RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 10/01/2020
LEVOTHYROXINE HELM AG 100 microgrammes/5 mL, solution buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Lévothyroxine sodique........................................................................................ 100 microgrammes
Pour 5 mL de solution buvable.
Excipient(s) à effet notoire :
Parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219) : 9 mg par dose de 5 mL.
Glycérol : 3 780 mg par dose de 5 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Liquide limpide incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
LEVOTHYROXINE HELM AG est indiqué dans l’hypothyroïdie (congénitale ou acquise), le goitre diffus non toxique, le goitre associé à la thyroïdite de Hashimoto et à la thérapie de suppression dans le cancer de la thyroïde.
4.2. Posologie et mode d'administration
Chez l’adulte
Le traitement des troubles thyroïdiens doit être déterminé de manière individuelle, en tenant compte de la réponse clinique, des tests biochimiques et d’une surveillance régulière.
La dose journalière individuelle doit être déterminée sur la base de tests de laboratoire et d’examens cliniques. Comme un certain nombre de patients présentent des concentrations élevées de T4 et fT4, la concentration sérique basale de l'hormone stimulant la thyroïde constitue une base plus fiable pour suivre le cours de traitement.
Les patients passant de la solution orale à la forme comprimé ou de la forme comprimé à la solution orale devraient être étroitement surveillés. Il en va de même lorsque les patients changent de marque de solutions orales contenant de la lévothyroxine.
Hypothyroïdie (congénitale ou acquise)
Adultes, enfants de plus de 12 ans
· Dose initiale : 50 - 100 microgrammes par jour avant le petit déjeuner.
· Dose d’entretien habituelle : 100 - 200 microgrammes par jour.
La dose initiale est ajustée par paliers de 25 à 50 microgrammes à intervalles de 3 à 4 semaines jusqu’à ce que la réponse clinique et les mesures de thyroxine plasmatique et de thyréostimuline indiquent que la déficience thyroïdienne est corrigée et qu’une dose d’entretien est établie.
La durée du traitement est généralement à vie en cas d’hypothyroïdie.
Population pédiatrique
La dose d'entretien est généralement de 100 à 150 microgrammes par m2 de surface corporelle.
Chez les nouveau-nés et les nourrissons atteints d'hypothyroïdie congénitale, où la substitution rapide est importante, la posologie initiale recommandée est de 10 à 15 microgrammes par kg de poids corporel par jour pendant les 3 premiers mois. La dose doit ensuite être ajustée individuellement en fonction des résultats cliniques et des taux d’hormone thyroïdienne et de TSH.
Chez les enfants atteints d'hypothyroïdie acquise, la dose initiale recommandée est de 12,5 à 50 microgrammes par jour. La dose doit être augmentée progressivement toutes les 2 à 4 semaines en fonction des résultats cliniques et des taux d’hormone thyroïdienne et de TSH, jusqu’à atteindre la dose permettant une substitution complète.
Chez le nourrisson, la dose journalière totale doit être administrée au moins une demi-heure avant le premier repas de la journée.
Goitre diffus non toxique ou goitre associé à la thyroïdite de Hashimoto
La dose recommandée est de 50 - 200 μg/jour.
Pour les patients présentant un goitre diffus non toxique et des taux normaux de T4 et de TSH, un traitement par la lévothyroxine peut être envisagé. Si aucune diminution perceptible de la taille du goitre ne se produit après 6 à 12 mois, le traitement par thyroxine doit être arrêté.
La durée du traitement est généralement à vie en cas de goitre diffus non toxique et de goitre associé à la thyroïdite de Hashimoto.
Thérapie de suppression dans le cancer de la thyroïde
La dose recommandée est de 150 - 300 μg/jour.
Adultes et sujets âgés
Chez les patients âgés, chez les patients atteints de maladie coronarienne, et chez les patients atteints d'hypothyroïdie sévère ou chronique, une prudence particulière est requise lors de l'initiation du traitement par hormones thyroïdiennes, c’est-à-dire qu’il faut administrer une posologie initiale faible (par exemple, 12,5 microgrammes/jour) qui devra alors être augmentée progressivement et à intervalles réguliers (par exemple, une augmentation progressive de 12,5 microgrammes/jour toutes les deux semaines) avec une surveillance fréquente des résultats biologiques. Une posologie, inférieure à la posologie optimale de substitution, et ne résultant donc pas en une correction complète des taux de TSH, pourrait cependant être prise en considération.
Mode d’administration
Voie orale. Il est préférable de prendre LEVOTHYROXINE HELM AG en une seule fois à jeun, généralement avant le petit déjeuner. Les doses doivent être espacées d’un intervalle de plusieurs heures.
· Chez les patients présentant une insuffisance surrénalienne non traitée par corticoïdes, insuffisance hypophysaire non traitée, et thyrotoxicose non traitée.
· Le traitement par LEVOTHYROXINE HELM AG ne doit pas être initié en cas d’infarctus aigu du myocarde, de myocardite aiguë, et de pancardite aiguë.
· L’association de la lévothyroxine à un antithyroïdien dans le traitement d’une hyperthyroïdie n’est pas indiquée en cas de grossesse (voir la rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les traitements thyroïdiens doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant des troubles cardiovasculaires, incluant l’insuffisance myocardique et l’hypertension, l’insuffisance corticosurrénale ou hypophysaire et chez les personnes âgées.
Les patients présentant une insuffisance surrénalienne peuvent réagir défavorablement au traitement par lévothyroxine, il est donc conseillé d’initier une corticothérapie avant l’administration de lévothyroxine.
La prudence est de mise lorsque la lévothyroxine est administrée à des patients diabétiques ou sous glycosides.
L’hyperthyroïdie subclinique peut être associée à une perte osseuse. Afin de minimiser le risque d’ostéoporose, la posologie de lévothyroxine sodique doit être ajustée à la dose efficace la plus faible possible.
Dans le cas d'une hypothyroïdie secondaire, la cause doit être déterminée avant d’administrer la thérapie de substitution et, si nécessaire, le traitement de substitution d’une insuffisance surrénale compensée doit être initié.
En cas de suspicion d’autonomie thyroïdienne, il est recommandé de pratiquer un test à la TRH ou une scintigraphie de suppression avant le traitement.
La lévothyroxine ne doit pas être administrée en cas d’hyperthyroïdie, excepté en tant que traitement de soutien dans le traitement antithyroïdien médicamenteux de l'hyperthyroïdie.
Les hormones thyroïdiennes ne doivent pas être utilisées pour perdre du poids. Les doses habituelles n’entraînent pas de perte de poids chez les patients euthyroïdiens. Des doses plus élevées peuvent entraîner des effets indésirables graves voire potentiellement mortels (voir la rubrique 4.9).
Un ECG avant d’initier le traitement est recommandé car les changements induits par l'hypothyroïdie peuvent être confondus avec des signes d'ischémie. Si une augmentation trop rapide du métabolisme survient (provoquant diarrhée, nervosité, pouls rapide, insomnie, tremblements et parfois douleurs angineuses en cas d’ischémie myocardique latente), la dose doit être diminuée ou différée pour un ou deux jours, puis reprise à une posologie inférieure.
Lorsqu’un traitement à la lévothyroxine a été mis en place, il est recommandé d'ajuster la posologie en fonction de la réponse clinique du patient et des tests de laboratoire en cas de changement de marque. La surveillance de l'équilibre thérapeutique en cas de changement de médicament contenant de la lévothyroxine est particulièrement importante chez certains patients à risque dans les catégories suivantes : les patients qui reçoivent un traitement contre le cancer de la thyroïde mais qui souffrent également de maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque ou coronarienne, troubles du rythme cardiaque), les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées ; et dans certaines situations où cet équilibre thérapeutique a été particulièrement difficile à atteindre.
Ce médicament contient :
Parahydroxybenzoates : peuvent provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
Glycérol : peut causer des maux de tête, des maux d’estomac et une diarrhée.
Population pédiatrique
Les parents d’enfants sous traitement thyroïdien doivent être informés qu’une chute partielle des cheveux peut se produire au cours des premiers mois de traitement, mais cet effet est habituellement transitoire et les cheveux repoussent habituellement.
Chez le nouveau-né prématuré dont le poids de naissance est faible, la plus grande prudence s’impose lors de l’initiation du traitement à la lévothyroxine en raison du risque de collapsus circulatoire associé à l’immaturité de la fonction surrénalienne (voir la rubrique 4.8).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les effets de la warfarine, du dicoumarol, de l’acénocoumarol, de la phénindione et probablement d’autres anticoagulants sont augmentés par l’utilisation concomitante de composés thyroïdiens.
La lovastatine a provoqué un cas d’hypothyroïdie et d’hyperthyroïdie chez deux patients prenant de la lévothyroxine. Des concentrations plasmatiques totales faussement faibles ont été observées avec un traitement anti-inflammatoire concomitant, tel que la phénylbutazone ou l’acide acétylsalicylique, avec la lévothyroxine. La lévothyroxine accélère le métabolisme du propranolol.
Si le traitement par la lévothyroxine est instauré chez les patients sous digitaliques, la dose de digoxine peut nécessiter un ajustement. Les patients atteints d’hyperthyroïdie peuvent nécessiter une augmentation progressive de la dose de digoxine au cours du traitement car initialement les patients sont relativement sensibles à la digoxine.
Les médicaments thyroïdiens augmentent les besoins métaboliques et doivent donc être utilisés avec précaution avec d’autres médicaments connus pour influencer la fonction cardiaque, tels que les sympathomimétiques, car ils peuvent renforcer cet effet. En outre, les hormones thyroïdiennes peuvent augmenter la sensibilité des récepteurs aux catécholamines.
L’amiodarone peut réduire les effets des hormones thyroïdiennes utilisées dans le traitement de l’hypothyroïdie.
La réponse antidépressive à l’imipramine, à l’amitriptyline et éventuellement à d’autres antidépresseurs tricycliques peut être accélérée par l’utilisation concomitante de lévothyroxine.
Les effets de la lévothyroxine peuvent être diminués par l’administration concomitante de sertraline.
Des cas isolés d’hypertension et de tachycardie marquées ont été rapportés lors de l’administration concomitante de kétamine.
Certains médicaments tels que le lithium agissent directement sur la glande thyroïde et inhibent la libération d’hormones thyroïdiennes entraînant une hypothyroïdie clinique.
L’absorption de la lévothyroxine est réduite par la liaison du sucralfate, du sulfonate de polystyrène sodique ou de la colestyramine dans l’intestin.
Colésévélam : Dans une étude d'interaction chez des volontaires sains, le colésévélam a réduit l'ASC et la Cmax de la lévothyroxine lorsqu'il était administré de manière concomitante ou une heure après la lévothyroxine. Aucune interaction n’a été observée lorsque le colésévélam a été administré au moins 4 heures après la lévothyroxine.
La cimétidine, les médicaments contenant de l’aluminium, les médicaments contenant du fer et du calcium réduisent également l’absorption de la lévothyroxine par le tractus gastro-intestinal. Les médicaments contenant de la lévothyroxine doivent donc être administrés au moins 2 heures avant l’administration de ces médicaments.
L’utilisation concomitante de carbamazépine, de phénytoïne, de phénobarbital, de primidone ou de rifampicine avec la lévothyroxine augmente le métabolisme de la lévothyroxine.
Une interaction éventuelle peut se produire avec des agents hypoglycémiants, par conséquent, les patients diabétiques doivent être surveillés pour une augmentation des besoins en insuline ou en hypoglycémiants oraux.
Les œstrogènes, les produits contenant des œstrogènes et les contraceptifs oraux peuvent majorer les besoins en lévothyroxine.
A l’inverse, les androgènes et les corticostéroïdes peuvent diminuer les concentrations sériques de globulines liées à la thyroxine.
Une augmentation de la concentration de l’hormone stimulant la thyroïde a été observée après l’utilisation de la chloroquine avec le proguanil pour la prophylaxie du paludisme chez un patient stabilisé par la lévothyroxine.
Des concentrations plasmatiques faussement basses ont été observées avec un traitement anti-inflammatoire concomitant, comme la phénylbutazone ou l’acide acétylsalicylique, avec la lévothyroxine.
Inhibiteurs de protéase
Les inhibiteurs de protéase (par exemple ritonavir, indinavir, lopinavir) peuvent influencer l’effiet de la lévothyroxine. Une surveillance étroite des paramètres thyroïdiens est recommandée. Si nécessaire, la dose de lévothyroxine doit être ajustée.
Sélévamer
Le sévélamer peut diminuer l’absorption de la lévothyroxine. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les changements de la fonction thyroïdienne des patients au début ou à la fin du traitement concomitant. Si nécessaire, la dose de lévothyroxine doit être ajustée.
Inhibiteurs de la tyrosine kinase
Les inhibiteurs de la tyrosine kinase (par exemple imatinib, sunitinib) peuvent diminuer l’efficacité de la lévothyroxine. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les changements de la fonction thyroïdienne des patients au début ou à la fin du traitement concomitant. Si nécessaire, la dose de lévothyroxine doit être ajustée.
Propylthiouracile, glucocorticoïdes, bêta-sympatholytiques, amiodarone et produits de contraste iodés
Ces substances inhibent la conversion périphérique de T4 en T3.
En raison de sa teneur élevée en iode, l’amiodarone peut induire une hyperthyroïdie tout comme une hypothyroïdie. Une prudence particulière est conseillée en cas de goitre nodulaire avec autonomie éventuelle non reconnue.
Médicaments inducteurs enzymatiques
Les médicaments inducteurs enzymatiques tels que les barbituriques ou la carbamazépine peuvent augmenter la clairance hépatique de la lévothyroxine.
Produits à base de soja
Les produits à base de soja peuvent diminuer l’absorption intestinale de la lévothyroxine. Par conséquent, un ajustement de la posologie de LEVOTHYROXINE HELM AG peut être nécessaire, en particulier au début ou à la fin de la prise de ces compléments alimentaires.
Orlistat
Une hypothyroïdie et/ou une diminution du contrôle de l’hypothyroïdie peut survenir en cas d’administration concomitante d’orlistat et de lévothyroxine. Cela peut être dû à une diminution de l'absorption des sels d’iode et/ou de la lévothyroxine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les femmes suivant une dose d’entretien pour une hypothyroïdie qui deviennent enceintes doivent être étroitement surveillées. La lévothyroxine sodique ne traverse pas facilement le placenta au cours des deuxième et troisième trimestres, mais peut le traverser au premier. La lévothyroxine sodique n’est pas connue pour avoir des effets cancérigènes ou tératogènes.
Etant donné que les taux sériques de TSH peuvent déjà augmenter après 4 semaines de gestation, les taux de TSH doivent être mesurés chaque trimestre chez les femmes enceintes traitées par la lévothyroxine, afin de confirmer que les taux sériques maternels de TSH se situent dans l’intervalle des valeurs de référence spécifiques au trimestre de la grossesse. Toute élévation des taux sériques de TSH doit être corrigée par une augmentation de la dose de lévothyroxine. Étant donné que les taux de TSH en période post-partum redeviennent similaires aux taux avant la grossesse, la posologie de lévothyroxine doit être réduite immédiatement après l’accouchement à la dose administrée avant la grossesse. Une mesure des taux sériques de TSH doit être réalisée dans les 6 à 8 semaines suivant l’accouchement.
Le traitement par la lévothyroxine doit être administré continuellement pendant la grossesse et l’allaitement. Les besoins posologiques peuvent même augmenter pendant la grossesse.
L’expérience a montré qu’il n’y a pas de preuve de tératogénicité et/ou de foeto-toxicité induite par les médicaments chez l’homme aux doses thérapeutiques recommandées. Des doses excessivement élevées de lévothyroxine pendant la grossesse peuvent avoir un effet néfaste sur le développement fœtal et postnatal.
L’association de la lévothyroxine et des antithyroïdiens n’est pas indiquée pendant la grossesse. Une telle association nécessiterait des posologies plus élevées d’antithyroïdiens, qui sont connus pour traverser le placenta et induire une hypothyroïdie chez le nourrisson.
Aucun test de suppression thyroïdienne ne doivent être effectué pendant la grossesse, car l’utilisation de substances radioactives chez les femmes enceintes est contre-indiquée.
La lévothyroxine est excrétée dans le lait maternel mais les concentrations atteintes à la dose thérapeutique recommandée ne sont pas suffisantes pour induire le développement d’une hyperthyroïdie ou la suppression de la sécrétion de TSH chez le nourrisson.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables suivants sont généralement dus à un dosage excessif et correspondent à des symptômes d’hyperthyroïdie (voir rubrique 4.9) :
Arythmies cardiaques, angor, tachycardie, spasmes musculaires, céphalées, irrégularités menstruelles, hypertension intracrânienne idiopathique, agitation, excitabilité, bouffées de chaleur, collapsus circulatoire chez les nouveau-nés prématurés dont le poids de naissance est faible (voir rubrique 4.4.), transpiration, diarrhée, perte de poids excessive et faiblesse musculaire, insomnie, tremblements, fièvre, vomissements, palpitations et intolérance à la chaleur. Ces réactions disparaissent généralement après une réduction de la posologie ou une interruption du traitement.
Des réactions d’hypersensibilité incluant éruption, prurit, œdème et œdème de Quincke ont également été rapportées.
L’aggravation de toute cardiopathie (insuffisance cardiaque, angor, arythmie) a également été rapportée. De plus, chez les enfants, il y a une possibilité de survenue d’hypercalciurie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Une concentration élevée de T3 constitue un indicateur de surdosage plus fiable que des concentrations élevées de T4 ou fT4.
Les intoxications aiguës sont en général modérément sévères en l’absence d’antécédents cardiaques, y compris lors d’ingestions accidentelles chez l’enfant. Dans les cas symptomatiques, les effets cliniques peuvent survenir en quelques heures ou être retardés de quelques jours en cas de prise unique et peuvent comporter un ou plusieurs signes de thyrotoxicose (voir ci-dessous).
En cas de surdosage, le patient présente des symptômes indiquant une nette augmentation de l’activité métabolique (voir rubrique 4.8). En cas de prises répétées de doses suprathérapeutiques, les signes d’hyperthyroïdie suivants ont été observés et dans les cas les plus sévères définissent un état de thyrotoxicose :
· Troubles digestifs : vomissements, douleurs abdominales, diarrhées, appétit augmenté, amaigrissement.
· Troubles cardiovasculaires : tachycardie, arythmie par fibrillation auriculaire ou extrasystoles, hypertension, douleurs thoraciques, angor, insuffisance cardiaque congestive, collapsus cardiogénique.
· Troubles généraux : fièvre, rougeur de la peau, sueur.
· Troubles neurologiques : irritabilité, insomnie, céphalées, agitation, confusion, mydriase, convulsions chez des patients prédisposés, troubles de la conscience, coma, psychose aiguë.
Les symptômes peuvent se manifester sous forme d’effets bêta-adrénergiques marqués, tels que la tachycardie, les états d’anxiété, l’agitation et l’hyperkinésie. Les symptômes peuvent être réduits par les bêta-bloquants. A des doses très élevées, la plasmaphérèse peut être utile.
En cas de doses excessives, en particulier au moment de l’initiation du traitement, de rares cas de convulsions ont été rapportés chez des patients épileptiques.
Des cas de crise thyréotoxique ont été occasionnellement signalés suite à une intoxication massive ou chronique, entrainant des arythmies cardiaques, une insuffisance cardiaque, le coma et la mort.
En fonction de l’importance du surdosage, il est recommandé au patient d’arrêter le traitement et de procéder à des examens.
Un surdosage après une ingestion récente peut être traité en utilisant un lavage/vomissement gastrique. Le propranolol et d’autres mesures de soutien sont utilisés pour maintenir la circulation. Les médicaments antithyroïdiens tels que le propylthiouracile et le lithium sont peu susceptibles d’être bénéfiques pour prévenir la crise thyréotoxique en raison d’une absorption ou d’un délai d’action retardé.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Hormones thyroïdiennes, Code ATC : H03AA01.
La thyroxine (T4) est une hormone produite naturellement contenant de l’iode, produite par la glande thyroïde. Elle est convertie en un composé plus actif appelé triiodothyronine (T3) dans les tissus périphériques. Les récepteurs de T3 se trouvent sur les membranes cellulaires, les mitochondries et les noyaux cellulaires. Les hormones thyroïdiennes sont nécessaires à la croissance et au développement normaux du corps, en particulier du système nerveux. Ils augmentent le métabolisme basal du corps entier et ont des effets stimulants sur le cœur, les muscles squelettiques, le foie et les reins.
La lévothyroxine synthétique contenue dans LEVOTHYROXINE HELM AG a un effet identique à celui de l’hormone thyroïdienne naturelle sécrétée par la glande thyroïde.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La lévothyroxine sodique est absorbée de manière incomplète et variable par le tractus gastro-intestinal.
Distribution
La lévothyroxine est presque entièrement liée aux protéines plasmatiques, principalement à la globuline de transport de la thyroxine, avec environ 0,03 % de lévothyroxine non liée. La lévothyroxine non liée est convertie en triiodothyronine.
Biotransformation
La lévothyroxine est principalement métabolisée dans la thyroïde, le foie, les reins et l’hypophyse antérieure. Une recirculation entéro-hépatique peut se produire. Une partie de la lévothyroxine est métabolisée en triiodothyronine.
Il y a quatre voies principales du métabolisme :
1) Désiodation en triiodothyronine (active) – T3 ou en triiodothyronine réverse (non active). Une désiodation supplémentaire de T3 conduit à la formation d’acide thyroacétique.
2) Désamination (tétrone).
3) Conjugaison au glucuronide ou au sulfate.
4) Clivage de la liaison éther aux diiodotyrosines.
La voie métabolique la plus importante est la désiodation.
Élimination
La lévothyroxine est excrétée dans les urines et les fèces, une partie sous forme libre et une autre sous forme de conjugués et de métabolites non iodés. Entre 30 et 55 % de la dose de lévothyroxine est excrétée dans l’urine et entre 20 et 40 % dans les fèces.
Sa demi-vie est de 7 jours mais elle peut être plus courte ou plus longue selon la pathologie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité aiguë
La toxicité aiguë de la lévothyroxine est très faible.
Toxicité chronique
La toxicité chronique de la lévothyroxine a été étudiée chez divers espèces animales (rat, chien). À des doses élevées, des signes d’hépatopathie, une augmentation de l’incidence des néphroses spontanées et des variations du poids de certains organes ont été observés chez le rat.
Toxicité pour la reproduction
Aucune étude de toxicité sur la reproduction n’a été menée chez l’animal.
Mutagénicité
Aucune donnée n’est disponible à ce sujet. À ce jour, aucun élément suggérant un effet nocif sur la descendance qui serait lié à des modifications du génome induites par les hormones thyroïdiennes n’a été observé.
Carcinogénicité
Aucune étude à long terme avec la lévothyroxine n’a été réalisée chez l’animal.
Avant ouverture : 18 mois.
Après ouverture : A conserver à une température ne dépassant pas 25°C et le produit se conserve au maximum 8 semaines.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
75 mL en flacon en verre ambré (type III) fermé par un bouchon inviolable comportant une sécurité enfant et une pipette de 5 mL graduée tous les 0,1 mL et son adaptateur correspondant au goulot du flacon. Boîte de 1 ou 2 flacon(s).
100 mL en flacon en verre ambré (type III) fermé par un bouchon inviolable comportant une sécurité enfant et une pipette de 5 mL graduée tous les 0,1 mL et son adaptateur correspondant au goulot du flacon. Boîte de 1 flacon.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NORDKANALSTRASSE 28
20097 HAMBOURG
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 700 9 0 : 75 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
· 34009 301 701 0 6 : 75 mL en flacon (verre). Boîte de 2.
· 34009 301 701 1 3 : 100 mL en flacon (verre). Boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.