RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 26/01/2018
ORMANDYL 50 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bicalutamide ................................................................................................................................. 50 mg
Pour 1 comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : un comprimé contient 60,62 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés pelliculés blancs à blanchâtres, ronds, biconvexes, avec l'inscription «BC50 » sur une face et plaine sur l'autre face.
4.1. Indications thérapeutiques
ORMANDYL est indiqué chez les adultes de sexe masculin
Traitement du cancer avancé de la prostate associé à un traitement par un analogue de l'hormone de libération de la lutéinostimuline (LHRH) ou à une castration chirurgicale (dose quotidienne: 50 mg de bicalutamide).
Cancer de la prostate localement avancé
ORMANDYL est indiqué soit en monothérapie, soit en traitement adjuvant à une prostatectomie radicale ou à une radiothérapie chez des patients atteints de cancer de la prostate localement avancé présentant un risque élevé de progression de la maladie (dose quotidienne 150 mg) (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes de sexe masculin, y compris les personnes âgées
Voie orale
Cancer avancé de la prostate
Un comprimé (50 mg) une fois par jour au moment ou en dehors des repas.
La durée du traitement est déterminée par le médecin traitant.
Le traitement par ORMANDYL doit être débuté au moins 3 jours avant de commencer le traitement par un analogue de la LHRH, ou en même temps que la castration chirurgicale.
Cancer de la prostate localement avancé
Trois comprimés (150 mg) une fois par jour au moment ou en dehors des repas.
ORMANDYL est à prendre sans interruption pendant au moins 2 ans ou jusqu'à la progression de la maladie.
Enfants et adolescents
ORMANDYL n'est pas indiqué chez les enfants et les adolescents.
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients insuffisants rénaux. Il n'y a pas de données sur l'utilisation d'ORMANDYL chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère. Une accumulation accrue peut survenir chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Le comprimé est à prendre avec de l'eau sans être mâché.
L'observance est améliorée si le médicament est pris à la même heure chaque jour.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Femmes (voir rubrique 4.6).
· Enfants et adolescents.
· Antécédents de toxicité hépatique associée à la prise de bicalutamide.
L'administration de terfénadine, d'astémizole ou de cisapride concomitante à la prise de bicalutamide est contre-indiquée (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
Le rapport bénéfice/risque d’un traitement par ORMANDYL n’est pas favorable chez les patients atteints d’un cancer de la prostate au stade localisé. (voir rubrique 5.1).
Chez les patients présentant une progression objective de la maladie avec un taux de PSA élevé, l’arrêt du traitement par le bicalutamide doit être envisagé.
Contraception
Le traitement antiandrogène peut causer des changements morphologiques au niveau des spermatozoïdes. Bien que l’effet du bicatulamide sur la morphologie du sperme n’ait pas été évalué et qu’aucun changement de ce type n’ait été reporté chez les patients qui ont reçu ORMANDYL, les patients et/ou leurs partenaires doivent utiliser une contraception adaptée pendant le traitement par ORMANDYL et pendant 130 jours après arrêt.
Populations particulières
Atteinte hépatique :
De rares atteintes hépatiques sévères ont été observées avec le bicalutamide dont certaines ont présentées une issue fatale (voir rubrique 4.8). Le traitement par bicalutamide doit être arrêté en cas de changements sévères.
Des tests périodiques de la fonction hépatique sont justifiés pour mettre en évidence d’éventuels changements hépatiques. La majorité des changements est attendue au cours des 6 premiers mois du traitement avec le bicalutamide.
Atteinte rénale:
Etant donné qu’il n’y a pas de données sur l’utilisation du bicalutamide chez les patients insuffisants rénaux sévères (clairance de la créatinine < 30 ml/min), le bicalutamide doit être utilisé avec prudence chez ces patients.
Troubles cardiovasculaires :
Il est recommandé de pratiquer une surveillance périodique de la fonction cardiaque chez les patients présentant une cardiopathie.
Le traitement de suppression androgénique peut allonger l'intervalle QT.
Chez les patients présentant des antécédents de facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QT, ainsi que chez les patients prenant des médicaments concomitants susceptibles d'allonger l'intervalle QT (voir rubrique 4.5), le médecin devra évaluer le rapport bénéfice-risque, en tenant compte du risque de torsades de pointes, avant d'instaurer le traitement par bicalutamide,
Mises en gardes liées aux excipients :
Une diminution de la tolérance au glucose a été observée chez les hommes traités par des agonistes de la LHRH. Ceci peut se traduire par un diabète ou une perte du contrôle de la glycémie chez les patients avec un diabète pré-existant. Il convient de surveiller la glycémie chez les patients recevant du bicalutamide en association avec des agonistes de la LHRH.
Ce produit contient du lactose. Les patients souffrant de problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de malabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Utilisation avec des inhibiteurs potentiels du CYP3A4 :
Le bicalutamide a montré une activité inhibitrice du cytochrome P450 (CYP 3A4). Une surveillance toute particulière devra être exercée en cas de co-administration du bicalutamide avec les médicaments métabolisés principalement par le CYP 3A4 (voir les rubriques 4.3 et 4.5).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Des études in vitro ont montré que l'énantiomère (R) du bicalutamide est un inhibiteur du CYP 3A4 avec des effets inhibiteurs moindres sur l'activité des CYP 2C9, 2C19 et 2D6.
Bien que des études in vitro aient indiqué la possibilité que le bicalutamide inhibe le cytochrome 3A4, plusieurs études cliniques montrent que l'échelle de cette inhibition pour la plupart des médicaments métabolisés par le cytochrome P450 n'est probablement pas cliniquement significative.
Néanmoins, pour les médicaments ayant un indice thérapeutique étroit métabolisés dans le foie, l'inhibition du CYP3A4 provoquée par le bicalutamide pourrait ne pas être négligeable. De ce fait, l'utilisation concomitante de terfénadine, d'astémizole ou de cisapride est contre-indiquée.
Compte tenu que le traitement de suppression androgénique peut allonger l'intervalle QT, l'utilisation concomitante de bicalutamide avec des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT ou avec des médicaments susceptibles d’induire des torsades de pointes, comme les antiarythmiques de classe IA (p. ex. quinidine, disopyramide) ou de classe III (p. ex. amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, des antipsychotiques, etc. doit être soigneusement évaluée (voir rubrique 4.4).
L'administration concomitante au bicalutamide de composés tels que la cyclosporine et les inhibiteurs calciques doit être pratiquée avec prudence. Une diminution du dosage de ces médicaments pourra être nécessaire, en particulier en cas de réaction médicamenteuse excessive ou indésirable. Concernant la cyclosporine, il est recommandé de surveiller étroitement les concentrations plasmatiques et l'état clinique du patient après l'initiation ou l'arrêt du traitement avec le bicalutamide.
La prudence est de mise lors de l'administration de bicalutamide à des patients prenant des médicaments inhibant les processus d'oxydation dans le foie, par exemple: la cimétidine ou le kétoconazole. Cela pourrait entraîner une élévation des concentrations plasmatiques de bicalutamide qui pourrait, en théorie, conduire à une augmentation des effets indésirables.
Des études in vitro ont montré que le bicalutamide peut déloger la warfarine, anticoagulant à base de coumarine, de son site de liaison protéique. Par conséquent, il est recommandé de surveiller étroitement le temps de prothrombine si le bicalutamide est débuté chez des patients recevant déjà des anticoagulants à base de coumarine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Contraception
Les patients et/ou leurs partenaires en âge de procréer doivent utiliser une contraception adaptée pendant le traitement par ORMANDYL et pendant 130 jours après l’arrêt du traitement.
Grossesse
Le bicalutamide est contre-indiqué chez les femmes et il ne doit pas être donné chez les femmes enceintes.
Le bicalutamide est contre-indiqué chez les femmes et il ne doit pas être donné chez les femmes qui allaitent.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Il faut cependant noter que des sensations vertigineuses ou une somnolence peuvent occasionnellement survenir (voir rubrique 4.8). Tout patient ressentant ces effets doit exercer son activité avec prudence.
Très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (de ≥ 1/100 à <1/10) ; peu fréquents (de ≥ 1/1 000 à <1/100) ; rares (de ≥ 1/10 000 à <1/1 000) ; très rares (<1/10 000) ; non connus (ne pouvant être estimés au vu des données disponibles).
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Tableau 1 Fréquence des effets indésirables |
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Classe de système d’organes |
Fréquence |
Bicalutamide 150 mg (monothérapie) |
Bicalutamide 50 mg (+ analogue de la LHRH) |
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Affections |
Très fréquent |
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Anémie |
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hématologiques et du système lymphatique |
Fréquent |
Anémie |
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Affections du système |
Très fréquent |
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Sensations vertigineuses |
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nerveux |
Fréquent |
Sensations vertigineuses, somnolence |
Somnolence |
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Affections vasculaires |
Très fréquent |
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Bouffées vasomotrices |
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Fréquent |
Bouffées vasomotrices |
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Affections gastro- |
Très fréquent |
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Douleurs abdominales, |
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intestinales |
Fréquent |
Douleurs abdominales, constipation, dyspepsie, flatulences, nausées |
constipation, nausées Dyspepsie, flatulences |
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Affections de la peau et |
Très fréquent |
Rash |
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du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Alopécie, hirsutisme/repousse des cheveux, sécheresse cutanéed, prurit |
Alopécie, hirsutisme/repousse des cheveux, rash, sécheresse cutanée, prurit |
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Affections du rein et des |
Très fréquent |
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Hématurie |
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voies urinaires |
Fréquent |
Hématurie |
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Affections des organes de reproduction et du |
Très fréquent |
Gynécomastie et tension mammairea |
Gynécomastie et tension mammaireb |
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sein |
Fréquent |
Dysfonction érectile |
Dysfonction érectile |
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Troubles généraux et |
Très fréquent |
Asthénie |
Asthénie, œdème |
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anomalies au site d’administration |
Fréquent |
Douleur thoracique, œdème |
Douleur thoracique |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent |
Diminution de l’appétit |
Diminution de l’appétit |
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Affections psychiatriques |
Fréquent |
Baisse de la libido, dépression |
Baisse de la libido, dépression |
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Affections cardiaques |
Fréquent |
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Infarctus du myocarde (des cas d’issue fatale ont été rapportés)g, insuffisance cardiaqueg |
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Inconnueh |
Allongement de l'intervalle QTh (voir sections 4.4 et 4.5) |
Allongement de l'intervalle QTh (voir sections 4.4 et 4.5) |
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Affections |
Fréquent |
Hépatotoxicité, ictère, hypertransaminasémiec |
Hépatotoxicité, ictère, hypertransaminasémiec |
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hépatobiliaires |
Rare |
Insuffisance hépatiquef (des cas d’issue fatale ont été rapportés) |
Insuffisance hépatiquef (des cas d’issue fatale ont été rapportés) |
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Investigations |
Fréquent |
Prise de poids |
Prise de poids |
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Affections du système immunitaire |
Peu fréquent |
Hypersensibilité, angio-œdème et urticaire |
Hypersensibilité, angio-œdème et urticaire |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
Pneumopathie interstitiellee (des cas d’issue fatale ont été rapportés) |
Pneumopathie interstitiellee (des cas d’issue fatale ont été rapportés) |
a La majorité des patients recevant du bicalutamide 150 mg en monothérapie présentent une gynécomastie et/ou une tension mammaire douloureuse. Dans les études, ces symptômes ont été considérés comme sévères chez 5 % des patients. La gynécomastie peut ne pas disparaître spontanément après l’arrêt du traitement, en particulier après un traitement prolongé.
b Ces effets peuvent être réduits par une castration concomitante.
c Les modifications hépatiques sont rarement sévères et ont été souvent transitoires, en se résolvant ou s’améliorant avec la poursuite du traitement ou après l’arrêt de celui-ci.
d Du fait des conventions de codage utilisées dans les études menées dans le cancer de la prostate au stade précoce, les événements indésirables de « sécheresse cutanée » ont été codés sous le terme COSTART de « rash ». Aucun descripteur de fréquence séparé ne peut donc être déterminé pour la dose de 150 mg de bicalutamide, cependant il est supposé que la fréquence est la même qu’avec la dose de 50 mg.
e Répertoriée comme effet indésirable après l’examen des données de pharmacovigilance. La fréquence a été déterminée à partir de l’incidence des événements indésirables de pneumopathie interstitielle rapportés pendant la période de traitement randomisé du bras 150 mg des études menées dans le cancer de la prostate à un stade précoce.
f Répertoriée comme effet indésirable après l’examen des données de pharmacovigilance. La fréquence a été déterminée à partir de l’incidence des événements indésirables d’insuffisance hépatique rapportés chez les patients recevant du bicalutamide en ouvert dans le bras 150 mg des études menées dans le cancer de la prostate à un stade précoce.
g Observé dans une étude de pharmaco-épidémiologie des agonistes de la LHRH et des anti-androgènes utilisés dans le traitement du cancer de la prostate. Le risque semblait être majoré lorsque le bicalutamide 50 mg était administré en association avec des agonistes de la LHRH, mais aucune augmentation du risque n’a été observée lorsque le bicalutamide 150 mg était utilisé en monothérapie dans le traitement du cancer de la prostate.
h La fréquence doit être qualifiée de ‘inconnue’, en l’absence de données disponibles.
En outre, des cas d’insuffisance cardiaque ont été rapportés dans les études cliniques (comme effet indésirable possible du médicament selon l’avis des médecins investigateurs, avec une fréquence > 1 %) pendant le traitement par le bicalutamide en association avec un analogue de la LHRH. Il n’existe pas d’arguments pour une relation de causalité avec le traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté à ce jour.
Le bicalutamide appartenant aux composés anilide, il existe un risque théorique de développement d'une méthémoglobinémie. Une méthémoglobinémie a été observée chez l'animal suite à un surdosage. En conséquence, un patient présentant une intoxication aiguë peut être atteint de cyanose.
Traitement
En l'absence d'antidote, le traitement devra être symptomatique.
En raison de la forte liaison du bicalutamide aux protéines plasmatiques, la dialyse n'est pas appropriée (le bicalutamide n'étant pas retrouvé inchangé dans les urines). Un traitement symptomatique général, incluant une surveillance fréquente des signes vitaux, est indiqué.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique:Anti-Androgène, code ATC:L02BB03
(L: Antinéoplasiques et immunomodulateurs)
Le bicalutamide est un antiandrogène non stéroïdien spécifique des récepteurs androgéniques, dépourvu de toute autre activité endocrinienne.
Il induit une régression du cancer de la prostate en bloquant l'activité des androgènes au niveau de leurs récepteurs.
Sur le plan clinique, l'arrêt du bicalutamide peut entraîner un syndrome de retrait chez certains patients.
Le bicalutamide 150 mg a été étudié dans le traitement de patients atteints de cancer de la prostate non métastasé, localisé (T1-T2, N0 ou NX, M0) ou localement avancé (T3 -T4, tout N, M0; T1-T2, N+, M0), d'après une analyse combinée de 3 études en double aveugle, contrôlées contre placebo, chez 8113 patients, dans lesquelles le bicalutamide était administré en traitement hormonal immédiat ou en traitement adjuvant à une prostatectomie radicale ou une radiothérapie (irradiation externe principalement). A 7,4 ans de suivi médian, respectivement 27,4 % et 30,7 % de l'ensemble des patients recevant le bicalutamide et le placebo présentaient une progression objective de la maladie.
Une réduction du risque de progression objective de la maladie a été observée dans la plupart des groupes de patients. Cette réduction était particulièrement manifeste dans les groupes présentant un risque élevé de progression de la maladie. En conséquence, les cliniciens peuvent décider que la stratégie médicale optimale pour un patient à faible risque de progression de la maladie, en particulier dans le cadre d'un traitement adjuvant faisant suite à une prostatectomie radicale, peut consister à retarder l'hormonothérapie jusqu'à l'apparition de signes de progression de la maladie.
A 7,4 ans de suivi médian, aucune différence n'a été observée en terme de survie globale, avec 22,9 % de mortalité (RR = 0,99; IC à 95 %: 0,91 à 1,09). Toutefois, des analyses exploratoires des sous-groupes ont mis en lumière quelques tendances.
Les données relatives à la survie sans progression et à la survie globale chez les patients atteints de cancer localement avancé sont récapitulées dans les tableaux suivants:
Tableau 1: Survie sans progression dans le cadre d'un cancer localement avancé, présentée par sous-groupe de traitement
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Population d'analyse |
Evénements (%) chez les patients sous bicalutamide |
Evénements (%) chez les patients sous placebo |
Risque relatif (IC à 95 %) |
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Surveillance attentive |
193/335 (57,6) |
222/322 (68,9) |
0,60 (de 0,49 à 0,73) |
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Radiothérapie |
66/161 (41,0) |
86/144 (59,7) |
0,56 (de 0,40 à 0,78) |
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Prostatectomie radicale |
179/870 (20,6) |
213/849 (25,1) |
0,75 (de 0,61 à 0,91) |
Tableau 2: Survie globale dans le cadre d'un cancer localement avancé, présentée par sous-groupe de traitement
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Population d'analyse |
Evénements (%) chez les patients sous bicalutamide |
Evénements (%) chez les patients sous placebo |
Risque relatif (IC à 95 %) |
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Surveillance attentive |
164/335 (49,0) |
183/322 (56,8) |
0,81 (de 0,66 à 1,01) |
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Radiothérapie |
49/161 (30,4) |
61/144 (42,4) |
0,65 (de 0,44 à 0,95) |
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Prostatectomie radicale |
137/870 (15,7) |
122/849 (14,4) |
1,09 (de 0,85 à 1,39) |
Chez les patients atteints de cancer localisé recevant le bicalutamide en monothérapie, aucune différence significative de la survie sans progression n'a été observée. De plus, ces patients présentaient une tendance vers une diminution de la survie comparativement aux patients recevant le placebo (RR = 1,16; IC 95 % de 0,99 à 1,37). De ce fait, le profil bénéfice-risque de l'utilisation du bicalutamide est jugé défavorable dans ce groupe de patients.
Le bicalutamide est un racémique dont l'activité antiandrogène appartient exclusivement à l'énantiomère (R).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le bicalutamide est bien absorbé après administration orale. La prise de nourriture n'a entraîné aucun effet cliniquement significatif sur la biodisponibilité.
Distribution
Le bicalutamide est fortement lié aux protéines plasmatiques (racémique à 96 %, énantiomère (R) > 99 %) et est essentiellement métabolisé par voie hépatique (oxydation et glucuroconjugaison). Ses métabolites sont éliminés par les voies rénale et biliaire en proportions approximativement égales.
Biotransformation
L'énantiomère (S) est éliminé beaucoup plus rapidement que l'énantiomère (R), dont la demi-vie plasmatique d'élimination est d'environ une semaine.
Après une administration à long terme du bicalutamide, le pic de concentration plasmatique de l'énantiomère (R) est environ 10 fois supérieure à celle obtenue après une prise unique de 50 mg de bicalutamide.
Une posologie de 50 mg de bicalutamide par jour entraîne une concentration au plateau de l'énantiomère (R) de 9 μg/ml et en raison de sa longue demi-vie, le plateau de concentration est atteint après environ 1 mois de traitement.
Elimination
Dans une étude clinique, la concentration moyenne de l'énantiomère (R) dans le liquide séminal des hommes recevant le bicalutamide (150 mg/jour) était de 4,9 μg/mL. La quantité de bicalutamide potentiellement transmise à la partenaire au cours d'un rapport sexuel est faible (environ 0,3 μg/mL). Cette quantité est inférieure au seuil susceptible de provoquer des changements chez la progéniture des animaux de laboratoire.
Populations particulières
Les paramètres pharmacocinétiques de l'énantiomère (R) ne sont pas modifiés par l'âge, l'insuffisance rénale et l'insuffisance hépatique légère à modérée. En cas d'insuffisance hépatique sévère, l'élimination plasmatique de l'énantiomère (R) est ralentie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sa deuxième action pharmacologique majeure est l'induction, dans le foie, des enzymes oxydatives mixtes dépendantes du CYP450. Chez l'animal, des modifications des organes cibles sont sans conteste en rapport avec ces deux actions pharmacologiques du bicalutamide. Ces modifications consistent notamment en une involution des tissus dépendants des androgènes, des adénomes folliculaires thyroïdiens, des hyperplasies hépatique et à cellules de Leydig et des néoplasies ou cancers, un dérèglement de la différentiation sexuelle des descendants mâles, une atteinte réversible de la fécondité chez les mâles. Cette induction oxydative observée chez l'animal n'a pas été retrouvée chez l'homme. Les études de génotoxicité n'ont révélé aucun potentiel mutagène du bicalutamide. Aucun des effets indésirables observés dans les études chez l'animal n'est significatif dans le traitement de patients atteints de cancer avancé de la prostate.
Lactose monohydraté, carboxyméthylamidon sodique (type A), povidone K30, stéarate de magnésium.
Pelliculage : OPADRY blanc Y-1-7000 (dioxyde de titane (E171), hypromellose, macrogol 400).
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
28, 30, 90 ou 100 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon PP.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
45 PLACE ABEL GANCE
92100 BOULOGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 378 532 6 2 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 378 533 2 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 378 535 5 2 : 28 comprimés en flacon PEHD.
· 34009 378 536 1 3 : 30 comprimés en flacon PEHD.
· 34009 570 513 6 5 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 570 514 2 6 : 100 comprimés en flacon PEHD.
· 34009 387 755 4 9 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 387 756 0 0 : 90 comprimés en flacon PEHD.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I