RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 31/10/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible contient 24 mg de dichlorhydrate de bétahistine équivalent à 15,63 mg de bétahistine.

Excipients à effet notoire :

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible contient 3,4 mg d’aspartame (E951) par comprimé.

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible contient 0,15 mg de saccharose par comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé orodispersible.

Comprimé orodispersible rond, plat, non sécable, blanc à jaunâtre, biseauté et sans inscription. Le diamètre est d’environ 9 mm ; le comprimé pèse environ 200 mg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible est indiqué chez l’adulte pour le traitement symptomatique du syndrome de Ménière et du vertige d’origine vestibulaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

BETASERC 24 mg, comprimé orodispersible

1 comprimé, 2 fois par jour.

La posologie de bétahistine chez l’adulte est généralement comprise entre 24 mg et 48 mg par jour, répartis en 2 ou trois prises par jour et doit être adaptée individuellement à la réponse. D’autres formulations sont disponibles pour obtenir une posologie plus faible que 48 mg par jour.

Une amélioration peut être observée parfois seulement après 2 semaines de traitement. Les meilleurs résultats sont souvent obtenus après quelques mois. Débuter le traitement dès l’apparition de la maladie préviendrait la progression de la maladie et/ou la perte de l’audition observée à des stades avancés de la maladie.

Sujets âgés

Bien que les données issues des études cliniques soient limitées dans cette catégorie de patients, l’expérience après commercialisation suggère qu’une adaptation de la dose n’est pas nécessaire.

Insuffisance rénale

Il n’y a pas de donnée spécifique issue des études cliniques disponible chez le patient insuffisant rénal, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose n’est pas nécessaire.

Insuffisance hépatique

Il n’y a pas de donnée spécifique issue des études cliniques disponible chez le patient insuffisant hépatique, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose ne serait pas nécessaire.

Population pédiatrique

Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l’enfant et l’adolescent en-dessous de 18 ans compte-tenu de l’absence de données concernant la sécurité et l’efficacité.

Mode d’administration

Voie orale.

Laisser fondre le comprimé sur la langue avant de l’avaler avec ou sans eau.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Phéochromocytome.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients souffrant d’asthme bronchique ou ayant un antécédent d’ulcère gastro-duodénal nécessite une surveillance particulière pendant toute la durée du traitement.

Ce médicament contient de l’aspartame E951, source de phénylalanine, qui peut être nocif chez les patients atteint de phénylcétonurie.

Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée. D’après les données in vitro, aucune inhibition des enzymes cytochrome P450 n’est attendue in vivo.

Les données in vitro montrent une inhibition du métabolisme de la bétahistine par les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), incluant les IMAO-B (tels que la sélégiline). Une attention particulière est recommandée lors de l’utilisation concomitante de la bétahistine avec les IMAO (notamment IMAO-B sélectifs).

La bétahistine étant un analogue de l’histamine, la prise de bétahistine avec des antihistaminiques peut affecter l’efficacité d’un des médicaments.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’y a pas de données suffisantes sur l’utilisation de la bétahistine chez la femme enceinte.

Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction lors d’une exposition à des doses thérapeutiques cliniquement pertinentes. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de la bétahistine pendant la grossesse.

Allaitement

L’excrétion de la bétahistine dans le lait maternel n’est pas connue.

La bétahistine passe dans le lait chez le rat. Les effets observés post-partum dans les études chez l’animal ont été limités à des doses très élevées. L’intérêt d’instaurer un traitement chez la femme qui allaite doit être évalué face aux bénéfices de l’allaitement et aux risques potentiels pour l’enfant.

Fertilité

Les études sur l’animal n’ont pas montré d’effet sur la fertilité chez le rat.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

La bétahistine est indiquée pour le syndrome de Ménière, défini par une triade de principaux symptômes de vertige, perte de l’audition, acouphène, et le traitement symptomatique du vertige d’origine vestibulaire. Ces deux maladies peuvent altérer l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Au cours d’essais cliniques spécifiquement conçus pour étudier les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, la bétahistine n’a montré aucun effet ou qu’un effet négligeable.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients traités par bétahistine au cours d’essais cliniques contrôlés contre placebo avec les fréquences indiquées ci-après [très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10000)].

Outre ces évènements observés pendant les essais cliniques, les effets indésirables suivants ont été rapportés spontanément pendant la phase de commercialisation du médicament et dans la littérature scientifique. Leur fréquence ne peut pas être estimée compte tenu des données disponibles et est donc classée comme « Fréquence inconnue ».

Affections du système immunitaire :

Fréquence inconnue : Réactions d’hypersensibilité, par exemple anaphylaxie.

Affections du système nerveux :

Fréquent : Céphalées.

Affections gastro-intestinales :

Fréquent : Nausées et dyspepsies.

Fréquence inconnue : troubles gastriques bénins (comme vomissements, douleurs abdominales, distension et ballonnement abdominaux). Ces effets sont généralement résorbés en prenant le comprimé au cours d’un repas ou en diminuant la dose.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Fréquence inconnue : Réactions d’hypersensibilité cutanée et sous-cutanée, en particulier œdème de Quincke, urticaire, rash et prurit.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Quelques cas de surdosage ont été rapportés. Certains patients ont éprouvé des symptômes d’intensité légère à modérée avec des doses jusqu’à 640 mg (comme nausées, somnolence, douleurs abdominales).

Des complications plus sérieuses (de type convulsion, complications cardiaques ou pulmonaires) ont été observées notamment dans des cas de surdosage volontaire de bétahistine en association avec de fortes doses d’autres médicaments. Le surdosage doit être traité par les mesures correctives habituelles.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux, préparations anti-vertigineuses, code ATC : N07CA01.

Mécanisme d’action

Le mécanisme d'action de la bétahistine n’est que partiellement connu. Il existe plusieurs hypothèses envisagées sur la base des études chez l’animal et des données chez l’homme :

· La bétahistine modifie le système histaminergique : la bétahistine agit à la fois comme un agoniste partiel des récepteurs histaminergiques H1 et comme antagoniste des récepteurs histaminergiques H3, également dans le tissu neuronal, et a une action négligeable sur les récepteurs H2. La bétahistine augmente le renouvellement et la libération de l’histamine en bloquant les récepteurs H3 pré-synaptiques et en réduisant le nombre de récepteurs H3.

· La bétahistine pourrait augmenter le débit sanguin dans la région cochléaire ainsi que dans tout le cerveau : les essais pharmacologiques chez l’animal ont montré que la circulation sanguine est améliorée dans les stries vasculaires de l'oreille interne, probablement par un relâchement des sphincters pré-capillaires de la microcirculation de l'oreille interne. Il a été également montré une augmentation par la bétahistine du débit sanguin cérébral chez l'homme.

· La bétahistine facilite la compensation vestibulaire : chez l’animal, la bétahistine accélère la récupération vestibulaire après une neurotomie unilatérale, en favorisant et facilitant la compensation vestibulaire centrale ; cet effet caractérisé par une augmentation du renouvellement et de la libération de l'histamine, est réalisé par un effet antagoniste des récepteurs H3. Chez l’homme, le délai de récupération après une neurotomie vestibulaire a également été réduit en présence d’un traitement par la bétahistine.

· La bétahistine modifie les décharges neuronales dans le noyau vestibulaire : il a été montré que la bétahistine a un effet inhibiteur dose-dépendant sur l’apparition des potentiels d’action dans les neurones du noyau vestibulaire médian et latéral.

Efficacité et sécurité clinique

L’efficacité de la bétahistine a été démontrée dans les études cliniques chez des patients atteints de vertige d’origine vestibulaire et de maladie de Ménière, par une diminution de la sévérité et de la fréquence des crises de vertige.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Administrée par voie orale, la bétahistine est rapidement et presque complètement absorbée dans tout le tractus gastro-intestinal. Après absorption, la substance est rapidement et presque complètement métabolisée en acide 2-pyridyl acétique (2-PAA). La biodisponibilité absolue de la bétahistine, dosée sous forme de comprimé à libération immédiate ou de comprimé orodispersible, est estimée à environ 1 % en raison de l’effet de premier passage hépatique très élevé. Les taux plasmatiques de bétahistine sont très faibles. Les données de pharmacocinétiques sont donc basées sur les taux urinaires et plasmatiques de 2-PAA. Dans une étude utilisant une méthode bio-analytique sensible, il a été démontré que les concentrations plasmatiques de bétahistine mère atteignent un maximum dans l’heure suivant l’administration.

Lorsque la bétahistine est prise pendant un repas, en utilisant une formulation à libération modifiée, la concentration maximale (Cmax) est plus faible que lorsqu’elle est prise à jeun. Cependant, les quantités absorbées de bétahistine sont similaires dans les deux conditions, ce qui indique que la prise d’aliments ne fait que ralentir l’absorption de la bétahistine.

Distribution

Le pourcentage de bétahistine lié aux protéines plasmatiques est de moins de 5%.

Biotransformation

Après absorption, la bétahistine est rapidement et presque complètement métabolisée en 2-PAA (qui n’a pas d’activité pharmacologique) par les enzymes MAO. Après administration orale de bétahistine, la concentration plasmatique (et urinaire) en 2-PAA atteint son maximum 1 heure après l’administration et diminue avec une demi-vie d’environ 3,5 heures.

Élimination

Le 2-PAA est rapidement excrété dans les urines. Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, environ 85% de la dose initiale est retrouvée dans les urines. L’élimination rénale et fécale de la bétahistine est peu importante.

Linéarité

Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, les taux retrouvés sont constants, ce qui suggère que la pharmacocinétique de la bétahistine est linéaire et que la voie métabolique impliquée n’est pas saturée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Toxicité chronique

Des effets indésirables sur le système nerveux central ont été observés chez le chien et le babouin à des doses supérieures ou égales à 120 mg/kg par voie intraveineuse.

Les études de toxicité chronique par voie orale pendant 18 mois chez le rat à une dose de 500 mg/kg et pendant 6 mois chez le chien à une dose de 25 mg/kg ont montré que la bétahistine est bien tolérée et sans toxicité définitive

Potentiel mutagène et carcinogène

La bétahistine n’a pas de potentiel mutagène.

Dans une étude de toxicité chronique conduite pendant 18 mois chez le rat, il n’a pas été mis en évidence de potentiel carcinogène de la bétahistine à des doses allant jusqu’à 500 mg/kg.

Toxicité sur la reproduction

Dans les études de toxicité sur la reproduction, les effets ont été observés uniquement lors d’expositions considérées comme suffisamment supérieures aux doses maximales chez l’homme, ce qui est peu pertinent en utilisation clinique.

Tolérance locale

Le comprimé orodispersible n’a pas montré d’irritations ou d’anomalies dans la cavité buccale lors d’un test de tolérance locale chez le hamster pendant 14 jours.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, crospovidone (type A), acide citrique anhydre, silice colloïdale anhydre, talc, arôme menthe.

Arôme de masquage : saccharose, aspartame (E951), acésulfame potassium (E950).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30, 50, 60 ou 100 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MYLAN MEDICAL SAS

42, RUE ROUGET DE LISLE

92150 SURESNES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 057 7 4 : 20 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

· 34009 300 057 9 8 : 30 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

· 34009 300 058 0 4 : 50 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

· 34009 300 058 1 1 : 60 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

· 34009 300 058 2 8 : 100 comprimés sous plaquettes alvéolaires (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.