RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 10/12/2018

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

La substance active de PREDNISOLONE DOMPE est la prednisolone sous forme de phosphate sodique.

1 mL de solution buvable contient 1 mg de prednisolone (sous forme de phosphate sodique).

5 mL du récipient unidose contient 5 mg de prednisolone (sous forme de phosphate sodique).

5 mL du récipient unidose contient 0,5 millimoles de sodium par dose.

Excipients à effet notoire : saccharose, glycérol, sodium et propylène glycol (arôme).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution buvable

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Affections rhumatologiques et maladies du tissu conjonctif comme :

· arthrite rhumatoïde (pour la maladie chronique primaire et le traitement d'entretien)

· lupus érythémateux disséminé (sans atteinte d’organe)

· dermatomyosite juvénile légère à modérée

Affections allergiques sévères ou invalidantes, non traitables de manière classique comme :

· asthme bronchique chez l'enfant

· asthme bronchique chez l'adulte (pour le traitement d'entretien)

Sarcoïdose chez l'enfant et pour le traitement d'entretien chez l'adulte

Anémie hémolytique acquise (auto-immune, pour le traitement d'entretien)

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Il convient d'utiliser la plus faible dose qui induit un résultat acceptable (voir rubrique 4.4) ; quand il est possible de réduire la posologie, la réduction doit être effectuée par étapes. En cas de traitement de longue durée, il convient d’augmenter temporairement la posologie lors de maladie, traumatisme ou intervention chirurgicale ; si la corticothérapie a été arrêtée après un traitement de longue durée, il peut être nécessaire de la réinstaurer temporairement.

Le médicament doit être administré de préférence le matin en prise unique. Cependant, la dose quotidienne peut être fractionnée en plusieurs prises si nécessaire.

Remarque pour le prescripteur :

Cette présentation unidose de 5 mL ne doit pas être prescrite pour des posologies supérieures à 30 mg/jour parce que l'ouverture de plus de 6 récipients unidoses par jour peut augmenter le risque d'erreur de posologie. Pour cette raison, les indications de PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable ont été limitées à celles pour lesquelles la plupart des patients nécessitent généralement une posologie (phase d'entretien) égale ou inférieure à 30 mg/jour.

Adultes :
La posologie utilisée dépend de la maladie, de sa sévérité et de la réponse clinique obtenue. Les protocoles d'administration sont présentés ci-dessous uniquement à titre indicatif. La dose est habituellement fractionnée.

Traitement de courte durée :
20 à 30 mg par jour pendant les premiers jours, puis réduction de la dose quotidienne de 2,5 ou 5 mg tous les deux à cinq jours, en fonction de la réponse.

Arthrite rhumatoïde :
7,5 à 10 mg par jour. En traitement d'entretien, utiliser la posologie efficace la plus faible.

Pour la plupart des autres affections indiquées :

Les indications de PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable ont été limitées aux indications pour lesquelles la plupart des patients nécessitent généralement une dose (phase d'entretien) égale ou inférieure à 30 mg.
La posologie est de 10 à 30 mg de PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable quotidiennement pendant une à trois semaines, suivie d'une réduction à la posologie efficace la plus faible.

Pour l'administration de doses plus élevées, particulièrement dans les indications en hématologie, en dermatologie, etc. il est recommandé d'utiliser des présentations de prednisolone plus appropriées (par ex. comprimés plus fortement dosés) afin de réduire le risque d'erreurs de posologie liées à l'ouverture de plusieurs récipients unidoses de PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable.

Enfants :
Une fraction de la posologie adulte peut être utilisée (par ex. 75 % à 12 ans, 50 % à 7 ans et 25 % à 1 an) mais en tenant compte de facteurs cliniques comme le poids.

Pour le traitement de l'asthme bronchique :

Enfants de moins de 2 ans : jusqu'à 10 mg par jour.

Enfants de 2 à 5 ans inclus : jusqu'à 20 mg par jour.

Enfants de plus de 5 ans : 30 mg par jour ou plus (jusqu'à 40 mg par jour) peuvent être utilisés. Afin de réduire le risque d'erreur de posologie, le médecin doit prescrire une présentation de prednisolone plus appropriée (par ex. des comprimés plus fortement dosés) si le patient nécessite une posologie supérieure à 30 mg/jour.

Les corticostéroïdes provoquent un retard de croissance chez les jeunes enfants, les enfants et les adolescents ; ce retard peut être irréversible. Le traitement doit être limité à la posologie minimale pendant la durée la plus courte possible. Afin de minimiser la suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et le retard de croissance, le traitement doit être administré si possible en prises uniques un jour sur deux.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

Tuberculose, ulcère gastrique, psychose, zona ophtalmique. Infestations par des vers tropicaux, infections systémiques, notamment infections mycosiques, sauf si un traitement anti-infectieux spécifique est utilisé. Vaccination avec un virus vivant.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Une atrophie corticosurrénalienne se développe lors de traitement prolongé et peut persister pendant plusieurs années après l'arrêt du traitement. Le sevrage des corticostéroïdes après un traitement prolongé doit donc toujours être progressif afin d'éviter une insuffisance surrénalienne aiguë, en réduisant la posologie sur des semaines ou des mois, en fonction de la dose et de la durée du traitement.

La suppression de l'axe HHS et les autres effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose efficace la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible, et en administrant la dose quotidienne en une seule prise matinale ou si possible un matin sur deux. Il convient de revoir fréquemment le patient pour ajuster la posologie de manière adéquate en fonction de l'activité de la maladie (voir la rubrique Posologie).

La suppression de la réponse inflammatoire et de la fonction immunitaire augmente la sensibilité aux infections ainsi que leur gravité. La présentation clinique peut souvent être atypique et des infections graves comme une septicémie ou une tuberculose peuvent être masquées et atteindre un stade avancé avant d'être détectées.

La varicelle pose particulièrement problème parce que cette maladie normalement bénigne peut être fatale chez les patients immunodéprimés. Les patients sans antécédents certains de varicelle doivent être informés qu'ils doivent éviter tout contact personnel étroit avec des patients atteints de varicelle ou de zona et, qu'en cas d'exposition, ils doivent consulter un médecin sans délai. Si le patient est un enfant, les parents doivent être informés de cette mise en garde.

Une immunisation passive avec des immunoglobulines anti-varicelle/zona (VZIG) est nécessaire pour les personnes non immunisées exposées et traitées par des corticostéroïdes systémiques ou qui en ont utilisé dans les 3 mois qui précèdent ; elle doit être mise en œuvre dans les 10 jours qui suivent l'exposition à la varicelle. Si un diagnostic de varicelle est confirmé, la maladie nécessite des soins spécialisés et un traitement urgent.

Les corticostéroïdes ne doivent pas être arrêtés et la posologie peut devoir être augmentée.

Il faut conseiller aux patients de prendre des précautions particulières pour éviter une exposition à la rougeole et de consulter immédiatement un médecin en cas d'exposition. Une prophylaxie avec une immunoglobuline intramusculaire normale peut être nécessaire.

Ne pas administrer de vaccins vivants à des personnes dont la réactivité immunitaire est diminuée à cause de doses élevées de corticostéroïdes. La production d’anticorps induite par d'autres vaccins peut être diminuée.

Des cas de sarcome de Kaposi ont été rapportés chez des patients sous corticothérapie. L'arrêt de la corticothérapie peut entraîner une rémission clinique.

Etant donné la possibilité d'une rétention hydrique, il convient de faire preuve de prudence lors d'administration de corticostéroïdes en cas d'insuffisance rénale, d'hypertension ou d'insuffisance cardiaque congestive.

Les corticostéroïdes peuvent aggraver le diabète sucré, l'ostéoporose, l'hypertension, le glaucome et l'épilepsie ; les patients qui présentent une de ces affections ou des antécédents familiaux doivent donc être fréquemment surveillés.

Il convient de faire preuve de prudence et de surveiller fréquemment les patients en cas d'antécédents de troubles affectifs graves (particulièrement en cas d'antécédents de psychose induite par les corticoïdes), de myopathie induite par les corticoïdes, d'ulcère gastroduodénal, d'hypothyroïdie, d'infarctus du myocarde récent, ou d'antécédents de tuberculose.

Chez les patients avec une insuffisance hépatique, le taux sanguin de corticostéroïde peut être augmenté, comme pour d'autres médicaments métabolisés par le foie. Une surveillance fréquente de ces patients est donc nécessaire.

Les médecins doivent être informés qu’il a été rapporté que les corticoïdes favorisent la porphyrie. Un cas réversible de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) associé à un traitement par prednisolone a été également rapporté.

Troubles visuels

Des troubles visuels peuvent apparaître lors d’une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou de tout autre symptôme visuel, un examen ophtalmologique est requis pour en rechercher les causes possibles, qui peuvent notamment être une cataracte, un glaucome ou une pathologie plus rare telle qu’une choriorétinopathie séreuse centrale, lesquels ont été décrits suite à l’administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale.

Une choriorétinopathie peut entraîner une atteinte de la vision, y compris une perte de la vision.

En cas de traitement de longue durée, il convient de procéder à des contrôles médicaux réguliers (notamment des contrôles de la vue tous les 3 mois).

Pour les doses élevées, il convient d'assurer un apport suffisant en calcium ainsi qu’une restriction sodée, et il convient également de surveiller le taux de potassium.

Crise rénale sclérodermique

La prudence est recommandée chez les patients atteints de sclérodermie systémique en raison d’une incidence accrue de crise rénale sclérodermique (potentiellement fatale) avec hypertension et diminution du débit urinaire. Ceci a été observé à une dose quotidienne de 15 mg ou plus de prednisolone. La tension artérielle et la fonction rénale (créatinine sérique) doivent par conséquent être systématiquement contrôlées. En cas de suspicion de crise rénale, la tension artérielle doit être étroitement surveillée.

Utilisation chez l'enfant : Les corticostéroïdes provoquent un retard de croissance dose dépendant chez les jeunes enfants, les enfants et les adolescents ; ce retard peut être irréversible.

Utilisation chez les patients âgés : Les effets indésirables fréquents des corticostéroïdes systémiques peuvent être associés à des conséquences plus graves chez les personnes âgées, particulièrement l'ostéoporose, l'hypertension, l'hypokaliémie, le diabète, la sensibilité aux infections et l'amincissement de la peau. Une étroite surveillance clinique est requise pour éviter des réactions qui engagent le pronostic vital.

Les patients et/ou les soignants doivent être avertis que des effets indésirables psychiatriques potentiellement graves peuvent survenir lors de traitement systémique par corticoïdes (voir rubrique 4.8 Effets indésirables).

Les symptômes surviennent généralement quelques jours ou quelques semaines après l'instauration du traitement. Les risques peuvent être plus importants avec des doses élevées ou une exposition systémique élevée (voir également la rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction) ; le niveau de dose ne permet cependant pas de prédire l'apparition, le type, la sévérité ou la durée des réactions. La plupart des effets indésirables disparaissent après une réduction de la posologie ou l'arrêt de la prise du médicament ; un traitement spécifique peut cependant être nécessaire. Les patients doivent être incités à consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de symptômes psychologiques inquiétants, particulièrement en cas de suspicion de dépression de l'humeur ou d'idées suicidaires. Les patients et les soignants doivent être avertis que des troubles psychiatriques peuvent survenir pendant ou immédiatement après une réduction de la posologie ou un arrêt des corticoïdes systémiques ; ces réactions ont cependant été rapportées peu fréquemment.

Il convient d'être particulièrement prudent lorsqu'on envisage l'utilisation de corticostéroïdes systémiques chez des patients qui présentent des troubles affectifs sévères ou des antécédents de ces troubles, ou dont la famille au premier degré présente ces troubles ou antécédents. Ces affections peuvent inclure les troubles dépressifs ou maniaco-dépressifs, ainsi que des antécédents de psychose induite par les corticoïdes.

Les patients qui présentent des problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose, de malabsorption du glucose-galactose ou de déficit en saccharase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament.

Sevrage

Le sevrage doit être progressif chez les patients qui ont reçu des doses de corticostéroïdes systémiques supérieures aux doses physiologiques (environ 7,5 mg de prednisolone ou équivalent) pendant plus de 3 semaines. La méthode de sevrage dépend largement du risque de récidive de la maladie lors de la réduction de la dose de corticostéroïdes systémiques. Une évaluation clinique de l'activité de la maladie peut être nécessaire lors du sevrage. Si la maladie est peu susceptible de récidiver lors du sevrage des corticostéroïdes systémiques mais qu'il y a une incertitude sur la suppression de l'axe HHS, la posologie de corticostéroïde systémique peut être réduite rapidement à des doses physiologiques. Après avoir atteint une dose quotidienne équivalente à 7,5 mg de prednisolone, la réduction de la posologie doit être ralentie afin de permettre une récupération de l'axe HHS.

Un arrêt brusque d'une corticothérapie systémique qui a duré au plus 3 semaines est envisageable si la maladie est considérée comme peu susceptible de récidiver. Chez la majorité des patients, un sevrage brusque de doses quotidiennes jusqu'à 40 mg de prednisolone ou équivalent pendant maximum 3 semaines est peu susceptible d'entraîner une suppression cliniquement significative de l'axe HHS. Pour les groupes de patients suivants, il faut envisager un sevrage progressif de la corticothérapie systémique, même si la durée du traitement est inférieure ou égale à 3 semaines :

· Patients qui ont suivi des traitements répétés par corticostéroïdes systémiques, particulièrement en cas de durée supérieure à 3 semaines

· Quand une corticothérapie courte a été prescrite dans l'année qui a suivi l'arrêt d'une corticothérapie longue (mois ou années)

· Patients qui pourraient présenter une insuffisance corticosurrénalienne pour des causes autres qu'une corticothérapie exogène

· Patients qui reçoivent une posologie de corticostéroïde systémique supérieure à 40 mg de prednisolone par jour

· Patients qui prennent leur dose le soir de manière répétée

En cas de traitement de longue durée, il convient d’augmenter temporairement la posologie lors de maladie, traumatisme ou intervention chirurgicale ; si la corticothérapie a été arrêtée après un traitement de longue durée, il peut être nécessaire de la réinstaurer temporairement.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La rifampicine, la rifabutine, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, l'éphédrine et l'aminoglutéthimide augmentent le métabolisme des corticostéroïdes, ce qui peut diminuer leurs effets thérapeutiques. Il peut donc être nécessaire d'ajuster la posologie en conséquence.

La mifépristone peut réduire les effets des corticostéroïdes pendant 3-4 jours.

L'érythromycine et le kétoconazole peuvent inhiber le métabolisme de certains corticostéroïdes.

La ciclosporine augmente la concentration plasmatique de la prednisolone. Le même effet est possible avec le ritonavir.

Les estrogènes et les autres contraceptifs oraux peuvent potentialiser les effets des glucocorticoïdes ; des ajustements de la posologie peuvent être nécessaires en cas d'ajout ou d'arrêt de contraceptifs oraux.

Les effets recherchés des hypoglycémiants (notamment de l'insuline), des antihypertenseurs et des diurétiques sont antagonisés par les corticostéroïdes.

L'effet promoteur de la croissance de la somatotropine peut être inhibé par l'utilisation concomitante de corticostéroïdes.

Les corticoïdes peuvent diminuer les effets des inhibiteurs de la cholinestérase dans la myasthénie grave, et des produits de contraste radiographique pour cholécystographie.

L'efficacité des anticoagulants coumariniques et de la warfarine peut être augmentée par une corticothérapie concomitante ; une surveillance étroite de l'INR et du temps de prothrombine est requise afin d'éviter une hémorragie spontanée.

L'utilisation concomitante d'aspirine et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) avec des corticostéroïdes augmente le risque d'hémorragies et d'ulcérations gastro-intestinales.

La clairance rénale des salicylés est augmentée par les corticostéroïdes, et le sevrage des corticoïdes peut entraîner une intoxication par les salicylés.

Les effets hypokaliémiants de l'acétazolamide, des diurétiques de l'anse, des diurétiques thiazidiques et de la carbénoxolone sont augmentés par les corticostéroïdes. Le risque d'hypokaliémie est augmenté par la théophylline et l'amphotéricine. Les corticostéroïdes ne doivent pas être utilisés de manière concomitante avec l'amphotéricine, sauf si nécessaire.

Le risque d'hypokaliémie augmente également si des doses élevées de corticostéroïdes sont administrées avec des doses élevées de bambutérol, fénotérol, formotérol, ritodrine, salbutamol, salmétérol et terbutaline. La toxicité des glycosides cardiaques est augmentée si une hypokaliémie survient avec des corticostéroïdes.

L'utilisation concomitante avec le méthotrexate peut augmenter le risque de toxicité hématologique.

Les doses élevées de corticostéroïdes réduisent la réponse immunitaire ; l'administration de vaccins vivants est contre-indiquée (voir également les mises en garde).

Dans de rares cas, l'administration concomitante de corticostéroïdes et de fluoroquinolones peut augmenter le risque de rupture de tendon.

L’utilisation concomitante avec des inhibiteurs du CYP3A, notamment les produits contenant du cobicistat, peut augmenter le risque d’effets indésirables systémiques. L’association doit être évitée sauf si le bénéfice est supérieur au risque accru d’effets indésirables associés à la corticothérapie systémique. Dans ce cas, les patients doivent être surveillés afin de détecter tout effet indésirable associé à la corticothérapie systémique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La capacité des glucocorticoïdes à franchir la barrière placentaire varie selon le médicament ; cependant, 88 % de la prednisolone est inactivée en franchissant le placenta.

Les études sur l'animal indiquent que l'administration de doses thérapeutiques de glucocorticoïdes pendant la grossesse peut augmenter le risque fœtal de retard de croissance intra-utérine et de maladie cardiovasculaire et/ou métabolique à l’âge adulte, et peut avoir un effet sur la densité de récepteurs des glucocorticoïdes, ainsi que sur le renouvellement des neuromédiateurs ou le développement neurocomportemental.

Les glucocorticoïdes ont provoqué la formation de fentes palatines lors des études sur l’animal. Il existe actuellement une controverse sur la possibilité d'une augmentation du risque de fente palatine chez le fœtus humain suite à l'administration de glucocorticoïdes au cours du premier trimestre.

Si des glucocorticoïdes sont administrés à la fin de la grossesse, il existe un risque d'atrophie de la corticale surrénalienne du fœtus, pouvant nécessiter un traitement de substitution chez le nouveau-né qui devra être réduit lentement.

PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable ne doit être utilisé pendant la grossesse que si les bénéfices pour la mère et l'enfant l'emportent sur les risques. Il convient d'utiliser la dose efficace la plus faible de PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable nécessaire pour maintenir un contrôle adéquat de la maladie. Les patientes qui présentent une pré-éclampsie ou une rétention hydrique nécessitent une surveillance étroite.

Allaitement

Les glucocorticoïdes sont excrétés en faible quantité dans le lait maternel (jusqu'à 0,23 % d'une dose unique). Cependant, l'administration de doses quotidiennes jusqu'à 40 mg de prednisolone est peu susceptible de provoquer des effets systémiques sur le nourrisson. Les nourrissons de mères qui prennent des doses plus élevées peuvent présenter une insuffisance surrénalienne, mais les bénéfices de l'allaitement naturel l'emportent probablement sur le risque théorique.

Le rapport de la concentration lait/plasma augmente avec l'augmentation de la dose (par ex. pour une dose quotidienne de 80 mg de prednisolone, 25 % de la concentration sérique est retrouvée dans le lait maternel). Lors d'administration de doses élevées de prednisolone, il convient donc d'éviter l'allaitement pendant 4 heures après une prise.

Fertilité

Après l'administration de doses élevées de prednisolone (30 mg/jour pendant au moins 4 semaines), des troubles réversibles de la spermatogenèse, qui subsistaient plusieurs mois après l'arrêt de la prise du médicament, ont été observés.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les données rapportées dans cette rubrique proviennent de rapports de pharmacovigilance et de déclarations spontanés ; il n'est donc pas possible d'établir une fréquence de ces effets indésirables.

L'incidence des effets indésirables prévisibles, notamment la suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) est corrélée à la puissance relative du médicament, à la posologie, au moment de l'administration et à la durée du traitement (voir rubrique 4.4).

Les effets indésirables suivants peuvent être associés à une utilisation systémique de corticostéroïdes sur une longue durée.

Infections et infestations

Augmentation de la sensibilité aux infections, infection opportuniste, tuberculose latente (voir rubrique 4.4)

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes et polypes)

Sarcome de Kaposi (voir rubrique 4.4)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucocytose

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité, réaction anaphylactique

Affections endocriniennes

Suppression de l'axe HHS

Syndrome cushingoïde

Intolérance aux glucides, aggravation du diabète sucré

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Rétention sodée, rétention hydrique, hypokaliémie, alcalose hypokaliémique, augmentation de l'appétit, déséquilibre électrolytique, taux anormal de protéines totales

Affections psychiatriques

Addiction

Trouble affectif : irritabilité, humeur euphorique, humeur déprimée, instabilité de l'affect, idées suicidaires.

Trouble psychotique : manie, délires, hallucinations, aggravation de la schizophrénie

Comportement anormal, anxiété, trouble du sommeil

Trouble cognitif : confusion, amnésie

Diverses réactions psychiatriques, notamment celles mentionnées ci-dessus, sont fréquentes et peuvent survenir chez l'enfant comme chez l'adulte. Chez l'adulte, la fréquence des réactions sévères a été estimée à 5–6 %. Des effets psychologiques ont été rapportés lors du sevrage des corticostéroïdes ; leur fréquence est inconnue.

Affections du système nerveux

Vertiges, céphalée, aggravation de l'épilepsie

Augmentation de la pression intracrânienne, œdème papillaire, épilepsie

Affections oculaires

Glaucome, œdème papillaire, cataracte sous-capsulaire postérieure, choriorétinopathie, vision floue (voir également rubrique 4.4) exophtalmie, amincissement de la cornée, amincissement de la sclérotique, infection virale de l'œil, infection mycosique de l'œil

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Vertiges

Affections cardiaques

Rupture du myocarde (après infarctus), insuffisance cardiaque congestive

Affections vasculaires

Hypertension, embolie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Hoquet

Affections gastro-intestinales

Dyspepsie, nausée, vomissement, distension abdominale, douleur abdominale, diarrhée, ulcère œsophagien, candidose, pancréatite aiguë

Hémorragie d'ulcère gastrique, perforation d'ulcère gastrique

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Atrophie cutanée, vergetures, acné, télangiectasie, hyperhidrose, rash, prurit, urticaire, hirsutisme, syndrome de Stevens-Johnson

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Myopathie, ostéoporose, fractures multiples du rachis, ostéonécrose, myalgie

Affections du rein et des voies urinaires

Crise rénale sclérodermique.

La survenue d’une crise rénale sclérodermique varie parmi les différentes sous-populations. Le risque le plus important a été rapporté chez les patients atteints de sclérodermie systémique diffuse.

Le risque le plus faible a été rapporté chez les patients atteints de sclérodermie systémique limitée (2 %) et de sclérodermie systémique juvénile (1 %).

Affections des organes de reproduction et du sein

Menstruation irrégulière, aménorrhée

Affections congénitales, familiales et génétiques

Porphyrie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Retard de cicatrisation, malaise

Investigations

Augmentation du poids, augmentation de la pression intraoculaire

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Rupture de tendon, contusion

Symptômes de sevrage

Une diminution trop rapide de la posologie des corticostéroïdes après un traitement prolongé peut entraîner une insuffisance surrénalienne aiguë, une hypotension et le décès (voir rubrique 4.4).

Un "syndrome de sevrage" peut également survenir avec notamment fièvre, myalgie, arthralgie, rhinite, conjonctivite, nodules cutanés douloureux avec démangeaisons et perte de poids.

Dans certains cas, les symptômes de sevrage peuvent occasionner ou ressembler à une récidive clinique de la maladie pour laquelle le patient a été traité.

Les autres effets qui pourraient survenir lors de sevrage ou de changement de la corticothérapie sont une hypertension intracrânienne bénigne avec céphalée et vomissements et un œdème papillaire provoqué par l'œdème cérébral.

Une rhinite latente ou un eczéma latent peuvent se manifester.

Population pédiatrique

Les effets indésirables suivants ont été rapportés dans la population pédiatrique.

Retard de croissance dans la petite enfance, l'enfance et l'adolescence

Augmentation de la pression intracrânienne avec œdème papillaire (pseudo-tumeur cérébrale) après sevrage du traitement

Pour les réactions psychiatriques chez l'enfant, se reporter au paragraphe "Affections psychiatriques".

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il est peu probable qu'un traitement soit nécessaire en cas de surdosage aigu.

En cas d'altération de l'équilibre électrolytique lors de traitement prolongé à une posologie élevée, il convient d'ajuster les apports de sodium et de potassium. Les corticostéroïdes augmentent l'excrétion urinaire du calcium.

En cas de surdosage, il est recommandé d'assurer un contrôle clinique des fonctions vitales du patient, ainsi que de prendre des mesures pour l'élimination du médicament non absorbé (lavage gastrique, charbon végétal, etc.).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : glucocorticoïdes, code ATC : H02AB06

PREDNISOLONE DOMPE 1,0 mg/mL, solution buvable contient l'équivalent de 1,0 mg/mL de prednisolone sous la forme de phosphate sodique. Le phosphate sodique de prednisolone est un glucocorticoïde synthétique doté des mêmes propriétés générales que la prednisolone elle-même et d'autres molécules classées comme corticostéroïdes. La prednisolone est quatre fois plus active que l'hydrocortisone.

Le phosphate sodique de prednisolone est très soluble dans l'eau ; il est donc moins susceptible de provoquer une irritation gastrique locale que la prednisolone en solution alcoolique, qui est seulement légèrement soluble. Ce paramètre est important à prendre en compte lorsque des posologies élevées sont requises, comme lors de traitement immunosuppresseur.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

La prednisolone est rapidement absorbée dans le tractus gastro-intestinal avec un pic de concentration plasmatique atteint 1-2 heures après administration orale. La prednisolone plasmatique est principalement liée aux protéines (70-90 %), avec fixation à l'albumine et à la globuline de liaison aux corticostéroïdes. Après une administration unique, la demi-vie plasmatique de la prednisolone est comprise entre 2,5 et 3,5 heures.

Distribution

Le volume de distribution et la clairance de la prednisolone totale et non liée dépendent de la concentration ; cela a été attribué à une liaison saturable aux protéines dans la plage de concentration plasmatique thérapeutique.

Biotransformation

La prednisolone est fortement métabolisée, principalement dans le foie, mais les voies métaboliques ne sont pas clairement définies.

Élimination

Plus de 90 % de la dose de prednisolone est excrétée dans l'urine, dont 7-30 % sous forme de prednisolone libre, et le reste sous forme de divers métabolites

5.3. Données de sécurité préclinique

Il n'existe pas de données de sécurité préclinique qui pourraient être pertinentes pour le prescripteur et qui ne seraient pas déjà incluses dans d'autres rubriques du RCP.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Saccharose,

Glycérol,

EDTA disodique (EDTA),

Phosphate disodique anhydre

Phosphate monosodique monohydraté,

Arôme miel*,

Arôme crème vanille*,

Arôme de masquage,

Eau pour préparations injectables.

*les arômes contiennent du propylène glycol.

6.2. Incompatibilités

Sans objet

6.3. Durée de conservation

2 ans

Après ouverture : En cas d'administration de doses partielles, le récipient unidose ouvert doit être éliminé après le prélèvement de la dose requise.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C. A Conserver dans l'emballage d'origine.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Récipients unidoses en polyéthylène contenant 5 mL de solution buvable, groupés par bandes de cinq récipients unidoses. Tous les récipients unidoses ouverts doivent être éliminés après le prélèvement de la dose requise. Chaque bande est emballée dans un sachet en PET/Al/PE.

Chaque boîte en carton contient deux sachets (dix récipients unidoses), une notice d'information du patient et une cuillère-mesure (mesurant 3,75 mL, 2,5 mL et 1,25 mL, correspondant à des prises partielles).

Taille du conditionnement : 10 récipients unidoses.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pour des instructions d'utilisation détaillées, se reporter à la notice d'information du patient fournie dans chaque boîte.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

DOMPE FARMACEUTICI S.P.A.

VIA SAN MARTINO DELLA BATTAGLIA, 12

20122 MILAN

ITALIE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 313 4 3 : 10 récipients unidoses (PE) de 5 mL dans deux sachets (PET/Al/PE) avec une cuillère mesure.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I