RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 28/11/2022
BIMATOPROST ZIMED SANS CONSERVATEUR 0,3 mg/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un mL de solution contient 0.3 mg de bimatoprost.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Collyre en solution sans conservateur.
Solution claire et incolore, pratiquement exempte de particules.
La solution a un pH d'environ 7,3. L’osmolarité de la solution est approximativement 300 mOsml/kg
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie recommandée est d’une goutte dans l’œil ou les yeux atteints une fois par jour, administrée le soir. La dose ne doit pas dépasser une instillation par jour, un usage plus fréquent pouvant diminuer l’efficacité sur la baisse de pression intraoculaire.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de bimatoprost chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale
Bimatoprost n’a pas été étudié chez les malades atteints d’insuffisance rénale ou d’insuffisance hépatique modérée à sévère. En conséquence, il doit être utilisé avec précaution chez ces patients. Chez les patients ayant un antécédent de maladie hépatique bénigne ou des taux de base anormaux d’alanine aminotransférase (ALAT), d’aspartate aminotransférase (ASAT) et/ou de bilirubine, aucun effet délétère sur la fonction hépatique n’a été observé avec le collyre en flacon multidose contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur sur 24 mois.
Mode d’administration
En cas d’utilisation concomitante de plusieurs médicaments ophtalmiques à usage local, chacun doit être administré à un intervalle d’au moins 5 minutes.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Avant le début du traitement, les patients doivent être informés que bimatoprost est susceptible d’entraîner une périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines (PAP) augmentation de la pigmentation de l’iris, comme cela a pu être observé chez les patients traités par bimatoprost. Certains de ces changements peuvent être définitifs et peuvent entraîner une altération du champ de vision et des différences d’apparence entre les yeux si un seul œil est traité. (voir rubrique 4.8)..
Des cas d’œdème maculaire cystoïde ont été rapportés peu fréquemment (≥1/1 000 à <1/100) après traitement par le collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. En conséquence, le bimatoprost doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant un facteur de risque connu d’œdème maculaire (par exemple : patients aphaques, pseudophaques avec rupture capsulaire postérieure).
De rares cas de réactivation d’anciens infiltrats cornéens ou d’anciennes infections oculaires ont été spontanément rapportés avec le collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. Bimatoprost doit être utilisé avec précaution par les patients ayant des antécédents d’infections oculaires virales importantes (par exemple : herpès simplex) ou d’uvéite/iritis.
Le bimatoprost n’a pas été étudié chez les patients présentant une inflammation oculaire, un glaucome néovasculaire et inflammatoire, un glaucome à angle fermé, un glaucome congénital ou un glaucome à angle étroit.
Cutanées
Une augmentation de la pilosité peut survenir aux endroits de contacts répétés de la solution de bimatoprost avec la peau. Il est donc important d’appliquer le bimatoprost selon les instructions et d’éviter qu’il ne coule sur la joue ou d’autres endroits de la peau.
Respiratoires
Le bimatoprost n’a pas été étudié chez les malades souffrant d’insuffisance respiratoire. Bien que les données disponibles chez les patients présentant des antécédents d’asthme ou de BPCO soient limitées, des cas d’exacerbation de l’asthme, de la dyspnée et de la BPCO, ainsi que la survenue de crises d’asthme, ont été rapportés depuis la mise sur le marché. La fréquence de ces symptômes est indéterminée. Les patients atteints de BPCO, asthmatiques ou dont la fonction respiratoire est altérée en raison d’autres affections doivent être traités avec précaution.
Cardiovasculaires
Le bimatoprost n’a pas été étudié chez les patients présentant un bloc cardiaque plus sévère qu’un bloc de premier degré ou une insuffisance cardiaque congestive non contrôlée. Il y a eu un nombre limité de rapports spontanés de cas de bradycardie ou d’hypotension lors de l’utilisation du collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. Le bimatoprost doit être utilisé avec précaution par les patients présentant des prédispositions à un rythme cardiaque lent ou à une pression artérielle basse.
Informations complémentaires
Dans des études portant sur le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution chez des patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire, il a été montré qu’une exposition plus fréquente de l’œil au bimatoprost (c’est-à-dire à plus d’une dose par jour) peut diminuer l’effet de réduction de la pression intraoculaire. Les patients chez qui bimatoprost est associé avec d’autres analogues des prostaglandines doivent de ce fait être suivis afin de surveiller l’évolution de leur pression intraoculaire.
Les patients ayant des antécédents d’hypersensibilité de contact à l’argent ne doivent en aucun cas utiliser ce produit, car les gouttes dispensées peuvent contenir des traces d’argent.
Le bimatoprost n’a pas été étudié chez les patients portant des lentilles de contact. Les lentilles de contact doivent être retirées avant l’instillation et peuvent être remises 15 minutes après l’administration.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Aucune interaction n’est attendue chez l’homme, car les concentrations systémiques de bimatoprost sont extrêmement faibles (moins de 0,2 ng/mL) après administration par voie ophtalmique du collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. Le bimatoprost est transformé par différentes voies métaboliques, mais aucun effet sur les enzymes impliqués dans le métabolisme hépatique n’a été observé dans les études précliniques.
Dans les études cliniques, bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur a été utilisé simultanément avec plusieurs bêtabloquants à usage ophtalmique sans mise en évidence d’interactions.
En dehors des bêtabloquants à usage local, l’association de bimatoprost avec d’autres agents antiglaucomateux n’a pas été étudiée dans le traitement du glaucome.
L’effet de réduction de la pression intraoculaire exercé par les analogues des prostaglandines (par exemple bimatoprost) risque d’être moindre s’ils sont utilisés avec d’autres analogues des prostaglandines chez les patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données pertinentes sur l’utilisation du bimatoprost chez la femme enceinte. Les études menées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à des doses maternotoxiques élevées (voir rubrique 5.3).
Le bimatoprost ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d’absolue nécessité.
Allaitement
On ne sait pas si le bimatoprost est excrété dans le lait maternel. Des essais sur des animaux ont mis en évidence un passage du bimatoprost dans le lait. La décision d’interrompre l’allaitement ou d’arrêter le traitement par bimatoprost doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Il n’existe pas de données sur les effets du bimatoprost sur la fertilité humaine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Dans une étude clinique sur 3 mois, environ 29 % des patients traités par une préparation de bimatoprost 0,3 mg/mLcollyre en solution sans conservateur ont rapporté des effets indésirables. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été une hyperhémie conjonctivale (la plupart du temps minime à légère et considérée comme étant de nature non inflammatoire) chez 24 % des patients et un prurit oculaire chez 4 % des patients. Environ 0,7 % des patients du groupe traités par une préparation de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur ont arrêté le traitement en raison d’un effet indésirable survenu au cours des 3 mois de l’étude.
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été rapportés pendant les essais cliniques sur une préparation de bimatoprost 0,3 mg/ml collyre en solution sans conservateur ou après la mise sur le marché. La plupart étaient oculaires, d’intensité légère et aucun n’était grave.
Les effets indésirables très fréquents (≥1/10) ; fréquents (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquents (≥1/1000 à <1/100) ; rares (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rares (<1/10 000) et de fréquence indéterminée (qui ne peut pas être évaluée sur la base des données disponibles) sont classés dans le tableau 1, conformément aux classes de systèmes d’organes. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 1
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Effet indésirable |
Affections du système nerveux |
peu fréquent |
Céphalées |
fréquence indéterminée |
Vertiges |
|
Affections oculaires |
très fréquent |
Hyperhémie conjonctivale, Périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines |
fréquent |
Kératite ponctuée, irritation oculaire, sensation de corps étranger, sécheresse oculaire, douleur oculaire, prurit oculaire, croissance des cils, érythème de la paupière |
|
peu fréquent |
Asthénopie, œdème conjonctival, photophobie, augmentation du larmoiement, hyperpigmentation de l’iris, trouble de la vision, prurit de la paupière, œdème de la paupière |
|
fréquence indéterminée |
écoulement oculaire, inconfort oculaire |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
fréquence indéterminée |
Asthme, exacerbation de l’asthme, exacerbation de la BPCO et dyspnée |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
fréquent |
Hyperpigmentation de la peau (périoculaire) |
peu fréquent |
Croissance anormale des cheveux |
|
fréquence indéterminée |
Décoloration de la peau (périoculaire) |
|
Affections du système immunitaire |
fréquence indéterminée |
Réaction d’hypersensibilité incluant des signes et des symptômes d’allergie oculaire et de dermatite allergique |
Affections du système vasculaire |
fréquence indéterminée |
hypertension |
Description des effets indésirables sélectionnés
Périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines (PAP)
Les analogues des prostaglandines, y compris BIMATOPROST ZIMED SANS CONSERVATEUR, peuvent entraîner des modifications lipodystrophiques périorbitaires qui peuvent provoquer un approfondissement du sillon palpébral, un ptosis, une énophtalmie, une rétraction de la paupière, une involution du dermatochalasis et une exposition sclérale inférieure. Ces modifications sont généralement modérées, peuvent se produire dès un mois après le début du traitement par BIMATOPROST ZIMED SANS CONSERVATEUR et peuvent entraîner une altération du champ de vision même sans reconnaissance de la part du patient. La PAP est également associée à une hyperpigmentation ou décoloration de la peau périoculaire et à une hypertrichose. Il a été constaté que ces modifications sont partiellement ou totalement réversibles en cas d’arrêt du traitement ou de recours à un autre traitement.
Hyperpigmentation de l’iris
L’augmentation de la pigmentation de l’iris sera probablement permanente. La modification de la pigmentation est due à une augmentation de la teneur en mélanine dans les mélanocytes plutôt qu’à un nombre accru de mélanocytes. Les effets à long terme de l’augmentation de la pigmentation de l’iris ne sont pas connus. Les modifications de la couleur de l’iris observées avec l’administration ophtalmique de bimatoprost peuvent ne pas être visibles avant plusieurs mois ou plusieurs années.
Habituellement, la pigmentation brune autour des pupilles s’étend de manière concentrique vers la périphérie de l’iris, et la totalité ou une partie de l’iris prend une couleur brunâtre. Le traitement paraît ne pas affecter les nævi et les éphélides de l’iris. L’incidence de l’hyperpigmentation de l’iris après 12 mois de traitement par un collyre contenant 0,1 mg/mL de bimatoprost était de 0,5 %. Avec le collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost, l’incidence qui était de 1,5 % à 12 mois (voir rubrique 4.8, Tableau 2), n’a pas augmenté pendant les 3 années de traitement.
Dans les études cliniques, plus de 1 800 patients ont été traités par le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. En regroupant les données des études cliniques de phase III de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur, en monothérapie ou en association, les effets indésirables les plus fréquents étaient :
· croissance des cils jusqu’à 45 % la première année avec une incidence de nouveaux cas réduite à 7 % à 2 ans et 2 % à 3 ans,
· hyperhémie conjonctivale (la plupart du temps minime à légère et considérée comme étant de nature non inflammatoire) jusqu’à 44 % des patients la première année avec une incidence de nouveaux cas réduite à 13 % à 2 ans et 12 % à 3 ans,
· prurit oculaire jusqu’à 14 % des patients la première année avec une incidence de nouveaux cas réduite à 3 % à 2 ans et 0 % à 3 ans.
Moins de 9 % des patients ont dû arrêter le traitement en raison d’un évènement indésirable la première année, avec une incidence d’arrêts supplémentaires de 3 % la deuxième et la troisième année.
Le Tableau 2 répertorie les effets indésirables constatés lors d’une étude clinique sur 12 mois réalisée avec le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur et rapportés plus fréquemment qu’avec le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur. La plupart étaient oculaires, d’intensité légère à modérée et aucun n’était grave.
Tableau 2
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Effet indésirable |
Affections du système nerveux |
fréquent |
Céphalées |
Affections oculaires |
très fréquent |
Prurit oculaire, croissance des cils |
|
fréquent |
Asthénopie, œdème conjonctival, photophobie, larmoiement, augmentation de la pigmentation de l’iris, trouble de la vision |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
fréquent |
Prurit de la paupière |
Outre ces effets indésirables constatés avec le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur, le Tableau 3 répertorie les autres effets indésirables rapportés avec le bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. La plupart étaient oculaires, d’intensité légère à modérée et aucun n’était grave.
Tableau 3
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Effet indésirable |
Affections du système nerveux |
peu fréquent |
Vertiges |
Affections oculaires |
fréquent |
Érosion de la cornée, brûlure oculaire, conjonctivite allergique, blépharite, baisse de l’acuité visuelle, écoulement oculaire, trouble visuel, assombrissement des cils |
|
peu fréquent |
Hémorragie rétinienne, uvéite, œdème maculaire cystoïde, iritis, blépharospasme, rétraction de la paupière |
Affections vasculaires |
fréquent |
Hypertension |
Affections gastro-intestinales |
peu fréquent |
Nausées |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés |
fréquence indéterminée |
Érythème périorbitaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
peu fréquent |
Asthénie |
Investigations |
fréquent |
Anomalies des tests de l’exploration fonctionnelle hépatique |
Effets indésirables rapportés avec les collyres contenant du phosphate :
Des cas de calcification cornéenne ont été très rarement rapportés lors de l’utilisation de collyres contenant du phosphate chez certains patients présentant des altérations significatives de la cornée.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Aucune information concernant un surdosage n’a été rapportée chez l’Homme. Ces incidents ont peu de chance de se produire lors d’une instillation oculaire.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique et de soutien doit être mis en place. Si bimatoprost est ingéré accidentellement, les informations suivantes peuvent être utiles : dans les études par voie orale à court terme (par gavage) à court terme menées chez des souris et des rats, des doses de bimatoprost allant jusqu’à 100 mg/kg/jour n’ont entraîné aucune toxicité. Cette dose est au moins 22 fois supérieure à la dose correspondant à l’ingestion accidentelle de quatre boîtes de BIMATOPROST ZIMED SANS CONSERVATEUR 0,3 mg/mL par un enfant de 10 kg.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le bimatoprost réduit la pression intraoculaire chez l’Homme en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse par le trabeculum et en améliorant l’écoulement uvéoscléral. La réduction de la pression intraoculaire commence environ 4 heures après la première administration et l’effet maximum est obtenu en 8 à 12 heures environ. L’action persiste pendant au moins 24 heures.
Le bimatoprost est un agent hypotenseur oculaire puissant. C’est un prostamide synthétique, structurellement apparenté à la prostaglandine F2α (PGF2α) qui n’agit pas par l’intermédiaire de récepteurs aux prostaglandines connus. Le bimatoprost reproduit de façon sélective les effets de nouvelles substances biosynthétiques récemment découvertes et appelées prostamides. Cependant, la structure des récepteurs aux prostamides n’a pas encore été identifiée.
Efficacité et sécurité clinique
Une étude clinique sur 12 semaines (en double aveugle, randomisée et en groupe parallèle) a comparé l’efficacité et la sécurité de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur par rapport à celles de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur. Bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur s’est montré non inférieur à bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur en termes d’efficacité sur la réduction de la PIO, par rapport à l’état initial, sur l’œil le plus atteint chez les patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire. Bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution sans conservateur a également prouvé son équivalence à bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur en termes de réduction de la PIO moyenne lors de chaque suivi à la semaine 2,6 et 12.
Lors des 12 mois de traitement en monothérapie par bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose, avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur, chez des adultes, versus timolol, le matin (à 8 h), la variation moyenne de la pression intraoculaire par rapport à la valeur à l’inclusion était comprise entre -7,9 et -8,8 mmHg. Lors de chaque visite, les valeurs moyennes de la PIO diurne sur les douze mois de la période de suivi n’ont pas varié de plus de 1,3 mmHg tout au long de la journée et n’ont jamais dépassé 18,0 mmHg.
Lors d’une étude clinique sur 6 mois avec bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose, avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur, versus latanoprost, la baisse moyenne de la PIO matinale (allant de -7,6 à -8,2 mmHg pour le bimatoprost versus -6,0 à -7,2 mmHg pour le latanoprost) était statistiquement supérieure à toutes les visites de l’étude. L’hyperhémie conjonctivale, la croissance des cils et le prurit oculaire étaient statistiquement plus fréquents avec le bimatoprost qu’avec le latanoprost, cependant, le taux d’arrêt de traitement dû à ces événements indésirables était très bas et sans différence statistiquement significative.
Comparativement au traitement par bêtabloquant seul, le traitement associant bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution en flacon multidose, avec du chlorure de benzalkonium comme conservateur, au bêtabloquant réduit de -6,5 à -8,1 mmHg la pression intraoculaire moyenne du matin (8 h).
Il existe peu de données disponibles chez les patients présentant un glaucome pseudo-exfoliatif et un glaucome pigmentaire à angle ouvert, ainsi que chez les patients présentant un glaucome chronique à angle fermé ayant subi une iridotomie.
Aucun effet cliniquement significatif n’a été observé sur la fréquence cardiaque et sur la pression artérielle dans les études cliniques.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de bimatoprost chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le bimatoprost pénètre bien dans la cornée et la sclère humaine in vitro. Après administration par voie ophtalmique chez l’adulte, l’exposition systémique au bimatoprost est très faible et aucune accumulation n’est observée. Après administration répétée pendant deux semaines, d’une goutte par jour de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution dans les deux yeux, le pic plasmatique est obtenu 10 minutes après la dernière instillation. Les concentrations plasmatiques circulantes deviennent inférieures à la limite de détection (0,025 ng/ml) au bout de 1 h 30 environ. Les valeurs moyennes de la Cmax et de l’ASC0-24h (Aire Sous Courbe) étaient comparables au 7e jour et au 14e jour (environ 0,08 ng/ml et 0,09 ng•h/ml) indiquant qu’une concentration stable de bimatoprost est atteinte au bout de la première semaine de traitement.
Distribution
Le bimatoprost diffuse modérément vers le compartiment extravasculaire. Chez l’Homme, le volume de distribution systémique à l’état d’équilibre est de 0,67 l/kg. Au niveau sanguin, le bimatoprost est retrouvé principalement dans le plasma sous forme liée aux protéines circulantes (environ 88 %).
Biotransformation
Au niveau plasmatique, le bimatoprost est faiblement métabolisé. La forme inchangée représente l’entité circulante majoritaire après administration oculaire. Le bimatoprost subit une métabolisation par voie oxydative (N-déséthylation et glucuronidation) aboutissant à la formation de divers métabolites.
Élimination
Le bimatoprost est principalement éliminé par excrétion rénale. Jusqu’à 67 % d’une dose administrée par voie intraveineuse à des volontaires adultes sains sont éliminés dans l’urine et 25 % sont excrétés dans les fèces. La demi-vie d’élimination déterminée après administration intraveineuse est d’environ 45 minutes ; la clairance sanguine totale est de 1,5 l/h/kg.
Caractéristiques chez les sujets âgés:
Lors de l’administration au rythme de 2 instillations par jour de bimatoprost 0,3 mg/mL collyre en solution, l’exposition systémique au bimatoprost observée chez le sujet âgé de plus de 65 ans (ASC0-24h : 0,0634 ng•h/ml) est nettement supérieure à celle observée chez l’adulte jeune (ASC0-24h : 0,0218 ng•h/ml).
Toutefois, en raison du faible passage systémique par voie oculaire, cette exposition systémique au bimatoprost reste faible dans les deux groupes et donc sans conséquence clinique. Compte tenu de l’absence d’accumulation du bimatoprost dans le sang, le profil de sécurité serait comparable chez les patients âgés et les patients jeunes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez le singe, l’administration quotidienne par voie ophtalmique de bimatoprost à des concentrations ≥ 0,3 mg/ml collyre en solution pendant un an a entraîné une augmentation de la pigmentation de l’iris et des modifications périoculaires réversibles, dose-dépendante, caractérisées par une proéminence des culs-de-sac supérieurs ou inférieurs et un élargissement de la fente palpébrale. Le processus d’augmentation de la pigmentation de l’iris est dû à une grande stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes et non à une augmentation du nombre de mélanocytes. Il n’a pas été observé de modification fonctionnelle ou microscopique liée à ces effets périoculaires. Le mécanisme à l’origine de ces effets périoculaires est inconnu.
Le bimatoprost ne s’est pas révélé mutagène ou cancérogène dans les études in vitro et in vivo.
Le bimatoprost n’a pas eu d’incidence sur la fertilité des rats pour des doses allant jusqu’à 0,6 mg/kg/jour (au moins 103 fois supérieures à l’exposition humaine). Dans des études portant sur le développement de l’embryon et du fœtus chez des souris et des rates gravides, on a observé des avortements, mais pas d’effets sur le développement, à des doses au moins 860 et 1 700 fois supérieures, respectivement, aux doses administrées chez l’Homme. Ces doses représentaient, respectivement chez la souris et chez la rate, une exposition systémique au moins 33 fois et 97 fois supérieure à l’exposition chez l’Homme. Dans des études périnatales ou postnatales chez les rats, la toxicité maternelle a entraîné une diminution du temps de gestation, une mort fœtale et une diminution du poids chez les petits de femelles ayant reçu une dose ≥ 0,3 mg/kg/jour (au moins 41 fois supérieure à l’exposition humaine). Les fonctions neuro-comportementales des petits n’ont pas été affectées.
Phosphate disodique heptahydraté
Acide citrique monohydraté
Acide chlorhydrique ou hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH)
Eau purifiée.
2 ans.
28 jours après la première ouverture.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en polyéthylène basse densité (PEBD) du système « Novelia » fermé par un sous-ensemble composé d’un embout et d’un bouchon blancs (PEHD et silicone). La silicone, qui fait partie des composants, entre également en contact avec la solution.
Chaque flacon contient 3 ml de solution.
Chaque boîte contient un ou trois flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MEDICOM HEALTHCARE IRELAND LIMITED
JOYCE HOUSE
21-23 HOLLES STREET
DUBLIN 2
IRLANDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 073 7 6 : 3 mL en flacon (PEBD). Boîte de 1.
· 34009 302 647 6 8 : 3 mL en flacon (PEBD). Boîte de 3.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.