurs de la pompe à protons n'est pas recommandée (voir rubrique 4.5). Si l'association de l'atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à proton est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite (ex : surveillance de la charge virale) est recommandée associée à une augmentation de la dose d'atazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de 20 mg d'oméprazole ne doit pas être dépassée.
L'oméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Au début ou à la fin d'un traitement par oméprazole, le risque d'interactions avec les médicaments métabolisés par le CYP2C19 doit être envisagé. Une interaction entre le clopidogrel et l'oméprazole a été observée (voir rubrique 4.5). La pertinence clinique de cette interaction est incertaine. Par précaution, l'utilisation concomitante d'oméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée.
Un traitement par inhibiteur de la pompe à protons peut entrainer une légère augmentation du risque d'infections gastro-intestinales, telles que Salmonella ou Campylobacter (voir rubrique 5.1).
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et qu’elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d'arrêter OMEPRAZOLE MYLAN CONSEIL. La survenue d’un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Interférence avec les tests de laboratoire
L’augmentation du taux de Chromogranine (CgA) peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par oméprazole doit être interrompu au moins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les taux de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent être répétées 14 jours après l’arrêt du traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
Les patients avec des symptômes d'indigestion (dyspepsie) ou de brûlures d'estomac (pyrosis) se répétant sur le long terme doivent voir leur médecin à intervalles réguliers. Plus particulièrement, les patients âgés de plus de 55 ans prenant quotidiennement un médicament OTC (« over-the counter », non soumis à prescription médicale) contre l'indigestion ou les brûlures d'estomac doivent en informer leur pharmacien ou médecin.
Les patients doivent être informés qu'une consultation chez un médecin est nécessaire si:
· Ils ont eu précédemment un ulcère gastrique ou ont subi une opération gastro-intestinale.
· Ils sont sous traitement symptomatique continu contre l'indigestion ou les brûlures d'estomac depuis 4 semaines ou plus.
· Ils ont une jaunisse ou une maladie hépatique grave.
· Ils sont âgés de plus de 55 ans avec de nouveaux symptômes ou qui ont changé récemment.
L'oméprazole ne doit pas être pris à titre préventif.
Saccharose
Ce médicament contient du saccharose. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets de l'oméprazole sur la pharmacocinétique des autres substances actives
Substances actives dont l'absorption est dépendante du pH
La diminution de l'acidité intragastrique au cours du traitement avec l'oméprazole peut diminuer ou augmenter l'absorption des substances actives dont l'absorption est dépendante du pH.
+ Nelfinavir, atazanavir
Les concentrations plasmatiques de l'atazanavir et du nelfinavir diminuent en cas de co-administration avec l'oméprazole.
L'administration concomitante d'oméprazole avec le nelfinavir est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
L'administration concomitante d'oméprazole (40 mg une fois par jour) a entraîné une diminution de l'exposition moyenne au nelfinavir d’environ 40 % et une diminution de l'exposition moyenne de son métabolite pharmacologiquement actif M8 d’environ 75-90 %. L'interaction pourrait également impliquer une inhibition du CYP2C19.
L'administration concomitante d'oméprazole avec l'atazanavir n'est pas recommandée (voir rubrique 4.4).
L'oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l'atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution de 75 % de l'exposition à l'atazanavir. L'augmentation de la posologie de l'atazanavir à 400 mg n'a pas compensé l'impact de l'oméprazole sur l'exposition à l'atazanavir. L'association d'oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l'atazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains, a diminué approximativement de 30 % l'exposition à l'atazanavir en comparaison à l'exposition observée avec l'atazanavir 300 mg/ ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul.
+ Digoxine
Un traitement concomitant par oméprazole (20 mg par jour) et digoxine chez des sujets sains augmente la biodisponibilité de la digoxine de 10 %. Une toxicité de la digoxine est rarement rapportée. Cependant, il faut être prudent chez les patients âgés lorsque l'oméprazole est administré à de fortes doses. La surveillance thérapeutique de la digoxine doit alors être renforcée.
+ Clopidogrel
Dans une étude clinique en cross-over, ont été administrés pendant 5 jours le clopidogrel (dose de charge de 300 mg suivie de 75 mg/jour) seul ou associé à l'oméprazole (80 mg en même temps que le clopidogrel). L'exposition au métabolite actif du clopidogrel a diminué de 46 % (jour 1) et de 42 % (jour 5) quand le clopidogrel et l'oméprazole ont été administrés ensemble. L'inhibition moyenne de l'agrégation plaquettaire (IAP) a été diminuée de 47 % (24 heures) et de 30 % (jour 5) quand le clopidogrel et l'oméprazole ont été administrés ensemble. Dans une autre étude, il a été montré qu'administrer du clopidogrel et de l'oméprazole à des moments différents n'empêche pas leur interaction qui est vraisemblablement induite par l'effet inhibiteur de l'oméprazole sur le CYP2C19.
Des données non-cohérentes sur les implications cliniques de cette interaction PK/PD en termes d'événements cardiovasculaires majeurs ont été rapportées dans des études observationnelles et cliniques.
Autres substances actives
L'absorption du posaconazole, de l'erlotinib, du kétoconazole et de l'itraconazole est significativement diminuée et l'efficacité clinique peut donc être affaiblie. L'association concomitante du posaconazole ou de l'erlotinib avec l'oméprazole doit être évitée.
Substances actives métabolisées par le CYP2C19
L'oméprazole est un inhibiteur modéré du CYP2C19, enzyme principale de métabolisation de l'oméprazole. De ce fait, lors d'une administration concomitante avec des substances actives métabolisées par le CYP2C19, la métabolisation peut être diminuée et l'exposition systémique à ces substances augmentée. Des exemples de tels médicaments sont la R-warfarine et les autres antivitamines K, le cilostazol, le diazépam et la phénytoïne.
+ Cilostazol
L'oméprazole administré à la dose de 40 mg à des sujets sains dans une étude en cross-over, a augmenté la Cmax et l'ASC pour le cilostazol de 18 % et 26 % respectivement, et pour l'un de ses métabolites actifs de 29 % et 69 % respectivement.
+ Phénytoïne
Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de phénytoïne durant les deux premières semaines qui suivent l'initiation d'un traitement par oméprazole. Si un ajustement de dose de phénytoïne est réalisé, une surveillance et un ajustement de la dose peuvent être nécessaires à la fin du traitement par oméprazole.
Mécanisme inconnu
+ Saquinavir
Il résulte de l'administration concomitante d'oméprazole avec du saquinavir/ritonavir une augmentation des concentrations plasmatiques d'environ 70 % pour le saquinavir, ceci associé à une bonne tolérance chez les patients infectés par le VIH.
+ Tacrolimus
L'administration concomitante d'oméprazole augmente les concentrations sériques de tacrolimus. Une surveillance renforcée des concentrations du tacrolimus et de la fonction rénale (clairance de la créatinine) doit être réalisée ainsi qu'un ajustement du dosage du tacrolimus si nécessaire.
+ Méthotrexate
Lorsque le méthotrexate est administré en association avec des inhibiteurs de la pompe à protons, une augmentation des taux de méthotrexate a été rapportée chez certains patients. Lors de l'administration de méthotrexate à fortes doses, un arrêt temporaire de l'oméprazole peut être envisagé.
Effets des autres substances actives sur la pharmacocinétique de l'oméprazole
+ Inhibiteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Comme l'oméprazole est métabolisé par CYP2C19 et CYP3A4, des substances actives connues pour inhiber CYP2C19 ou CYP3A4 (telles que la clarithromycine et le voriconazole) peuvent conduire à une augmentation des taux sériques d'oméprazole par diminution de sa métabolisation.
L'administration concomitante du voriconazole a entraîné plus d'un doublement de l'exposition à l'oméprazole. L'oméprazole à forte dose a été bien toléré, l'ajustement des doses d'oméprazole n'est généralement pas nécessaire. Cependant, un ajustement de dose peut être nécessaire chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique sévère et si un traitement à long terme est indiqué.
+ Inducteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Des substances actives connues pour être inductrices du CYP2C19 ou du CYP3A4 ou des deux (comme la rifampicine et le millepertuis) peuvent entraîner une diminution des concentrations plasmatiques d'oméprazole par augmentation de sa métabolisation.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les résultats de trois études épidémiologiques prospectives (plus de 1000 résultats d'expositions) indiquent qu'il n'y a aucun effet indésirable de l'oméprazole lors de la grossesse ou sur la santé du fœtus/nouveau-né. L'oméprazole peut être utilisé lors de la grossesse.
L'oméprazole est excrété dans le lait maternel, mais n'a probablement pas d'influence sur l'enfant s'il est utilisé à dose thérapeutique.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables les plus fréquents (1-10 % des patients) sont les céphalées, douleurs abdominales, constipation, diarrhées, flatulences, nausées et vomissements.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés ou suspectés au cours des essais cliniques de l'oméprazole et depuis sa mise sur le marché. Aucun des effets n'a été dose-dépendant. Les effets indésirables sont classés par fréquence et par classe de système d'organes. La fréquence est définie par la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimé sur la base des données disponibles).
Classe de système d'organes/fréquence |
Effet indésirable |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Rare |
Leucopénie, thrombocytopénie |
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Très rare |
Agranulocytose, pancytopénie |
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Affections du système immunitaire |
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Rare |
Réactions d'hypersensibilité telles que fièvre, angio-œdème et réaction anaphylactique/choc |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Rare |
Hyponatrémie |
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Très rare |
Hypomagnésémie |
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Affections psychiatriques |
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Peu fréquent |
Insomnie |
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Rare |
Agitation, confusion, dépression |
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Très rare |
Agressivité, hallucinations |
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Affections du système nerveux |
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Fréquent |
Céphalées |
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Peu fréquent |
Etourdissements, paresthésie, somnolence |
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Rare |
Troubles du goût |
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Affections oculaires |
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Rare |
Vision trouble |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Peu fréquent |
Vertiges |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Rare |
Bronchospasme |
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Affections gastro-intestinales |
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Fréquent |
Douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence, nausées/vomissements, polypes des glandes fundiques (bénins) |
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Rare |
Sécheresse buccale, stomatite et candidose gastro-intestinale |
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Fréquence indéterminée |
Colite microscopique |
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Affections hépatobiliaires |
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Peu fréquent |
Augmentation des enzymes hépatiques |
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Rare |
Hépatite avec ou sans ictère |
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Très rare |
Insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant une insuffisance hépatique pré-existante |
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Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
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Peu fréquent |
Dermatite, prurit, rash, urticaire |
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Rare |
Alopécie, photosensibilisation |
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Très rare |
Erythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique |
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Fréquence indéterminée |
Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4) |
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Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
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Rare |
Arthralgies, myalgies |
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Très rare |
Faiblesse musculaire |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Rare |
Néphrite interstitielle |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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Très rare |
Gynécomastie |
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Troubles généraux |
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Peu fréquent |
Malaise, œdème périphérique |
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Rare |
Augmentation de la sudation |
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Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Il y a peu de données disponibles sur les effets du surdosage d'oméprazole chez l'homme. Dans la littérature des doses uniques allant jusqu'à 560 mg ont été décrites et des cas occasionnels ont été rapportés avec des prises uniques par voie orale atteignant 2400 mg d'oméprazole (120 fois la dose recommandée). Des nausées, vomissements, vertiges, douleurs abdominales, diarrhées et céphalées ont été rapportés. Une apathie, dépression et confusion ont été décrites.
Les symptômes liés au surdosage d'oméprazole ont été temporaires et aucune évolution grave n'a été rapportée. Le taux d'élimination restait inchangé (cinétique de premier ordre) avec l'augmentation des doses. Le traitement, si nécessaire, est symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments destinés au traitement des ulcères gastriques et du reflux gastro-œsophagien (RGO), Inhibiteurs de la pompe à protons, code ATC : A02BC01.
Mécanisme d'action
L'oméprazole, mélange racémique de deux énantiomères, réduit la sécrétion gastrique acide par un mécanisme très spécifique. Il inhibe spécifiquement la pompe à protons des cellules pariétales. Il agit rapidement et permet un contrôle par une inhibition réversible de la sécrétion acide gastrique avec une prise par jour.
L'oméprazole est une base faible et est concentré et transformé en forme active dans l'environnement très acide des canalicules intracellulaires à l'intérieur des cellules pariétales, où il inhibe l'enzyme H+/K+ ATPase (la pompe à protons). Cet effet sur la phase finale de la sécrétion gastrique acide est dose-dépendant et permet une inhibition très efficace de la sécrétion acide basale et stimulée, quel que soit le stimulus.
Effets pharmacodynamiques
Tous les effets pharmacodynamiques observés peuvent être expliqués par l'action de l'oméprazole sur la sécrétion acide.
Effets sur la sécrétion acide gastrique
La prise quotidienne unique d'oméprazole par voie orale provoque une inhibition rapide et efficace de la sécrétion acide sur la journée et la nuit avec l'obtention d'un effet maximal dans les 4 jours de traitement. Avec 20 mg d'oméprazole, une réduction moyenne d'au moins 80 % de l'acidité intra-gastrique sur 24 heures est maintenue chez les patients souffrant d'un ulcère duodénal, avec une réduction moyenne de la sécrétion maximale d’acide après stimulation par la pentagastrine d'environ 70 %, 24 h après la prise.
Une prise orale de 20 mg d'oméprazole maintient un pH intragastrique ≥ 3 sur une durée moyenne de 17 h sur 24 h chez les patients souffrant d'un ulcère duodénal.
Du fait de la réduction de la sécrétion acide et de l'acidité intragastrique, l'oméprazole réduit/normalise de façon dose-dépendante l'exposition acide de l'œsophage chez les patients souffrant d'un reflux gastro-œsophagien. L'inhibition de la sécrétion acide est liée à l'aire sous la courbe concentration-temps (ASC) de l'oméprazole et non à la concentration plasmatique à un temps donné.
Aucun effet de tachyphylaxie n'a été observé lors de traitements par oméprazole.
Autres effets en relation avec l'inhibition acide
Lors de traitements de longue durée, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications sont la conséquence physiologique d'une forte inhibition de la sécrétion acide. Elles sont bénignes et réversibles.
Une diminution de l'acidité gastrique, quelle qu'en soit la cause y compris les inhibiteurs de la pompe à protons peut augmenter la quantité de bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Un traitement par un anti-acide peut conduire à une légère augmentation du risque d'infections gastro-intestinales, notamment à Salmonella et Campylobacter.
Lors de traitement par des médicaments anti-sécrétoires, le sérum gastrique augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide.
Pendant le traitement par des médicaments anti-sécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de la sécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminution de l'acidité gastrique. L’augmentation du taux de CgA peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.
D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP. L'oméprazole, comme tous les médicaments bloquant l'acidité gastrique, peut réduire l'absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) par hypo- ou achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients ayant des réserves réduites en vitamine B12 ou des facteurs de risque d'absorption réduite lors d'un traitement au long cours.
Efficacité et sécurité clinique
Deux études multicentriques comparatives (Allgood 2005) menées chez plus de 3000 patients atteints de pyrosis fréquent, traités en automédication par l'oméprazole magnésium 20 mg à raison de 1 comprimé par jour pendant 14 jours a montré l'absence de pyrosis pendant 24 heures après chaque prise. Ces études étaient en double aveugle, randomisées, en groupes parallèles versus placebo et de méthodologie identique.
Les patients sélectionnés devaient avoir au moins 2 épisodes de pyrosis par semaine.
L'efficacité était évaluée après 24 heures, à 14 jours de traitement et sur la période complète des 14 jours de traitement.
Dans le groupe oméprazole magnésium 20 mg, après le premier jour de traitement, la disparition totale du pyrosis pendant 24 heures a été observée chez 49,7 % des patients dans la première étude et 46,8 % dans la seconde étude et plus de 80 % des patients avaient une amélioration de leur symptomatologie en n'ayant plus qu'un pyrosis modéré.
Après 14 jours de traitement, la disparition totale du pyrosis pendant 24 heures a été observée chez 69,7% des patients dans la première étude et 73,0 % dans la seconde étude.
Sur la période complète des 14 jours de traitement, la disparition totale du pyrosis pendant 24 heures a été observée chez 64,4 % des patients dans la première étude et 67,8 % dans la seconde étude.
L'oméprazole magnésium 20 mg était significativement plus efficace que le placebo pour les pyrosis nocturnes durant les 14 jours de l'étude (p < 0,001).
La supériorité de l'oméprazole versus placebo et anti-H2 a été démontrée de manière constante, de même qu'une non-infériorité versus les autres inhibiteurs de la pompe à protons. Les taux de soulagement des symptômes de reflux acide ont été largement indépendants du stade initial du reflux gastro-œsophagien.
Dans une étude (Venables 1997) comparant oméprazole 20 mg, oméprazole 10 mg (1 fois par jour) et ranitidine (anti-H2) 150 mg (2 fois par jour), le traitement par l'oméprazole montrait une diminution des symptômes significativement plus importante que la ranitidine et ceci indépendamment du dosage, et le dosage à 20 mg par jour était plus efficace que celui à 10 mg après 4 semaines de traitement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L'oméprazole et le magnésium d'oméprazole sont instables en milieu acide, et de ce fait l'administration orale se fait sous forme de microgranules gastro-résistants en gélules ou en comprimés.
L'absorption de l'oméprazole est rapide avec un pic plasmatique obtenu approximativement en 1 à 2 heures. L'absorption se situe au niveau de l'intestin grêle et est habituellement totale en 3 à 6 heures. La prise concomitante de nourriture n'a pas d'influence sur la biodisponibilité. La biodisponibilité absolue d'une dose orale unique d'oméprazole est d'environ 40 %. Après administration répétée de doses quotidiennes uniques, la biodisponibilité s'élève jusqu'à environ 60 %.
Distribution
Le volume de distribution apparent chez les sujets sains est d'environ 0,3 l/kg de poids corporel.
La liaison de l'oméprazole aux protéines plasmatiques est de 97 %.
Biotransformation
L'oméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). La partie majoritaire de son métabolisme dépend du CYP2C19, dont l'expression est polymorphe et qui est responsable de la formation de l'hydroxy-oméprazole, principal métabolite plasmatique. La partie restante dépend d’un autre isoforme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de l'oméprazole sulfone. En raison de la haute affinité de l'oméprazole pour le CYP2C19, il y a un potentiel d'inhibition compétitive et d'interactions médicamenteuses métaboliques avec d'autres substrats du CYP2C19.
Toutefois, en raison de la faible affinité pour le CYP3A4, l'oméprazole n'a pas le potentiel d'inhiber le métabolisme des autres substrats du CYP3A4. De plus, l'oméprazole n'a pas d'effet inhibiteur sur les principales enzymes CYP.
Environ 3 % de la population caucasienne et 15 à 20 % de la population asiatique ne disposent pas d’une enzyme CYP2C19 fonctionnelle et sont appelés des métaboliseurs lents du CYP2C19. Chez ces individus, le métabolisme de l'oméprazole est probablement principalement catalysé par le CYP3A4. Après des doses répétées quotidiennes d'oméprazole 20 mg, la surface sous la courbe moyenne était 5 à 10 fois plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets qui possédaient une enzyme CYP2C19 fonctionnelle (métaboliseurs rapides). Le pic des concentrations plasmatiques moyennes était aussi 3 à 5 fois plus élevé. Ces constatations n'entrainent aucune implication sur la posologie de l'oméprazole.
Elimination
La demi-vie plasmatique d'élimination de l'oméprazole est habituellement inférieure à une heure après une dose orale unique ou répétée 1 fois par jour. L'oméprazole est complètement éliminé du plasma entre les doses sans tendance à l'accumulation en cas d'administration quotidienne 1 fois par jour.
Environ 80 % d'une dose orale d'oméprazole sont excrétés dans les urines sous forme de métabolites, les 20 % restants sont excrétés dans les fèces, principalement au moyen de la sécrétion biliaire.
Linéarité/non-linéarité
L'aire sous la courbe (ASC) d'oméprazole augmente avec des administrations répétées. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une relation non linéaire dose - ASC après administrations répétées. Cet effet temps- et dose-dépendant est dû à une diminution du premier passage hépatique et de la clairance systémique, probablement lié à une inhibition de l'enzyme CYP2C19 par l'oméprazole et/ou ses métabolites (ex : sulfone).
Il n'a été trouvé aucun métabolite ayant un effet sur la sécrétion acide gastrique.
Populations particulières
Insuffisants hépatiques
Le métabolisme de l'oméprazole chez les patients présentant une dysfonction hépatique est défaillant, entraînant une augmentation de l’aire sous la courbe. L'oméprazole n'a pas montré de tendance à l'accumulation avec une prise par jour.
Insuffisants rénaux
La pharmacocinétique de l'oméprazole, la biodisponibilité systémique et le taux d'élimination sont inchangés chez ces patients.
Sujets âgés
Le métabolisme de l'oméprazole est quelque peu réduit chez les sujets âgés (de 75 à 79 ans).
5.3. Données de sécurité préclinique
2 ans.
Flacons : Après ouverture, à utiliser dans les 100 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7 ou 14 comprimés gastro-résistants en flacon (PEHD) avec un bouchon blanc opaque de polypropylène (PP) scellé par un film d’aluminium contenant un dessicant.
7 et 14 comprimés gastro-résistants sous plaquettes formées à froid (OPA/Aluminium/PVC-Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117 ALLES DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 298 3 1 : 7 comprimés gastro-résistants en flacon (PEHD).
· 34009 300 298 4 8 : 14 comprimés gastro-résistants en flacon (PEHD).
· 34009 300 298 6 2 : 7 comprimés gastro-résistants sous plaquettes formées à froid (OPA/ Aluminium/PVC-Aluminium).
· 34009 300 298 7 9 : 14 comprimés gastro-résistants sous plaquettes formées à froid (OPA/ Aluminium/PVC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Médicament non soumis à prescription médicale.