RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 23/11/2018

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

Paracetamol Farmalider 500 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 500 mg de paracétamol.

Paracétamol........................................................................................................................ 500 mg

Pour un comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé

Comprimés blancs, oblongs, biconvexes avec une barre de cassure sur une face.

Les dimensions des comprimés de paracétamol 500 mg sont de 18,6 mm (longueur) x 8,4 mm (largeur) x 5,5 mm (épaisseur).

La barre de cassure est uniquement destinée à aider à briser le comprimé pour qu'il puisse être avalé plus facilement et non pas à le diviser en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Paracetamol Farmalider est indiqué pour le traitement symptomatique des douleurs d'intensité légère à modérée (par exemple, céphalées, douleurs dentaires, dysménorrhée) et de la fièvre.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Adultes, personnes âgées et enfants de 16 ans ou plus: un ou deux comprimés, quatre fois par jour au maximum.

Enfants âgés de 10 à 15 ans : un comprimé quatre fois par jour au maximum.

Ce médicament n'est pas recommandé pour les enfants âgés de moins de 10 ans.

Un intervalle d'au moins de 4 heures doit être respecté entre deux doses et 4 doses au maximum peuvent être prises sur une période de 24 heures.

Mode d’administration

Voie orale uniquement.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Ne pas dépasser la dose prescrite.

Les patients doivent être informés qu'ils ne doivent pas prendre en même temps d'autres médicaments contenant du paracétamol.

Il faut conseiller aux patients de consulter leur médecin :

· si les symptômes persistent ;

· si leurs maux de tête deviennent persistants ;

· s'ils souffrent d'arthrite non sévère et ont besoin de prendre des antalgiques quotidiennement.

Le paracétamol doit être utilisé avec précaution dans les cas suivants :

· Insuffisance rénale modérée à sévère

· Insuffisance hépatique légère à modérée (y compris le syndrome de Gilbert)

· Maladie hépatique alcoolique non cirrhotique

· Insuffisance hépatique sévère (score de Child Pugh > 9)

· Hépatite aiguë

· Traitement concomitant par des médicaments altérant la fonction hépatique

· Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase

· Anémie hémolytique

· Déshydratation liée à une consommation abusive d'alcool

· Malnutrition chronique

Ce médicament doit être utilisé par la personne pour laquelle il a été prescrit et lorsque son administration est réellement nécessaire.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

· Le métoclopramide ou le dompéridone peuvent augmenter la vitesse d'absorption du paracétamol. La colestyramine peut en réduire la vitesse d’absorption du paracétamol.

· L'effet anticoagulant de la warfarine et d'autres coumarines peut être majoré par une prise quotidienne régulière et prolongée de paracétamol, entraînant une augmentation du risque d'hémorragie. Des doses prises de manière occasionnelle n'ont montré aucun effet significatif.

· La prise concomitante de paracétamol et de chloramphénicol peut entraîner une toxicité du chloramphénicol due à la réduction de son élimination.

· Certains opioïdes (diamorphine, morphine, oxycodone, pentazocine et péthidine) retardent la vidange gastrique, ce qui diminue la vitesse d'absorption du paracétamol pris par voie orale.

Effets sur les analyses biologiques

La prise de paracétamol peut interférer avec la détermination du taux d’acide urique par la méthode à l’acide phosphotungstique et peut interférer avec le dosage du glucose sanguin par la méthode à la glucose oxydase-peroxydase.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Un nombre important de données obtenu chez les femmes enceintes (plus de 1 000 grossesses) montre qu'il n'y a pas de risque accru de malformations ou de toxicité fœtale/néonatale. Le paracétamol peut être pris pendant la grossesse si cliniquement nécessaire, à condition de le prendre à la dose efficace la plus faible durant la période la plus courte possible et à une fréquence la plus réduite possible.

Allaitement

Après administration orale, le paracétamol est excrété dans le lait maternel en faible quantité. Aucun effet indésirable chez les nourrissons allaités n'a été rapporté. Par conséquent, PARACETAMOL FARMALIDER peut être utilisé pendant l’allaitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données suffisantes concernant la fertilité permettant de montrer que le paracétamol a un effet quel qu’il soit sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le paracétamol n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Aucun effet n'a été décrit.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment signalés au cours de l'utilisation du paracétamol sont les suivants : hépatotoxicité, toxicité rénale, affections hématologiques, hypoglycémie et dermatite allergique.

Les effets indésirables sont caractérisés en fonction des fréquences suivantes :

Très fréquent (≥ 1/10) ;

Fréquent (≥1/100, < 1/10) ;

Peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100) ;

Rare (≥1/10 000, < 1/1 000) ;

Très rare (≥ 1/10 000) ;

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections hématologiques et du système lymphatique :

Très rare : thrombocytopénie, agranulocytose, leucopénie, neutropénie, anémie hémolytique.

Affections du système immunitaire :

Très rare : angiœdème

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Très rare : hypoglycémie.

Affections vasculaires :

Rare : hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

Rare : Bronchospasme* (asthme en réponse à un analgésique) chez les patients prédisposés.

Affections hépatobiliaires :

Rare : élévation des taux de transaminases hépatiques.

Très rare : hépatotoxicité (ictère).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

De très rares cas de réactions cutanées graves tels que des cas de syndrome de Stevens Johnson et de nécrolyse épidermique toxique ont été signalés.

Affections du rein et des voies urinaires :

Très rare : pyurie stérile (urine trouble), effets indésirables rénaux (voir rubrique 4.4), anurie, hématurie, néphrite interstitielle.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Rare : malaise.

Très rare : réactions d'hypersensibilité allant de la simple éruption cutanée ou de l’urticaire au choc anaphylactique.

*Des cas de bronchospasme associés au paracétamol ont été rapportés, ceux-ci sont plus susceptibles de survenir chez des patients asthmatiques sensibles à l'aspirine ou à d'autres AINS.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Une atteinte hépatique est possible chez des patients adultes ayant pris 10 g ou plus de paracétamol. L'ingestion de 5 g ou plus de paracétamol peut entraîner une atteinte hépatique si le patient présente des facteurs de risque (voir ci-dessous).

Facteurs de risque

Si le patient

· Suit un traitement à long terme à base de carbamazépine, phénobarbitol, phénytoïne, primidone, rifampicine, millepertuis ou tout autre médicament inducteur des enzymes hépatiques,

ou

· Consomme régulièrement de l'alcool à des doses supérieures aux quantités recommandées,

ou

· Est susceptible de présenter une déplétion des réserves en glutathion (par exemple, en cas de troubles alimentaires, fibrose kystique, infection par le VIH, dénutrition, cachexie.

Symptômes

Dans les 24 premières heures, les symptômes d'un surdosage de paracétamol sont les suivants : pâleur, nausées, vomissements, anorexie et douleurs abdominales.

L'atteinte hépatique peut apparaitre dans les 12 à 48 heures suivant l'ingestion. Des anomalies du métabolisme du glucose et une acidose métabolique sont susceptibles de se produire. Dans le cas d'une intoxication sévère, l'insuffisance hépatique peut évoluer vers une encéphalopathie, une hémorragie, une hypoglycémie, un œdème cérébral et conduire au décès. Une insuffisance rénale aiguë, accompagnée d'une nécrose tubulaire aiguë, fortement suggérée par des douleurs au niveau des reins, une hématurie et une protéinurie, peut apparaître même en l'absence d'atteinte hépatique sévère. Des cas d'arythmie cardiaque et de pancréatite ont été signalés.

Prise en charge

Un traitement immédiat est essentiel dans la prise en charge d'un surdosage de paracétamol. Même en l'absence de symptômes précoces significatifs, les patients doivent être immédiatement transférés à l'hôpital pour recevoir des soins d'urgence. Les symptômes peuvent se limiter à des nausées ou des vomissements et peuvent ne pas refléter la sévérité du surdosage ou le risque de lésions organiques.

Un traitement par charbon actif doit être envisagé si le surdosage est pris en charge dans l'heure qui suit. Les concentrations plasmatiques de paracétamol doivent être mesurées 4 heures ou plus après l'ingestion (les concentrations mesurées plus précocement ne sont pas fiables). Un traitement par N-acétylcystéine peut être instauré jusqu'à 24 heures après l'ingestion, mais l'effet protecteur maximal est obtenu dans les 8 heures suivant l'ingestion. L'efficacité de l'antidote baisse considérablement une fois ce délai écoulé. Si nécessaire, la N-acétylcystéine sera administrée au patient par voie intraveineuse, conformément au schéma posologique établi. En absence de vomissements, la méthionine par voie orale peut être une alternative acceptable dans le cas où le patient est éloigné géographiquement d'un hôpital. La prise en charge des patients présentant un dysfonctionnement hépatique grave au-delà de 24 heures après l'ingestion doit être de discutée en concertation avec le centre antipoison ou une unité d'hépatologie.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres analgésiques et antipyrétiques : Anilides, Code ATC : N02BE 01

Mécanisme d’action

Le paracétamol est un analgésique possédant des propriétés antipyrétiques.

Le mécanisme d'action précis du paracétamol n'est pas totalement connu bien qu’une action au niveau du système nerveux central soit identifiée, et, dans une moindre mesure, un blocage de la génération d'impulsions douloureuses au niveau périphérique.

Il est présumé que le paracétamol augmente le seuil de la douleur en inhibant la synthèse des prostaglandines par le blocage de la cyclooxygénase dans le système nerveux central (plus précisément la COX-3). Cependant, le paracétamol n'inhibe pas la cyclooxygénase de manière significative dans les tissus périphériques.

Le paracétamol stimule l'activité des voies sérotoninergiques descendantes qui bloquent la transmission des signaux nociceptifs vers la moelle épinière depuis les tissus périphériques. Par conséquent, certaines données expérimentales indiquent que l'administration épidurale d'antagonistes de différents sous-types de récepteurs de la sérotonine peut annuler l'effet anti nociceptif du paracétamol.

L'action antipyrétique est liée à l'inhibition de la synthèse de la PGE1 dans l'hypothalamus, l'organe assurant la coordination physiologique du processus de thermorégulation.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Administré par voie orale, la biodisponibilité du paracétamol est comprise entre 75 et 85 %.

Il est largement et rapidement absorbé. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 30 minutes à 2 heures. Son degré de liaison aux protéines plasmatiques est de 10 %.

Il atteint son effet maximal après 1 à 3 heures et son action dure entre 3 et 4 heures. Le métabolisme du paracétamol subit un effet de premier passage hépatique dans le cadre d'une cinétique linéaire. Toutefois, cette linéarité disparaît en cas d'administration de doses supérieures à 2 g. Le paracétamol est principalement métabolisé dans le foie (90 à 95 %), est essentiellement éliminé dans les urines sous forme de conjugué avec l'acide glucuronique et, à un moindre degré, avec l'acide sulfurique et la cystéïne. Moins de 5 % sont excrétés sous forme inchangée. Sa demi-vie d'élimination est comprise entre 1,5 et 3 heures (augmentations dans le cas de surdosage et chez des patients insuffisants hépatiques, des personnes âgées et des enfants). Des doses élevées peuvent saturer les mécanismes habituels du métabolisme hépatique, ce qui se traduit par le recours à des voies métaboliques de substitution qui peuvent générer des métabolites hépatotoxiques et éventuellement néphrotoxiques par déplétion des réserves de glutathion.

Variations physiopathologiques

Insuffisance rénale : en cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l'élimination du paracétamol et de ses métabolites est retardée.

Patients âgés : la capacité de conjugaison n'est pas modifiée. Une augmentation de la demi-vie d'élimination du paracétamol a été observée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des études approfondies n'ont révélé aucun signe de risque génotoxique pertinent pour le paracétamol pris aux doses thérapeutiques, c'est-à-dire non toxiques.

Les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas mis en évidence d'effets tumorigènes pertinents aux doses non hépatotoxiques de paracétamol.

En outre, il n'existe pas de données précliniques intéressant le prescripteur qui complèteraient les données déjà contenues dans d'autres rubriques du RCP.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon prégélatinisé (maïs), povidone, acide stéarique, crospovidone, cellulose microcristalline et stéarate de magnésium (source végétale).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Sans objet.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîtes de 1, 12, 16, 20 ou 30 comprimés dans des plaquettes en aluminium/PVC/PVDC.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Farmalider, S.A.

C/La Granja, 1

28108 Alcobendas, Madrid

ESPAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 199 4 5 : plaquette(s) aluminium/PVC/PVDC de 1 comprimé.

· 34009 301 199 5 2 : plaquette(s) aluminium/PVC/PVDC de 12 comprimés.

· 34009 301 199 6 9 : plaquette(s) aluminium/PVC/PVDC de 16 comprimés.

· 34009 550 442 1 5 : plaquette(s) aluminium/PVC/PVDC de 20 comprimés.

· 34009 550 442 2 2 : plaquette(s) aluminium/PVC/PVDC de 30 comprimés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

à compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.