RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 28/03/2018

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BUSCOPAN 10 mg, comprimé enrobé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Bromure de butylscopolamine …………………………………............................................... 10,000 mg

Excipient à effet notoire : saccharose

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé enrobé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

RESERVE A l’ADULTE ET A L’ENFANT DE PLUS DE 6 ANS.

La posologie usuelle est de :

· chez l’adulte : 1 à 2 comprimés par prise, 1 à 3 fois par jour,

· chez l’enfant de plus de 6 ans : 1 comprimé par prise, 1 à 2 fois par jour.

Il convient de ne pas prendre BUSCOPAN 10 mg en continu sur une base quotidienne ou pendant une durée prolongée sans déterminer la cause de la douleur abdominale.

Mode d’administration

Voie orale.

Avaler les comprimés avec de l’eau.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

- Risque de glaucome par fermeture de l’angle,

- Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques,

- Myasthénie

- Mégacôlon,

- Sténose mécanique dans le tractus gastro-intestinal,

- Iléus paralytique ou obstructif,

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Utiliser avec prudence en cas de :

- hypertrophie prostatique,

- insuffisance rénale et/ou hépatique,

- insuffisance coronarienne, troubles du rythme, hyperthyroïdie,

- bronchite chronique en raison de l’accroissement de la viscosité des secrétions bronchiques,

- atonie intestinale chez le sujet âgé,

- patients sujets aux occlusions intestinales ou aux obstructions des voies urinaires.

Liées aux excipients

Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations à prendre en compte

+ Atropine et autres substances atropiniques (antidépresseurs imipraminiques et apparentés, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, antipsychotiques, antiparkinsoniens, anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide, quinidine (antiarythmique de la classe Ia), neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.

Addition des effets indésirables atropiniques à type rétention urinaire, poussée aiguë de glaucome.

BUSCOPAN peut augmenter les effets tachycardisants des agents bêta-adrénergiques.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

En clinique, aucun effet malformatif n’est apparu à ce jour. Toutefois, le suivi de grossesses exposées à ce médicament est insuffisant pour exclure tout risque.

En fin de grossesse, il existe un risque d’effets atropiniques chez le nourrisson (iléus méconiaux).

En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser ce médicament pendant les deux premiers trimestres de la grossesse et l’utilisation est déconseillée au cours du dernier trimestre.

Allaitement

Ce médicament est déconseillé chez la femme qui allaite en raison de la diminution de la sécrétion lactée et du passage des dérivés atropiniques dans le lait (risque d’effets atropiniques chez le nourrisson aux doses thérapeutiques).

Fertilité

Aucune étude sur les effets sur la fertilité humaine n’a été réalisée (voir rubrique 5.3.).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés

Cependant, il convient de prévenir les conducteurs de véhicules et de machines du risque lié aux troubles de l’accommodation.

4.8. Effets indésirables

La plupart des effets indésirables observés avec BUSCOPAN sont liés à ses propriétés anticholinergiques. Les effets indésirables anticholinergiques de BUSCOPAN sont en général d’intensité modérée et disparaissent à la poursuite du traitement.

Les effets indésirables sont classés par système classe-organe et fréquence selon la convention suivante :

Très fréquent (³ 1/10)

Fréquent (³ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (³ 1/1 000 à <1/100)

Rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : Réactions anaphylactiques avec dyspnée et choc anaphylactique, éruption cutanée, érythème, et autres réactions d’hypersensibilité.

Peu fréquent : réactions cutanées, urticaire, prurit.

Affections cardiaques

Peu fréquent : Tachycardie

Fréquence indéterminée : Palpitations

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent : Sécheresse buccale

Fréquence indéterminée : Constipation

Affections oculaires

Fréquence indéterminée : Diminution de la sécrétion lacrymale, troubles de l’accommodation

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent : Troubles de la transpiration

Affections psychiatriques

Fréquence indéterminée : Confusion mentale chez les personnes âgées, excitabilité, irritabilité

Affections du rein et des voies urinaires

Rare : Rétention urinaire

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée : Epaississement des sécrétions bronchiques.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Signes cliniques : ce sont ceux des atropiniques avec sécheresse de la bouche, mydriase, paralysie de l’accommodation, tarissement des sécrétions et surtout : tachycardie, agitation, confusion et hallucination allant jusqu’au délire, dépression respiratoire.

Traitement

Des médicaments parasympathomimétiques peuvent être administrés si nécessaire. Il est recommandé aux patients atteints de glaucome de consulter un ophtalmologue en urgence. Les complications cardiovasculaires doivent être traitées selon les principes de traitement habituels. En cas de paralysie respiratoire : une intubation, une ventilation artificielle doivent être envisagées. La pose d’une sonde urinaire peut être nécessaire en cas de rétention urinaire. En outre, un traitement de soutien standard pourra être instauré selon les besoins.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTISPASMODIQUE ANTICHOLINERGIQUE,

Code ATC : (A : Appareil digestif et métabolisme)

(G : Système génito-urinaire et hormones sexuelles)

BUSCOPAN exerce une action spasmolytique sur la musculature lisse des voies gastro-intestinales.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Le bromure de N-butylhyoscine est un ammonium quaternaire polaire. En conséquence, il n’est que partiellement absorbé après administration orale (8%) ou rectale (3%).

Après administration orale de doses uniques de bromure de butylhyoscine de l'ordre de 20 à 400 mg, le pic de concentrations plasmatiques moyennes se situe entre 0,11 ng/mL et 2,04 ng/mL, à environ 2 heures. Dans le même intervalle posologique, les valeurs de l'aire sous la courbe AUC0-tz observées ont varié de 0,37 à 10,7 ng h/mL.

Distribution

Compte tenu de son affinité élevée pour les récepteurs muscariniques et nicotiniques, le bromure de butylhyoscine est distribué principalement sur les cellules musculaires des régions abdominale et pelvienne ainsi que dans les ganglions intramuraux des organes abdominaux. La liaison aux protéines plasmatiques (albumine) du bromure de butylhyoscine est d'environ 4,4%. Les études réalisées chez l'animal ont démontré que le bromure de N-butylhyoscine ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique, mais on ne dispose d'aucune étude clinique sur cet effet.

Biotransformation et élimination

Après l'administration orale de doses uniques de l'ordre de 100 à 400 mg, les demi-vies d'élimination terminales étaient de 6,2 à 10,6 heures. La voie métabolique principale est le clivage hydrolytique de la liaison ester. Le bromure de butylhyoscine administré oralement est éliminé dans les fèces et dans l'urine. Des études sur l'être humain montrent que 2 à 5 % des doses radioactives sont éliminés par voie rénale après administration orale. Environ 90 % de la radioactivité récupérée peuvent être retrouvés dans les fèces après administration orale. L'élimination urinaire du bromure de butylhyoscine est inférieure à 0,1 % de la dose. Les clairances orales apparentes moyennes après administration de doses orales de 100 à 400 mg s'élèvent de 881 à 1420 L/min, alors que les volumes de distribution correspondants pour le même ordre de grandeur varient de 6,13 à 11.3 x 105 L, ce qui est probablement dû à la très faible disponibilité systémique.

5.3. Données de sécurité préclinique

En administration aiguë, le bromure de N-butylhyoscine a une toxicité faible : les DL50par voie orale ont été de 1000 - 3000 mg/kg chez la souris, 1040 - 3300 mg/kg chez le rat et 600 mg/kg chez le chien. Les manifestations de toxicité ont été une ataxie et une diminution du tonus musculaire, s’accompagnant de tremblements et de convulsions chez la souris, et de mydriase, sécheresse des muqueuses et tachycardie chez le chien. Des décès dus à un arrêt respiratoire ont été observées au cours des 24 premières heures suivant le traitement. Les DL50du bromure de butylhyoscine par voie intraveineuse ont été de 10 - 23 mg/kg chez la souris et 18 mg/kg chez le rat.

Après administration orale réitérée pendant 4 semaines, les rats ont toléré une dose de 500 mg/kg, correspondant à la dose maximale sans effet indésirable (NOAEL, "no observed adverse effect level"). À 2000 mg/kg, suite à l’action sur les ganglions parasymphatiques de la zone viscérale, le butylhyoscine a provoqué une paralysie de la fonction gastro-intestinale et donc une constipation. 11 parmi les 50 rats sont décédés.

La NOAEL après 26 semaines de traitement chez le rat a été de 200 mg/kg. Les doses de 250 et de 1000 mg/kg ont diminuées la fonction gastro-intestinale et des décès sont survenus.

La valeur NOAEL observée dans une étude de 39 semaines chez le chien dans le cas de l'administration orale (capsule) était de 30 mg/kg. En majorité, les observations cliniques étaient attribuables à des effets aigus du bromure de butylhyoscine à des posologies élevées (200 mg/kg). Aucun effet histopathologique indésirable n'a été constaté.

Par voie IV chez le rat après 4 semaines, la NOAEL est de 1 mg/kg. À 3 mg/kg, des convulsions sont apparues immédiatement après l’injection. Les rats ayant reçu une dose de 9 mg/kg sont morts de paralysie respiratoire.

Les chiens traités par voie IV pendant 5 semaines à des doses de 2x1, 2x3 et 2 x 9 mg/kg ont présentés une mydriase dose dépendante. De plus, à des doses de 2x9 mg/kg, ataxie, salivation, diminution de l’ingestion de nourriture et amaigrissement ont été observés.

Dans les études de toxicité embryo-fœtale, après administration orale, la NOAEL est de 200 mg/kg per os (gavage ou nourriture). Chez le lapin, elle est de 50 mg/kg par voie sous-cutanée. Dans les études de fertilité, la NOAEL est de 200 mg/kg.

Le bromure de N-butylhyoscine n’a été associé à aucun potentiel mutagène ou clastogène lors des tests suivants : test d’Ames, test de mutation génique in vitro dans des cellules V79 de mammifères (test HPRT) et test d’aberration chromosomique in vitro sur lymphocytes périphériques humains. In vivo, le bromure de butylhyoscine n’a pas été détecté dans le test du micronoyau sur moelle osseuse chez le rat.

Il n’existe aucune étude de carcinogénicité in vivo.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Hydrogénophosphate de calcium, amidon de maïs gélifiable, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, acide tartrique, acide stéarique ;

Enrobage : povidone, saccharose, talc, poudre d’acacia, dioxide de titane, macrogol 6000, cire d’abeille blanche, cire de carnauba.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquette thermoformée en PVC/Alu.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANOFI-AVENTIS FRANCE

82 AVENUE RASPAIL

94250 GENTILLY

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 621 4 9: 40 comprimés enrobés sous plaquettes thermoformées (PVC/Alu)

· 34009 551 402 8 3: 500 comprimés enrobés sous plaquettes thermoformées (PVC/Alu)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale.