RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 27/08/2021
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion contient 10 mg de chlorhydrate d’esmolol par mL. Chaque flacon de 250 mL contient 2 500 mg de chlorhydrate d’esmolol.
Excipient à effet notoire : Ce médicament contient environ 30,38 mmol (soit 698,52 mg) de sodium par flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide pratiquement exempte de particules.
pH : 4,50 – 5,50
Osmolarité : environ 300 mOsm/kg
4.1. Indications thérapeutiques
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM est indiqué pour le contrôle rapide du rythme ventriculaire chez les patients souffrant de fibrillation ou de flutter auriculaire en période peropératoire, postopératoire ou dans d’autres circonstances nécessitant un contrôle à court terme du rythme ventriculaire par un produit de courte durée d’action.
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM est également indiqué pour la tachycardie sinusale non compensatoire dans les cas où le médecin considère que la fréquence cardiaque rapide du patient exige une intervention spécifique.
· Tachycardie et hypertension artérielle en période péri-opératoire
Traitement de la tachycardie et de l’hypertension ayant lieu pendant l’induction de l’anesthésie et l’intubation trachéale, au cours de la chirurgie, au cours du réveil et de la période postopératoire, lorsque le médecin considère qu’une telle intervention est indiquée.
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM n’est pas indiqué pour une utilisation chez les enfants âgés de moins de 18 ans (voir rubrique 4.2).
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM n’est pas adapté pour un traitement chronique.
4.2. Posologie et mode d'administration
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion est une solution de 10 mg/mL prête à l’emploi, recommandée pour administration par voie intraveineuse.
La posologie d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM en cas de tachyarythmie supraventriculaire doit être adaptée à chaque patient comme indiqué dans le schéma posologique suivant.
Chaque étape consiste en une dose d’induction suivie d’une dose d’entretien. La dose d’entretien efficace se situe entre 50 et 200 microgrammes/kg/minute, des doses de 25 à 300 microgrammes/kg/minute étant également utilisées.
Schéma posologique pour l’initiation et l’entretien du traitement
Dose de charge de 500 microgrammes/ kg/ minute pendant 1 minute, PUIS dose d’entretien de 50 microgrammes/ kg/ minute pour 4 minutes.
Réponse adéquate
Poursuivre la perfusion à 50 microgrammes/ kg/ minute.
Réponse inadéquate au bout de 5 minutes
Répéter la dose de 500 microgrammes/kg/minute pendant 1 minute.
Augmenter la dose d’entretien à 100 microgrammes/kg/minute pendant 4 minutes.
![]() | |||
![]() | |||
Réponse adéquate
Poursuivre la perfusion à 100 microgrammes/ kg/ minute.
Réponse insuffisante au bout de 5 minutes
Répéter la dose de 500 microgrammes/kg/minute pendant 1 minute.
Augmenter la dose d’entretien à 150 microgrammes/kg/minute pendant 4 minutes
![]() | ![]() | ||
Réponse adéquate
Poursuivre la perfusion à 150 microgrammes/ kg/ minute.
Réponse insuffisante
Répéter la dose de 500 microgrammes/kg/minute pendant 1 minute.
Augmenter la dose d’entretien à 200 microgrammes/kg/minute et maintenir cette dose.
Dose de charge
L’ajustement de la dose de charge peut être nécessaire en fonction de la réponse hémodynamique (fréquence cardiaque, pression artérielle).
Doses d’entretien
La dose d’entretien efficace pour un dosage continu et progressif est comprise entre 50 et 200 microgrammes/kg/minute. Des doses de 25 microgrammes/kg/minute peuvent être utilisées.
L’ajustement des doses d’entretien peut être nécessaire en fonction de la réponse hémodynamique souhaitée.
L’administration de doses supérieures à 200 microgrammes/kg/minute peut provoquer une diminution de la fréquence cardiaque, et une augmentation des effets indésirables.
La dose de charge et les doses d’entretien d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM à administrer en fonction du poids du patient sont présentées dans les tableaux 1 et 2 respectivement.
Les tableaux 1 et 2 fournissent des informations respectivement sur la dose initiale et les dose d’entretien d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM en fonction du poids du patient.
Tableau 1
Volume d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL requis pour une DOSE INITIALE DOSE DE CHARGE de 500 microgrammes/kg/minute
Poids du patient (kg) |
|||||||||
40 |
50 |
60 |
70 |
80 |
90 |
100 |
110 |
120 |
|
Volume (mL) |
2 |
2,5 |
3 |
3,5 |
4 |
4,5 |
5 |
5,5 |
6 |
Tableau 2
Volume of ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL requis pour fournir des DOSES D’ENTRETIEN à des débits de perfusion compris entre 12,5 et 300 microgrammes/kg/minute
Poids du patient (kg) |
Débit de dose de perfusion |
||||||
12,5 mcg/kg/min |
25 mcg/kg/min |
50 mcg/kg/min |
100 mcg/kg/min |
150 mcg/kg/min |
200 mcg/kg/min |
300 mcg/kg/min |
|
Quantité à administrer par heure pour atteindre le débit dose (mL/h) |
|||||||
40 |
3 mL/h |
6 mL/h |
12 mL/h |
24 mL/h |
36 mL/h |
48 mL/h |
72 mL/h |
50 |
3,75 mL/h |
7,5 mL/h |
15 mL/h |
30 mL/h |
45 mL/h |
60 mL/h |
90 mL/h |
60 |
4,5 mL/h |
9 mL/h |
18 mL/h |
36 mL/h |
54 mL/h |
72 mL/h |
108 mL/h |
70 |
5,25 mL/h |
10,5 mL/h |
21 mL/h |
42 mL/h |
63 mL/h |
84 mL/h |
126 mL/h |
80 |
6 mL/h |
12 mL/h |
24 mL/h |
48 mL/h |
72 mL/h |
96 mL/h |
144 mL/h |
90 |
6,75 mL/h |
13,5 mL/h |
27 mL/h |
54 mL/h |
81 mL/h |
108 mL/h |
162 mL/h |
100 |
7,5 mL/h |
15 mL/h |
30 mL/h |
60 mL/h |
90 mL/h |
120 mL/h |
180 mL/h |
110 |
8,25 mL/h |
16,5 mL/h |
33 mL/h |
66 mL/h |
99 mL/h |
132 mL/h |
198 mL/h |
120 |
9 mL/h |
18 mL/h |
36 mL/h |
72 mL/h |
108 mL/h |
144 mL/h |
216 mL/h |
1 mL d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM correspond à 10 mg d’esmolol.
À l’approche de la fréquence cardiaque souhaitée ou du seuil critique de sécurité (p.ex. baisse de la pression artérielle), ÉLIMINER la dose de charge et réduire la dose incrémentielle d’entretien, de 50 microgrammes/kg/minute à 25 microgrammes/kg/minute ou moins. Si nécessaire, l’intervalle entre les paliers de titration peut passer de 5 à 10 minutes.
TACHYCARDIE ET HYPERTENSION EN PÉRIODE PEROPÉRATOIRE
Pour la tachycardie et/ou l’hypertension en période peropératoire, les posologies peuvent varier comme suit :
Pour le traitement intra-opératoire, pendant l’anesthésie, quand un contrôle immédiat est nécessaire :
· injection d’un bolus de 80 mg en 15 à 30 secondes, suivie d’une perfusion de 150 microgrammes/kg/minute. Titrer la vitesse de perfusion au besoin jusqu’à 300 microgrammes/kg/minute. Le volume de perfusion requis selon le poids du patient est indiqué au tableau 2.
Lors du réveil anesthésique
· Une perfusion de 500 microgrammes/kg/minute est administrée pendant 4 minutes, suivie d’une perfusion de 300 microgrammes/kg/minute. Le volume de perfusion requis selon le poids du patient est indiqué au tableau 2.
En période postopératoire, lorsque l’on dispose du temps nécessaire pour la titration
· Une dose de charge de 500 microgrammes/kg/minute est administrée pendant 1 minute avant chaque palier de titration pour une action rapide. Utiliser des paliers de titration de 50, 100, 150, 200, 250 et 300 microgrammes/kg/minute perfusés sur 4 minutes, jusqu’à l’obtention de l’effet thérapeutique souhaité. Le volume de perfusion requis selon le poids du patient est indiqué au tableau 2.
· Pour un traitement adéquat de l’hypertension, des doses d’entretien plus élevées (250-300 microgrammes/kg/minute) peuvent être nécessaires. À noter que, la tolérance de doses supérieures à 300 microgrammes/kg/minutes n’a fait l’objet d’aucune étude.
Effets potentiels à prendre en compte pour la posologie d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM
En cas de réaction indésirable, la posologie d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM peut être réduite ou son administration interrompue. Les réactions indésirables pharmacologiques devraient disparaître dans les 30 minutes.
En cas de réaction locale au site de perfusion, il convient d’utiliser un autre site de perfusion et de veiller à éviter l’extravasation.
L’administration d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM sur une période supérieure à 24 heures n’a pas fait l’objet d’une évaluation approfondie. Les durées de perfusion supérieures à 24 heures ne doivent être utilisées qu’avec prudence.
Il est conseillé d’arrêter la perfusion progressivement en raison du risque de tachycardie et de rebond hypertensif. Les effets du retrait ne pouvant être exclus, à l’instar de tous les bêta-bloquants, il convient de faire preuve de prudence en cas d’arrêt brusque de l’administration d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM chez des patients atteints d’une maladie coronarienne.
Remplacement d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM par d’autres médicaments
Dès que la fréquence cardiaque souhaitée et qu’un état clinique stable sont atteints chez le patient, l’utilisation d’autres médicaments est possible (p.ex. antiarythmiques ou inhibiteurs calciques).
Réduction de la posologie :
Lorsque ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM doit être remplacé par d’autres médicaments, le médecin doit consulter attentivement les instructions sur l’étiquetage du médicament choisi et réduire la posologie d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM comme suit :
· Dans la première heure suivant l’administration de la première dose de l’autre médicament, réduire de moitié (50 %) la vitesse de perfusion d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM.
· Après l’administration de la deuxième dose de l’autre médicament, surveiller la réponse obtenue chez le patient. Si la fréquence cardiaque est maintenue constante pendant la première heure, arrêter la perfusion d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM.
Informations posologiques supplémentaires
À l’approche de l’effet thérapeutique souhaité ou du seuil critique de sécurité (p.ex. baisse de la pression artérielle), éliminer la dose de charge et réduire la perfusion incrémentielle de 12,5 à 25 microgrammes/kg/minute.
Si nécessaire, l’intervalle entre les paliers de titration peut également passer de 5 à 10 minutes.
Le traitement par ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM doit être interrompu lorsque la fréquence cardiaque ou la pression artérielle approche rapidement ou dépasse une limite de sécurité, puis reprise sans perfusion d’une dose inférieure de charge dès que la fréquence cardiaque ou la pression artérielle est revenue à un niveau acceptable.
Populations particulières
Personnes âgées
Les personnes âgées doivent être traitées avec prudence, en commençant avec des doses inférieures.
Aucune étude spéciale n’a été réalisée chez les personnes âgées. Néanmoins, l’analyse de données recueillies sur 252 patients de plus de 65 ans n’a mis en évidence aucune modification des effets pharmacodynamiques en comparaison avec les patients de moins de 65 ans.
Patients atteints d’insuffisance rénale
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, il convient de faire preuve de prudence lors de l’administration d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM par perfusion, en raison de l’élimination rénale du métabolite acide inchangé d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM. L’élimination du métabolite acide est considérablement réduite chez les patients atteints de pathologies rénales en stade terminal, la demi-vie d’élimination étant décuplée par rapport à la normale et les concentrations plasmatiques étant considérablement accrues.
Patients atteints d’insuffisance hépatique
Aucune précaution spéciale n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique car les estérases érythrocytaires jouent un rôle essentiel dans le métabolisme d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM chez les enfants âgés jusqu’à 18 ans n’ont pas encore été établies. Par conséquent, ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM n’est pas indiqué pour un usage pédiatrique (voir rubrique 4.1). Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation posologique ne peut être émise.
· bradycardie sinusale sévère (moins de 50 battements par minute) ;
· maladie du sinus ; troubles graves de la conduction AV (sans stimulateur cardiaque) ; blocs AV du second et troisième degré ;
· choc cardiogénique ;
· hypotension sévère ;
· insuffisance cardiaque décompensée ;
· administration intraveineuse concomitante ou récente du vérapamil. Chlorhydrate d’esmolol ne doit pas être administré dans les 48 heures suivant l’arrêt du vérapamil (voir rubrique 4.5) ;
· phéochromocytome non traité ;
· hypertension pulmonaire ;
· crise d’asthme aiguë ;
· acidose métabolique.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Tous les patients traités par chlorhydrate d’esmolol devront avoir un enregistrement continu de la pression artérielle et de l’ECG.
Chlorhydrate d’esmolol doit être utilisé avec prudence pour le contrôle de la réponse ventriculaire chez les patients atteints d’arythmie supraventriculaire en cas d’altération hémodynamique ou d’administration concomitante d’autres médicaments réduisant toutes les fonctions suivantes ou certaines d’entre elles : résistance périphérique, remplissage myocardique, contractilité myocardique ou propagation de l’impulsion électrique dans le myocarde. Malgré la rapidité du début et de l’arrêt des effets de chlorhydrate d’esmolol, des réactions graves peuvent survenir, notamment une perte de conscience, un choc cardiogénique, un arrêt cardiaque. Plusieurs cas de décès ont été signalés dans des états cliniques complexes où chlorhydrate d’esmolol était censé être utilisé pour contrôler le rythme ventriculaire.
L’effet indésirable le plus fréquemment observé est l’hypotension, qui est liée à la posologie mais peut apparaître à n’importe quelle dose. Elle peut être grave. En cas d’épisode hypotensif, la perfusion sera ralentie et, si nécessaire, interrompue. L’hypotension est généralement réversible (dans les 30 minutes suivant l’arrêt de l’administration de chlorhydrate d’esmolol). Dans certains cas, des interventions supplémentaires peuvent s’avérer nécessaire pour rétablir la tension artérielle. Chez les patients ayant une pression artérielle systolique basse, une prudence particulière est de mise lors de l’ajustement de la posologie et pendant la perfusion d’entretien.
Des cas de bradycardie, y compris de bradycardie grave, et d’arrêt cardiaque ont été signalés lors de l’utilisation de chlorhydrate d’esmolol. Il convient de faire preuve d’une prudence particulière lors de l’administration de chlorhydrate d’esmolol chez des patients présentant un rythme cardiaque lent avant le traitement et de s’assurer que ses avantages potentiels sont supérieurs aux risques encourus.
Chlorhydrate d’esmolol est contre-indiqué chez les patients déjà atteints de bradycardie sinusale grave (voir rubrique 4.3). Si la fréquence cardiaque devient inférieure à 50-55 battements par minute au repos et si le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être réduite ou l’administration interrompue.
Une stimulation sympathique est nécessaire pour soutenir la fonction circulatoire en cas d’insuffisance cardiaque congestive. Un bêta-blocage risque de réduire davantage la contractilité myocardique et d’aggraver l’insuffisance cardiaque. Une dépression continue du myocarde par des bêta-bloquants pendant une certaine période de temps peut parfois entraîner une insuffisance cardiaque.
La prudence est de mise lorsque chlorhydrate d’esmolol est utilisé chez des patients atteint d’insuffisance cardiaque. Au premier signe ou symptôme d’insuffisance cardiaque, il faut interrompre le traitement par chlorhydrate d’esmolol. Bien que l’interruption du traitement puisse être suffisante en raison de la courte demi-vie d’élimination de chlorhydrate d’esmolol, un traitement spécifique peut également être envisagé (voir rubrique 4.9). Chlorhydrate d’esmolol est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque décompensée (voir rubrique 4.3).
En raison de leur effet négatif sur le temps de conduction, les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc cardiaque du premier degré ou d’autres troubles de la conduction cardiaque (voir rubrique 4.3).
Chlorhydrate d’esmolol doit être utilisé avec prudence et uniquement après un pré-traitement à l’aide d’alpha-bloquants chez des patients atteints de phéochromocytome (voir rubrique 4.3).
La prudence est de mise lorsque chlorhydrate d’esmolol est utilisé pour traiter l’hypertension résultant d’une hypothermie induite.
Les patients atteints d’une maladie bronchospastique ne doivent généralement pas recevoir de bêta-bloquants. En raison de sa titrabilité et de sa sélectivité bêta-1 relative, chlorhydrate d’esmolol doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladie bronchospastique. Néanmoins, la sélectivité bêta-1 n’étant pas absolue, chlorhydrate d’esmolol doit être titré avec prudence pour obtenir la plus faible dose efficace possible. En présence d’un bronchospasme, la perfusion doit être interrompue immédiatement et un agoniste bêta-2 doit être administré si nécessaire.
Si le patient utilise déjà un stimulateur du récepteur bêta-2, il peut être nécessaire de réévaluer sa posologie. chlorhydrate d’esmolol doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des antécédents de respiration sifflante ou d’asthme.
Chlorhydrate d’esmolol doit être utilisé avec prudence chez les diabétiques et en cas d’hypoglycémie avérée ou soupçonnée. Les bêta-bloquants peuvent masquer les signes annonciateurs d’une hypoglycémie tels que la tachycardie. Cependant, la sensation vertigineuse et les sueurs ne sont pas nécessairement affectés. L’administration concomitante de bêta-bloquants et d’agents antidiabétiques peut accroître les effets de ces derniers (baisse de la glycémie) (voir rubrique 4.5).
Des réactions au niveau du site de perfusion ont été signalées lors de l’utilisation de chlorhydrate d’esmolol 10 mg/mL et 20 mg/mL. Ces réactions comprenaient irritation et inflammation au site de perfusion, ainsi que des réactions plus graves telles que thrombophlébite, nécrose et vésication, en particulier en cas d’association avec une extravasation (voir rubrique 4.8). Il convient d’éviter les perfusions dans de petites veines ou à l’aide d’un cathéter Butterfly. En cas de réaction locale au site de perfusion, il convient d’utiliser un autre site de perfusion.
Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises d’angor chez les patients atteints d’angor de Prinzmetal en raison de la vasoconstriction de l’artère coronaire provoquée par les récepteurs alpha non inhibés. Les bêta-bloquants non sélectifs sont à proscrire chez ces patients et les bêta-1 bloquants sélectifs ne doivent être utilisés qu’avec la plus grande prudence.
Chez les patients hypovolémiques, chlorhydrate d’esmolol peut atténuer la tachycardie réflexe et augmenter le risque de collapsus circulatoire. Chlorhydrate d’esmolol doit donc être utilisé avec prudence chez ces patients.
Chez les patients atteints de troubles circulatoires périphériques (syndrome ou maladie de Raynaud, claudication intermittente), les bêta-bloquants doivent être utilisés avec une grande prudence car ils peuvent aggraver ces troubles.
Certains bêta-bloquants, notamment ceux administrés par intraveineuse, y compris chlorhydrate d’esmolol, ont été associés à des augmentations du taux de potassium sérique et une hyperkaliémie. Le risque est accru chez les patients présentant des facteurs de risque tels qu’une insuffisance rénale et les patients hémodialysés.
Les bêta-bloquants peuvent augmenter la sensibilité aux allergènes et la gravité des réactions anaphylactiques. Il est possible que des patients sous bêta-bloquants ne répondent pas aux doses habituelles d’adrénaline utilisées pour traiter les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes (voir rubrique 4.5).
Les bêta-bloquants ont été associés au développement de psoriasis ou d’éruptions psoriasiformes et à l’aggravation du psoriasis. Chez les patients présentant des antécédents familiaux ou personnels de psoriasis, les bêta-bloquants ne doivent être administrés qu’après un examen attentif des avantages potentiels et des risques.
Les bêta-bloquants, tels que le propranolol et le métoprolol, peuvent masquer certains signes cliniques d’hyperthyroïdie (tels que la tachycardie). L’interruption soudaine d’un traitement par bêta-bloquants chez des patients à risque ou présentant une suspicion de thyrotoxicose peut précipiter une crise thyréotoxique. Ces patients doivent donc faire l’objet d’un suivi attentif.
Apport de sodium
Ce médicament contient environ 698,52 mg (soit 30,38 mmol) de sodium par flacon, ce qui équivaut à 34,9 %. de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Vous devez en tenir compte chez les patients qui suivent un régime de sodium contrôlé.
L’utilisation de chlorhydrate d’esmolol peut entraîner des résultats positifs lors des contrôles anti-dopage. Les conséquences sur la santé de l’utilisation de chlorhydrate d’esmolol comme agent dopant ne peuvent être ignorées, de graves dangers pour la santé ne peuvent être exclus.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Faites toujours preuve de prudence lors de l’administration concomitante de chlorhydrate d’esmolol avec d’autres agents antihypertenseurs ou d’autres médicaments susceptibles d’entraîner une hypotension ou une bradycardie : les effets de chlorhydrate d’esmolol peuvent être accentués ou les effets indésirables d’hypotension ou de bradycardie peuvent être exacerbés.
Les antagonistes du calcium tels que le vérapamil et, dans une moindre mesure, le diltiazem exercent une influence négative sur la contractilité et la conduction AV. Ces médicaments ne doivent pas être administrés de manière concomitante aux patients atteints de troubles de la conduction et chlorhydrate d’esmolol ne doit pas être perfusé dans les 48 heures suivant l’arrêt du traitement par vérapamil (voir rubrique 4.3).
Les antagonistes du calcium tels que les dérivés de la dihydropyridine (p.ex. nifédipine) peuvent augmenter le risque d’hypotension. Chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque traités par un antagoniste du calcium, un traitement par des bêta-bloquants peut entraîner une défaillance cardiaque. Une titration attentive de chlorhydrate d’esmolol et une surveillance hémodynamique appropriée sont recommandées.
L’administration concomitante de chlorhydrate d’esmolol et d’antiarythmiques de classe I (p.ex. disopyramide, quinidine) et d’amiodarone peut avoir un effet de potentialisation sur le temps de conduction auriculaire et induire un effet inotrope négatif.
L’administration concomitante de chlorhydrate d’esmolol et d’insuline ou d’antidiabétiques par voie orale peut intensifier l’effet de réduction de la glycémie (en particulier les bêta-bloquants non sélectifs). Le blocage bêta-adrénergique peut empêcher l’apparition de signes d’hypoglycémie (tachycardie), mais d’autres manifestations telles que la sensation vertigineuse et les sueurs ne sont pas nécessairement affectées.
Anesthésiques : dans les situations où le statut volumique du patient est incertain ou en cas d’administration concomitante d’antihypertenseurs, une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension sont possibles. La poursuite du bêta-blocage réduit le risque d’arythmie pendant l’induction et l’intubation. L’anesthésiste doit être informé lorsque le patient est traité par un bêta-bloquant en plus de chlorhydrate d’esmolol. Les effets hypotenseurs des anesthésiques par inhalation peuvent être accentués en présence de chlorhydrate d’esmolol. La posologie de l’un de ces agents peut être modifiée au besoin pour maintenir les propriétés hémodynamiques souhaitées.
L’association de chlorhydrate d’esmolol à des agents ganglioplégiques peut accroître l’effet hypotenseur.
Les AINS peuvent réduire l’effet hypotenseur des bêta-bloquants.
Il convient d’être particulièrement prudent en cas d’association de la floctafénine ou de l’amisulpride avec des bêta-bloquants.
L’administration concomitante d’antidépresseurs tricycliques (tels que l’imipramine et l’amitriptyline), de barbituriques ou de phénothiazines (tels que la chlorpromazine), ainsi que d’autres agents antipsychotiques (tels que la clozapine) peut augmenter l’effet hypotenseur. La posologie de chlorhydrate d’esmolol doit être ajustée à la baisse pour éviter une hypotension accidentelle.
Lors d’un traitement par bêta-bloquants, les patients à risque de réactions anaphylactiques peuvent être plus réactifs à l’exposition (accidentelle, diagnostique ou thérapeutique) aux allergènes. Il est possible que des patients sous bêta-bloquants ne répondent pas aux doses habituelles d’adrénaline utilisées pour traiter les réactions anaphylactiques (voir rubrique 4.4).
Les effets de chlorhydrate d’esmolol peuvent être contrecarrés par des médicaments sympathomimétiques agissant comme agonistes bêta-adrénergiques en administration concomitante. La dose de l’un de ces agents peut devoir être ajustée en fonction de la réponse du patient, à moins que l’on envisage l’utilisation d’autres agents thérapeutiques.
Les agents de déplétion de la catécholamine, p.ex. la réserpine, peuvent avoir un effet additif en association avec des bêta-bloquants. Les patients traités simultanément par chlorhydrate d’esmolol et un agent de déplétion de la catécholamine doivent donc être attentivement surveillés pour détecter tout signe d’hypotension ou de bradycardie marquée, pouvant entraîner des vertiges, une syncope ou une hypotension orthostatique.
La combinaison de bêta-bloquants et de moxonidine ou d’agonistes alpha-2 (tels que la clonidine) augmente le risque d’une hypertension de rebond à l’arrêt du traitement. Si la clonidine ou la moxonidine est utilisée en combinaison avec un bêta-bloquant et que les deux traitements doivent être interrompus, le bêta-bloquant doit être interrompu en premier et la clonidine ou la moxonidine quelques jours après.
L’utilisation de bêta-bloquants avec des dérivés d’ergot peut entraîner une vasoconstriction périphérique et une hypertension graves.
Les données d’une étude d’interaction entre chlorhydrate d’esmolol et la warfarine ont démontré que leur administration concomitante n’altérait pas les concentrations plasmatiques de warfarine. Les concentrations de chlorhydrate d’esmolol présentaient toutefois une augmentation équivoque en cas d’association avec la warfarine.
En cas d’administration intraveineuse concomitante de digoxine et de chlorhydrate d’esmolol chez des volontaires normaux, une hausse de 10 % à 20 % de la concentration sanguine de digoxine a été constatée à certains moments. L’association de glucosides digitaliques et de chlorhydrate d’esmolol peut augmenter la durée de conduction AV. La digoxine n’affectait pas les propriétés pharmacocinétiques de chlorhydrate d’esmolol.
Lors de l’étude de l’interaction entre la morphine par voie intraveineuse et chlorhydrate d’esmolol chez des sujets normaux, aucun effet sur la concentration sanguine de morphine n’a été constaté. La concentration sanguine de chlorhydrate d’esmolol à l’état d’équilibre était augmentée de 46 % en présence de morphine, mais aucun autre paramètre pharmacocinétique n’était modifié.
L’effet de chlorhydrate d’esmolol sur la durée du blocage neuromusculaire induit par le chlorure de suxaméthonium ou par le mivacurium a été étudié chez les patients en chirurgie. Le déclenchement du blocage neuromusculaire par le chlorure de suxaméthonium n’a pas été affecté par chlorhydrate d’esmolol, mais sa durée a été prolongée (de 5 à 8 minutes). Chlorhydrate d’esmolol a prolongé modérément la durée clinique (18,6 %) et l’index de récupération (6,7 %) du mivacurium.
Bien que les interactions observées dans des études sur la warfarine, la digoxine, la morphine, le chlorure de suxaméthonium ou le mivacurium ne présentent pas une importance clinique majeure, chlorhydrate d’esmolol doit être titré avec prudence chez les patients traités simultanément par warfarine, digoxine, morphine, chlorure de suxaméthonium ou mivacurium.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Fertilité
Il n’existe aucune donnée sur les effets de l’esmolol sur la fécondité chez l’être humain.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l’utilisation du chlorhydrate d’esmolol chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le chlorhydrate d’esmolol n’est pas recommandé pendant la grossesse.
Sur base de l’action pharmacologique, en fin de grossesse, les effets indésirables pour le fœtus et le nouveau-né (en particulier hypoglycémie, hypotension et bradycardie) doivent être pris en compte.
Si le traitement par chlorhydrate d’esmolol est considéré comme nécessaire, la circulation utéro-placentaire et la croissance fœtale doivent être surveillées. Le nouveau-né doit faire l’objet d’une surveillance attentive.
Le chlorhydrate d’esmolol ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.
On ne sait pas si le chlorhydrate d’esmolol/ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
En cas d’effets indésirables, la posologie d’ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM peut être réduite ou son administration interrompue.
La plupart des effets indésirables observés ont été légers et transitoires. Le principal a été l’hypotension. Les effets indésirables suivants sont classés en fonction des classes de systèmes d’organes de la base de données MedDRA et de leur fréquence.
Remarque : La fréquence de la survenue des effets indésirables est classée comme suit :
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100)
Très rare (<1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
Classe de système d’organes |
Fréquence |
||||
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Anorexie |
Hyperkaliémie Acidose métabolique |
|||
Affections psychiatriques |
Dépression Anxiété |
Pensées anormales |
|||
Affections du système nerveux |
Sensation vertigineuse1 Somnolence Maux de tête Paresthésie Troubles de l’attention État de confusion Agitation |
Syncope Convulsions Troubles de la parole |
|||
Affections oculaires |
Troubles de la vision |
||||
Affections cardiaques |
Bradycardie Bloc auriculoventriculaire Hausse de la pression artérielle pulmonaire Défaillance cardiaque Extrasystoles ventriculaires Rythme nodale Angine de poitrine |
Arrêt sinusal Asystole |
Rythme idioventriculaire accéléré Artériospasme coronaire Arrêt cardiaque |
||
Affections vasculaires |
Hypotension |
Ischémie périphérique Pâleur Bouffée congestive |
Thrombophlébite2 |
1 Les étourdissements et la diaphorèse sont associés à une hypotension symptomatique. 2 En association avec des réactions au site d’injection et de perfusion.
Classe de système d’organes |
Fréquence |
||||
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Dyspnée Œdème pulmonaire Bronchospasme Respiration sifflante Congestion nasale Rhonchus Râles |
||||
Affections gastro-intestinales |
Nausées Vomissements |
Dysgueusie Dyspepsie Constipation Bouche sèche Douleur abdominale |
|||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Diaphorèse1 |
Décoloration de la peau2 Érythème2 |
Nécrose cutanée2 (due à l’extravasation) |
Psoriasis3 Angio-œdème Urticaire |
|
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Douleur musculosquelettique4 |
||||
Affections du rein et des voies urinaires |
Rétention urinaire |
||||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Asthénie Fatigue Réaction au site d’injection Réaction au site de perfusion Inflammation au site de perfusion Induration au site de perfusion |
Frissons Fièvre Œdème2 Douleur2 Brûlure au site de perfusion Ecchymose au site de perfusion |
Phlébite au niveau du site de perfusion Vésicules au site de perfusion Vésication2 |
1 Les étourdissements et la diaphorèse sont associés à une hypotension symptomatique.
2 En association avec des réactions au site d’injection et de perfusion.
3 Les médicaments de la classe des bêta-bloquants peuvent parfois déclencher ou aggraver le psoriasis. 4 Y compris douleur mi-scapulaire et chondrite costale.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
En cas de surdosage, les symptômes suivants peuvent apparaître : hypotension grave, bradycardie sinusale, bloc auriculoventriculaire, insuffisance cardiaque, choc cardiogénique, arrêt cardiaque, bronchospasme, insuffisance respiratoire, perte de connaissance allant jusqu’au coma, convulsions, nausées, vomissements, hypoglycémie et hyperkaliémie.
Traitement
En raison de la courte demi-vie d’élimination de chlorhydrate d’esmolol (environ 9 minutes), l’interruption de l’administration du médicament doit constituer la première étape du traitement de la toxicité. Le temps nécessaire à la disparition des symptômes après un surdosage dépendra de la quantité de chlorhydrate d’esmolol administrée. Ce délai peut être supérieur aux 30 minutes constatées lors de l’interruption du traitement par chlorhydrate d’esmolol à des doses thérapeutiques. Une respiration artificielle peut être nécessaire. En fonction des effets cliniques observés, les mesures générales suivantes doivent également être envisagées :
Bradycardie : de l’atropine ou un autre agent anticholinergique doivent être administrés par voie intraveineuse. Si le traitement de la bradycardie n’est pas suffisant, un stimulateur cardiaque peut s’avérer nécessaire.
Bronchospasme : des bêta-2-sympathomimétiques doivent être administrés par nébulisation. Si cela est insuffisant, l’administration intraveineuse de bêta-2-sympathomimétiques ou d’aminophylline peut être envisagée.
Hypotension symptomatique : des fluides et/ou des vasopresseurs doivent être administrés par voie intraveineuse.
Dépression cardiovasculaire ou choc cardiaque : des diurétiques ou sympathomimétiques peuvent être administrés. La dose de sympathomimétiques (en fonction des symptômes : dobutamine, dopamine, noradrénaline, isoprénaline, etc.) dépend de l’effet thérapeutique.
Si un traitement supplémentaire est nécessaire, les agents suivants peuvent être administrés par voie intraveineuse en fonction de la situation clinique et du jugement du médecin traitant :
· atropine ;
· agents inotropes ;
· ions calcium.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Bêta-bloquants sélectifs, code ATC : C07AB09.
Le chlorhydrate d’esmolol est un bêta-bloquant sélectif (cardiosélectif) inhibant les récepteurs bêta adrénergiques. À doses thérapeutiques, le chlorhydrate d’esmolol est dépourvu d’activité sympathomimétique intrinsèque (ASI) significative et d’activité stabilisante de membrane.
Le chlorhydrate d’esmolol, la substance active de ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM, est chimiquement lié à la classe de phénoxypropanolamines des bêta-bloquants.
Ses propriétés pharmacologiques confèrent au chlorhydrate d’esmolol rapidité d’action, courte durée d’action et adaptabilité rapide de la dose.
Après une dose de charge appropriée, les concentrations sanguines à l’état d’équilibre sont atteintes en 5 minutes. Néanmoins, l’effet thérapeutique est atteint avant la stabilisation de la concentration plasmatique. La vitesse de perfusion peut alors être ajustée en fonction de l’effet pharmacologique désiré.
Le chlorhydrate d’esmolol présente les effets hémodynamiques et électrophysiologiques connus des bêta-bloquants :
· réduction de la fréquence cardiaque au repos et en activité ;
· réduction de l’accélération de la fréquence cardiaque causée par l’isoprénaline ;
· accroissement du temps de récupération du nœud SA ;
· délai dans la conduction AV ;
· prolongation de l’intervalle AV avec un rythme sinusal normal et pendant la stimulation auriculaire sans délai dans les tissus His-Purkinje ;
· prolongation de l’intervalle PQ, induction d’un bloc AV du second degré ;
· prolongation de la période réfractaire fonctionnelle des oreillettes et des ventricules ;
· effet inotrope négatif avec réduction de la fraction d’éjection ;
· baisse de la pression artérielle.
Population pédiatrique
Une étude pharmacocinétique/d’efficacité non contrôlée a été menée sur 26 patients pédiatriques âgés de 2 à 16 ans et atteints de tachycardie supraventriculaire. Une dose de charge de 1 000 microgrammes/kg de chlorhydrate d’esmolol a été administrée, suivie d’une perfusion continue de 300 microgrammes/kg/minute. La tachycardie supraventriculaire a disparu chez 65 % des patients dans les 5 minutes suivant le début du traitement par esmolol.
Dans une étude posologique randomisée mais non contrôlée, l’efficacité a été évaluée chez 116 patients pédiatriques âgés de 1 semaine à 7 ans et atteints d’hypertension après résection d’une coarctation de l’aorte. Les patients ont reçu une perfusion initiale de 125 microgrammes/kg, 250 microgrammes/kg ou 500 microgrammes/kg, suivie d’une perfusion continue de 125 microgrammes/kg/minute, 250 microgrammes/kg/minute ou 500 microgrammes/kg/minute, respectivement. Aucune différence significative de l’effet hypotenseur n’a été constatée entre les trois groupes posologiques. Dans l’ensemble, 54 % des patients a nécessité un traitement autre que le chlorhydrate d’esmolol pour obtenir un contrôle satisfaisant de la pression artérielle. Aucune différence n’a été constatée à cet égard entre les différents groupes posologiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La cinétique de l’esmolol est linéaire chez l’adulte sain, la concentration plasmatique étant proportionnelle à la dose. En l’absence de dose de charge, des concentrations sanguines à l’état d’équilibre sont atteintes dans les 30 minutes avec des doses de 50 à 300 microgrammes/kg par minute.
Distribution
La demi-vie de distribution du chlorhydrate d’esmolol est très rapide (environ 2 minutes).
Le volume de distribution est de 3,4 L/kg.
Le chlorhydrate d’esmolol est lié à 55 % aux protéines plasmatiques humaines, contre 10 % seulement pour le métabolite acide.
Biotransformation
Le métabolisme du chlorhydrate d’esmolol est indépendant de la dose dans l’intervalle posologique de 50 à 300 microgrammes/kg/minute.
Le chlorhydrate d’esmolol est métabolisé par des estérases en un métabolite acide (ASL-8123) et en méthanol. Cela se produit par une hydrolyse du groupe ester par des estérases érythrocytaires.
Élimination
La demi-vie d’élimination après administration intraveineuse est d’environ 9 minutes.
La clairance totale est de 285 mL/kg/minute, indépendamment du débit sanguin hépatique ou dans tout autre organe. Le chlorhydrate d’esmolol est excrété par les reins, partiellement sous forme inchangée (moins de 2 % de la quantité administrée), partiellement sous forme d’un métabolite acide à faible activité bêta-bloquante (moins de 0,1 % d’esmolol). Le métabolite acide est excrété dans les urines et possède une demi-vie d’environ 3,7 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Acétate de sodium trihydraté
Acide acétique glacial
Hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique 1N (pour l’ajustement du pH)
Eau pour préparations injectables.
2 ans.
Après première ouverture : la stabilité physico-chimique pendant l’utilisation a été démontrée pendant 24 heures entre 2 et 8 °C.
D’un point de vue microbiologique, à moins que la méthode d’ouverture n’exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d’utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Pour les conditions de conservation du médicament après ouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacons de 250 mL en polypropylène de type blow-fill-seal avec un bouchon en plastique moulé muni d’un joint en caoutchouc intégré à l’intérieur et d’un anneau à tirer à l’extérieur, suremballés dans une pochette en aluminium.
Présentations de 1 ou 10 flacons.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion est fourni en flacons PP de 250 mL. Ne pas ajouter de médicaments supplémentaires à ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion.
Chaque flacon est à usage unique. Toute solution non utilisée et tout récipient doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Ne pas reconnecter des flacons partiellement utilisés.
Ne pas utiliser de récipients en plastique dans les connexions en série. Une telle utilisation pourrait entraîner une embolie en raison de l’air résiduel aspiré du récipient primaire avant que l’administration du liquide provenant du récipient secondaire ne soit terminée.
Ne pas retirer l’unité du suremballage avant l’utilisation. Ne pas utiliser si le suremballage a été précédemment ouvert ou endommagé.
Inspecter visuellement la solution pour détecter d’éventuelles particules et toute décoloration avant l’administration. Seule une solution limpide pratiquement exempte de particules doit être utilisée.
Ne pas ajouter d’additifs à ESMOLOL CHLORHYDRATE NORIDEM 10 mg/mL, solution pour perfusion.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVAGOROU & MAKARIOU 1
MITSI BUILDING 3, OFFICE 115
1065 NICOSIA
CHYPRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 836 1 0 : 250 mL en flacon (Polypropylène). Boîte de1.
· 34009 550 836 7 2 : 250 mL en flacon (Polypropylène). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation :{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence selon l'article R. 5143-5-8 du code de la santé publique.