RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 30/07/2018
PHOSPHOSORB 660 mg, comprimé pelliculé.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Acétate de calcium .............................................................................................................. 660 mg
Pour un comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 660 mg d’acétate de calcium, équivalent à 167 mg de calcium.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient 68.3 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé de couleur blanche à jaunâtre, de forme oblongue avec barre de cassure.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Hyperphosphatémie chez des patients insuffisants rénaux chroniques dialysés.
PHOSPHOSORB 660 mg est indiqué chez les adultes.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose initiale recommandée est de deux comprimés (334 mg de calcium) trois fois par jour. La dose doit être progressivement augmentée jusqu'à ce que le taux de phosphore sérique souhaité soit atteint, à condition qu’il n’y ait pas d’hypercalcémie. Pour la plupart des patients, 3 à 4 comprimés sont nécessaires à chaque repas.
Il peut être nécessaire d’augmenter ou de diminuer la dose en fonction de l'apport alimentaire en phosphate ou de son élimination au cours de la dialyse.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de PHOSPHOSORB 660 mg chez les enfants et les adolescents n’ont pas été établies. Par conséquent, l’administration de PHOSPHOSORB 660 mg n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans (voir rubrique 4.4).
Patients âgés
Une posologie normale est recommandée chez les personnes âgées.
Mode d’administration
Les comprimés ne doivent être pris qu’au moment des repas pour assurer une chélation optimale du phosphate. Les comprimés doivent, de préférence, être avalés entiers. Lorsqu’un patient a des difficultés à avaler le comprimé en raison de sa grosseur, ce dernier peut être coupé, le long de la barre de cassure, en deux moitiés qui seront avalées l’une après l'autre. Dans ce cas, les comprimés doivent être divisés en deux juste avant ingestion pour éviter qu’ils ne développent un goût d’acide acétique.
En cas de dose oubliée, la dose suivante doit être prise au moment normal (ne pas prendre de dose complémentaire pour remplacer la dose manquée).
· Hypercalcémie
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le surdosage chronique de préparations à base de calcium pour des patients urémiques peut entraîner la calcification des tissus mous. Le risque d’hypercalcémie est augmenté en cas de traitement simultané à base de vitamine D.
Des quantités accrues de sels de calcium dans le tractus gastro-intestinal peut donner lieu à la précipitation d'acides gras et biliaires sous forme de sels de calcium. Ceci peut conduire à une constipation.
L'administration d'adrénaline chez des patients présentant des concentrations de calcium sérique élevées peut provoquer des arythmies cardiaques graves.
Les concentrations de phosphore et de calcium sériques doivent être contrôlées à intervalles réguliers. Le produit phosphocalcique ne doit pas être supérieur à 5,25 mmol2/l2, car l'incidence de calcification des tissus mous augmente au-dessus de cette valeur. Ce contrôle doit être plus fréquent après le début du traitement, par exemple chaque semaine ou toutes les 2 semaines pendant 3 mois. Par la suite, des contrôles effectués chaque mois sont suffisants, selon l’état médical du patient. Généralement la fréquence des contrôles relève de la décision du médecin traitant et dépend du profil médical du patient. Un produit phosphocalcique restant supérieur à 5,25 mmol2/l2 de manière prolongée doit inciter à un changement de traitement.
Afin d’éviter une augmentation du calcium sérique au-dessus de la normale, en cas de traitement antérieur par des suppléments calciques, la quantité de calcium administrée avec PHOSPHOSORB 660 mg devra être prise en compte.
En cas d'hypercalcémie la dose doit être réduite ou le traitement interrompu, selon le degré d'hypercalcémie. Pour la liste des symptômes de l’hypercalcémie voir la rubrique 4.8.
Les sels de calcium devraient généralement être évités chez des patients présentant des calculs rénaux calciques, ou un antécédent de calcul rénal. Les sels de calcium doivent être administrés avec précaution aux patients présentant des maladies associées à l’hypercalcémie telle que la sarcoïdose et certains cancers.
Les patients doivent être avertis des symptômes possibles de l'hypercalcémie.
Chez les patients ayant des difficultés à contrôler leur concentration de phosphore sérique, par exemple en raison d’une hyperphosphatémie sévère (concentration sérique > 2,26 mmol/l), les chélateurs du phosphate à base d'aluminium peuvent être utilisés comme traitement de courte durée (4 semaines).
L’utilisation de chélateurs de phosphate doit être précédée d’une consultation diététique avec le patient à propos des apports alimentaires en phosphate, et peut dépendre du type de dialyse du patient.
Ce produit contient du saccharose. Pour cette raison, les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou d'insuffisance en saccharase/isomaltase ne doivent pas utiliser ce médicament.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de PHOSPHOSORB 660 mg chez les enfants et les adolescents n’ont pas été établies. Par conséquent, l’administration de PHOSPHOSORB 660 mg n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les effets d'autres médicaments sur PHOSPHOSORB 660 mg
Il existe un risque accru d'hypercalcémie en cas d'administration concomitante de diurétiques thiazidiques (bendrofluméthiazide) ou de préparations à base de vitamine D. Si ces médicaments sont prescrits simultanément, un suivi complémentaire, par exemple chaque semaine, du taux de calcium sérique peut s’avérer nécessaire, en plus du suivi aux fréquences préconisées à la rubrique 4.4.
L'utilisation conjointe d’œstrogènes (estradiol) ou de préparations à base de vitamine A avec des sels de calcium peut augmenter l'absorption de calcium.
Les effets de PHOSPHOSORB 660 mg sur d'autres médicaments
Etant donné que la vitesse ou le degré d'absorption d'autres produits administrés par voie orale peut varier lors d’une utilisation concomitante avec PHOSPHOSORB 660 mg, les patients doivent être avertis de ne pas prendre par voie orale les médicaments mentionnés dans cette section durant 1 à 2 h avant et après avoir pris PHOSPHOSORB 660 mg.
Les sels de calcium peuvent former des complexes avec des citrates, des phosphates, des carbonates/bicarbonates, des oxalates, des tartrates, des phytates ou des sulfates. Tout comme d'autres cations multivalents, les sels de calcium peuvent influencer l'absorption de nombreux principes actifs anioniques en formant des sels peu solubles. Ainsi, l'utilisation conjointe de médicaments contenant du calcium avec des tétracyclines, des biphosphonates, des fluorures, certaines fluoroquinolones (ciprofloxacine, ofloxacine), certaines céphalosporines (cefpodoxime, céfuroxime), du kétoconazole, des préparations à base d’estramustine ou des anticholinergiques peut réduire l'absorption intestinale de ces substances. Par ailleurs, l'absorption intestinale du zinc et du fer peut être réduite.
Des quantités accrues de sels de calcium dans le tractus gastro-intestinal peuvent réduire l'absorption d'acides urso- et chénodésoxycholiques administrés à des fins thérapeutiques, suite à une précipitation sous forme de sels de calcium par un processus de saponification.
Le calcium augmente l'effet des glucosides digitaliques (digoxine), qui peut aboutir à une intoxication digitalique incluant un risque d'arythmie cardiaque. Chez les patients sous digitaline PHOSPHOSORB 660 mg doit être administré avec précaution, par exemple, un contrôle de l’ECG est nécessaire.
Le calcium peut réduire les effets pharmacologiques du vérapamil et probablement d'autres bloqueurs des canaux calciques.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sinon limitées sur l’utilisation de l'acétate de calcium chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). PHOSPHOSORB 660 mg ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement avec l’acétate de calcium. Pendant la grossesse, les taux de calcium sérique doivent être rigoureusement contrôlés à intervalles réguliers.
Allaitement
On ne sait pas si l'acétate de calcium est excrété dans le lait maternel. Une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec PHOSPHOSORB 600 mg en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Fertilité
Données non disponibles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets secondaires sont classés par ordre de fréquence comme suit :
Très fréquent : (> 1/10)
Fréquent : (> 1/100, < 1/10)
Peu fréquent : (> 1/1 000, < 1/100)
Rare : (> 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare : (< 1/10 000), non connue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections du métabolisme et de la nutrition :
Fréquentes
· légère hypercalcémie
Une légère hypercalcémie (Ca > 2,6 mmol/l) peut survenir chez environ 1 % des patients. Elle peut être asymptomatique ou s’accompagner de constipation, d'anorexie, de nausées et de vomissements.
Peu fréquentes
· hypercalcémie plus sévère
Une hypercalcémie plus sévère (Ca > 3,0 mmol/l) peut survenir chez environ 0,1% des patients et peut être associée à des troubles du rythme cardiaque, un état de confusion, de léthargie, de délire, de stupeur et de coma dans des cas très graves. Il est recommandé aux patients de consulter leur médecin traitant s’ils ressentent l’un de ces symptômes.
Affections gastro-intestinales :
Fréquentes
· nausées,
· vomissements,
· sensation de satiété,
· éructation,
· constipation,
· diarrhées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Le surdosage peut conduire à une hypercalcémie. Le surdosage chronique chez des patients urémiques peut conduire à la calcification des tissus mous.
Traitement d’urgence, antidotes
En cas d'hypercalcémie (concentration de calcium sérique > 2,5 mmol/l), il faut réduire le calcium du dialysat (à 1,25 mmol/l) et/ou la posologie de PHOSPHOSORB 660 mg. Si la concentration de calcium sérique est supérieure à 2,75 mmol/l, l'administration de PHOSPHOSORB 660 mg doit être temporairement interrompue et, le cas échéant, un chélateur du phosphate dépourvu de calcium doit être administré. Une crise d’hypercalcémie (concentration de calcium sérique > 3,5 mmol/l) exige un traitement avec un dialysat sans calcium.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Suppléments minéraux, acétate de calcium, code ATC : A12AA12.
Mécanisme d’action
PHOSPHOSORB 660 mg contient de l'acétate de calcium et est principalement destiné aux patients en insuffisance rénale chronique. Ces derniers ne peuvent éliminer le phosphate par les reins de manière normale ce qui conduit à une hyperphosphatémie. Lorsque le régime ou l'élimination des phosphates est insuffisant(e), il faut utiliser des chélateurs du phosphate pour réduire l'absorption de phosphate dans le tractus gastro-intestinal. L'acétate de calcium, pris pendant les repas, forme avec le phosphate contenu dans l'alimentation du phosphate de calcium peu soluble, qui est éliminé dans les selles.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Bien que ce produit soit destiné à une action locale pour lier le phosphate dans les voies intestinales, la quantité de calcium impliquée dans ce processus est variable et tout calcium libre peut être absorbé dans le tractus gastro-intestinal par transport actif et diffusion passive. Le calcium est activement absorbé au niveau du duodénum et du jéjunum proximal et, dans une moindre mesure, au niveau du segment plus distal de l'intestin grêle. Après l'administration par voie orale d'acétate de calcium, environ 40 % du calcium est absorbé lorsque le patient est à jeun et environ 30 % lorsqu’il ne l’est pas. L'absorption de calcium diminue chez des patients en insuffisance rénale chronique, dans le cas de certaines maladies et lorsque le calcium se lie au phosphate. Tout calcium lié ne peut être absorbé.
Distribution
Les os contiennent 99 % du total de calcium présent dans le corps ; le 1 % restant est réparti de manière égale entre les liquides intra et extracellulaires. Sur la totalité de la concentration du calcium sérique, 50 % correspondent à la forme ionisée, 5 % à des formes complexées avec des phosphates, des citrates ou avec d’autres anions. Environ 45 % du calcium sérique est lié à des protéines plasmatiques.
Biotransformation
L'anion de l’acétate de calcium (ion acétate) est un métabolite du glucose. Lié au groupe sulfhydrile du coenzyme A, il peut être catabolisé dans le cycle du citrate et aussi dans plusieurs autres voies métaboliques. L'acétate absorbé est rapidement métabolisé en bicarbonate.
Élimination
Dans des conditions physiologiques, environ 90 % de l’apport quotidien en calcium est excrété dans les selles et environ 10 % du calcium ingéré est éliminé dans les urines. L’élimination du calcium par voie urinaire diminue au cours de l’évolution de l’insuffisance rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Saccharose.
Gélatine (E441).
Croscarmellose sodique (E468).
Stéarate de magnésium (E470b).
Pelliculage :
Huile de ricin raffinée.
Saccharine sodique (E954).
Hypromellose (E464).
2 ans.
Après la première ouverture : 3 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Pour les conditions de conservation après la première ouverture du médicament, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
100 comprimés pelliculés en flacon polyéthylène haute densité (HDPE) et couvercle en polyéthylène basse densité (LDPE).
200 comprimés pelliculés en flacon polyéthylène haute densité (HDPE) et couvercle en polyéthylène basse densité (LDPE).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
FRESENIUS MEDICAL CARE NEPHROLOGICA DEUTSCHLAND GmbH
61346 BAD HOMBURG V.D.H
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 381 465 4 7 : 100 comprimés en flacon (PEHD)
· 34009 381 466 0 8 : 200 comprimés en flacon (PEHD)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste II.