RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 07/08/2019

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dichlorhydrate de bétahistine.................................................................................................. 24 mg

Equivalent à bétahistine..................................................................................................... 15,63 mg

Pour un comprimé orodispersible.

Excipient(s) à effet notoire :

BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible contient 3,4 mg d’aspartam (E951) par comprimé.

BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible contient 0,15 mg de saccharose par comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé orodispersible.

Comprimé orodispersible rond, plat, non sécable, blanc à jaunâtre, non enrobé, biseauté et sans inscription. Le diamètre est d’environ 9 mm; le poids est d’environ 200 mg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible est indiqué chez l’adulte pour le traitement symptomatique du syndrome de Ménière et du vertige d’origine vestibulaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible

1 comprimé

2 fois/jour

La posologie de bétahistine chez l’adulte est généralement comprise entre 24 et 48 mg par jour, répartis en deux ou trois prises par jour et doit être adaptée individuellement à la réponse au traitement. D’autres formulations sont disponibles pour obtenir une posologie inférieure à 48 mg par jour.

Une amélioration peut être observée parfois seulement après deux semaines de traitement. Les meilleurs résultats sont souvent obtenus après quelques mois de traitement. Il semblerait que l’initiation du traitement dès l’apparition de la maladie préviendrait la progression de la maladie et/ou la perte de l’audition observée à des stades avancés de la maladie.

Sujets âgés

Bien que les données issues des études cliniques soient limitées dans cette catégorie de patients, l’expérience après commercialisation suggère qu’un ajustement de la dose n’est pas nécessaire.

Insuffisance rénale

Il n’existe aucune donnée spécifique issue d’études cliniques disponible chez le patient insuffisant rénal, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose n’est pas nécessaire.

Insuffisance hépatique

Il n’existe aucune donnée spécifique issue d’études cliniques disponible chez le patient insuffisant hépatique, mais d’après l’expérience après commercialisation, un ajustement de la dose n’est pas nécessaire.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de BETAHISTINE ABBOTT 24 mg, comprimé orodispersible chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies

Aucune donnée n’est disponible.

Mode d’administration

Voie orale.

Laisser fondre le comprimé sur la langue avant de l’avaler avec ou sans eau.

4.3. Contre-indications

· Phéochromocytome

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients souffrant d’asthme bronchique ou ayant un antécédent d’ulcère gastro-duodénal nécessitent une surveillance étroite pendant toute la durée du traitement.

Ce médicament contient de l’aspartam (E951), une source de phénylalanine, qui peut être nocif chez les patients atteints de phénylcétonurie.

Ce médicament contient du saccharose. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée. D’après les données in vitro, aucune inhibition des enzymes cytochrome P450 n’est attendue in vivo.

Les données in vitro montrent une inhibition du métabolisme de la bétahistine par les Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase (IMAO), incluant les IMAO-B (p. ex. la sélégiline). Une attention particulière est recommandée lors de l’utilisation concomitante de la bétahistine avec les IMAO (y compris les IMAO-B sélectifs).

La bétahistine étant un analogue de l’histamine, la prise de bétahistine avec des antihistaminiques peut influer sur l’efficacité d’un des médicaments.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe actuellement pas de données suffisantes sur l’utilisation de la bétahistine chez la femme enceinte.

Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets toxiques directs ou indirects sur la reproduction lors d’une exposition à des doses thérapeutiques cliniquement pertinentes. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de la bétahistine pendant la grossesse.

Allaitement

On ignore si la bétahistine est excrétée dans le lait maternel.

La bétahistine est excrétée dans le lait chez le rat. Les effets observés post-partum dans les études chez l’animal ont été limités à de très fortes doses. L’intérêt d’instaurer un traitement chez la femme qui allaite doit être évalué par rapport aux bénéfices de l’allaitement et aux risques potentiels pour l’enfant.

Fertilité

Les études sur l’animal n’ont montré aucun effet sur la fertilité chez le rat.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

La bétahistine est indiquée dans le traitement du syndrome de Ménière, défini par une triade de principaux symptômes tels que : vertiges, perte de l’audition, acouphènes, et dans le traitement symptomatique du vertige d’origine vestibulaire. Ces deux maladies peuvent altérer l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Au cours d’essais cliniques spécifiquement conçus pour étudier les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, la bétahistine n’a montré aucun effet ou qu’un effet négligeable.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients traités par bétahistine au cours d’essais cliniques contrôlés contre placebo avec les fréquences indiquées ci-après [très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rares (< 1/10 000)].

Outre ces évènements signalés pendant les essais cliniques, les effets indésirables suivants ont été rapportés spontanément pendant la phase de commercialisation du médicament et dans la littérature scientifique. Si une fréquence ne peut pas être estimée compte tenu des données disponibles, celle-ci est classée comme « Fréquence indéterminée ».

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : réactions d’hypersensibilité, par exemple anaphylaxie.

Affections du système nerveux

Fréquents : céphalées

Affections gastro-intestinales

Fréquents : nausées et dyspepsies.

Fréquence indéterminée : troubles gastriques légers (p. ex. vomissements, douleurs gastro-intestinales, distension et ballonnements abdominaux). Ces effets sont généralement atténués en prenant le comprimé au cours d’un repas ou en diminuant la dose.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée : réactions d’hypersensibilité cutanée et sous-cutanée, en particulier œdème de Quincke, urticaire, éruption cutanée et prurit.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Quelques cas de surdosage ont été rapportés. Certains patients ont éprouvé des symptômes d’intensité légère à modérée avec des doses allant jusqu’à 640 mg (par ex. nausées, somnolence, douleurs abdominales).

Des complications plus sévères (de type convulsions, complications cardiaques ou pulmonaires) ont été observées, notamment, dans des cas de surdosage volontaire de bétahistine en association avec de fortes doses d’autres médicaments. Le surdosage doit être traité par les mesures habituelles de traitement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres médicaments du système nerveux, préparations anti-vertigineuses, Code ATC : N07CA01.

Mécanisme d’action

Le mécanisme d’action de la bétahistine n’est que partiellement connu. Il existe plusieurs hypothèses envisagées à partir des études menées chez l’animal et des données chez l’homme :

· La bétahistine agit sur le système histaminergique :

La bétahistine agit à la fois comme un agoniste partiel des récepteurs H1 de l’histamine et comme un antagoniste des récepteurs H3 de l’histamine dans les tissus neuronaux, mais elle possède une activité négligeable sur les récepteurs H2. La bétahistine augmente le renouvellement et la libération de l’histamine en bloquant les récepteurs H3 présynaptiques et en induisant une régulation négative des récepteurs H3.

· La bétahistine peut augmenter le débit sanguin vers la région cochléaire, ainsi que vers tout le cerveau :

Les essais pharmacologiques menés chez des animaux ont montré que la circulation sanguine dans la strie vasculaire de l’oreille interne est améliorée, probablement par un relâchement des sphincters précapillaires de la microcirculation de l’oreille interne. Il a également été montré que la bétahistine augmente le débit sanguin cérébral chez l’Homme.

· La bétahistine facilite la compensation vestibulaire :

La bétahistine accélère la récupération vestibulaire après neurectomie unilatérale chez les animaux, en favorisant et en facilitant la compensation vestibulaire centrale ; cet effet est caractérisé par une régulation positive du renouvellement et de la libération d’histamine et est médié par l’antagonisme des récepteurs H3. Chez des sujets humains, le temps de récupération après neurectomie vestibulaire a, également, été réduit lors d’un traitement par bétahistine.

· La bétahistine modifie la décharge neuronale dans les noyaux vestibulaires :

Un effet inhibiteur dose-dépendant de la bétahistine a, également, été observé sur la formation de pics dans les neurones des noyaux vestibulaires latéraux et médians.

Efficacité et sécurité cliniques

L’efficacité de la bétahistine a été démontrée, lors d’études réalisées chez des patients atteints d’un vertige d’origine vestibulaire et de la maladie de Ménière, par des améliorations de la sévérité et de la fréquence des crises de vertige.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

La bétahistine administrée par voie orale est facilement et presque totalement absorbée depuis tous les segments du tractus gastro-intestinal. Après absorption, le médicament est rapidement et presque totalement métabolisé en acide 2-pyridyl acétique (2-PAA). La biodisponibilité absolue de la bétahistine, dosée sous forme de comprimé à libération immédiate ou de comprimé orodispersible, est estimée à environ 1 % en raison de l’effet de premier passage hépatique très élevé. Les taux plasmatiques de bétahistine sont très faibles. Par conséquent, la plupart des analyses pharmacocinétiques reposent sur des mesures du 2-PAA dans le plasma et l’urine. Il a été démontré lors d’une étude utilisant une méthode de bio-analyse sensible que les concentrations plasmatiques en bétahistine parent atteignent la valeur maximale dans l’heure suivant son administration.

Lorsque la bétahistine est prise pendant un repas, en utilisant une formulation à libération modifiée, la concentration maximale (Cmax) est plus faible que lorsqu’elle est prise à jeun. Toutefois, l’absorption totale de bétahistine est similaire dans les deux conditions, ce qui indique que la prise alimentaire ne fait que ralentir l’absorption de la bétahistine.

Distribution

Le pourcentage de bétahistine qui est lié aux protéines plasmatiques est inférieur à 5%.

Biotransformation

Après absorption, la bétahistine est rapidement et presque complètement métabolisée en 2-PAA (qui n’a pas d’activité pharmacologique) par les enzymes MAO.

Après administration orale de bétahistine, la concentration plasmatique (et urinaire) en 2-PAA atteint son maximum 1 heure après l’administration, puis diminue avec une demi-vie d’environ 3,5 heures.

Élimination

Le 2-PAA est rapidement excrété dans les urines. Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, environ 85% de la dose initiale est retrouvée dans les urines. L’élimination rénale et fécale de la bétahistine est peu importante.

Linéarité

Pour une dose orale comprise entre 8 et 48 mg, les taux retrouvés sont constants, ce qui suggère que la pharmacocinétique de la bétahistine est linéaire et que la voie métabolique impliquée n’est pas saturée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Toxicité chronique

Des effets indésirables sur le système nerveux central ont été observés chez le chien et le babouin à des doses supérieures ou égales à 120 mg/kg administrées par voie intraveineuse.

Les études de toxicité chronique par voie orale pendant 18 mois chez le rat à une dose de 500 mg/kg et pendant 6 mois chez le chien à une dose de 25 mg/kg ont montré que la bétahistine est bien tolérée et sans toxicité définitive.

Potentiel mutagène et carcinogène

La bétahistine ne possède pas de potentiel mutagène

Dans une étude de toxicité chronique conduite pendant 18 mois chez le rat, il n’a pas été mis en évidence de potentiel carcinogène de la bétahistine à des doses allant jusqu’à 500 mg/kg.

Toxicité sur la reproduction

Dans des études de toxicité sur la reproduction, des effets ont été observés uniquement lors d’expositions considérées comme suffisamment supérieures aux doses maximales chez l’Homme, ce qui est peu pertinent en utilisation clinique.

Tolérance locale

Le comprimé orodispersible n’a pas montré d’irritation ni d’anomalie dans la cavité buccale lors d’un test de tolérance locale réalisé chez le hamster pendant 14 jours.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, crospovidone (type A), acide citrique anhydre, silice colloïdale anhydre, talc, arôme menthe poivrée, arôme de masquage [saccharose, aspartam (E951), acésulfame potassique (E950)].

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Les comprimés orodispersibles de BETAHISTINE ABBOTT 24 mg sont conditionnés dans des boîtes de 20, 30, 50, 60 ou 100 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC) et à opercules en papier d’aluminium.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ABBOTT HEALTHCARE PRODUCTS BV

C.J. VAN HOUTENLAAN 36

WEESP 1381 CP

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 739 2 3: 20 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

· 34009 301 739 3 0: 30 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

· 34009 301 739 4 7: 50 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

· 34009 301 739 6 1: 60 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

· 34009 550 631 2 4: 100 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.