RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 16/10/2019
CISPLATINE KABI 1 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour 1 mL de solution à diluer pour perfusion.
Chaque flacon de 10 mL de solution à diluer pour perfusion contient 10 mg de cisplatine.
Chaque flacon de 20 mL de solution à diluer pour perfusion contient 20 mg de cisplatine.
Chaque flacon de 50 mL de solution à diluer pour perfusion contient 50 mg de cisplatine.
Chaque flacon de 100 mL de solution à diluer pour perfusion contient 100 mg de cisplatine.
Excipient(s) à effet notoire : chaque mL de solution à diluer contient 0,2 à 0,5 millimoles de sodium par mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
Solution limpide, incolore à jaune clair.
Le pH se situe entre 3,5 et 6,5.
L’osmolarité se situe entre 250 et 400 mOsmol/L.
4.1. Indications thérapeutiques
CISPLATINE KABI est indiqué dans le traitement :
· du cancer avancé ou métastatique des testicules,
· du cancer avancé ou métastatique des ovaires,
· du carcinome avancé ou métastatique de la vessie,
· du carcinome épidermoïde avancé ou métastatique de la tête et du cou,
· du cancer pulmonaire non à petites cellules avancé ou métastatique,
· du cancer pulmonaire à petites cellules avancé ou métastatique.
CISPLATINE KABI est indiqué en association avec la radiothérapie dans le traitement de carcinomes du col de l'utérus.
CISPLATINE KABI peut être utilisé en monothérapie ou en association.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et enfants :
La posologie du cisplatine dépend de la maladie primaire, de la réponse attendue et de l’administration de cet agent en monothérapie ou à titre de composant d’une chimiothérapie combinée. Les instructions posologiques sont applicables à la fois aux adultes et aux enfants.
En monothérapie, les deux posologies suivantes sont recommandées :
· Dose unique de 50 à 120 mg/m² de surface corporelle toutes les 3 à 4 semaines ;
· 15 à 20 mg/m²/jour pendant cinq jours, toutes les 3 à 4 semaines.
La dose de cisplatine doit être réduite si cet agent est utilisé dans le cadre d’une chimiothérapie combinée. La dose habituelle est de 20 mg/m² ou plus une fois toutes les 3 à 4 semaines.
Pour le traitement du cancer col de l’utérus, le cisplatine est utilisé en association à une radiothérapie. La dose habituelle est de 40 mg/m² pendant 6 semaines.
Pour les mises en garde et précautions à prendre en compte avant le début du cycle de traitement suivant, voir la rubrique 4.4.
La dose doit être adéquatement réduite chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une dépression médullaire.
La solution de cisplatine pour perfusion préparée conformément aux instructions (voir rubrique 6.6) doit être administrée par perfusion intraveineuse sur 6 à 8 heures.
Une hydratation adéquate doit être maintenue pendant 2 à 12 heures avant l’administration du cisplatine et jusqu’à au moins 6 heures après celle-ci. L’hydratation est nécessaire pour induire une diurèse suffisante pendant et après l’administration du cisplatine. Elle est réalisée par perfusion intraveineuse de l’une des solutions suivantes :
· Solution de chlorure de sodium à 0,9% ;
· Mélange d’une solution de chlorure de sodium à 0,9 % et d’une solution de glucose à 5% (1 :1).
Hydratation avant l’administration du cisplatine :
· Perfusion intraveineuse de 100 à 200 mL/heure pendant 6 à 12 heures, avec un volume total d’au moins 1 litre.
Hydratation après la fin de l’administration du cisplatine :
· Perfusion intraveineuse de 2 autres litres à un débit de 100 à 200 mL par heure pendant 6 à 12 heures.
Une diurèse forcée peut être nécessaire si le débit urinaire est inférieur à 100 à 200 mL/heure après l’hydratation. Cette diurèse forcée peut être réalisée par l’administration intraveineuse de 37,5 g de mannitol sous forme de solution à 10% (375 mL de solution de mannitol à 10 %) ou par l’administration d’un diurétique si les fonctions rénales sont normales.
L’administration de mannitol ou d’un diurétique est également requise si la dose de cisplatine administrée excède 60 mg/m² de surface corporelle.
Il est nécessaire que le patient boive d’importantes quantités de liquide au cours des 24 heures suivant la perfusion de cisplatine afin d’assurer une diurèse adéquate.
Mode d’administration
CISPLATINE KABI 1mg/mL, solution à diluer pour perfusion doit être dilué avant son administration. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
La solution diluée doit être administrée par perfusion intraveineuse uniquement (voir plus bas). Aucun dispositif contenant de l’aluminium et pouvant entrer en contact avec le cisplatine (ensemble pour perfusion intraveineuse, aiguilles, cathéters, seringue) ne doit être utilisé pour l’administration (voir rubrique 6.2).
Le cisplatine est contre-indiqué :
· chez les patients ayant une hypersensibilité au cisplatine ou à tout autre dérivé du platine ou à tout autre composant mentionné à la rubrique 6.1.
· chez les patients insuffisants rénaux (clairance de la créatinine < 60 mL/min). Le cisplatine est néphrotoxique.
· chez les patients en état de déshydratation (une hydratation avant et après le traitement est requise afin de limiter les atteintes rénales sévères).
· chez les patients présentant une myélodépression.
· chez les patients présentant une atteinte auditive. Le cisplatine est neurotoxique (et en particulier, ototoxique).
· chez les patients ayant une neuropathie provoquée par le cisplatine.
· chez les patientes qui allaitent (voir rubrique 4.6).
· en association avec des vaccins vivants, y compris le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).
· en association avec la phénytoine en usage prophylactique (voir rubrique 4.5).
· la néphrotoxicité, la neurotoxicité et l’ototoxicité sont cumulatives et doivent être évaluées si des troubles pré-existants existent chez le patient.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le cisplatine doit être administré sous étroite surveillance par un médecin qualifié spécialisé dans l’utilisation des agents de chimiothérapie.
Une surveillance et une prise en charge appropriées du traitement et de ses complications ne sont possibles que si un diagnostic adéquat et des conditions précises de traitement sont disponibles.
Des analyses de sang doivent être effectuées dans le but de surveiller les paramètres suivants avant et après l’administration du cisplatine :
· fonction rénale ;
· fonction hépatique ;
· numération-formule sanguine ;
· ionogramme (calcium, sodium, potassium, magnésium).
L’administration suivante de cisplatine doit être retardée jusqu’à la normalisation des paramètres suivants :
· Créatininémie < 130 µmol/L ou 1,5 mg/dL
· Urée < 25 mg/dL
· Numération des leucocytes > 4 000/µL ou > 4,0 x 109/L
· Numération plaquettaire > 100 000/µL ou > 100 x 109/L
· Audiogramme : résultats dans les limites de la normale.
Réactions allergiques
Comme avec les autres produits à base de platine, des réactions d’hypersensibilité (réactions de type anaphylactique) peuvent survenir, dans la plupart des cas au cours de la perfusion, et nécessiter l’arrêt de la perfusion et un traitement symptomatique approprié (antihistaminiques, adrénaline et/ou glucocorticoïde). Des réactions croisées parfois fatales ont été rapportées avec tous les dérivés du platine (voir rubrique 4.8 et rubrique 4.3).
Néphrotoxicité
Le cisplatine induit une néphrotoxicité cumulative sévère. Un débit urinaire ≥ 100 mL/heure tendra à minimiser la néphrotoxicité du cisplatine. Ce débit peut être atteint par une hydratation préalable au moyen de 2 litres d’une solution intraveineuse appropriée et une hydratation similaire après l’administration du cisplatine (recommandé : 2 500 mL/m²/24 heures). Un diurétique osmotique (mannitol par exemple) peut être administré si une hydratation intensive est insuffisante pour maintenir un débit urinaire adéquat. Une hyperuricémie et une hyperalbuminémie peuvent prédisposer à une néphrotoxicité induite par le cisplatine.
Neurotoxicité
Des cas sévères de neuropathies ont été rapportés.
Ces neuropathies peuvent être irréversibles et se manifester par des paresthésies, une aréflexie et une perte de la proprioception et une sensation de vibrations. Une perte de la fonction motrice a été également rapportée. Un examen neurologique doit être effectué à intervalles réguliers.
Une attention particulière est nécessaire chez les patients présentant une neuropathie périphérique non due au cisplatine.
Ototoxicité
Une ototoxicité a été observée chez jusqu’à 31% des patients ayant reçu une dose unique de 50 mg/m² de cisplatine et s’est manifestée par des acouphènes et/ou une perte d’audition dans la gamme des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz). Une diminution de la capacité à entendre les tonalités de la conversation peut parfois apparaître. Les effets ototoxiques du cisplatine peuvent être plus importants chez l’enfant. La perte d’audition peut être unilatérale ou bilatérale et tend à devenir plus fréquente et sévère avec la répétition des doses, mais une surdité n’a été que rarement rapportée après la première dose de cisplatine. L’ototoxicité peut être potentialisée par une irradiation crânienne précédente ou simultanée, et peut être liée à la concentration plasmatique maximale du cisplatine. Il n’est pas clairement défini si l’ototoxicité induite par le cisplatine est réversible. Une surveillance attentive par audiométrie doit être effectuée avant l’instauration du traitement et avant chacune des doses suivantes de cisplatine. Une toxicité vestibulaire a été également rapportée (voir rubrique 4.8).
Fonction hépatique et paramètres hématologiques
Les paramètres hématologiques et la fonction hépatique doivent être surveillés à intervalles réguliers.
Potentiel cancérogène
Chez l’homme, de rares cas de survenue d’une leucémie aiguë ont coïncidé avec l’administration du cisplatine, le plus souvent en association à d’autres agents pouvant induire une leucémie.
Le cisplatine est un mutagène bactérien et a provoqué des aberrations chromosomiques dans des cellules animales en culture. Un potentiel cancérogène est possible mais n’a pas été démontré. Le cisplatine a été tératogène et embryotoxique chez la souris.
Réactions au site d’injection
Des réactions au site d’injection peuvent apparaître durant l’administration du cisplatine. En raison de la possibilité d’une extravasation, il est recommandé de surveiller étroitement le site de perfusion à la recherche d’une éventuelle infiltration durant l’administration du médicament. Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique connu des réactions dues à une extravasation. Une attention particulière est nécessaire chez les patients présentant une infection bactérienne ou virale aiguë.
En cas d’extravasation :
· arrêter immédiatement la perfusion de cisplatine ;
· ne pas déplacer l’aiguille, aspirer le liquide extravasé afin de le retirer des tissus et rincer au moyen d’une solution de chlorure de sodium à 0,9% (si une solution contenant une concentration de cisplatine plus élevée que celle recommandée a été administrée, voir la rubrique 6.6).
MISES EN GARDE
La toxicité de cet agent cytostatique est plus élevée que celle habituellement observée en chimiothérapie antinéoplasique.
La toxicité du cisplatine peut être amplifiée par l’administration concomitante d’autres médicaments toxiques pour les organes ou systèmes cités.
Des nausées et des vomissements peuvent être intenses et nécessiter un traitement antiémétique adéquat.
Des nausées, des vomissements et une diarrhée apparaissent fréquemment après l’administration de cisplatine (voir rubrique 4.8). Ces symptômes disparaissent en 24 heures chez la plupart des patients. Des nausées et une anorexie moins sévères peuvent persister jusqu’à sept jours après le traitement.
L’administration préventive d’un antiémétique peut être efficace pour la réduction ou la prévention des nausées et vomissements. Les pertes liquidiennes dues aux vomissements et à la diarrhée doivent être compensées.
Une étroite surveillance doit être également mise en œuvre dans le but de déceler une ototoxicité, une dépression médullaire ou une réaction anaphylactique (voir rubrique 4.8).
Des études ont montré que le cisplatine est mutagène. Il peut également exercer un effet anti-fertilité. Il est établi que d’autres substances antinéoplasiques peuvent être cancérogènes, et cette éventualité doit être considérée en cas de traitement à long terme par cisplatine.
Contraception
Les patients et les patientes doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement par cisplatine et pendant au moins 6 mois après la fin de celui-ci (voir rubrique 4.6).
Informations importantes concernant certains composants de Cisplatine
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (9 mg) par mL et est essentiellement « sans sodium ».
Cette teneur doit être prise en compte si le patient suit un régime hyposodé.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L’administration simultanée de médicaments néphrotoxiques (par exemple : les céphalosporines, les aminoglycosides, l’amphotéricine B ou les produits de contraste) ou de médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides) augmentent les effets toxiques du cisplatine sur les reins. Pendant le traitement avec cisplatine ou même après, une attention particulière est à observer lors de l’utilisation de molécules éliminées par voie rénale majoritairement (par exemple, d’autres agents cytostatiques comme la bléomycine, le méthotréxate) car la fonction rénale peut être diminuée.
La toxicité rénale de l’ifosphamide peut être augmentée lorsqu’il est utilisé en association avec le cisplatine ou chez les patients qui ont déjà reçu du cisplatine dans le passé.
Lors de l’utilisation du cisplatine en association avec la bléomycine, l’étoposide, il a été reporté dans quelques cas une diminution des valeurs sériques du lithium. C’est pourquoi il est recommandé de contrôler les taux de lithium.
L’apparition d’une néphrotoxicité due au cisplatine peut être augmentée si des traitements antihypertenseurs contenant du furosémide, de l’hydralazine, du diazoxide et du propranolol sont utilisés simultanément.
Il est parfois nécessaire d’ajuster la posologie d’allopurinol, de colchicine, de probénécide ou de sulfinpyrazone s’ils sont utilisés en association avec le cisplatine, car le cisplatine peut provoquer une augmentation de la concentration en acide urique sérique.
Aucune diurèse forcée avec des diurétiques de l’anse n’est à envisager sauf chez les patients qui reçoivent des doses de cisplatine > 60 mg/m2 et dont le volume des urines est < 1000 mL par 24 heures, car une atteinte rénale ou auditive pourrait survenir.
L’utilisation simultanée d’ifosphamide provoque une augmentation de la sécrétion protéique.
Substances ototoxiques :
L’utilisation simultanée de médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides, les diurétiques de l’anse) avec le cisplatine potentialise l’effet toxique du cisplatine sur la fonction auditive.
Aucune diurèse forcée avec des diurétiques de l’anse n’est à envisager sauf chez les patients qui reçoivent des doses de cisplatine > 60 mg/m2 et dont le volume des urines est < 1000 mL par 24 heures, car une atteinte rénale ou auditive pourrait survenir.
L’ifosphamide peut augmenter la perte auditive causée par le cisplatine.
Vaccins vivants atténués :
Le vaccin contre la fièvre jaune est formellement contre-indiqué en raison du risque de maladie vaccinale systémique fatale (voir rubrique 4.3).
En raison du risque de maladie généralisée, il est préférable d’utiliser un vaccin inactivé, si disponible.
L’utilisation de vaccins à virus vivants est déconseillée dans les trois mois suivant la fin du traitement par cisplatine.
Anticoagulants oraux :
Si un anticoagulant oral est utilisé simultanément, il est conseillé de vérifier l’INR régulièrement.
Antihistaminiques, phénothiazines et autres :
L’utilisation simultanée d’antihistaminiques, de buclizine, de cyclizine, de loxapine, de méclozine, de phénothiazines ou de triméthobenzamides peut masquer les symptômes d’ototoxicité (comme les vertiges ou les acouphènes).
Agents anticonvulsivants :
Les concentrations sériques des médicaments anticonvulsivants sont susceptibles d’être maintenues à des intervalles subthérapeutiques pendant le traitement par cisplatine.
Lorsque la phénytoine (pour le traitement de fond pour l’épilepsie) est prise avec le cisplatine, celui-ci peut diminuer l’absorption de la phénytoine, résultant en un contrôle de l’épilepsie diminué. Par conséquent, pendant la période de traitement par cisplatine, l’instauration d’un traitement anticonvulsivant par phénytoine est strictement contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
Association Pyroxidine + altretamine :
Au cours d’une étude randomisée relative au traitement du cancer de l’ovaire avancé, le temps de réponse était défavorablement modifié lorsque la pyridoxine était prise en association avec l’altrétamine (héxaméthylmélamine) et le cisplatine.
Paclitaxel :
Un traitement par cisplatine avant une perfusion de paclitaxel peut réduire la clairance du paclitaxel de 33% et peut donc potentiellement accentuer la neurotoxicité (chez 70% ou plus des patients).
Autres :
L’utilisation simultanée de molécules myélodépressives ou une radiothérapie risque de potentialiser les effets myélodepressifs du cisplatine.
Le cisplatine donné en association avec la bléomycine et la vinblastine peut provoquer un syndrome de Raynaud.
Dans une étude, il a été montré que l’utilisation en association de docétaxel et de cisplatine a provoqué plus d’effets neurotoxiques (dose-dépendant et à majorité sensitifs de type neuropathies) chez les patients cancéreux présentant des tumeurs avancées ou métastatiques, qu’en administrant chaque médicament seul à la même dose.
Les agents chélatants comme les penicillamines sont susceptibles de diminuer l’efficacité du cisplatine.
L’immunodéficience sévère et le risque de lymphoprolifération doivent être pris en compte si la ciclosprine et le cisplatine sont utilisés de façon simultanée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception chez l’homme et la femme
Les femmes en âge de procréer ainsi que les hommes doivent avoir recours à une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement.
Grossesse
Les données existantes sont insuffisantes quant à l’utilisation du cisplatine chez la femme enceinte. Cependant, au vu des propriétés pharmacologiques, le cisplatine est attendu comme étant toxique pour le fœtus. Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction et une carcinogénèse transplacentaire (voir rubrique 5.3). Le cisplatine ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf nécessité absolue.
Allaitement
Le cisplatine passe dans le lait maternel. L’allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par CISPLATINE KABI.
Fertilité
Une consultation génétique est recommandée lorsque les patients souhaitent avoir des enfants après le traitement par CISPLATINE KABI. Le cisplatine peut être à l’origine d’une stérilité temporaire ou permanente. La cryoconservation du sperme peut être envisagé (voir aussi rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables dépendent de la dose administrée et peuvent être cumulatifs.
Les événements indésirables les plus souvent rapportés (> 10%) avec le cisplatine sont hématologiques (leucopénie, thrombocytopénie et anémie), gastro-intestinaux (anorexie, nausées, vomissements et diarrhée), otologiques (déficience auditive) et rénaux (insuffisance rénale, néphrotoxicité, hyperuricémie), ainsi qu’une fièvre.
Des effets toxiques sévères sur les reins, la moelle osseuse et l’appareil auditif ont été rapportés chez jusqu’à environ un tiers des patients ayant reçu une dose unique de cisplatine ; ces effets ont été généralement liés à la dose et sont cumulatifs. L’ototoxicité peut être plus sévère chez l’enfant.
Les fréquences sont définies selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10000 à < 1/1000), très rare (< 1/10000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau des événements indésirables associés au cisplatine rapportés lors de l’expérience clinique ou post-commercialisation (Termes MedDRA)
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Terme MedDRA |
Infections et infestations |
Fréquent |
Sepsis |
Fréquence indéterminée |
Infectiona |
|
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes) |
Rare |
Leucémie aiguë |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Très fréquent |
Insuffisance médullaire, thrombocytopénie, leucopénie, anémie |
Fréquence indéterminée |
Anémie hémolytique avec positivité du test de Coombs |
|
Affections du système immunitaire |
Peu fréquent |
Réaction anaphylactoïdeb |
Rare |
Immunosuppression |
|
Affections endocriniennes |
Fréquence indéterminée |
Augmentation de l’amylasémie, anomalie de la sécrétion d’hormone antidiurétique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Très fréquent |
Hyponatrémie |
Peu fréquent |
Hypomagnésémie |
|
Rare |
Hypercholestérolémie |
|
Fréquence indéterminée |
Déshydratation, hypokaliémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, hypocalcémie, tétanie |
|
Affections du système nerveux |
Fréquent |
Neurotoxicité |
Rare |
Convulsions, neuropathie périphérique, leucoencéphalopathie, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible |
|
Très rare |
Convulsions |
|
Fréquence indéterminée |
Accident vasculaire cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique, accident vasculaire cérébral ischémique, agueusie, artérite cérébrale, signe de Lhermitte, myélopathie, neuropathie autonome |
|
Affections oculaires |
Rare |
Névrite optique rétrobulbaire, altération des mouvements oculaires |
Fréquence indéterminée |
Vision floue, daltonisme acquis, cécité corticale, névrite optique, œdème papillaire, pigmentation de la rétine |
|
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Peu fréquent |
Ototoxicité |
Fréquence indéterminée |
Acouphènes, surdité |
|
Affections cardiaques |
Fréquent |
Troubles du rythme, bradycardie, tachycardie |
Rare |
Infarctus du myocarde, coronaropathie sévère |
|
Très rare |
Arrêt cardiaque |
|
Fréquence indéterminée |
Affection cardiaque |
|
Affections vasculaires |
Fréquent |
Phlébite Thromboembolie veineuse |
Rare |
Hypertension |
|
Fréquence indéterminée |
Microangiopathie thrombotique (syndrome hémolytique et urémique), phénomène de Raynaud |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Fréquent |
Dyspnée, pneumonie et insuffisance respiratoire |
Fréquence indéterminée |
Embolie pulmonaire |
|
Affections gastro-intestinales |
Rare |
Stomatite |
Fréquence indéterminée |
Vomissements, nausées, anorexie, hoquet, diarrhée |
|
Affections hépatobiliaires |
Fréquence indéterminée |
Élévation des enzymes hépatiques, augmentation de la bilirubinémie. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Érythème, ulcère cutané, œdème et douleurs localisés |
Fréquence indéterminée |
Éruption, alopécie |
|
Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses |
Fréquence indéterminée |
Spasmes musculaires |
Affections rénales et urinaires |
Très fréquent |
Insuffisance rénale aigüe, insuffisance rénalec, anomalies tubulaires rénales |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Peu fréquent |
Anomalie de la spermatogenèse et de l’ovulation, gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Fréquence indéterminée |
Fièvre (très fréquent), asthénie, malaise, injection, extravasation au site d’injectiond |
Investigations |
Rare |
Diminution de l’albuminémie |
a : Des complications infectieuses ont abouti au décès de certains patients.
b : Les symptômes rapportés pour les réactions anaphylactoïdes tels qu’un œdème facial, une respiration sifflante, un bronchospasme, une tachycardie et une hypotension seront inclus entre parenthèses pour les réactions anaphylactoïdes dans le tableau de la fréquence des effets indésirables.
c : Les élévations du taux d’azote uréique sanguin, de la créatininémie et de l’uricémie et/ou les diminutions de la clairance de la créatine sont résumées sous le terme d’insuffisance rénale.
d : Toxicité locale pour les tissus mous, dont cellulite, fibrose et nécrose (fréquents), douleur (fréquent), œdème (fréquent) et érythème (fréquent), à titre de conséquences d’une extravasation.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Un surdosage aigu en cisplatine peut entraîner une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique, une surdité, une toxicité oculaire (y compris un décollement de la rétine), une myélodépression significative, des nausées et vomissements intraitables et/ou une névrite. Un surdosage peut être mortel.
Il n’y a pas d’antidote spécifique dans le cas d’un surdosage en cisplatine. Même si l’hémodialyse est débutée 4 heures après le surdosage, elle n’aura qu’un effet mineur sur l’élimination du cisplatine, car ce dernier se fixe rapidement et fortement aux protéines.
En cas de surdosage, le traitement consiste en un ensemble de mesures générales de soutien.
Les convulsions peuvent être traitées par l’emploi d’anticonvulsivants. Les fonctions rénales, cardiovasculaires et la numération de la formule sanguine doivent être contrôlées tous les jours afin d’évaluer la toxicité dans ces différents organes ou système.
La magnésémie et la calcémie doivent être étroitement évaluées, tout comme les symptômes et les signes d’irritabilité musculaire volontaire. Si un symptôme de type tétanie apparait, une supplémentation en électrolytes doit être administrée. Les taux sériques en enzymes hépatiques et en acide urique doivent aussi être évalués tous les jours après un surdosage aigu.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le cisplatine est un composé inorganique qui contient un métal lourd [cis-diaminedichloro-platine (II)].
Il inhibe la synthèse de l’ADN par la formation de réticulations entre les brins de celui-ci. La synthèse des protéines et de l’ARN est inhibée à un moindre degré.
Bien que le mode d’action le plus important semble être l’inhibition de la synthèse de l’ADN, d’autres mécanismes peuvent également contribuer à l’activité antinéoplasique du cisplatine, notamment une augmentation de l’immunogénicité tumorale. Les propriétés oncolytiques du cisplatine sont similaires à celles des agents alkylants. Le cisplatine possède également des propriétés immunosuppressives, radiosensibilisantes et antibactériennes. Le cisplatine semble agir de façon indépendante du cycle cellulaire.
L’action cytotoxique du cisplatine est due à une liaison à toutes les bases de l’ADN, avec une préférence pour la position N-7 de la guanine et de l’adénosine.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une administration intraveineuse, le cisplatine est rapidement distribué dans tous les tissus ; il pénètre peu dans le système nerveux central. Les concentrations les plus élevées sont atteintes dans le foie, les reins, la vessie, les tissus musculaires, la peau, les testicules, la prostate, le pancréas et la rate.
Élimination
Après une administration intraveineuse, l’élimination du cisplatine filtrable non lié aux protéines est biphasique, avec des demi-vies initiale et terminale de respectivement 10 à 20 minutes et 32 à 53 minutes. L’élimination de la quantité totale de platine est triphasique, avec des demi-vies de respectivement 14 minutes, 274 minutes et 53 jours.
Le cisplatine est lié à 90% aux protéines plasmatiques.
L’excrétion s’effectue principalement par voie urinaire : 27 à 43% de la dose administrée sont récupérés dans l’urine au cours des cinq jours suivant l’administration. Le platine est également excrété dans la bile.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les modèles d’études de toxicité chronique par voie intraveineuse chez le chien et le singe ont montré des troubles gastro-intestinaux, une atteinte médullaire, une ototoxicité et des lésions rénales.
Génotoxicité et cancérogénicité
Le cisplatine est génotoxique dans les tests in vitro et in vivo (système de test bactérien, développement d'aberrations chromosomiques sur cellules animales et en culture tissulaire). Des études à long terme chez la souris et le rat ont confirmé l'existence d'un potentiel cancérogène.
Toxicité sur la reproduction
Chez la souris, l'atteinte des gonades, se traduit selon le sexe par une azoospermie ou une aménorrhée qui peuvent être irréversibles et entraîner une stérilité définitive. Chez la rate, le cisplatine a provoqué des modifications anatomiques des ovaires, entraînant une stérilité partielle et réversible.
Des études chez le rat et la souris ont montré que le cisplatine est embryotoxique et tératogène pendant la grossesse, et a provoqué l’apparition de tumeurs dans la descendance.
Le cisplatine passe dans le lait maternel.
Eau pour préparations injectables
Chlorure de sodium
Acide chlorhydrique pour ajustement du pH
Hydroxyde de sodium pour ajustement du pH
Le cisplatine se décompose lorsqu’il est en solution contenant une faible concentration en ions chlorures ; la concentration en chlorures doit être au moins égale à 0,45% en chlorure de sodium.
Les anti-oxydants (comme par exemple le métabisulphite de sodium), les bicarbonates (bicarbonate de sodium), les sulfate, le fluorouracile et le paclitaxel peuvent inactiver le cisplatine dans les systèmes en perfusion.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Après dilution
La stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 8 heures entre 15 et 25°C à la lumière ambiante et pendant 14 jours entre 15 et 25°C, à l’abri de la lumière.
D’un point de vue microbiologique, le produit dilué doit être utilisé immédiatement sauf si la méthode écarte tout risque de contamination microbiologique. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur. La solution diluée doit être protégée de la lumière. Ne pas conserver la solution diluée au réfrigérateur ou au congélateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Le flacon contient 10 mL, 20 mL, 50 mL ou 100 mL de solution à diluer pour perfusion.
Flacon contenant 10 mL de solution à diluer dans un flacon de 20 mL en verre bru moulé (verre type I) fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyle scellé par une capsule verte amovible en aluminium de type flip-off.
Flacon contenant 20 mL de solution à diluer dans un flacon de 20 mL en verre brun moulé (verre type I) fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyle scellé par une capsule rouge amovible en aluminium de type flip-off.
Flacon contenant 50 mL de solution à diluer dans un flacon de 50 mL en verre brunmoulé (verre type I) fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyle scellé par une capsule jaune amovible en aluminium de type flip-off.
Flacon contenant 100 mL de solution à diluer dans un flacon de 100 mL en verre brunmoulé (verre type I) fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyle scellé par une capsule violet amovible en aluminium de type flip-off.
Conditionnements :
Boite de 1 flacon de 10 mL
Boite de 1 flacon de 20 mL
Boite de 1 flacon de 50 mL
Boite de 1 flacon de 100 mL
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Préparation et manipulation du produit
Consulter la réglementation locale relative aux produits cytotoxiques.
Comme avec tous les produits antinéoplasiques, la prudence est nécessaire lors de la manipulation du cisplatine. La dilution doit être effectuée dans des conditions aseptiques dans une enceinte de sécurité par un personnel qualifié dans une zone spécifiquement destinée à cet effet, et une blouse et des gants de protection doivent être portés. Si aucune zone de sécurité n’est disponible, l’équipement doit être complété par un masque et des lunettes de protection. Des précautions doivent être prises afin d’éviter un contact avec la peau et les muqueuses. En cas de contact avec la peau, rincer immédiatement la zone atteinte à l’eau et au savon. Des picotements, des brûlures et un érythème ont été observés à la suite d’un contact avec la peau. En cas de contact avec une muqueuse, rincer abondamment la zone à l’eau. Une dyspnée, une douleur thoracique, une irritation pharyngée et des nausées ont été rapportées à la suite d’une inhalation.
En cas de déversement accidentel, l’opérateur doit mettre des gants et éponger le produit répandu au moyen d’une éponge conservée dans la zone à cette fin. Rincer deux fois la zone à l’eau. Placer toutes les solutions et éponges dans un sac en plastique, et le sceller.
Les femmes enceintes doivent éviter tout contact avec des médicaments cytostatiques.
Les déchets corporels et les vomissements doivent être éliminés avec précaution.
Si la solution est trouble ou si un dépôt qui ne se dissout pas est observé, le flacon doit être jeté.
Un flacon endommagé doit être considéré et traité avec les mêmes précautions que les déchets contaminés. Les déchets contaminés doivent être stockés dans des contenants spécialement marqués à cet effet. Voir la rubrique « Élimination ».
Préparation de l’administration intraveineuse
Prélever la quantité de solution nécessaire dans le flacon et diluer avec au moins un litre de l’une des solutions suivantes :
· solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%)
· mélange 1 :1 d’une solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) et d’une solution de glucose à 50 mg/mL (5%), résultant en une concentration finale de 4,5 mg/mL (0.45%) de chlorure de sodium et de 25 mg/mL (2,5%) de glucose.
La solution à perfuser doit toujours être inspectée visuellement avant son administration. Seule une solution limpide dépourvue de particules doit être administrée.
NE PAS mettre la solution à perfusion en contact avec un matériel contenant de l’aluminium.
NE PAS administrer non dilué.
Voir la rubrique 6.3 pour des informations sur la stabilité physicochimique de la solution non diluée.
Pour usage unique exclusivement. Éliminer tout contenu inutilisé conformément à la réglementation locale relative aux produits cytotoxiques.
Préparation de la solution pour perfusion intraveineuse – Mises en garde
Comme avec tous les autres produits potentiellement toxiques, des précautions sont indispensables lors de la manipulation de la solution de cisplatine. Des lésions cutanées sont possibles en cas d’exposition accidentelle au produit. Il est recommandé de porter des gants. En cas de contact de la solution de cisplatine avec la peau ou une muqueuse, laver abondamment la zone atteinte à l’eau et au savon.
Il est recommandé de se conformer aux procédures appropriées pour la manipulation et l’élimination des agents cytotoxiques.
Avant l’administration de la solution au patient, vérifier sa limpidité et l’absence de particules.
Élimination
Tout le matériel qui a été utilisé pour la préparation et l’administration du cisplatine ou qui a été en contact avec la molécule d’une façon quelconque doit être éliminé conformément à la réglementation locale relative aux produits cytotoxiques. Le médicament non utilisé ainsi que tout le matériel qui a été employé pour la dilution et l’administration doivent être détruits conformément aux procédures standards des hôpitaux applicables aux agents cytotoxiques et aux exigences locales relatives à l’élimination des déchets dangereux.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
5, PLACE DU MARIVEL
92316 SEVRES CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 688 8 4 : 10 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.
· 34009 550 688 9 1 : 20 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.
· 34009 550 689 0 7 : 50 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.
· 34009 550 689 2 1 : 100 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.