RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 19/10/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DRILL TOUX SECHE DEXTROMETHORPHANE ENFANTS 5 mg/5 ml SANS SUCRE, sirop édulcoré au maltitol liquide

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Bromhydrate de dextrométhorphane..................................................................................... 0.100 g

Pour 100 ml.

Excipients à effet notoire : maltitol liquide (100g/100ml), parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219) (90mg/100ml), parahydroxybenzoate de propyle sodique (E217) (45mg/100ml), glucose (834mg/100ml).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Sirop.

Liquide visqueux, limpide et pratiquement incolore.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est indiqué dans le traitement de courte durée des toux sèches et des toux d'irritation chez l'enfant de plus de 6 ans et pesant plus de 20 kg.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Réservé à l'enfant de plus de 6 ans et pesant plus de 20 kg.

Une cuillère-mesure de 5 ml contient 5 mg de bromhydrate de dextrométhorphane.

Population pédiatrique

Chez l'enfant, la dose unitaire de bromhydrate de dextrométhorphane est de 0,25 mg/kg, la dose quotidienne maximale est de 1 mg/kg soit:

· Enfant de plus de 20 kg jusqu'à 30 kg, soit de plus de 6 ans jusqu'à environ 10 ans: 1 cuillère-mesure (soit 5 ml) par prise, à renouveler si nécessaire au bout de 4 heures, sans dépasser 4 cuillères-mesures par jour,

· Enfant de 30 à 40 kg, soit environ de 10 à 13 ans: 1 cuillère-mesure + 1/2 cuillère-mesure (soit 7,5 ml) par prise, à renouveler si nécessaire au bout de 4 heures, sans dépasser 6 cuillères-mesures par jour,

· Enfant de 40 à 50 kg, soit environ de 13 à 15 ans: 2 cuillères-mesures (soit 10 ml) par prise, à renouveler si nécessaire au bout de 4 heures, sans dépasser 8 cuillères-mesures par jour.

En cas d'insuffisance hépatique: la posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée, et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins cliniques (voir rubrique 5.2).

Mode d’administration

Voie orale.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être courte (limitée à 5 jours) au bout desquels un avis médical est recommandé si les symptômes persistent.

Le traitement doit être limité aux épisodes de toux, sans dépasser les doses recommandées.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Insuffisance respiratoire ou utilisation chez les patients à risque de développer une insuffisance respiratoire,

Maladie obstructive sévère des voies respiratoires ou asthme,

Traitement concomitant avec les antidépresseurs de type IMAO et 14 jours après la fin du traitement (voir rubrique 4.5),

Allaitement (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

· Les toux productives sont un élément fondamental du mécanisme de défense bronchopulmonaire et ne doivent pas être supprimées.

· Un médicament expectorant ou mucolytique ne doit pas être combiné à un médicament antitussif.

· Avant de délivrer un traitement antitussif, il convient de s’assurer que les causes de la toux qui requièrent un traitement spécifique ont été recherchées.

· Le bromhydrate de dextrométhorphane ne doit pas être administré à des patients atteints de toux chroniques ou persistantes ou à des patients ayant une toux accompagnée de sécrétions excessives.

· Si la toux ne répond pas à un antitussif administré à une posologie usuelle, on ne doit pas procéder à une augmentation des doses, la situation clinique doit être réévaluée.

· Ce médicament contient du parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219) et du parahydroxybenzoate de propyle sodique (E217) et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).

· Ce médicament contient du maltitol liquide. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare). Ce médicament peut provoquer un effet laxatif léger. Valeur calorique 2,3 kcal/g de sirop de maltitol.

· Ce médicament contient du glucose. Ce médicament est déconseillé chez les patients présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).

· Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu'il est essentiellement "sans sodium".

· Il convient d’être prudent chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 5.2).

· Des cas d’abus de consommation de dextrométhorphane ont été rapportés. La prudence est particulièrement recommandée chez les adolescents et les jeunes adultes, ainsi que chez les patients ayant des antécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives.

· Le dextrométhorphane est métabolisé par le cytochrome hépatique P450 2D6. L’activité de cette enzyme est génétiquement déterminée. Environ 10 % de la population générale sont des métaboliseurs lents du CYP2D6. Les métaboliseurs lents et les patients qui utilisent de façon concomitante des inhibiteurs du CYP2D6 peuvent présenter des effets exacerbés et/ou prolongés du dextrométhorphane. La prudence est donc requise chez les patients métaboliseurs lents du CYP2D6 ou consommant de façon concomitante des inhibiteurs du CYP2D6 (voir aussi rubrique 4.5).

Précautions particulières d’emploi

· La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool (voir rubrique 4.5 et 4.7) pendant le traitement est déconseillée.

Des cas d’abus à des fins récréatives et hallucinogènes, parfois en association avec l’alcool, ont été rapportés, notamment chez des adolescents et des jeunes adultes ainsi que chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ IMAO non sélectifs : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion voire coma.

+ IMAO sélectifs (moclobémide, toloxatone) : par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs. Risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion voire coma.

Associations déconseillées

+ Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des antitussifs centraux. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et d’autres médicaments contenant de l’alcool.

Associations à prendre en compte

+ Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; neuroleptiques ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; antihistaminiques H1 sédatifs ; clonidine et apparentés ; baclofène ; thalidomide.

Majoration de la dépression du système nerveux central. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

+ Autres dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) : dépression respiratoire (synergie potentialisatrice) des effets dépresseurs des morphiniques en particulier chez le sujet âgé.

+ Inhibiteurs du CYP2D6

Le dextrométhorphane est métabolisé par le CYP2D6 et subit un métabolisme de premier passage important. L’utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants de l’enzyme CYP2D6 peut augmenter les concentrations sanguines de dextrométhorphane plusieurs fois supérieures à la normale. Il en résulte une augmentation du risque de survenue d'effets indésirables du dextrométhorphane (agitation, confusion, tremblements, insomnie, diarrhée et détresse respiratoire) et d'apparition d'un syndrome sérotoninergique. Les inhibiteurs puissants du CYP2D6 incluent la fluoxétine, la paroxétine, la quinidine et la terbinafine. En cas d’administration concomitante avec de la quinidine, les concentrations plasmatiques de dextrométhorphane ont augmenté jusqu’à 20 fois entrainant une augmentation de la survenue d'effets indésirables du dextrométhorphane au niveau du système nerveux central. L’amiodarone, le flécaïnide et la propafénone, la sertraline, le bupropion, la méthadone, le cinacalcet, l’halopéridol, la perphénazine et la thioridazine exercent également des effets similaires sur le métabolisme du dextrométhorphane. Si l'administration concomitante d'inhibiteurs du CYP2D6 et du dextrométhorphane ne peut être évitée, le patient doit être surveillé et il peut être nécessaire de diminuer la dose de dextrométhorphane.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Bien que le dextrométhorphane soit largement utilisé depuis de nombreuses années, les données cliniques disponibles sur l’utilisation durant la grossesse sont insuffisantes.

Cependant l’administration d’antitussif d’action centrale en fin de grossesse, à des posologies élevées, même en traitement bref, est susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de dextrométhorphane par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

Ce médicament n’est pas recommandé durant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.

Allaitement

On ignore si le dextrométhorphane ou ses métabolites passent dans le lait maternel humain. Cependant, quelques cas d’hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères d’autres antitussifs centraux à doses supra-thérapeutiques.

Un risque chez les nouveau-nés et les nourrissons ne peut être exclu.

En conséquence, ce médicament est contre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Il n’existe pas de données à propos de la fertilité. En l’absence de donnée, un risque ne peut être exclu (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines doivent particulièrement faire attention, aux risques de somnolence et de vertiges liés à l'emploi de ce médicament.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés en fonction de leur fréquence d’après la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections gastro-intestinales

Indéterminé (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) : nausées, vomissements, constipation.

Affections du système nerveux

Indéterminé (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) : somnolence, vertiges.

Affections du système immunitaire

Indéterminé (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :- réactions allergiques : (à type d’éruption prurigineuse, urticaire, œdème de Quincke, bronchospasme).

Des cas d’abus à des fins récréatives et hallucinogènes ont été rapportés, notamment chez des adolescents et des jeunes adultes ainsi que chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives. (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

De plus, les professionnels de santé déclarent tout cas d’abus ou de pharmacodépendance grave via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (CEIP) – Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Les symptômes observés en cas de surdosage aigu sont principalement liés à l’action sur les récepteurs NMDA ; un syndrome anticholinergique ou opiacé est possible.

Ces symptômes incluent : nausées et vomissements, tachycardie et hypertension artérielle, rétention urinaire, mydriase et troubles de l’accommodation, signes neuropsychiques : vertige, ataxie, hallucinations, nystagmus, somnolence, confusion, agitation, hyperexcitabilité et hypertonie.

Les surdosages sévères peuvent entrainer convulsions, hyperthermie, coma et dépression respiratoire.

Traitement

En cas de surdosage aigu, une surveillance hospitalière immédiate est recommandée avec, si nécessaire, un traitement symptomatique, par exemple :

· benzodiazépines en cas de convulsions ;

· naloxone en IV en cas de dépression respiratoire.

Le charbon activé peut être administré en l’absence de contre-indication, idéalement dans l’heure suivant l’absorption.

Le lavage gastrique ne doit pas être pratiqué en raison de l’hypoxie possible lors du geste, augmentant le risque de convulsions.

Des cas d’abus à des fins récréatives ont été rapportés en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes et les patients ayant des antécédents d’abus de médicaments ou substances psychotropes (voir rubrique 4.4.).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTITUSSIFS, SAUF ASSOCIATIONS AUX EXPECTORANTS, ALCALOIDES DE L’OPIUM ET DERIVES, code ATC : R05DA09.

Dérivé morphinique antitussif d’action centrale. Aux doses thérapeutiques, il n’entraîne pas de dépression des centres respiratoires ; en revanche, il peut entraîner tolérance, abus et dépendance.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Le dextrométhorphane est bien absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal. Il est métabolisé au niveau du foie, et excrété dans l’urine sous forme inchangée ou sous forme de métabolites déméthylés tel que le dextrorphan.

Absorption

Le dextrométhorphane est bien absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal après administration orale, avec un tmax entre 1,5 et 3 heures.

Distribution

En raison de son profil lipophile, le dextrométhorphane présente une large distribution dans les tissus, notamment au niveau central, tandis que le principal métabolite, dextrorphan, qui est moins lipophile, est beaucoup moins distribué dans le système nerveux central.

Biotransformation

Après administration par voie orale, le dextrométhorphane subit un métabolisme de premier passage hépatique rapide et important. Chez le volontaire sain la voie métabolique prédominante observée s'exerce par O-déméthylation au niveau du CYP2D6 dont le niveau d'activité est fonction du génotype.

Différents phénotypes d’oxydation ont été observés à l'origine d'une importante variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique. Le dextrométhorphane non métabolisé, associé aux trois métabolites morphinanes déméthylés, le dextrorphane (également désigné 3-hydroxy-N-méthylmorphinane), 3-hydroxymorphinane et 3-méthoxymorphinane ont été identifiés sous la forme de produits conjugués dans les urines.

Le dextrorphane, qui exerce également une action antitussive, est le principal métabolite. Certains sujets présentent un métabolisme ralenti conduisant à la présence prolongée de dextrométhorphane inchangé dans le sang et les urines.

5.3. Données de sécurité préclinique

Il n’existe aucune donnée fiable de tératogénèse chez l’animal en lien avec la présence de dextrométhorphane,

Les données de sécurité préclinique dans la littérature n’ont pas révélé de conclusion pertinente qui n’aurait pas été mentionnée dans le RCP.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219), parahydroxybenzoate de propyle sodique (E217), sirop de glucose hydrogéné (maltitol liquide), arôme caramel (contient notamment du glucose), acide lactique, eau purifiée.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

La préparation doit être utilisée dans les 5 jours suivant l’ouverture du flacon.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de conditions particulières de conservation.

Pour les précautions particulières de stockage après la première ouverture du médicament, voir rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

100, 125 ou 150 ml en flacon (verre brun).

Une cuillère-mesure de 5 ml peut être ajoutée dans certains conditionnements.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PIERRE FABRE MEDICAMENT

45 PLACE ABEL GANCE

92100 BOULOGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· CIP 34009 334 210 3 8 : 150 ml en flacon (verre brun) avec cuillère-mesure 5 ml

· CIP 34009 336 033 1 1 : 100 ml en flacon (verre brun) avec cuillère-mesure 5 ml.

· CIP 34009 343 344 9 8 : 125 ml en flacon (verre brun)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

{JJ mois AAAA}

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.