RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 20/04/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

TELEBRIX 30 MEGLUMINE (300 mg I/mL), solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Pour 100 mL de solution :

Ioxitalamate de méglumine……………………………………………………………………............... 66,03 g

quantité correspondant en iode …………………………………………………………………….30 g

· Teneur en iode par mL : 300 mg

· Masse d’iode par flacon de 30 mL : 9 g

· Masse d’iode par flacon de 50 mL : 15 g

· Masse d’iode par flacon de 100 mL : 30 g

· Masse d’iode par flacon de 200 mL : 60 g

Excipient à effet notoire : sodium (8,4 mg de sodium pour 100 mL).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

· Viscosité à 20 °C : 10.2 mPa.s

· Viscosité à 37 °C : 5.3 mPa.s

· Osmolalité : 1710 mOsm/kg

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Produit de contraste destiné à être utilisé chez l’adulte et l’enfant, par administration intra-artérielle, intraveineuse et instillation pour :

· Urographie intraveineuse.

· Urétrocystographie rétrograde.

· Cystographie sus-pubienne.

A défaut de produit de contraste de basse osmolalité :

· Tomodensitométrie.

· Angiographies diverses.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose doit être adaptée en fonction de l'âge, du poids, de la fonction rénale du patient, du type d'examen et du volume de l'organe à examiner.

Indications

Dose moyenne

mL/kg

Volume total

(mini-maxi)

mL

Urographie intraveineuse

La dose habituellement utilisée est de 1 à 2 mL/kg de poids.

Chez l’enfant de moins de 20 kg, la dose est de 2 à 3 mL/kg.

50 – 100 mL

Tomodensitométrie :

· crâne

· corps entier

1,4 mL/kg

1,9 mL/kg

20 – 150 mL

20 – 150 mL

Phlébographie

50 – 100 mL

250 mL

Urétrocystographie rétrograde

Posologie à adapter au volume de l’organe à injecter.

20 –100 mL

Cystographie sus-pubienne

Posologie à adapter au volume de l’organe à injecter.

100 – 250 mL

Patients âgés

TELEBRIX 30 MEGLUMINE doit être administré avec précautions (voir rubrique 4.4), à des patients bien hydratés, à la dose efficace minimale.

Population pédiatrique

Comme pour tous les autres produits de contraste hyperosmolaires, l'utilisation de cette préparation doit être envisagée avec prudence chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants. La dose administrée doit être réduite au minimum.

Insuffisants rénaux

Chez les patients insuffisants rénaux, la dose est réduite et une hydratation suffisante doit être assurée (voir rubrique 4.4.2.2).

Mode d’administration

Le produit doit être administré par voie intra-artérielle ou intraveineuse ou instillation.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à l’acide ioxitalamique ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Antécédents de réaction cutanée majeure, immédiate ou retardée (voir rubrique 4.8) à l’injection du TELEBRIX 30 MEGLUMINE.

· Insuffisance cardiaque décompensée.

· Thyréotoxicose manifeste.

· L'administration intrathécale ou sous-arachnoïdienne (ou épidurale) de TELEBRIX 30 MEGLUMINE pour une myélographie, une ventriculographie cérébrale ou une cisternographie est contre-indiquée en raison de la possibilité de réactions neurotoxiques graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital (par exemple myoclonus ou épilepsie).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

· Quelles que soient la voie d’administration et la dose, un risque allergique existe.

· Le risque d’intolérance n’est pas univoque quand il s’agit de spécialités administrées localement pour l’opacification de cavités corporelles :

a. L’administration par certaines voies particulières (articulaire, biliaire, intra-utérine...) entraîne un passage systémique non négligeable : des effets systémiques peuvent être observés.

b. L’administration per os ou par voie rectale entraîne normalement une diffusion systémique très limitée ; si la muqueuse digestive est normale, on ne retrouve alors dans l’urine qu’au plus 5 % de la dose administrée, le reste étant éliminé par les fécès. Par contre, en cas d’altération de la muqueuse, l’absorption est augmentée ; elle est totale et rapide en cas de perforation avec passage dans la cavité péritonéale et le médicament est éliminé par voie urinaire. L’éventuelle survenue d’effets systémiques dose-dépendants est donc fonction de l’état de la muqueuse digestive.

c. Le mécanisme immuno-allergique est en revanche non dose-dépendant et toujours susceptible d’être observé, quelle que soit la voie d’administration.

Donc, du point de vue de la fréquence et de l’intensité des effets indésirables, s’opposent :

· Les spécialités administrées par voie vasculaire et certaines voies locales.

· Les spécialités administrées par voie digestive et peu absorbées à l’état normal.

4.4.1. Mises en garde spéciales

4.4.1.1. Hypersensibilité

Tous les produits de contraste iodés peuvent être à l’origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu’à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles.

Le risque de réaction majeure implique d’avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimation d’urgence.

Plusieurs mécanismes ont été évoqués :

· toxicité directe sur l’endothélium vasculaire et les protéines tissulaires,

· action pharmacologique modifiant la concentration de certains facteurs endogènes (histamine, fractions du complément, médiateurs de l’inflammation), plus fréquente avec les produits hyperosmolaires,

· allergie immédiate de type IgE dépendante au produit de contraste TELEBRIX 30 MEGLUMINE (anaphylaxie),

· réactions allergiques de mécanisme cellulaire (réactions cutanées retardées).

Les patients ayant déjà présenté une réaction lors d’une précédente administration d’un produit de contraste iodé ont un risque augmenté de nouvelle réaction en cas de ré-administration du même, ou éventuellement d’un autre produit de contraste iodé et sont donc considérés comme sujets à risque.

4.4.1.2. Produits de contraste iodés et thyroïde (voir rubrique 4.4.2.5)

Il convient de s’assurer avant l’administration de produits de contraste iodés que le patient ne va pas bénéficier d’une exploration scintigraphique de la thyroïde ou d’une administration d’iode radioactif à visée thérapeutique.

En effet, l’administration, quelle qu’en soit la voie, de produits de contraste iodés perturbe les dosages hormonaux et la fixation d’iode par la thyroïde ou les métastases de cancer thyroïdien jusqu’à la normalisation de l’iodurie.

4.4.1.3. Extravasation

L'extravasation est une complication non exceptionnelle (0,04 % à 0,9 %) des injections intraveineuses de produits de contraste. Plus fréquentes avec les produits hautement osmolaires, la plupart des lésions sont mineures ; toutefois des lésions sévères telles qu'une ulcération de la peau, une nécrose tissulaire et un syndrome de compartiment peuvent survenir avec tous les produits de contraste iodés. Les facteurs de risque et/ou de gravité sont liés au patient (état vasculaire mauvais ou fragile) et liés à la technique (utilisation d'un injecteur sous pression, volume important). Il est important d'identifier ces facteurs, d'optimiser le site et la technique d'injection en conséquence, et de surveiller l'injection avant, pendant et après l'injection de TELEBRIX 30 MEGLUMINE.

4.4.2. Précautions d’emploi

4.4.2.1. Intolérance aux produits de contraste iodés

Avant l’examen :

· identifier les sujets à risque par un interrogatoire précis sur les antécédents.

Les corticostéroïdes et les antihistaminiques H1 ont été proposés comme prémédication chez les patients présentant le plus grand risque de réaction d’hypersensibilité. Ils n’empêchent cependant pas la survenue d’un choc anaphylactique grave ou mortel.

Pendant la durée de l’examen, il convient d’assurer :

· une surveillance médicale,

· le maintien d’une voie d’abord veineuse,

· à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimation d’urgence.

Après l’examen :

· Après l’administration d’un produit de contraste, le patient doit rester en observation au moins 30 minutes, car la majorité des effets indésirables graves surviennent dans ce délai.

· Le patient doit être prévenu de la possibilité de réactions retardées (jusqu’à 7 jours) (voir rubrique 4.8).

4.4.2.2. Insuffisance rénale

Les produits de contraste iodés peuvent provoquer une altération transitoire de la fonction rénale ou aggraver une insuffisance rénale préexistante.

Les mesures préventives sont les suivantes :

· Identifier les patients à risque : patients déshydratés, insuffisants rénaux, diabétiques, insuffisants cardiaques sévères, atteints d’une gammapathie monoclonale (myélome multiple, maladie de Waldenström), infarctus du myocarde récent, pompe à ballonnet intra-aortique, hématocrite faible, hyperuricémie, sujets ayant des antécédents d’insuffisance rénale après administration de produits de contraste iodés, enfants de moins d’un an, sujets âgés athéromateux, ou atteints de morbidités multiples.

· Hydrater par un apport hydrosodé approprié le cas échéant.

· Eviter d’associer des médicaments néphrotoxiques (si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale). Les médicaments concernés sont notamment les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC), les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, la pentamidine, le foscarnet et certains antiviraux (aciclovir, ganciclovir, valaciclovir, adéfovir, cidofovir, ténofovir), la vancomycine, l’amphotéricine B, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les diurétiques, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus, l’ifosfamide.

· Compte tenu d’une élimination prolongée en cas de dysfonction rénale, l'intervalle entre deux explorations radiologiques avec injection de produit de contraste doit être aussi long que ce qui est cliniquement acceptable, en particulier chez les patients à risque. Pour ces patients, il est préférable de respecter un intervalle d'au moins 48 à 72 heures. En cas d'insuffisance rénale à la suite du premier examen, tout autre examen doit être reporté jusqu'à ce que la fonction rénale initiale ait été restaurée.

· Prévenir une acidose lactique chez le diabétique traité par des biguanides (metformine) en se fondant sur la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.5).

Les patients hémodialysés peuvent recevoir des produits de contraste iodés, car ces derniers sont dialysables. Il convient de prendre l’avis préalable du service d’hémodialyse.

4.4.2.3. Insuffisance hépatique

Une attention particulière est nécessaire lorsqu’une insuffisance hépatique s’ajoute à une insuffisance rénale chez un patient, situation qui majore le risque de rétention du produit de contraste.

4.4.2.4. Asthme

L’équilibration de l’asthme est recommandée avant injection d’un produit de contraste iodé.

Une attention particulière est nécessaire en cas de crise d’asthme déclarée dans les 8 jours avant l’examen, en raison du risque accru de survenue d’un bronchospasme.

4.4.2.5. Dysthyroïdie

A la suite de l’injection d’un produit de contraste iodé, en particulier chez les patients porteurs de goitre ou ayant des antécédents de dysthyroïdie, il existe un risque, soit de poussée d’hyperthyroïdie, soit d’induction d’une hypothyroïdie. Il existe également un risque d’hypothyroïdie chez le nouveau-né qui a reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé. Leur fonction thyroïdienne doit donc être évaluée et surveillée.

4.4.2.6. Maladies cardiovasculaires sévères

En cas d’insuffisance cardiaque avérée ou débutante, de coronaropathie, d’hypertension artérielle pulmonaire, ou de valvulopathie, les risques d’œdème pulmonaire, d’ischémie myocardique et de troubles du rythme, de troubles hémodynamiques sévères sont augmentés après l’administration du produit de contraste iodé.

4.4.2.7. Troubles du système nerveux central

Le rapport bénéfice/risque doit être estimé au cas par cas :

· en raison du risque d’aggravation de la symptomatologie neurologique chez les patients présentant un accident ischémique transitoire, un infarctus cérébral aigu, une hémorragie intracrânienne récente, un œdème cérébral, une épilepsie idiopathique ou secondaire (tumeur, cicatrice),

· en cas d’utilisation par voie intra-artérielle chez un éthylique (éthylisme aigu ou chronique) et chez les toxicomanes à d’autres substances.

4.4.2.8. Phéochromocytome

Les patients atteints de phéochromocytome peuvent développer une crise hypertensive après administration intravasculaire de produit de contraste et nécessitent une prise en charge adaptée avant l’examen.

4.4.2.9. Myasthénie

L’administration de produit de contraste peut aggraver les symptômes de myasthénie.

4.4.2.10. Majoration des effets secondaires

Les manifestations des effets indésirables liés à l’administration de produit de contraste iodé peuvent être majorées par les états prononcés d’excitation, l’anxiété et la douleur. Une prise en charge adaptée peut s’avérer nécessaire pouvant aller jusqu’à la sédation.

4.4.2.11. Mise en garde concernant les excipients

Ce médicament contient moins de 1 mmole de sodium (23 mg) pour 100 mL, c'est à dire est pratiquement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

4.5.1. Médicaments

+ Antidiabétiques du groupe des biguanides (Metformine) (voir rubrique 4.4.2.2)

1. Le traitement par les biguanides peut être poursuivi normalement chez les patients ayant une fonction rénale normale.

2. Chez les patients avec une insuffisance rénale modérée (débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) 30-59 mL/min/1,73 m2) :

a. Les patients recevant un produit de contraste par voie intraveineuse avec un DFGe égal ou supérieur à 45 mL/min/1,73 m2 peuvent continuer à prendre le biguanide normalement.

b. Les patients recevant un produit de contraste par voie intra-artérielle et ceux recevant un produit de contraste avec un DFGe compris entre 30 et 44 mL/min/1,73 m2, doivent arrêter le biguanide 48 heures avant le produit de contraste et ne doivent recommencer le biguanide que 48 heures après le produit de contraste si la fonction rénale n'a pas été détériorée.

3. Chez les patients avec un DFGe inférieur à 30 mL/min/1,73 m2 (insuffisance rénale chronique de grade 4 et 5), ou avec une maladie intercurrente entraînant une insuffisance hépatique ou une hypoxie, le biguanide est contre-indiqué et une évaluation soigneuse du rapport risque/bénéfice doit précéder l'administration de tout produit de contraste iodé.

4. En cas d'examen pratiqué en urgence, le biguanide doit être arrêté à partir du moment de l'administration du produit de contraste. Après l'examen, le patient doit être surveillé pour les signes d'acidose lactique. Le biguanide doit être réintroduit 48 heures après le produit de contraste si la créatinine sérique/le DFGe ne sont pas modifiés par rapport au niveau d'avant l'imagerie.

+ Radiopharmaceutiques (voir rubrique 4.4.1)

Un risque d'hyperthyroïdie ou l'induction d'une hypothyroïdie existe chez les patients à risque.

Les produits de contraste iodés perturbent pendant plusieurs semaines la capture de l’iode radioactif par le tissu thyroïdien pouvant entraîner d’une part un défaut de fixation dans la scintigraphie thyroïdienne et d’autre part une baisse d’efficacité du traitement par l’iode 131.

Lorsqu’une scintigraphie rénale réalisée par injection de radiopharmaceutique secrété par le tubule rénal est prévue, il est préférable de l’effectuer avant l’injection de produit de contraste iodé.

+ Béta-bloquants, substances vasoactives, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes des récepteurs de l’angiotensine

Ces médicaments entraînent une baisse de l’efficacité des mécanismes de compensation cardiovasculaire des troubles tensionnels.

Les réactions d'hypersensibilité peuvent être aggravées chez les patients traités par les bêta-bloquants, et en particulier en présence d'asthme bronchique. Ces patients peuvent être réfractaires au traitement standard des réactions d'hypersensibilité avec les agonistes bêta.

Le médecin doit en être informé avant l’injection de produit de contraste iodé et disposer des moyens de réanimation.

+ Diurétiques

En raison du risque de déshydratation induit par les diurétiques, une hydratation préalable est nécessaire pour limiter le risque d’insuffisance rénale aiguë.

En raison de ses propriétés hyperosmolaires, TELEBRIX 30 MEGLUMINE peut avoir un effet diurétique additif.

+ Interleukine 2

Il existe un risque de majoration de la réaction aux produits de contraste en cas de traitement par l’interleukine 2 (voie intraveineuse) : éruption cutanée, bouffée congestive, érythème, fièvre ou symptômes grippaux, ou plus rarement hypotension, oligurie, voire insuffisance rénale.

+ Agents potentiellement néphrotoxiques (voir rubrique 4.4.2.2)

+ Agents fibrinolytiques

Il a été démontré que les produits de contraste perturbent les effets des agents fibrinolytiques in vitro, d'une manière dépendante de la concentration. Du fait de cette inhibition enzymatique qui varie selon l'agent fibrinolytique, les produits de contraste iodés ne doivent pas être utilisés en même temps.

4.5.2. Autres formes d’interactions

Des concentrations élevées de produit de contraste iodé dans le plasma et l’urine peuvent interférer avec les dosages in vitro de bilirubine, de protéines et de substances inorganiques (fer, cuivre, calcium et phosphate) ; il est recommandé de ne pas faire pratiquer ces dosages dans les 24 heures qui suivent l’examen.

Les réactions d'hypersensibilité peuvent être aggravées chez les patients traités par les bêta-bloquants, et en particulier en présence d'asthme bronchique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Etant donné que l’exposition aux radiations doit être généralement évitée pendant la grossesse, indépendamment de l’utilisation ou non d’un produit de contraste, le bénéfice d’un examen radiologique doit être pesé soigneusement.

Embryotoxicité

Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.

En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.

Foetotoxicité

La surcharge iodée ponctuelle consécutive à l’administration du produit à la mère peut entraîner une dysthyroïdie fœtale si l’examen a lieu après 14 semaines d’aménorrhée. La fonction thyroïdienne de nouveau-nés exposés in utero doit être évaluée et surveillée.

Cependant, la réversibilité de cet effet et le bénéfice maternel attendu justifient de ne pas surseoir à l’administration ponctuelle d’un produit de contraste iodé dans le cas où l’indication de l’examen radiologique chez une femme enceinte est bien pesée.

Allaitement

Les produits de contraste iodés sont faiblement excrétés dans le lait maternel. Leur administration ponctuelle à la mère comporte donc un risque faible d’effets indésirables pour le nourrisson. Il est préférable de suspendre l’allaitement maternel pendant 24 heures après l’administration du produit de contraste iodé.

Fertilité

Les études toxicologiques réalisées sur la fonction de reproduction n’ont pas montré d’effet sur la reproduction, la fertilité ou le développement fœtal et post natal.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

Du fait des propriétés pharmacologiques du TELEBRIX 30 MEGLUMINE lui-même, un effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines est peu probable.

4.8. Effets indésirables

Depuis la commercialisation, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés après l'administration de TELEBRIX (toutes formes) sont l'hypersensibilité (notamment réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde et choc anaphylactique), urticaire, rash (notamment érythème et rash maculopapulaire) et des réactions au site d'injection (telles que œdème, douleur et inflammation).

Les réactions d'hypersensibilité sont habituellement immédiates (pendant l'administration ou dans l'heure qui suit le début de l'administration) ou parfois retardées (de une heure à plusieurs jours après l'administration), et se manifestent sous la forme de réactions cutanées indésirables.

Les réactions immédiates comportent un ou plusieurs effets successifs ou concomitants, avec habituellement des réactions cutanées, des troubles respiratoires et/ou cardiovasculaires, qui peuvent être les premiers signes de choc, pouvant rarement être fatal.

Les effets indésirables sont présentés dans le tableau ci-dessous par Système Organe Classe avec une fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Liste récapitulative des effets indésirables rapportés avec TELEBRIX 30 MEGLUMINE ou une autre forme de TELEBRIX après administration par voie intravasculaire :

Classe de systèmes d'organes

Fréquence : Effet indésirable

Affections du système immunitaire

Fréquence inconnue : choc anaphylactique, réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde, hypersensibilité

Affections endocriniennes

Fréquence inconnue : crise thyrotoxique*, hyperthyroïdie*, troubles thyroïdiens**

Affections psychiatriques

Fréquence inconnue : état confusionnel, agitation

Affections du système nerveux

Fréquence inconnue : coma, syncope, convulsions, parésies/paralysies, paresthésies, tremblements, vertiges, céphalées

Affections cardiaques

Fréquence inconnue : arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, angine de poitrine, troubles du rythme, tachycardie

Affections vasculaires

Fréquence inconnue : hypotension, thrombophlébite1, collapsus circulatoire

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence inconnue : arrêt respiratoire, œdème laryngé, laryngospasme, œdème pulmonaire, dyspnée, bronchospasme, sensation de gorge serrée, toux

Affections gastro-intestinales

Fréquence inconnue : diarrhées, nausées, vomissements, douleurs abdominales

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence inconnue :

Immédiats : angiœdème, urticaire, prurit, érythème

Retardés : rash maculo-papulaire

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence inconnue : insuffisance rénale aiguë, anurie

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquence inconnue : œdèmes, œdème de la face, sensation de chaleur, malaise, extravasation au site d'injection, douleur au site d'injection, inflammation au site d'injection, œdème au site d'injection, nécrose au site d'injection2

Investigations

Fréquence inconnue : augmentation de la créatininémie

1 après administration intravasculaire

2 en cas d'extravasation

* Une thyrotoxicose peut survenir chez des patients ayant une hyperthyroïdie asymptomatique ou non contrôlée, de même que chez des patients ayant des nodules thyroïdiens autonomes (précautions particulières avec les patients âgés). L'occurrence des symptômes peut être retardée (de plusieurs mois) après l'administration.

** Le trouble thyroïdien peut être l'exacerbation d'un goitre. Il existe également un risque d’hypothyroïdie chez les nouveau-nés (prématurés) ayant reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec d’autres produits de contraste iodés ou avec TELEBRIX via une autre voie d’administration.

Ils sont donc susceptibles de survenir également au cours d’un traitement avec TELEBRIX :


Classe de systèmes d'organes

Effet indésirable

Affections psychiatriques

Hallucinations, anxiété

Affections du système nerveux

Œdème cérébral, amnésie, troubles de la parole, somnolence, dysgueusie

Affections oculaires

Troubles visuels, photophobie, cécité transitoire

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Troubles de l'audition

Affections cardiaques

Bradycardie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Pneumonie par aspiration1, éternuement

Affections gastro-intestinales

Pancréatite2, iléus3, hypertrophie des glandes parotides, hypersécrétion salivaire

Affections des organes de reproduction et des seins

Douleurs pelviennes4

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, érythème multiforme, eczéma

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Arthralgie5

Investigations

Électroencéphalogramme anormal, élévation de l'amylase sanguine

1 chez les patients ayant des troubles de la déglutition, voie orale

2 après cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)

3 après administration entérale

4 en cas d’hystérosalpingographie

5 en cas d’arthrographie

Population pédiatrique

La nature prévisible des effets indésirables associés à TELEBRIX 30 MEGLUMINE est la même que celle des effets rapportés chez les adultes. Leur fréquence ne peut être estimée à partir des données disponibles.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Le surdosage augmente le risque de néphropathie et peut entraîner diarrhées, déshydratation, déséquilibre électrolyte, troubles hémodynamiques et cardiovasculaires.

En cas de très forte dose, la perte hydrique et électrolytique doit être compensée par une réhydratation appropriée. La fonction rénale doit être surveillée pendant au moins trois jours. Si nécessaire, une hémodialyse peut être réalisée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : PRODUIT DE CONTRASTE IODE (V : divers), code ATC : V08AA05.

TELEBRIX 30 MEGLUMINE est un produit de contraste uro-angiographique, hydrosoluble, à tropisme rénal, ionique, d’osmolalité 1710 mOsm/kg.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Injecté par voie vasculaire, l'acide ioxitalamique se distribue dans le compartiment intravasculaire et l'espace interstitiel. Chez l’homme, la demi-vie d’élimination est de 1.1 heure, le volume de distribution de 194 mL/kg et la clairance totale de 120 mL/min en moyenne. Il est éliminé principalement par voie rénale (filtration glomérulaire sans réabsorption, ni sécrétion tubulaire) sous forme inchangée. L’effet de diurèse osmotique induit par TELEBRIX 30 MEGLUMINE est en rapport avec l’osmolalité et le volume injecté.

En cas d'insuffisance rénale, une élimination rénale hétérotrope a lieu par la voie biliaire et accessoirement par les voies salivaire, sudorale et colique. La substance est dialysable.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des effets n’ont été observés chez l’animal qu’à des expositions largement supérieures à l’exposition maximale chez l’homme, et ont donc peu de signification clinique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Méglumine, calcium édétate de sodium, dihydrogénophosphate de sodium dihydraté, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l’absence d’études d’incompatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacons de 30 mL, 50 mL, 100 mL ou 200 mL en verre incolore (type II) munis d'un bouchon en élastomère (chlorobutyle).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

GUERBET

BP 57400

95943 ROISSY CDG CEDEX

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 313 554-5 ou 3400931355458 : 30 mL en flacon (verre incolore), boîte de 1

· 323 337-7 ou 3400932333776 : 50 mL en flacon (verre incolore), boîte de 1

· 313 555-1 ou 3400931355519 : 100 mL en flacon (verre incolore) de 125 mL, boîte de 1

· 274 542-5 ou 3400927454257 : 100 mL en flacon (verre incolore) de 100 mL, boîte de 1

· 338 498-1 ou 3400933849818 : 50 mL en flacon (verre incolore) + seringue (polypropylène) + microperfuseur (PVC) stériles

· 343 491-1 ou 3400934349119 : 200 mL en flacon (verre incolore)

· 560 347-6 ou 3400956034765 : 30 mL en flacon (verre incolore), boîte de 25

· 560 348-2 ou 3400956034826 : 50 mL en flacon (verre incolore), boîte de 25

· 560 345-3 ou 3400956034536 : 100 mL en flacon (verre incolore) de 125 mL, boîte de 10

· 585 192-6 ou 3400958519260 : 100 mL en flacon (verre incolore) de 100 mL, boîte de 10

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

{JJ mois AAAA}

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription médicale.