RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 24/06/2021

BT_1000x858pxCe médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CUTAQUIG 165 mg/mL, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Immunoglobuline humaine normale (IgSC)

Immunoglobuline humaine normale........................................................................................ 165 mg

(Pureté de l’IgG au moins égale à 95 %)

Pour 1 mL de solution

Chaque flacon de 6 mL contient : 1 g d’immunoglobuline humaine normale.

Chaque flacon de 10 mL contient : 1,65 g d’immunoglobuline humaine normale.

Chaque flacon de 12 mL contient : 2 g d’immunoglobuline humaine normale.

Chaque flacon de 20 mL contient : 3,3 g d’immunoglobuline humaine normale.

Chaque flacon de 24 mL contient : 4 g d’immunoglobuline humaine normale.

Chaque flacon de 48 mL contient : 8 g d’immunoglobuline humaine normale.

Distribution des sous-classes d'IgG (valeurs approximatives) :

IgG1 .......... 71 %

IgG2 .......... 25 %

IgG3 .......... 3 %

IgG4..............2 %

La teneur maximale en IgA est de 600 microgrammes/mL.

Produit à partir de plasma de donneurs humains.

Excipient(s) à effet notoire :

Ce médicament contient 33,1 mg de sodium par flacon de 48 mL et 13,8 mg par flacon de 20 mL.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

La préparation liquide est transparente et incolore.

Pendant la conservation, le liquide peut devenir légèrement opalescent et jaune pâle.

L'osmolalité de la préparation liquide est comprise entre 310 et 380 mosmol/kg.

Le pH de la solution varie entre 5 et 5,5.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de substitution chez les adultes, les enfants et les adolescents (0-18 ans) atteints de :

· Déficit immunitaire primitif avec production défaillante d’anticorps (voir rubrique 4.4)

· Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) chez qui la prophylaxie antibiotique a échoué ou est contre-indiquée.

· Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple (MM).

· Hypogammaglobulinémie chez des patients en pré et post transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques (GCSH).

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement de substitution doit être instauré et surveillé par un médecin expérimenté dans le traitement des déficits immunitaires.

Posologie

La posologie et le schéma posologique dépendent de l'indication.

Traitement de substitution

Le médicament doit être administré par voie sous-cutanée.

Pour une thérapie de substitution, il est possible que la dose soit individualisée pour chaque patient en fonction de la réponse pharmacocinétique et clinique.

Les posologies suivantes sont fournies à titre indicatif.

La posologie doit permettre d'atteindre un taux minimal d'IgG (mesuré avant la prochaine perfusion) d'au moins 5 à 6 g/L et doit avoir pour objectif de se situer dans l'intervalle de référence de l'IgG sérique pour l'âge. Une dose de charge d'au minimum 0,2 à 0,5 g/kg (1,2 à 3,0 mL/kg) de poids corporel peut être nécessaire. La dose pourra être répartie sur plusieurs jours, avec une dose journalière maximale de 0,1 à 0,15 g/kg.

Lorsque le taux d'IgG est stabilisé, des doses d'entretien seront administrées à intervalles répétés (environ une fois par semaine) pour parvenir à une dose mensuelle cumulée de l'ordre de 0,4-0,8 g/kg (2,4 à 4,8 mL/kg). Il peut être nécessaire d'administrer chaque dose unique à des sites anatomiques différents.

Les taux résiduels doivent être mesurés et évalués conjointement à l'incidence d'infection. Pour réduire le taux d'infection, il peut être nécessaire d'augmenter la dose et de viser un taux minimal plus élevé.

Population pédiatrique

La posologie chez les enfants et adolescents (0 à 18 ans) n’est pas différente de celle des adultes puisque la posologie pour chaque indication est calculée en fonction du poids corporel et ajustée pour le résultat clinique dans les indications de traitement de substitution.

CUTAQUIG a été évalué chez 22 patients pédiatriques (15 enfants âgés entre 2 et < 12 ans et 7 adolescents âgés entre 12 et <16 ans) présentant un déficit immunitaire. Aucune adaptation de dose pédiatrique n’a été nécessaire pour atteindre les taux sériques d’IgG souhaités.

Population âgée

Etant donné que la dose est calculée en fonction du poids corporel et ajustée pour le résultat clinique dans les affections mentionnées ci-dessus, la dose chez les patients âgés n'est pas considérée comme étant différente de celle administrée aux patients âgés de 18 à 65 ans. Dans l'étude clinique, CUTAQUIG a été évalué chez 3 patients âgés de plus de 65 ans. Aucune exigence relative à la dose n’a été nécessaire pour atteindre les taux sériques d’IgG souhaités.

Mode d’administration

Voie sous-cutanée uniquement.

La perfusion par voie sous-cutanée pour le traitement à domicile doit être instaurée et supervisée par un médecin spécialisé dans le traitement des patients à domicile. Le patient et/ou l'aidant doit être formé à l’utilisation d’un dispositif de perfusion, aux techniques de perfusion, aux techniques de manipulations aseptiques, à la tenue d’un journal de traitement, à l’identification et aux mesures à prendre en cas de survenue d'effets indésirables graves.

CUTAQUIG peut être injecté dans des sites tels que la paroi abdominale, la cuisse, la partie supérieure du bras et la face latérale de la hanche.

Vitesse de perfusion

La vitesse de perfusion et le volume de perfusion doivent être adaptés en fonction de la tolérance du patient.

Il est recommandé d’utiliser une vitesse initiale d’administration de 15 mL/h/site. Si les perfusions sont bien tolérées (voir rubrique 4.4), la vitesse de perfusion peut être graduellement augmentée jusqu'à 25 mL/h/site à partir de la 7e perfusion.

Vitesse de perfusion recommandée par heure pour l'ensemble des sites combinés : 30 mL/h pour les 6 premières perfusions, augmenter ensuite graduellement jusqu'à 50 mL/h et, si bien toléré, jusqu'à 80 mL/h.

Plusieurs dispositifs de perfusion peuvent être utilisés simultanément.

Volume de perfusion par site

La quantité de produit perfusée est différente selon le site. Chez les enfants et adolescents, le site de perfusion peut être changé tous les 5 à 15 mL. Chez les adultes, les doses de plus de 30 mL peuvent être fractionnées selon les préférences du patient. Il n’y a pas de limite au nombre de sites de perfusion. Les sites de perfusion doivent être espacés d'au moins 5 cm.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 (voir rubrique 4.4).

CUTAQUIG ne doit pas être administré par voie intravasculaire.

De même, il ne doit pas être administré par voie intramusculaire en cas de thrombocytopénie sévère et d'autres troubles de l'hémostase.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il est vivement recommandé de consigner à chaque administration de CUTAQUIG, le nom et le numéro du lot du produit afin de pouvoir faire le lien entre le patient et le lot du produit.

Ce médicament contient au maximum 90 mg de maltose par mL en tant qu'excipient. L'interférence du maltose dans les dosages de glucose sanguin peut entraîner une glycémie anormalement élevée et par conséquent, en cas d'administration inappropriée d'insuline, entraîner une hypoglycémie grave et le décès. De même, les cas de véritable hypoglycémie peuvent rester non traités si l'état hypoglycémique est masqué par des glycémies faussement élevées (voir rubrique 4.5). Concernant l'insuffisance rénale aiguë, voir ci-dessous.

CUTAQUIG est destiné à être administré par voie sous-cutanée uniquement. L'administration accidentelle de CUTAQUIG dans un vaisseau sanguin peut provoquer un choc.

La vitesse de perfusion recommandée dans la rubrique 4.2 doit être scrupuleusement respectée. Les patients doivent être attentivement suivis et observés pendant la durée de la perfusion afin de s’assurer qu’aucun symptôme n’apparaisse.

Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment chez les patients qui reçoivent une immunoglobuline humaine normale pour la première fois ou, dans de rares cas, lorsque les patients changent d'immunoglobuline humaine normale ou lorsque la perfusion précédente a été administrée il y a longtemps.

Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en :

· commençant par injecter lentement le produit (voir rubrique 4.2)

· surveillant attentivement les patients pour s’assurer qu’aucun symptôme n’apparaisse pendant la durée de la perfusion. En particulier, les patients naïfs de toute immunoglobuline humaine normale, les patients qui ont changé d'immunoglobuline ou qui n’ont pas reçu de perfusion pendant une longue période, doivent être surveillés pendant la première perfusion et pendant la première heure suivant la première perfusion, afin de détecter d'éventuels effets indésirables.

Tous les autres patients doivent rester en observation pendant au moins 20 minutes après l’administration.

En cas d'effet indésirable, il conviendra soit de réduire la vitesse d'administration ou d’arrêter la perfusion. Si une réaction de type allergique ou anaphylactique est suspectée, la perfusion sera immédiatement arrêtée. Le traitement nécessaire dépend de la nature et de la sévérité de la réaction indésirable.

En cas de choc, le traitement médical standard adapté doit être instauré.

Hypersensibilité

Les vraies réactions allergiques sont rares. Elles peuvent apparaître notamment chez les patients qui présentent des anticorps anti-IgA. Ces patients doivent être traités avec une précaution particulière. Les patients porteurs d’anticorps anti-IgA, pour lesquels le traitement avec des IgG par voie sous-cutanée reste la seule option, ne doivent être traités par CUTAQUIG que sous supervision médicale étroite.

Dans de rares cas, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une chute de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez des patients ayant bien toléré un traitement antérieur par une immunoglobuline humaine normale.

Thromboembolie

Des événements thromboemboliques artériels et veineux, y compris l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral, la thrombose veineuse profonde et l'embolie pulmonaire, ont été associés à l’utilisation d’immunoglobulines. Les patients doivent être suffisamment hydratés avant de recevoir des immunoglobulines. La prudence est de mise chez les patients qui présentent des facteurs de risque préexistants d'événements thrombotiques (tels que un âge avancé, une hypertension, un diabète sucré et des antécédents de maladies vasculaires ou d'épisodes thrombotiques, les patients atteints de troubles thrombophiliques héréditaires ou acquis, les patients ayant connu des immobilisations prolongées, les patients présentant une hypovolémie sévère, les patients atteints d'une maladie qui augmente la viscosité sanguine).

Les patients doivent être informés des premiers symptômes des événements thromboemboliques, tels qu’un essoufflement, une douleur et le gonflement d’un membre, des déficits neurologiques focaux et des douleurs dans la poitrine et il doit leur être conseillé de consulter leur médecin traitant dès l’apparition de symptômes.

Syndrome de méningite aseptique (SMA)

Des cas de syndrome de méningite aseptique sont survenus en association avec un traitement par immunoglobulines sous cutanées. Les symptômes débutent habituellement quelques heures à 2 jours après le traitement. L’arrêt du traitement par immunoglobulines peut entraîner une résolution du SMA en quelques jours sans séquelles.

Les patients doivent être informés des premiers symptômes qui incluent des maux de tête sévères, une raideur de la nuque, une somnolence, de la fièvre, une photophobie, des nausées et des vomissements.

Altération du fonctionnement des reins/Insuffisance rénale

Des cas d'effets indésirables rénaux sévères ont été rapportés chez des patients recevant des immunoglobulines, en particulier celles contenant du saccharose (CUTAQUIG ne contient pas de saccharose). Il s'agissait d'une insuffisance rénale aiguë, d'une nécrose tubulaire aiguë, d'une néphropathie tubulaire proximale et d'une néphrose osmotique. Les facteurs qui augmentent le risque de complications rénales incluent notamment une insuffisance rénale préexistante, un diabète sucré, une hypovolémie, la prise concomitante de médicaments néphrotoxiques, un âge supérieur à 65 ans, une septicémie, une hyperviscosité et une paraprotéinémie.

Informations importantes concernant certains des composants de CUTAQUIG

Ce médicament contient 33,1 mg de sodium par flacon de 48 mL et 13,8 mg par flacon de 20 mL, ce qui équivaut respectivement à 1,7 % et 0,7 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Interférence avec les tests sérologiques

Après injection d’immunoglobuline, l’augmentation transitoire de la concentration de divers anticorps transférés passivement dans le sang des patients peut entraîner des résultats faussement positifs lors des dosages sérologiques.

La transmission passive d’anticorps anti-érythrocytaires, par exemple A, B, D, peut interférer avec certains tests sérologiques pour des anticorps érythrocytaires (par exemple, test de Coombs ou antiglobuline directe).

Agents transmissibles

Les mesures habituelles de prévention des infections dues à l’utilisation de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d’infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma et l’inclusion dans le procédé de fabrication d'étapes efficaces pour l’inactivation/élimination des virus. Malgré ces mesures, le risque de transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclu lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés. Ceci s'applique également à tous les virus inconnus ou émergents ou aux autres types d'agents infectieux.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces contre les virus enveloppés tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC).

Les mesures prises peuvent être d’une efficacité limitée contre les virus non enveloppés tels que le virus de l'hépatite A (VHA) et le parvovirus B19.

Des données cliniques rassurantes révèlent l’absence de transmission du virus de l'hépatite A ou du parvovirus B19 par les immunoglobulines, et il est également supposé que la concentration en anticorps contribue de façon importante à la sécurité virale.

Population pédiatrique

Les avertissements et précautions décrits s'appliquent aux adultes et aux enfants.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Population pédiatrique

Les interactions décrites s'appliquent tant aux adultes qu'aux enfants.

Associations à prendre en compte

Vaccins contenant des virus vivants atténués

L'administration d'immunoglobulines peut altérer pendant une période d'au minimum 6 semaines à 3 mois au maximum l'efficacité des vaccins contenant des virus vivants atténués, comme les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après administration de ce médicament, un intervalle de 3 mois doit s’écouler avant une vaccination avec des vaccins contenant des virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette diminution d’efficacité peut persister jusqu’à 1 an.

Il est donc nécessaire de contrôler le taux d'anticorps chez les patients qui reçoivent un vaccin contre la rougeole.

Mesure de la glycémie

CUTAQUIG contient du maltose, ce qui peut fausser les résultats de la glycémie mesurée avec certains dispositifs de mesure de la glycémie. Compte tenu de cette possibilité de résultats faussement élevés de la glycémie, seuls des systèmes prévus spécifiquement pour mesurer la glycémie doivent être utilisés pour tester ou contrôler les taux de glucose dans le sang chez les patients diabétiques.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La sécurité de ce médicament au cours de la grossesse n’a pas été établie par des études cliniques contrôlées et ne doit dès lors être administré qu'avec précaution chez la femme enceinte et qui allaite. Il a été démontré que les produits à base d’immunoglobulines traversent le placenta, de manière croissante au cours du troisième trimestre. Selon l’expérience clinique obtenue avec les immunoglobulines aucun effet nocif n'est attendu sur le déroulement de la grossesse ou sur le fœtus et le nouveau-né.

Allaitement

Les immunoglobulines sont excrétées dans le lait maternel et peuvent contribuer à protéger le nouveau-né contre les agents pathogènes qui utilisent les muqueuses comme porte d’entrée.

Fertilité

Selon l’expérience clinique obtenue avec les immunoglobulines aucun effet nocif n'est attendu sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'aptitude à conduire et à utiliser des machines peut être altérée par certains effets indésirables associés à CUTAQUIG. Les patients qui présentent des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre que ces effets se soient dissipés avant de conduire ou d’utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Des effets indésirables tels que frissons, maux de tête, étourdissements, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, arthralgies, pression artérielle basse et douleur lombaire modérée peuvent survenir occasionnellement.

Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent provoquer une chute brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique, même si le patient n’avait présenté aucun signe d’hypersensibilité lors de l’administration précédente.

Des réactions locales aux sites de perfusion (gonflement, endolorissement, rougeur, induration, sensation de chaleur locale, démangeaisons, ecchymose et éruption cutanée) peuvent survenir fréquemment. La fréquence de ces réactions diminue normalement au fur et à mesure que le traitement se poursuit.

Pour des informations de sécurité concernant les agents transmissibles, voir rubrique 4.4.

Tableau des effets indésirables

Les données de sécurité clinique sont basées sur l'étude pivot de Phase III ouverte, à bras unique, prospective, multicentrique sur CUTAQUIG chez des sujets atteints d'IDP et précédemment traités par IVIG au cours des 6 derniers mois. L'étude a été réalisée en Europe et en Amérique du Nord.

Dans cette étude, la sécurité de CUTAQUIG a été évaluée chez 60 sujets. Au total, 3534 perfusions de CUTAQUIG ont été administrées.

Le tableau présenté ci-dessous est organisé selon la classification par systèmes d'organes MedDRA (CSO et « terme préféré »).

Les fréquences par patient ont été évaluées selon la convention suivante : Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1000 à <1/100) ; rare (≥1/10000 à <1/1000) ; très rare (<1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Fréquence des effets indésirables (FEI) par patient et par perfusion dans l'étude clinique portant sur CUTAQUIG :

Classe de systèmes d’organes MedDRA (CSO)

Effet indésirable

Fréquence/perfusion

Fréquence/patient

Affections du système nerveux

Maux de tête

Rare

Fréquent

Affections gastro-intestinales

Distension abdominale

Douleurs abdominales

Vomissements

Rare

Rare

Rare

Fréquent

Fréquent

Fréquent

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Myalgie

Rare

Fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Réaction au site d'injection

Pyrexie

Très fréquent

Rare

Très fréquent

Fréquent

Investigations

Test de Coombs positif

Présence d'hémoglobine libre

Diminution de l'haptoglobine

Rare

Rare

Rare

Fréquent

Fréquent

Fréquent

D’autres effets indésirables ont été signalés après le début de la commercialisation de produits à base d’immunoglobulines : œdème du visage, tremblements, pâleur, bronchospasme, dyspnée, toux, diarrhée, urticaire, éruption cutanée, prurit, rougeur du visage, sensation de chaleur, sensation de froid, asthénie, fatigue, syndrome pseudo-grippal, malaise, douleur au site d’injection, serrement dans la gorge, méningite aseptique, hypertension et événements thromboemboliques.

La fréquence de signalement de ces effets indésirables apparus après le début de la commercialisation est indéterminée.

Population pédiatrique

On s'attend à ce que la fréquence, le type et la gravité des effets indésirables soient les mêmes chez les enfants et chez les adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les conséquences d'un surdosage ne sont pas connues.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : immunsérums et immunoglobulines, immunoglobulines humaines normales, pour administration extravasculaire, code ATC : J06BA01.

Mécanisme d’action

L'immunoglobuline humaine normale contient principalement des immunoglobulines G (IgG) présentant un large spectre d’anticorps contre les agents infectieux.

L'immunoglobuline humaine normale contient des anticorps IgG présents dans la population normale. Ce produit est généralement préparé à partir de plasma mélangé provenant d'au moins 1000 dons. La distribution des sous-classes d’immunoglobuline G est étroitement proportionnelle à celle présente dans le plasma humain d'origine. Des doses adaptées de ce médicament peuvent ramener à une valeur normale des taux anormalement bas d’IgG.

Efficacité et sécurité clinique

Lors d'une étude clinique, un total de 60 patients atteints d'un syndrome de déficit immunitaire a été traité par CUTAQUIG pendant une durée allant jusqu'à 64 semaines. La dose moyenne administrée chaque semaine était de 0,176 (0,134-0,185) g/kg. Au total, 3534 perfusions hebdomadaires de CUTAQUIG ont été administrées.

Avec une perfusion hebdomadaire à partir de la Semaine 2, les concentrations seuils minimales étaient comprises entre 6,1 et 8,4 g/L. La Cmax moyenne était de 13,5 g/L et elle a été atteinte après une médiane de 2,02 jours.

Aucune infection bactérienne grave n'a été rapportée pendant la période de wash-in/wash-out ni pendant la période d'efficacité chez les sujets recevant CUTAQUIG dans le cadre de l'étude clinique.

Population pédiatrique

Aucune différence n'a été observée dans les propriétés pharmacodynamiques entre les adultes et les patients pédiatriques.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption et distribution

Après l'administration par voie sous-cutanée de CUTAQUIG, le taux sérique maximal est atteint après environ 2 jours.

Élimination

Les IgG et les complexes IgG sont fractionnés dans les cellules du système réticulo-endothélial.

Population pédiatrique

La modélisation basée sur la pharmacocinétique et la simulation réalisée sur les données recueillies dans l'étude clinique sur l'administration hebdomadaire de CUTAQUIG indiquent qu'une dose ajustée en fonction du poids serait suffisante pour maintenir des taux d’IgG dans l'intervalle thérapeutique quel que soit l'âge.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les immunoglobulines sont des constituants normaux du plasma humain. Les données non cliniques, issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité et de la tolérance locales, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. Etant donné que l'expérience clinique n'apporte pas de preuves du potentiel carcinogène ou mutagène des immunoglobulines, aucune étude expérimentale n'a été réalisée chez les espèces hétérologues.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Maltose, polysorbate 80, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans

Après ouverture du flacon, la solution doit être utilisée immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (2°C – 8°C).

Ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.

Pendant sa durée de conservation, le produit peut être conservé à température ambiante (à conserver à une température ne dépassant pas 25°C) pendant une période unique ne dépassant pas 6 mois, sans être replacé au réfrigérateur pendant cette période. Il doit être éliminé s’il n’est pas utilisé après cette période.

Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

6, 10, 12, 20, 24 ou 48 mL de solution dans un flacon (verre de type I) muni d'un capuchon en caoutchouc bromobutyl - conditionnement de 1,10 ou 20.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Le médicament doit être amené à température ambiante ou à température corporelle avant utilisation.

Avant l'administration, les produits doivent être inspectés visuellement pour s'assurer de l'absence de particules et de coloration anormale.

Les solutions troubles ou présentant des dépôts ne doivent pas être utilisées.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

OCTAPHARMA FRANCE

62 BIS AVENUE ANDRE MORIZET

92100 BOULOGNE BILLANCOURT

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 732 2 0 : Flacon (verre) de 6 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 3 7 : Flacon (verre) de 10 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 4 4 : Flacon (verre) de 12 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 5 1 : Flacon (verre) de 20 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 6 8 : Flacon (verre) de 24 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 7 5 : Flacon (verre) de 48 mL ; boîte de 1

· 34009 301 732 8 2 : Flacon (verre) de 6 mL ; boîte de 10

· 34009 301 732 9 9 : Flacon (verre) de 10 mL ; boîte de 10

· 34009 301 733 0 5 : Flacon (verre) de 12 mL ; boîte de 10

· 34009 301 733 1 2 : Flacon (verre) de 20 mL ; boîte de 10

· 34009 301 733 2 9 : Flacon (verre) de 24 mL ; boîte de 10

· 34009 301 733 3 6 : Flacon (verre) de 48 mL ; boîte de 10

· 34009 550 728 3 6 : Flacon (verre) de 6 mL ; boîte de 20

· 34009 550 728 4 3 : Flacon (verre) de 10 mL ; boîte de 20

· 34009 550 728 5 0 : Flacon (verre) de 12 mL ; boîte de 20

· 34009 550 728 6 7 : Flacon (verre) de 20 mL ; boîte de 20

· 34009 550 728 8 1 : Flacon (verre) de 24 mL ; boîte de 20

· 34009 550 728 9 8 : Flacon (verre) de 48 mL ; boîte de 20

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est également autorisée.