RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 19/09/2017
BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dichlorhydrate de bétahistine.............................................................................. 24,00 mg
Pour un comprimé orodispersible.
Correspondant à 15,63 mg de bétahistine.
Excipients à effet notoire : aspartame (E951) et saccharose.
BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible contient 3,4 mg d’aspartame (E951) par comprimé.
BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible contient 0,15 mg de saccharose par comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé orodispersible rond, plat, non sécable, blanc à jaunâtre, biseauté et sans inscription. Le diamètre est d’environ 9 mm ; le comprimé pèse environ 200 mg.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Cette forme est réservée aux adultes nécessitant une posologie comprise entre 24 mg et 48 mg par jour de bétahistine. Dans les autres cas, utiliser un dosage inférieur.
Une amélioration peut être observée parfois seulement après 2 semaines de traitement. Les meilleurs résultats sont souvent obtenus après quelques mois. Débuter le traitement dès l’apparition de la maladie préviendrait la progression de la maladie et/ou la perte de l’audition observée à des stades avancés de la maladie.
Sujets âgés
Bien que les données issues des études cliniques soient limitées dans cette catégorie de patients, l’expérience après commercialisation suggère qu’une adaptation de la dose n’est pas nécessaire.
Insuffisance rénale
Il n’y a pas de donnée spécifique issue des études cliniques disponible chez le patient insuffisant rénal, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose n’est pas nécessaire.
Insuffisance hépatique
Il n’y a pas de donnée spécifique issue des études cliniques disponible chez le patient insuffisant hépatique, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose ne serait pas nécessaire.
Population pédiatrique
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l’enfant et l’adolescent en-dessous de 18 ans compte-tenu de l’absence de données concernant la sécurité et l’efficacité.
Mode d'administration
Voie orale.
Laisser fondre le comprimé sur la langue avant de l’avaler avec ou sans eau.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Phéochromocytome.
· En raison de la présence d’aspartam, ce médicament est contre-indiqué en cas de phénylcétonurie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ce médicament contient de l’aspartame E951, source de phénylalanine, qui peut être nocif chez les patients atteint de phénylcétonurie.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée. D’après les données in vitro, aucune inhibition des enzymes cytochrome P450 n’est attendue in vivo.
Les données in vitro montrent une inhibition du métabolisme de la bétahistine par les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), incluant les IMAO-B (tels que la sélégiline). Une attention particulière est recommandée lors de l’utilisation concomitante de la bétahistine avec les IMAO (notamment IMAO-B sélectifs).
La bétahistine étant un analogue de l’histamine, la prise de bétahistine avec des antihistaminiques peut affecter l’efficacité d’un des médicaments.
Il n’y a pas de données suffisantes sur l’utilisation de la bétahistine chez la femme enceinte.
Les études sur l’animal sont insuffisantes pour évoquer des effets de la bétahistine sur la grossesse, sur le développement embryonnaire et fœtal, l’accouchement et le développement post-natal. Le risque potentiel pour l’espèce humaine n’est pas connu. La bétahistine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse à moins que la situation clinique ne justifie ce traitement.
L’excrétion de la bétahistine dans le lait maternel n’est pas connue.
Il n’existe pas d’études sur l’animal concernant le passage de la bétahistine dans le lait maternel. L’intérêt d’instaurer un traitement chez la femme qui allaite doit être apprécié face aux bénéfices de l’allaitement et aux risques potentiels pour l’enfant.
Fertilité
Il n’y a pas de données sur la fertilité pour la bétahistine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Au cours d'essais cliniques spécifiquement conçus pour étudier les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, la bétahistine n'a montré aucun effet ou qu'un effet négligeable.
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients traités par bétahistine au cours d’essais cliniques contrôlés contre placebo avec les fréquences indiquées ci-après [très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10000)].
Outre ces évènements observés pendant les essais cliniques, les effets indésirables suivants ont été rapportés spontanément pendant la phase de commercialisation du médicament et dans la littérature scientifique. Leur fréquence ne peut pas être estimée compte tenu des données disponibles (fréquence inconnue).
Affections du système immunitaire :
Fréquence inconnue : Réactions d’hypersensibilité (des cas d’anaphylaxie ont été rapportés).
Affections du système nerveux :
Fréquent : Céphalées.
Affections gastro-intestinales :
Fréquent : Nausées et dyspepsies.
Fréquence inconnue : Des troubles gastriques bénins ont été rapportés (comme vomissements, douleurs abdominales, distension et ballonnement abdominaux). Ces effets sont généralement résorbés en prenant le comprimé au cours d’un repas ou en diminuant la dose.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquence inconnue : Des réactions d’hypersensibilité cutanée et sous-cutanée ont été observées, en particulier œdème de Quincke, urticaire, rash et prurit.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Quelques cas de surdosage ont été rapportés. Certains patients ont éprouvé des symptômes d’intensité légère à modérée avec des doses jusqu’à 640 mg (comme nausées, somnolence, douleurs abdominales).
Des complications plus sérieuses (de type convulsion, complications cardiaques ou pulmonaires) ont été observées notamment dans des cas de surdosage volontaire de bétahistine en association avec de fortes doses d’autres médicaments. Le surdosage doit être traité par les mesures correctives habituelles.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : préparations anti-vertigineuses.
Code ATC : N07CA01.
Mécanisme d’action :
Le mécanisme d'action de la bétahistine n’est que partiellement connu. Il existe plusieurs hypothèses envisagées sur la base des études chez l’animal et des données chez l’homme :
· La bétahistine modifie le système histaminergique : la bétahistine agit à la fois comme un agoniste partiel des récepteurs histaminergiques H1 et comme antagoniste des récepteurs histaminergiques H3, également dans le tissu neuronal, et a une action négligeable sur les récepteurs H2. La bétahistine augmente le renouvellement et la libération de l’histamine en bloquant les récepteurs H3 pré-synaptiques et en réduisant le nombre de récepteurs H3.
· La bétahistine pourrait augmenter le débit sanguin dans la région cochléaire ainsi que dans tout le cerveau : les essais pharmacologiques chez l’animal ont montré que la circulation sanguine est améliorée dans les stries vasculaires de l'oreille interne, probablement par un relâchement des sphincters pré-capillaires de la microcirculation de l'oreille interne. Il a été également montré une augmentation par la bétahistine du débit sanguin cérébral chez l'homme.
· La bétahistine facilite la compensation vestibulaire : chez l’animal, la bétahistine accélère la récupération vestibulaire après une neurotomie unilatérale, en favorisant et facilitant la compensation vestibulaire centrale ; cet effet caractérisé par une augmentation du renouvellement et de la libération de l'histamine, est réalisé par un effet antagoniste des récepteurs H3. Chez l’homme, le délai de récupération après une neurotomie vestibulaire a également été réduit en présence d’un traitement par la bétahistine.
· La bétahistine modifie les décharges neuronales dans le noyau vestibulaire : il a été montré que la bétahistine a un effet inhibiteur dose-dépendant sur l’apparition des potentiels d’action dans les neurones du noyau vestibulaire médian et latéral.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité de la bétahistine a été démontrée dans les études cliniques chez des patients atteints de vertige itératif avec ou sans signe cochléaire, par une diminution de la sévérité et de la fréquence des crises de vertige.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Administrée par voie orale, la bétahistine est rapidement et presque complètement absorbée dans tout le tractus gastro-intestinal. Après absorption, la substance est rapidement et presque complètement métabolisée en acide 2-pyridyl acétique (2-PAA). La biodisponibilité absolue de la bétahistine, dosée sous forme de comprimé à libération immédiate ou de comprimé orodispersible, est estimée à environ 1 % en raison de l’effet de premier passage hépatique élevé. Les taux plasmatiques de bétahistine sont très faibles. Les données de pharmacocinétiques sont donc basées sur les taux urinaires et plasmatiques de 2-PAA. Dans une étude utilisant une méthode bio-analytique sensible, il a été démontré que les concentrations de bétahistine mère dans le plasma atteint un maximum dans l’heure suivant l’administration.
Lorsque la bétahistine est prise pendant un repas, en utilisant une formulation à libération modifiée, la concentration maximale (Cmax) est plus faible que lorsqu’elle est prise à jeun. Cependant, les quantités absorbées de bétahistine sont similaires dans les deux conditions, ce qui indique que la prise d’aliments ne fait que ralentir l’absorption de la bétahistine.
Distribution
Le pourcentage de bétahistine lié aux protéines plasmatiques est de moins de 5%.
Biotransformation
Après absorption, la bétahistine est rapidement et presque complètement métabolisée en 2-PAA (qui n’a pas d’activité pharmacologique) par les enzymes MAO. Après administration orale de bétahistine, la concentration plasmatique (et urinaire) en 2-PAA atteint son maximum 1 heure après l’administration et diminue avec une demi-vie d’environ 3,5 heures.
Elimination
Le 2-PAA est rapidement excrété dans les urines. Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, environ 85% de la dose initiale est retrouvée dans les urines. L’élimination rénale et fécale de la bétahistine est peu importante.
Linéarité
Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, les taux retrouvés sont constants, ce qui suggère que la pharmacocinétique de la bétahistine est linéaire et que la voie métabolique impliquée n’est pas saturée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des effets indésirables sur le système nerveux central ont été observés chez le chien et le babouin à des doses supérieures ou égales à 120 mg/kg par voie intraveineuse.
Les études de toxicité chronique par voie orale avec le dichlorhydrate de bétahistine ont été effectuées chez le rat pendant 18 mois et chez le chien pendant 6 mois. Des doses de 500 mg/kg chez le rat et de 25 mg/kg chez le chien ont été tolérées sans modification des paramètres biochimiques et hématologiques. A ces doses, aucun effet histologique lié au traitement n’a été trouvé. Des vomissements ont été observés chez le chien lors de l’augmentation de la dose à 300 mg/kg. Dans une étude expérimentale, une hyperémie dans certains tissus a été rapportée dans la littérature, après administration de doses supérieures ou égales à 39 mg/kg de bétahistine pendant plus de 6 mois chez le rat. Les données de cette publication sont limitées et par conséquent, l’impact de ces résultats n’est pas clair.
Potentiels mutagène et carcinogène
La bétahistine n’a pas d’effet mutagène.
Aucune étude particulière de carcinogénèse n’a été réalisée avec le dichlorhydrate de bétahistine. Cependant, les études de toxicité chronique pendant 18 mois chez le rat n’ont pas mis en évidence de tumeurs, de néoplasmes ou d’hyperplasie lors des examens histopathologiques. Par conséquent, il n’a pas été mis en évidence de potentiel carcinogène du dichlorhydrate de bétahistine à des doses allant jusqu’à 500 mg/kg dans cette étude limitée à 18 mois.
Toxicité sur la reproduction
Les données disponibles pour la bétahistine sur la reproduction sont limitées. Dans une étude sur 1 génération chez le rat, une dose orale de 250 mg/kg/jour de bétahistine n’a pas eu d’effet indésirable sur la fertilité du mâle ou de la femelle, sur l’implantation fœtale, la parturition ou la viabilité des petits pendant l’allaitement. Aucune anomalie n'a été observée chez les rats sevrés. Chez les lapines gravides traitées par voie orale avec 10 ou 100 mg/kg de bétahistine, aucun effet indésirable n'a été noté sur l’implantation, la vitalité ou le poids des fœtus, et aucune anomalie fœtale n’a été observée sur les tissus squelettiques ou mous. D’après ces études, on peut conclure que la bétahistine n'a pas d'effet visible sur les paramètres pertinents de la reproduction chez le rat et le lapin. La bétahistine n'est pas tératogène. Cependant, en raison du caractère expérimental de ces études, un risque ne peut être entièrement exclu.
Tolérance locale
Le comprimé orodispersible n’a pas montré d’irritations ou d’anomalies dans la cavité orale lors d’un test de tolérance locale chez le hamster pendant 14 jours.
Arôme de masquage : saccharose, aspartame (E951), acésulfame potassium (E950).
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20, 30, 50, 60 ou 100 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
42 RUE ROUGET DE LISLE
92150 SURESNES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 057 9 8: 30 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.
· 34009 300 058 0 4: 50 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.
· 34009 300 058 1 1: 60 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.
· 34009 300 058 2 8: 100 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.