RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 22/03/2018

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 mL contient 40 mg de chlorhydrate d'articaïne et 10 microgrammes d'adrénaline, sous forme de tartrate d'adrénaline.

CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable contient 84,74 mg de sodium pour 100 mL de solution, soit 1,44 mg/1,7 mL.

Une cartouche de 1,7 mL de solution injectable contient 68 mg de chlorhydrate d’articaïne et 17 microgrammes d’adrénaline.

Excipient(s) à effet notoire : métabisulfite de sodium (E223), chlorure de sodium, édétate disodique et hydroxyde de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution limpide incolore.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Anesthésie locale et loco-régionale pour les interventions dentaires de plus longue durée et lorsqu'il existe un risque de saignement important au niveau du site de l’intervention.

CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable est indiqué chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant âgé de plus de 4 ans (ou à partir de 20 kg (44 livres) de poids corporel).

4.2. Posologie et mode d'administration

Usage professionnel par des dentistes et des stomatologues uniquement.

Posologie

Pour toutes les populations, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace. La dose nécessaire doit être déterminée pour chaque individu.

· Adultes et adolescents (de 12 à 18 ans)

Chez l'adulte et l'adolescent, la dose maximum est de 7 mg/kg avec une dose maximale recommandée de 500 mg pour un adulte en bonne santé de 70 kg.

· Enfants (de 4 à 11 ans)

En l'absence de données cliniques, CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable ne doit pas être utilisé chez l'enfant de moins de 4 ans. Chez l'enfant de 4 ans (ou à partir de 20 kg (44 livres) de poids corporel) ou plus, la dose maximum est de 5 mg/kg seulement, avec une dose maximale recommandée de 275 mg d'articaïne pour un enfant en bonne santé de 55 kg de poids corporel.

· Populations particulières

En l'absence de données cliniques, des précautions particulières doivent être prises afin d'administrer la plus petite dose permettant d'obtenir une anesthésie efficace chez les patients âgés de plus de 70 ans et chez les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique.

Mode d’administration

Infiltration et utilisation périneurale dans la cavité buccale.

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament.

Avant l'injection, il est toujours recommandé d'effectuer une aspiration afin d'éviter une injection intravasculaire.

La vitesse d'injection ne doit pas dépasser 1 mL de solution par minute.

Pour les instructions détaillées concernant la manipulation de ce médicament avant administration, voir rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à l'articaïne (ou à un anesthésique local du type amide), à l'adrénaline ou à l'un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

· Patients dont l’épilepsie n’est pas contrôlée.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Avant d'utiliser ce médicament, il est important :

- de déterminer les traitements que peut suivre le patient actuellement et ses antécédents ;

- de maintenir un contact verbal avec le patient ;

- de garder un équipement de réanimation à portée de main (voir rubrique 4.9).

Mises en garde spéciales

Ce médicament doit être utilisé avec précautions chez des patients souffrant des pathologies suivantes et le report de l’intervention dentaire devrait être envisagé s’il s’agit d’une condition sévère ou instable :

Patients atteints de maladies cardiovasculaires :

· Troubles du rythme et de la conduction cardiaque (c’est à dire bloc auriculo-ventriculaire du second ou du troisième degré; bradycardie sévère).

· Insuffisance cardiaque aigue décompensée (insuffisance cardiaque congestive aigue)

· Hypotension

· Pontages coronariens récents (3 mois)

· Tachycardie paroxystique ou arythmies avec fréquence cardiaque rapide

· Infarctus du myocarde récent (3 à 6 mois)

· Prise de bêta-bloquants non sélectifs (c’est à dire du propranolol), (risque de crise hypertensive ou de bradycardie sévère (voir rubrique 4.5))

· Hypertension non contrôlée

· Traitement concomitant avec des antidépresseurs tricycliques, car ces médicaments peuvent intensifier les effets cardiovasculaires de l’adrénaline. (voir rubrique 4.5)

Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Ce médicament doit être utilisé avec précaution dans les pathologies suivantes :

Patients épileptiques :

Du fait de leur action convulsivante, tous les anesthésiques locaux doivent être utilisés avec une très grande prudence.

Patients présentant une carence en cholinestérase plasmatique :

On peut suspecter une carence en cholinestérase plasmatique si on constate des signes cliniques de surdosage avec des doses normales d'anesthésiques, et si une injection vasculaire a été exclue. Dans ce cas, il convient d'être prudent pour l'injection suivante et d'employer une dose réduite.

Patients présentant une affection hépatique :

Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients présentant une affection rénale :

Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients ayant une administration concomitante d'anesthésiques halogénés :

Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace (voir rubrique 4.5).

Patients souffrant de myasthénie grave :

Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

Patients recevant un traitement antiplaquettaire / anticoagulant :

L'augmentation du risque d'hémorragie grave après la perforation accidentelle d'un vaisseau et au cours d'une intervention chirurgicale oro-maxillo-faciale doit être pris en compte. La surveillance de l’INR doit être accrue chez les patients prenant des anticoagulants.

Patients présentant une porphyrie :

Ce médicament doit être utilisé avec prudence.

Patients âgés :

Chez les patients âgés de plus de 70 ans, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.

L’usage de la solution injectable de CHLORHYDRATE D'ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/200 000, est recommandé plutôt que celle de CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, en raison de sa plus faible teneur en adrénaline (5 microgrammes/mL) chez les:

Patients souffrant de maladies cardiovasculaires (c’est à dire: crise cardiaque, maladie coronarienne, antécédents d’infarctus du myocarde, arythmies cardiaques, hypertension)

Patients souffrant de troubles vasculaires au niveau du cerveau ou des antécédents d’AVC

Patients souffrant d’un diabète non contrôlé:

Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de l’effet hyperglycémiant de l’adrénaline.

Patients souffrant de thyrotoxicose:

Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.

Patients souffrant de phéochromocytome:

Ce médicament devrait être utilisé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.

Patients ayant une prédisposition au glaucome aigu à angle fermé.

Ce médicament doit être utilisé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.

La plus petite dose efficace d’anesthésique devrait être employée.

Ce médicament doit être utilisé de manière sûre et efficace, dans des conditions appropriées :

L'adrénaline modifie la circulation sanguine au niveau des gencives, ce qui peut provoquer une nécrose locale des tissus.

De très rares cas de lésion nerveuse prolongée ou irréversible et de perte gustative ont été signalés après une analgésie par blocage mandibulaire.

Les effets de l'anesthésique local peuvent être réduits lorsque ce médicament est injecté dans une zone présentant une inflammation ou une infection.

Il existe un risque de lésion par morsure (lèvres, joues, muqueuse et langue), en particulier chez l'enfant ; le patient doit être averti qu'il doit éviter de mâcher des chewing-gums ou de manger jusqu'à ce qu'il retrouve des sensations normales.

Ce médicament contient du métabisulfite de sodium, un sulfite qui peut, dans de rares cas, causer des réactions d'hypersensibilité et des bronchospasmes.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par cartouche, c'est-à-dire qu'il est considéré pratiquement "sans sodium".

Précautions d'emploi

Risque associé à une injection intravasculaire accidentelle :

Une injection intravasculaire accidentelle peut être à l'origine d'une augmentation brutale du taux d'adrénaline et d'articaïne dans la circulation systémique. Cela peut être associé à des réactions indésirables graves, comme des convulsions, suivies d'une dépression cardiorespiratoire et du système nerveux central et d'un coma, progressant vers un arrêt respiratoire et circulatoire.

Ainsi, pour s'assurer que l'aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin pendant l'injection, il convient d'effectuer une aspiration avant d'injecter l'anesthésique local. Cependant, l'absence de sang dans la seringue ne garantit pas que l'injection intravasculaire ait été évitée.

Risque associé à une injection intraneurale accidentelle :

L'injection intraneurale accidentelle peut provoquer un déplacement rétrograde du médicament le long du nerf.

Afin d'éviter les injections intraneurales et d'empêcher les lésions nerveuses liées au blocage nerveux, l'aiguille doit toujours être retirée légèrement si le patient ressent une sensation de choc électrique au cours de l'injection, ou si l'injection est particulièrement douloureuse. En cas de lésion nerveuse causée par l'aiguille, l'effet neurotoxique peut être aggravé par la neurotoxicité chimique potentielle de l'articaïne, et la présence d'adrénaline, qui peut altérer l'irrigation sanguine périneurale et empêcher l'évacuation de l'articaïne au niveau local.

L'utilisation concomitante d'autres médicaments peut nécessiter une surveillance approfondie (voir rubrique 4.5).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Du fait de la présence d’articaïne :

Autres anesthésiques locaux :

La toxicité des anesthésiques locaux est cumulative.

La dose totale de tous les anesthésiques locaux administrés ne doit pas dépasser la dose maximum recommandée pour les médicaments utilisés.

Sédatifs (dépresseurs du système nerveux central comme les benzodiazépines ou les opiacés) :

Chez l'enfant recevant de la benzodiazépine ou des opiacés, il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament du fait des effets cumulatifs.

Du fait de la présence d'adrénaline :

Anesthésiques volatiles halogénés (par ex. halothane) :

Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament à cause de la sensibilisation du cœur aux effets arythmogènes des catécholamines : risque d'arythmies ventriculaires sévères.

Un entretien avec l'anesthésiste est recommandé avant l'administration d'anesthésiques locaux pendant une anesthésie générale.

Agents Bloquants postganglioniques (périphériques) des adrénergiques (par ex. guanadrel, guanéthidine et alcaloïdes de la rauwolfia) :

Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament sous surveillance médicale étroite, et de les faire suivre d'une aspiration minutieuse, à cause de la possibilité d'augmentation de la réponse aux vasoconstricteurs adrénergiques : risque d'hypertension et autres effets cardiovasculaires.

Bêta-bloquants non sélectifs (par ex. propranolol, nadolol) :

Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament du fait de la possible hausse de la pression artérielle et de l'augmentation du risque de bradycardie.

Antidépresseurs tricycliques (ATC) (par ex. amitriptyline, désipramine, imipramine, nortriptyline, maprotiline et protriptyline) :

Il convient de réduire la dose et la vitesse d'administration de ce médicament du fait de l'augmentation du risque d'hypertension sévère.

Inhibiteurs de la catéchol-O-méthyletransférase (inhibiteurs COMT) (par ex. entacapone, tolcapone) :

Il existe un risque d'arythmie, d'accélération du rythme cardiaque et de variation de la pression artérielle.

Il convient d'administrer une quantité réduite d'adrénaline au cours des anesthésies dentaires chez les patients sous inhibiteurs COMT.

Substances provoquant l'arythmie (par ex. antiarythmiques comme la digitale, la quinidine) :

La dose administrée doit être réduite du fait de l'augmentation du risque d'arythmie lorsque des glucosides digitaliques et de l'adrénaline sont administrés de manière concomitante au patient. Une aspiration soigneuse est recommandée avant l'administration.

Médicaments ocytociques de type ergot de seigle (par ex. méthysergide, ergotamine, ergométrine) :

Utiliser ce médicament sous surveillance médicale stricte à cause de l'augmentation cumulative ou synergétique de la pression artérielle et/ou de la réponse ischémique.

Vasopresseurs sympathomimétiques (par ex. la cocaïne, mais aussi les amphétamines, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, l'oxymétazoline) :

Il existe un risque de toxicité adrénergique.

Si un patient a pris un vasopresseur sympathomimétique au cours des dernières 24 heures, le traitement dentaire prévu doit être différé.

Phénothiazines (et autres neuroleptiques) :

Utiliser avec prudence chez les patients sous phénothiazines, du fait du risque d'hypotension causée par l'inhibition possible des effets de l'adrénaline.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe aucun rapport de l’usage de l’articaïne chez la femme enceinte sauf au moment de l’accouchement. Les études chez l’animal n’indiquent pas si l’articaïne a un effet nocif direct ou indirect sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, la naissance ou le développement postnatal.

Des études chez l’animal ont montré que l’adrénaline est toxique pour la reproduction aux doses supérieures à la dose maximale recommandée (voir rubrique 5.3).

L’adrénaline et l’articaïne traversent la barrière placentaire, bien que l’articaïne le fasse de manière moins importante que d’autres anesthésiques locaux. Les concentrations sériques d’articaïne mesurées chez les nouveaux nés atteignent environ 30 % des concentrations maternelles. En cas d’injection intravasculaire par inadvertance, l’adrénaline peut réduire la perfusion utérine. Durant la grossesse, CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable devrait être utilisé seulement après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.

En raison de son plus faible dosage en adrénaline, l'utilisation de CHLORHYDRATE D'ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/200 000, solution injectable ; devra être préférée par rapport au CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable.

Allaitement

A cause d’une chute rapide des concentrations sériques et d’une élimination rapide, les doses cliniques d’articaïne sont rarement retrouvées dans le lait maternel. L’adrénaline passe dans le lait maternel mais sa demi-vie.est courte.

Il n’est donc pas nécessaire d’arrêter l‘allaitement en cas d’usage ponctuel.

Fertilité

Des études chez l’animal avec de l’articaïne 40 mg/mL + adrénaline 0,01 mg/mL n’ont pas montré d’effets sur la fertilité (voir rubrique 5.3). Aux doses thérapeutiques, on n’attend pas d’effets délétères sur la fertilité humaine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'association du chlorhydrate d'articaïne avec une solution de tartrate d'adrénaline injectable peut avoir une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines L'administration de l'association de chlorhydrate d'articaïne et de tartrate d'adrénaline peut provoquer des étourdissements (vertiges, troubles de la vision et fatigue) (voir rubrique 4.8). Les patients constatant ces symptômes ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser de machines avant qu'ils aient totalement disparu.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables suivant l'administration d'articaïne / d'adrénaline sont similaires à ceux observés avec les autres anesthésiques locaux de type amide / vasoconstricteurs. Ces effets indésirables sont, en général, dépendants de la dose. Ils peuvent également être le résultat d'une hypersensibilité, d'une idiosyncrasie ou d'une réduction de la tolérance par le patient.

Les troubles du système nerveux, les réactions locales au niveau du site d'injection, l'hypersensibilité, les troubles cardiaques et vasculaires sont les effets indésirables les plus fréquents.

Les effets indésirables les plus graves sont généralement systémiques.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Les effets indésirables signalés proviennent de déclarations spontanées, d'études cliniques et de la littérature.

La classification des fréquences respecte la convention suivante : très fréquente (≥ 1/10), fréquente (≥1/100 à <1/10), peu fréquente (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000) et très rare (<1/10,000).

Inconnue (ne peut être estimée à partir des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes MedDRA

Fréquence

Réactions indésirables

Infections et infestations

Fréquent

Gingivite

Affections du système immunitaire

Rare

Réactions allergiques1, anaphylactiques / anaphylactoïdes

Urticaire

Affections psychiatriques

Rare

Nervosité / anxiété

Inconnu

Humeur euphorique

Affections du système nerveux

Fréquent

Neuropathie :

Névralgie (douleur neuropathique)

Hypoesthésie / engourdissement (buccal et péribuccal)

Hyperesthésie

Dysesthésie (buccale et péribuccale), dont

Dysgueusie (par ex., goût métallique, trouble du goût)

Agueusie

Allodynie

Thermohyperesthésie

Maux de tête

Peu fréquent

Sensation de brûlure

Rare

Trouble du nerf facial2 (paralysie, parésie)

Syndrome d’Horner (ptose de la paupière, Enopthalmie, myosis)

Somnolence (engourdissement)

Nystagmus

Très rare

Paresthésie3 (hypoesthésie persistante et perte du goût) après blocage mandibulaire ou du nerf alvéolaire inférieur

Affections oculaires

Rare

Diplopie (paralysie des muscles oculomoteurs)

Déficience visuelle (cécité temporaire)

Ptosis

Myosis

Enophtalmie

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Rare

Hyperacousie

Acouphènes

Affections cardiaques

Fréquent

Bradycardie (également appelée bradyarythmie)

Tachycardie

Rare

Palpitations

Inconnu

Troubles de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire)

Affections vasculaires

Fréquent

Hypotension (avec risque de collapsus circulatoire)

Peu fréquent

Hypertension

Rare

Bouffées de chaleur

Inconnu

Vasodilatation

Vasoconstriction

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Bronchospasme/asthme

Dyspnée2

Inconnu

Dysphonie (enrouement)1

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Gingivite

Tuméfaction de la langue, des lèvres ou des gencives

Peu fréquent

Stomatite, glossite

Nausée, vomissements, diarrhée

Rare

Exfoliation / ulcération gingivale / de la muqueuse buccale (escarre)

Inconnu

Dysphagie

Gonflement des joues

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Éruption

Prurit

Rare

Angioedèmes (visage / langue/ lèvres / gorge / larynx / œdème périorbital)

Inconnu

Érythème

Hyperhidrose

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Peu fréquent

Douleurs à la nuque

Rare

Contractions musculaires

Inconnu

Aggravation des manifestations neuromusculaires du syndrome de Kearns-Sayre

Troubles généraux et maladies du site d'administration

Peu fréquent

Douleur au niveau du point d'injection

Rare

Exfoliation / nécrose du site d'injection

Fatigue, asthénie (faiblesse)

Frissons

Inconnu

Tuméfaction locale Sensation de chaleur, Sensation de froid

Description d'effets indésirables sélectionnés

1 Les réactions allergiques ne doivent pas être confondues avec des épisodes syncopaux (palpitations cardiaques causées par l'adrénaline).

2 Un délai de 2 semaines avant l'apparition de la paralysie faciale a été décrit suite à l'administration d'articaïne associée à de l'adrénaline, et cet état de santé n'avait pas changé 6 mois plus tard.

3 Ces pathologies neurales peuvent être accompagnées de symptômes variés de sensations anormales. La paresthésie peut être définie comme une sensation habituellement non douloureuse, spontanée et anormale (par ex., brûlure, picotement, fourmillement ou démangeaisons), dépassant largement la durée attendue de l'anesthésie. La plupart des cas de paresthésie signalés suite à un traitement dentaire sont éphémères et disparaissent en quelques jours, semaines ou mois.

La paresthésie persistante, généralement suivant un blocage nerveux au niveau de la mandibule, se caractérise par une guérison lente, incomplète ou absente.

Population pédiatrique

Le profil de sécurité était similaire chez l'enfant et l'adolescent de 4 à 18 ans et chez l'adulte. Cependant, des lésions accidentelles des tissus mous ont été observées plus fréquemment, en particulier chez les enfants de 3 à 7 ans, à cause de l'anesthésie prolongée des tissus mous.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Types de surdosage

Le surdosage d'anesthésique local au sens large est souvent utilisé pour décrire :

· Le surdosage absolu,

· Le surdosage relatif comme :

o l'injection accidentelle dans un vaisseau sanguin, ou

o l'absorption anormalement rapide dans la circulation systémique, ou

o le métabolisme et l'élimination différés du médicament.

Symptomatologie

Du fait d'un surdosage (absolu ou relatif), comme l'excitation peut être temporaire ou absente, les premiers symptômes peuvent être une perte de conscience et un arrêt respiratoire.

A cause de l'articaïne :

Les symptômes dépendent de la dose, et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (présyncope, syncope, maux de tête, agitation, trouble, état de confusion, désorientation, étourdissements (vertiges), frissons, stupeur, dépression profonde du SNC, perte de conscience, coma, convulsions (y compris crise tonico-clonique), troubles de la parole (par ex. dysarthrie, logorrhée), vertige, troubles de l'équilibre (déséquilibre), manifestations visuelles (mydriase, vision floue, troubles de la mise au point), suivies de toxicités vasculaires (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoires (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, bâillements, dépression respiratoire), et enfin cardiaques (arrêt cardiaque, dépression du myocarde).

À cause de l'adrénaline :

Les symptômes dépendent de la dose et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (agitation, trouble, pré syncope, syncope), suivies de toxicité vasculaire (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoire (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, dépression respiratoire) et enfin cardiaque (arrêt cardiaque, dépression myocardique).

Traitement du surdosage

La présence d'un équipement de réanimation doit être vérifiée avant la mise en œuvre de l'anesthésie dentaire grâce à des anesthésiques locaux.

Si des signes de toxicité grave sont présumés, l'injection de CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000 doit être interrompue immédiatement.

Il convient d'administrer rapidement de l'oxygène, si nécessaire grâce à une ventilation assistée.

Changer la position du patient pour qu'il soit en position allongée si nécessaire.

Si la crise ne s'arrête pas spontanément après 15 à 20 secondes, un médicament anticonvulsant doit être administré. Des agents myorelaxants peuvent être nécessaires, mais exigent une intubation trachéale.

Hypotension et/ou bradycardie peuvent être soignées avec de l'éphédrine.

En cas d'arrêt cardiaque, il convient de commencer immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire et d'y associer de l’adrénaline (épinéphrine) et de l’atropine.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Système nerveux / anesthésique locaux / anesthésique locaux / amides / articaïne, associations, code ATC : N01BB58.

Mécanisme d’action

L'articaïne, un anesthésique local de type amide, bloque de façon réversible la conduction nerveuse grâce à un mécanisme bien connu, observé couramment avec les autres anesthésiques locaux de type amide. Cela consiste à diminuer ou empêcher l'augmentation importante et transitoire de la perméabilité des membranes excitables au sodium (Na+) normalement provoquée par une légère dépolarisation de la membrane.

Temps d'action :

CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable a un temps d'action de 1,5 - 1,8 mn pour l'infiltration, et de 1,4 - 3,6 mn pour le blocage nerveux.

Durée de l'analgésie:

L'analgésie pulpaire dure de 45 à 75 mn, et l'analgésie des tissus mous dure de 120 à 360 mn, en fonction de la dose administrée.

Population pédiatrique

Aucune différence de propriétés pharmacodynamiques n'a été obtenue.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Articaïne

Absorption

Dans trois essais cliniques publiés décrivant le profil pharmacocinétique de l'association de chlorhydrate d'articaïne à 40 mg/mL avec de l'adrénaline à 1/100 000 (0,010 mg/mL) ou 1/200 000 (0,005 mg/mL), les valeurs de Tmax se trouvaient entre 10 et 12 minutes, et les valeurs de Cmax allaient de 400 à 2 100 ng/mL.

Dans les essais cliniques réalisés chez l'enfant, Cmax était 1 382 ng/mL et Tmax 7,78 mn suite à l'infiltration d'une dose de 2 mg/kg de poids corporel.

Distribution

Une liaison élevée aux protéines de l'articaïne a été observée avec l'albumine sérique humaine (68,5 - 80,8 %), et a/b/-globulines (62,5-73,4 %). La liaison à la g-globuline (8,6-23,7 %) était bien plus faible. L'adrénaline est un vasoconstricteur ajouté à l'articaïne pour ralentir son absorption dans la circulation systémique et donc prolonger le maintien d'une concentration d'articaïne active dans les tissus. Le volume de distribution dans le plasma était d'environ 4 l/kg.

Biotransformation

L'articaïne est soumise à l'hydrolyse de son groupe carboxyle par les estérases non spécifiques dans les tissus et le sang. Comme cette hydrolyse est très rapide, environ 90 % de l'articaïne est désactivée de cette façon. En outre, l'articaïne est métabolisée dans les microsomes hépatiques. L'acide articaïnique est le produit principal du métabolisme de l'articaïne induit par le cytochrome P450. Il est décomposé à son tour en glucuronide d'acide articaïnique.

Élimination

Après une injection dentaire, il a été démontré que la demi-vie plasmatique de l'articaïne était d'environ 20 mn. Un essai clinique a démontré que les concentrations plasmatiques de l'articaïne et de l'acide articaïnique diminuaient rapidement suite à l'injection sous-muqueuse.

Entre 12 et 24 heures après l'injection, très peu d'articaïne a été détectée dans le plasma. Plus de 50 % de la dose ont été éliminés dans les urines, 95 % sous forme d'acide articaïnique, dans les 8 heures suivant l'administration. En 24 heures, environ 57 % (68 mg) et 53 % (204 mg) de la dose étaient éliminés dans les urines. L'élimination rénale de l'articaïne non transformée correspondait seulement à 2 % de l'élimination totale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques n’ont pas révélé de risque particulier chez l’homme aux doses thérapeutiques, selon des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de toxicité des fonctions de reproduction ou de génotoxicité. Aux doses suprathérapeutiques, l’articaine a des propriétés cardiodépressives et peut exercer des effets vasodilatateurs.

L’adrénaline montre des effets sympathomimétiques.

Les études embryotoxiques sur l’articaïne n’ont pas montré d’augmentation de l’incidence de la mortalité fœtale ou de malformations à des doses quotidiennes allant jusqu’à 20 mg/kg chez le rat et 12,5 mg/kg chez le lapin. L’adrénaline a montré des effets toxiques sur la reproduction chez les animaux à des doses allant de 0,1 à 5 mg/kg (plusieurs fois la dose maximale d’adrénaline utilisée avec le CHLORHYDRATE D’ARTICAINE SEPTODONT 40 mg/mL ADRENALINE 1/100 000, solution injectable) avec des signes de malformations congénitales et une réduction de la perfusion utéro-placentaire.

Dans les études d’embryo-foéto-toxicité avec l’articaïne et l’adrénaline, aucune augmentation des malformations n’a été rapportée aux doses quotidiennes sous cutanées d’articaïne (allant jusqu’à 80 mg/kg chez le rat) et 40 mg/kg chez le lapin).

Lors d’une étude sur la fertilité et le développement embryonnaire chez le rat, aucun effet délétère n’a été observé sur la fertilité masculine ou féminine aux doses provoquant une toxicité parentale.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, Édétate disodique, Métabisulfite de sodium (E223), Hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH), Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Ne pas mettre au réfrigérateur, ne pas congeler.

Conserver la cartouche dans son emballage extérieur d’origine soigneusement fermé afin de la protéger de la lumière et de l’humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Cartouche en verre de classe I, fermée à une extrémité par un piston mobile en caoutchouc et à l'autre extrémité par un bouchon en caoutchouc maintenu par une capsule métallique.

Boîte contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

Boîte contenant des cartouches en verre à auto-aspiration, 50 x 1,7 mL.

Emballage de 4 boîtes contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

Emballage de 8 boîtes contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Ce médicament ne doit pas être utilisé si la solution est trouble ou décolorée.

Pour éviter tout risque d'infection (par ex. la transmission de l'hépatite), la seringue et les aiguilles utilisées pour aspirer la solution doivent toujours être neuves et stériles.

Les cartouches sont à usage unique. Si seulement une partie du contenu de la cartouche est utilisée, le reste doit être éliminé.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SEPTODONT S.A.S

58 RUE DU PONT DE CRETEIL

94100 SAINT-MAUR-DES-FOSSES

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 550 426 4 8 : Boîte contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

· 34009 550 426 5 5 : Boîte contenant des cartouches en verre à auto-aspiration, 50 x 1,7 mL.

· 34009 550 426 6 2 : Emballage de 4 boîtes contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

· 34009 550 426 7 9 : Emballage de 8 boîtes contenant des cartouches en verre, 50 x 1,7 mL.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l’usage professionnel selon l’article R.5121-80 du code de la santé publique.