RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 06/03/2020
ACECLOFENAC MYLAN 100 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Acéclofénac ........................................................................................................................ 100 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : Sodium : ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Les comprimés sont à avaler entiers avec au moins un demi verre d'eau ou un autre liquide.
L'acéclofénac peut être pris pendant les repas.
Posologie
Adultes
La dose maximale recommandée est de 200 mg par jour en deux prises, soit un comprimé de 100 mg matin et soir.
Sujets âgés
En général, il n'est pas nécessaire de réduire la posologie ; cependant, des précautions sont à prendre (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité d’ACECLOFENAC MYLAN 100 mg, comprimé pelliculé chez les enfants et les adolescents n’ont pas été établies.
Insuffisants hépatiques
En cas d'insuffisance hépatique légère à modérée, la posologie sera réduite. La posologie initiale recommandée est de 100 mg par jour.
Insuffisants rénaux
En cas d'insuffisance rénale légère, il n'est pas nécessaire de diminuer la posologie ; cependant, des précautions sont à prendre.
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire au contrôle des symptômes (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
Mode d’administration
Voie orale.
L'acéclofénac est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux molécules d'activité proche telle que autres AINS, aspirine,
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· patients chez qui la prise d'aspirine ou autres AINS peut déclencher crise d'asthme, bronchospasme, rhinite aiguë ou urticaire,
· ulcère peptique évolutif antécédents d'ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie ou d’ulcération objectivés),
· hémorragie digestive active ou de toute autre nature, troubles hémorragiques,
· antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’un précédent traitement par AINS,
· insuffisance cardiaque congestive avérée (NYHA-classes II-IV), cardiopathie ischémique, artériopathie périphérique et/ou maladie vasculaire cérébrale.
· insuffisance hépatique et rénale sévères,
· Grossesse, surtout au cours des trois derniers mois, sauf si le traitement est réellement nécessaire. Dans ce cas, la dose efficace la plus faible devra être utilisée (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’utilisation concomitante d’acéclofénac avec d’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.
La survenue d’effets indésirables peut être minimisée par l’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte, nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4 les paragraphes « Effets gastro-intestinaux » et « Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires » ci-dessous).
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible.
Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'aspirine ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires comme l'aspirine (voir rubrique 4.5).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération chez un patient recevant de l’acéclofénac, le traitement doit être arrêté.
L'observation de pancréatite induite par ce médicament est rare. Néanmoins des cas de pancréatite ont été rapportés en association avec des AINS.
En raison d'un risque d'aggravation de la pathologie, les AINS doivent être administrés avec précaution et sous surveillance médicale stricte chez les malades présentant :
· des symptômes révélateurs de troubles gastro-intestinaux impliquant soit une accélération soit un ralentissement du transit intestinal,
· des antécédents suggérant une ulcération, un saignement ou une perforation gastro-intestinale,
· des recto-colites ulcératives,
· une maladie de Crohn,
· ou tout autre pathologie hémorragique (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des précautions sont requises chez les patients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
L'acéclofénac devra être administré avec prudence et sous surveillance médicale étroite chez les patients présentant des antécédents d'hémorragie cérébrovasculaire.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d'événements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sont actuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour l'acéclofénac.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une cardiopathie ischémique, une maladie artérielle périphérique, et/ou ayant un antécédent d'accident vasculaire cérébral (y compris l'accident ischémique transitoire) ne devront être traités par l'acéclofénac qu'après une évaluation attentive du rapport bénéfice/risque.
Les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculaires (par exemple hypertension, hyperlipidémie, diabète sucre, tabagisme) ne doivent être traites par l’acéclofénac qu’après une prise en compte attentive de ces facteurs.
Les risques cardiovasculaires associés à la prise d’acéclofénac pouvant augmenter avec la dose et la durée d’exposition, la durée la plus courte possible et la dose la plus faible quotidienne efficace doivent être utilisées. Les besoins du patient relatifs au soulagement de ses symptômes et la réponse au traitement doivent être réévalués régulièrement.
L'acéclofénac doit être administré avec précaution chez les patients présentant une altération légère à modérée des fonctions hépatique, rénale ou cardiaque, et chez les patients prédisposés à la rétention hydrique.
Chez ces patients, l'utilisation des AINS peut provoquer une altération de la fonction rénale et une rétention hydrique.
La prudence s'impose chez les patients sous diurétique ou ayant un risque d'hypovolémie. Dans ce cas, la dose efficace la plus faible possible doit être utilisée et les fonctions rénales régulièrement surveillées. Les effets sur la fonction rénale sont habituellement réversibles à l'arrêt du traitement par acéclofénac.
Réactions d’hypersensibilité et réactions cutanées
Comme avec les autres AINS, des réactions allergiques, incluant des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes peuvent également survenir sans une exposition préalable au médicament.
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatrices, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) ont été très rarement rapportées lors des traitements par AINS (voir rubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, le premier mois de traitement. L’acéclofénac devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.
La varicelle peut exceptionnellement entraîner des complications infectieuses cutanées ou des tissus mous.
A ce jour, le rôle favorisant des AINS dans l'aggravation de ces infections ne peut être écarté. Il est donc déconseillé d'utiliser l’acéclofénac en cas de varicelle.
Effets rénaux
En raison du risque d’altération de la fonction rénale lors du traitement par les AINS, une surveillance médicale stricte est nécessaire chez les patients présentant une altération légère des fonctions rénales ou cardiaques chez le sujet âgé. La dose efficace la plus faible devra être administrée et la fonction rénale devra être surveillée. Les effets sur la fonction rénale sont le plus souvent réversibles à l’arrêt du traitement.
L’administration d’AINS peut induire une réduction dose-dépendante de la formation de prostaglandine et précipiter l’insuffisance rénale.
Il faut tenir compte de l’importance du rôle joué par les prostaglandines dans le maintien du flux sanguin rénal chez les patients atteints d’insuffisance fonctionnelle cardiaque ou de dysfonctionnement hépatique et ceux traités avec des diurétiques.
Effets hépatiques
Une surveillance médicale stricte est nécessaire chez les patients souffrant d’une altération sévère de la fonction hépatique. L’acéclofénac doit être arrêté en cas de persistance ou d’aggravation des anomalies des tests fonctionnels hépatiques, d’apparition de signes cliniques ou symptômes compatibles avec une affection hépatique en développement ou d’autres manifestations (hyperéosinophilie, éruption cutanée). Une hépatite peut survenir sans prodromes.
L’utilisation de l’acéclofénac chez les patients atteints de porphyrie hépatique peut déclencher une crise aiguë.
Effets hématologiques
L’acéclofénac peut induire une inhibition réversible de l’agrégation plaquettaire.
Effets respiratoires
La prudence s’impose chez les patients souffrants, ou ayant des antécédents d’asthme bronchique, car des cas de bronchospasmes dû à la prise d’AINS ont été rapportés.
Sujets âgés
Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voir rubrique 4.2).
Les hémorragies gastro-intestinales ou les perforations surviennent de façon plus sévère et sans qu'il y ait nécessairement de signe d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables, et ce à n'importe quel moment du traitement. Les sujets âgés sont aussi plus prédisposés à une altération des fonctions rénale, hépatique ou cardiaque.
Les sujets âgés sont plus prédisposés à une altération de la fonction rénale, hépatique ou cardiaque.
Traitement à long terme
Pour les patients traités de façon prolongée par les AINS, il est recommandé de contrôler les fonctions hépatiques, rénale et hématologique par mesure de précaution. L’acéclofénac devra être administré avec prudence et sous surveillance médicale étroite chez les patients présentant des antécédents de lupus érythémateux disséminé, de porphyrie, de troubles de la coagulation ou de l’hématopoïèse.4.5.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d'interaction pharmacocinétique (sauf avec la warfarine) n'a été effectuée.
L'acéclofénac est métabolisé par l'intermédiaire du cytochrome P450 2C9 et des données in vitro indiquent que l'acéclofénac pourrait être un inhibiteur de cette enzyme. Il existe donc un risque d'interaction pharmacocinétique avec la phénytoïne, la cimétidine, le tolbutamide, la phénylbutazone, l'amiodarone, le miconazole et le sulfaphénazole.
Comme avec les autres AINS, il existe un risque d'interaction pharmacocinétique avec les médicaments ayant une élimination rénale active, tels que le méthotrexate et le lithium.
L'acéclofénac est presque complètement lié aux protéines plasmatiques (Albumine). La possibilité d'interaction avec des médicaments fortement liés aux protéines plasmatiques doit être prise en compte.
En raison de l'absence d'étude d'interaction pharmacocinétique les recommandations suivantes sont basées sur l'information avec les autres AINS :
Associations déconseillées
+ Méthotrexate (fortes doses) :
Les AINS inhibent sa sécrétion tubulaire. Une légère interaction métabolique par réduction de la clairance du méthotrexate peut être observée.
En conséquence, il faut toujours éviter la prescription d'AINS au cours d'un traitement par le méthotrexate à fortes doses.
+ Lithium et digoxine :
Plusieurs AINS inhibent la clairance rénale du lithium et de la digoxine, augmentant ainsi leurs concentrations sériques.
Si l'association ne peut être évitée, une surveillance accrue des taux de lithium ou de digoxine doit être effectuée.
+ Corticoïdes :
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).
+ Anticoagulants :
Les AINS sont susceptibles de majorer les effets des anticoagulants, comme la warfarine (voir rubrique 4.4).
Pour les patients associant traitement par anticoagulants et acéclofénac, une surveillance étroite doit être entreprise.
+ Antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).
Interactions nécessitant des ajustements de doses ou des précautions d'emploi
+ Méthotrexate (faibles doses) :
Une éventuelle interaction entre un AINS et le méthotrexate même utilisé à des doses faibles doit être envisagée, particulièrement chez les patients dont la fonction rénale est diminuée.
Si l'association ne peut être évitée au cours d'une même période de 24 heures, la fonction rénale doit être surveillée en raison de l'augmentation du taux de méthotrexate pouvant atteindre des valeurs toxiques.
+ Ciclosporine et tacrolimus :
L'association d'un AINS avec la ciclosporine ou le tacrolimus augmente le risque de néphrotoxicité, en raison de la diminution de la synthèse des prostacyclines rénales.
En cas d'association, il est important de contrôler la fonction rénale.
+ Autres AINS, dont aspirine (> 3 g par jour) et corticoïdes :
L'association peut augmenter la fréquence des effets indésirables ; la prudence est donc requise.
+Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, antagonistes de l'angiotensine II :
Les autres AINS, peuvent inhiber l'effet des diurétiques et d’autres médicaments antihypertenseurs.
Chez certains patients présentant une fonction rénale altérée (par exemple des patients déshydratés ou certains patients âgés), l'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II à des traitements inhibant la cyclo-oxygénase peut entraîner une nouvelle détérioration de la fonction rénale, y compris une insuffisance rénale aigüe, généralement réversible. En conséquence, toute association de ce type doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être suffisamment hydratés et une surveillance de la fonction rénale doit être envisagée lors de l'initiation du traitement concomitant puis à intervalles réguliers.
En cas d'association avec des diurétiques épargneurs potassiques, il est nécessaire de contrôler la kaliémie, en raison du risque d'augmentation du taux de potassium.
En administration conjointe avec le bendrofluazide, l'acéclofénac ne modifierait pas la pression artérielle ; cependant une interaction avec des médicaments antihypertenseurs tels que les bêta-bloquants ne peut être exclue.
Autres interactions possibles
+Antidiabétiques :
Des études cliniques ont montré que le diclofénac peut être administré avec des antidiabétiques oraux sans incidence sur les effets cliniques. Cependant es cas isolés d'hypoglycémies et d'hyperglycémies ont été rapportés avec l'acéclofénac.
Par conséquent, les doses des médicaments pouvant entraîner une hypoglycémie doivent donc être ajustées en cas d'association avec l'acéclofénac.
+Zidovudine :
Lorsque des AINS sont administrés avec la zidovudine, il y a une augmentation du risque de toxicité hématologique. Il y a des signes d’augmentation du risque d’hémato-arthroses et d’hématomes chez des patients hémophiles séropositifs (VIH+) recevant un traitement concomitant de zidovudine et ibuprofène
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon ou du fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, après traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moins de 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez les personnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré que l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de la létalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certaines malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance, tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines, peuvent exposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle rénale :
· in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise en route de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible à l'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une exposition prolongée.
· à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peut persister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec un risque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance:
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer le fœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canal artériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canal artériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droite fœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autant plus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
· un allongement du temps de saignement du fait d’une action anti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faibles doses de médicament ;
· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de terme ou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez une femme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse (24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administré chez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, la dose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la plus courte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée): toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prise par mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque et rénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de la molécule.
Allaitement
Il n'y a pas de données concernant l'excrétion de l'acéclofénac dans le lait maternel. Cependant, il n’a pas été observé de passage notable de l’acéclofénac marqué au carbone 14 dans le lait de rats femelles allaitantes. Par conséquent, la poursuite de l'allaitement ou du traitement par ce médicament doit être envisagé en tenant compte du bénéfice attendu de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice attendu du traitement pour la mère.
Fertilité
Comme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairement altérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est donc déconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmes rencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests de fertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique 4.4). Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie, stomatite ulcérante, douleur abdominale, malaena, hématémèse, exacerbation d’une recto-colite hémorragique ou d’une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont été rapportés à la suite de l’administration d’AINS. Moins fréquemment, des gastrites ont été observées. Œdèmes, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS.
Autres effets de classe très rares (< 1/10 000) rapportés avec les AINS :
· Troubles rénaux et urinaires, néphrites interstitielles,
· Des réactions bulleuses comprenant le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell.
Exceptionnellement, la survenue de graves complications infectieuses cutanées ou des tissus mous au cours de la varicelle a été rapportée en association à un traitement par AINS.
L’acéclofénac agit par l’entremise de son principal métabolite diclofénac. Une quantité importante de données cliniques et épidémiologiques indique que le diclofénac augmente le risque de thromboses artérielles générales (infarctus du myocarde ou AVC, en particulier lors de l’utilisation de doses élevées pendant une longue période). Selon les données épidémiologiques, un risque plus élevé de syndrome coronaire aigu et d’infarctus du myocarde a été constaté en cas d’utilisation d’acéclofénac (voir rubrique « 4.3 Contre-indications » et rubrique « 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).
Les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et/ou notifiés lors de la commercialisation du produit sont présentés par système-organe et par ordre de fréquence. Ces effets indésirables sont groupés par classe de systèmes d'organes et par fréquence estimée. Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).
Classification MedDRa |
Fréquent |
Peu fréquent < 1/100 |
Rare < 1/1 000 |
Très rare/cas isolés |
Système sanguin et lymphatique |
Anémie |
Myélosuppression, Granulocytopénie, thrombocytopénie, neutropénie, anémie hémolytique |
||
Système immunitaire |
Réactions anaphylactiques (incluant choc anaphylactique), hypersensibilité |
|||
Métabolisme et nutrition |
Hyperkaliémie |
|||
Système psychiatrique |
Dépression, rêves anormaux, insomnie |
|||
Système nerveux |
Etourdissements |
Paresthésies, tremblements, somnolence, maux de tête, dysgueusie (altération du goût) |
||
Système oculaire |
Troubles visuels |
|||
Système auditif et labyrinthique |
Vertiges, acouphènes |
|||
Système cardiaque |
Insuffisance cardiaque |
Palpitations |
||
Système vasculaire |
Hypertension, aggravation de l'hypertension |
Bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur, vascularite |
||
Système respiratoire, thorax et médiastin |
Dyspnée |
Bronchospasme |
||
Système gastro-intestinal |
Dyspepsie, douleurs abdominales, nausées, diarrhées |
Flatulences, gastrites, constipation, vomissements, ulcération buccale |
Méléna, ulcérations gastro-intestinales, diarrhée hémorragique, hémorragie gastro-intestinale |
Stomatite, hématémèse, ulcère gastrique, pancréatite, perforation intestinale, exacerbation de la maladie de Crohn de la rectocolite hémorragique |
Système hépato-biliaire |
Elévation des enzymes hépatiques |
Lésions hépatiques (incluant hépatite) Elévation des phosphatases alcalines. |
||
Peau, tissus sous-cutanés |
Prurit, rash, dermatite, urticaire |
Œdème de Quincke |
Purpura, eczéma, réactions cutanéo-muqueuses sévères |
|
Système rénal et urinaire |
Elévation de l’urémie et de la créatininémie |
Syndrome néphrotique, insuffisance rénale |
||
Système général |
Œdème, fatigue, crampes dans les jambes |
|||
Investigations |
Prise de poids |
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques sont des troubles gastro-intestinaux (dyspepsie : 7,5 %, douleurs abdominales : 6,2 %, nausées : 1,5 % et diarrhées : 1,5 %) et la survenue occasionnelle d'étourdissements.
Des affections dermatologiques telles que prurit et rash ont été rapportées. Des taux anormaux d'enzymes hépatiques et de créatinine plasmatique ont également été rapportés.
Les données d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquent constamment une augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (par exemple infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) associé à un traitement par certains AINS, particulièrement à forte dose (150 mg/jour) et lors d’administration prolongée (voir rubriques 4.3 et 4.4 pour les contre-indications et les mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Aucune donnée sur les conséquences d'un surdosage chez l'homme n'est disponible.
· Les symptômes pourraient être : nausées, vomissements, douleurs gastriques, vertiges, somnolence et céphalées.
· Le traitement de l’intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement à prévenir leur absorption aussitôt que possible après le surdosage, en pratiquant un lavage gastrique et en administrant du charbon actif, et à prescrire un traitement de soutien et symptomatique en cas de complications : hypotension artérielle, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire.
· La diurèse forcée, la dialyse ou l'hémoperfusion peuvent ne pas parvenir à éliminer les AINS, du fait de leur forte liaison aux protéines plasmatiques et de leur important métabolisme.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antiinflammatoires, antirhumatismaux non stéroïdiens, code ATC : M01AB16.
L'acéclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien possédant des effets anti-inflammatoires et antalgiques. Son mécanisme d'action est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, l'acéclofénac est rapidement absorbé et sa biodisponibilité atteint presque 100 %. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 1,25 à 3 heures après ingestion. La prise simultanée d'aliments retarde le Tmax alors que l'absorption n'est pas influencée.
Distribution
L'acéclofénac est fortement lié aux protéines (> 99,7 %).
Il pénètre dans le liquide synovial où sa concentration atteint environ 60 % de la concentration plasmatique.
Le volume de distribution est d'environ 30 litres.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne est de 4-4,3 heures. La clairance est estimée à 5 litres par heure. Environ deux tiers de la dose administrée sont excrétés par voie urinaire, essentiellement sous forme d'hydroxymétabolites. Après prise orale unique, seulement 1 % est excrété sous forme inchangée.
L'acéclofénac est probablement métabolisé par l'intermédiaire du CYP2C9 en son principal métabolite 4-OH-acéclofénac, dont l'activité clinique est probablement négligeable. Parmi tous les métabolites, ont été décelés le diclofénac et le 4-OH-diclofénac.
Caractéristiques chez certains patients
· Aucune modification de la pharmacocinétique de l'acéclofénac n'a été mise en évidence chez le sujet âgé.
· Un ralentissement de l'élimination du produit a été observé en cas d'altération de la fonction hépatique, après administration d'une dose unique d'acéclofénac.
Une étude à doses répétées de 100 mg par jour montre que les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés entre les sujets sains et les sujets présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.
· De même chez les malades ayant une insuffisance rénale légère à modérée, il n'y a pas de différence cliniquement significative des paramètres pharmacocinétiques, après administration d'une dose unique d'acéclofénac.
5.3. Données de sécurité préclinique
Comme les autres AINS, l'acéclofénac est mal toléré chez l'animal. De plus, les différences pharmacocinétiques entre les animaux et les hommes rendent difficiles l'évaluation du potentiel toxique de l'acéclofénac. L'organe cible principal est l'appareil gastro-intestinal. Cependant les études de toxicité effectuées avec les doses maximales tolérables chez le rat (espèce où l'acéclofénac est métabolisé en diclofénac) et chez le singe (espèce présentant une certaine exposition à l'acéclofénac) n'ont pas montré d'effets toxiques différents de ceux habituellement rencontrés avec les AINS.
Les études animales n'ont pas montré de potentiel de tératogénèse chez les rats, bien que l'exposition systémique fût faible. Chez le lapin, le traitement par acéclofénac (10 mg/kg/jour) a eu pour conséquence une série de changements morphologiques chez quelques fœtus.
Les études de carcinogénicité chez la souris (dont l'exposition systémique à l'acéclofénac est inconnue) et chez le rat n’ont pas montré d'effet carcinogénique et les tests de génotoxicité effectués avec l'acéclofénac se sont révélés négatifs.
Pelliculage : OPADRY blanc [dioxyde de titane (E171), hypromellose (E464), macrogol 400, polysorbate 80].
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 90 comprimés sous plaquettes (OPA/Alu/PVC/Alu).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 372 798 4 0 : 30 comprimés sous plaquettes (OPA/Alu/PVC/Alu).
· 34009 568 230 0 0 : 90 comprimés sous plaquettes (OPA/Alu/PVC/Alu).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II