RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 11/04/2025
TENTIN 10 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dexamphétamine (sous forme de sulfate de).......................................................................... 10 mg
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : 147,7 mg d’isomalt (E953) par comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé jaune, rond, en forme de feuille de trèfle, d’un diamètre de 8,4 mm, portant une barre de cassure en croix sur une face et une barre de cassure en croix avec un « M » marqué en creux sur chaque quart sur l’autre face.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Le diagnostic doit être établi selon les critères actuels du DSM-5 ou des recommandations de la CIM-10 et doit s’appuyer sur une évaluation complète et pluridisciplinaire du patient.
Le traitement doit être effectué sous la supervision d'un spécialiste des troubles comportementaux de l'enfant et/ou l'adolescent.
Le diagnostic ne peut être posé uniquement sur la base d'un ou plusieurs symptômes.
L'étiologie spécifique de ce syndrome est inconnue et il n'existe pas de test diagnostique standard unique. Un diagnostic adéquat nécessite l'utilisation de ressources médicales et psychologiques spécialisées, éducatives et sociales.
Le programme de traitement complet comprend généralement des mesures psychologiques, éducatives et sociales, ainsi qu'une pharmacothérapie, et vise à stabiliser les enfants atteints d'un syndrome comportemental caractérisé par des symptômes pouvant inclure des antécédents chroniques de courte durée d'attention, de distractibilité, de labilité émotionnelle, d'impulsivité, d'hyperactivité modérée à sévère, de signes neurologiques mineurs et d'anomalies de l'EEG. L'apprentissage peut être altéré ou non.
La dexamphétamine n’est pas indiquée chez tous les enfants présentant un TDAH et la décision d’utiliser la dexamphétamine devra se fonder sur une évaluation approfondie de la sévérité et de la chronicité des symptômes de l’enfant, en tenant compte de l’âge de l’enfant et du risque potentiel d’abus, de mésusage ou de détournement.
Un placement éducatif approprié est essentiel et une intervention psychosociale est généralement nécessaire. TENTIN doit toujours être utilisé de cette manière, conformément à l'indication autorisée.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit se faire sous la supervision d’un spécialiste des troubles du comportement de l’enfant et/ou l’adolescent.
Contrôles préalables au traitement
Avant toute prescription, l’état cardiovasculaire initial du patient, y compris sa pression artérielle et sa fréquence cardiaque, doit être évalué. Dans le cadre de l’anamnèse complète, il convient de documenter les traitements concomitants, les troubles ou symptômes de comorbidités médicales et psychiatriques antérieurs et actuels, les antécédents familiaux de mort subite d’origine cardiaque/décès inexpliqué et la mesure exacte du poids et de la taille antérieurs au traitement à reporter sur une courbe de croissance (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Surveillance continue
La croissance, l’état psychiatrique et l’état cardiovasculaire doivent être surveillés de façon continue (voir également rubrique 4.4).
· La pression artérielle et le pouls doivent être enregistrés sur une courbe de percentiles lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum.
· La taille, le poids et l’appétit doivent être enregistrés tous les 6 mois au minimum, en tenant à jour une courbe de croissance.
· L’apparition de troubles psychiatriques de novo ou l’aggravation de troubles préexistants, y compris la dépression et le comportement agressif, doit être surveillée lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum et à chaque consultation.
Les risques de détournement, de mésusage et d’abus de la dexamphétamine doivent être surveillés chez les patients.
Une titration prudente de la dose est nécessaire au début du traitement par la dexamphétamine. La dose la plus faible possible doit être utilisée pour commencer la titration.
La dose quotidienne initiale recommandée est de 5 mg une ou deux fois par jour (au petit-déjeuner et au déjeuner, par exemple) et cette dose quotidienne peut ensuite être augmentée si nécessaire par paliers hebdomadaires de 5 mg en fonction de la tolérance et de l’efficacité observée.
Lorsque TENTIN est utilisé pour traiter des troubles hyperkinétiques/un TDAH, les horaires d’administration des doses doivent être choisis de façon à obtenir l’effet maximal au moment où il est le plus nécessaire pour lutter contre les difficultés scolaires et sociales liées au comportement. En principe, la première dose augmentée devra être administrée le matin. TENTIN ne doit pas être pris trop tard après le déjeuner afin d’éviter les troubles du sommeil.
La dose quotidienne totale la plus faible permettant d’obtenir un contrôle satisfaisant des symptômes devra être utilisée.
Chez l’enfant et l’adolescent, la dose quotidienne maximale est habituellement de 20 mg, bien que des doses de 40 mg puissent être nécessaires dans de rares cas pour une titration optimale. La décision d’administrer TENTIN une ou deux fois par jour devra s’appuyer sur l’évolution des symptômes aux différents moments de la journée.
Utilisation au long cours
En cas d’utilisation sur une durée prolongée (plus de 12 mois) chez des enfants ou des adolescents présentant un TDAH, l’utilité de la dexamphétamine devra être régulièrement réévaluée en effectuant des périodes d’essai sans médicament afin d’évaluer le fonctionnement du patient sans traitement pharmacologique. Il est recommandé de suspendre l’administration de la dexamphétamine au moins une fois par an pour évaluer l’état de l’enfant (de préférence pendant les vacances scolaires). Il est possible que l’amélioration persiste après l’arrêt temporaire ou définitif du médicament.
Réduction de la dose et arrêt du traitement
Le traitement doit être interrompu si les symptômes ne s’améliorent pas à l’issue d’une période d’ajustement posologique appropriée sur une durée d’un mois. En cas d’aggravation paradoxale des symptômes ou si d’autres effets indésirables graves surviennent, il convient de réduire la posologie ou d’arrêter le traitement.
Lors de l'arrêt du médicament, une réduction progressive de la dose et une surveillance attentive sont nécessaires. Certains patients peuvent nécessiter des examens de suivi sur une période plus longue.
L'arrêt brutal du traitement après une utilisation prolongée peut entraîner une fatigue extrême, une augmentation de la prise de nourriture, une dépression et d'éventuelles modifications de l'EEG lors du sommeil.
Si le médecin juge nécessaire d'interrompre immédiatement le traitement pour des raisons médicales, cela ne pourra se faire que sous supervision médicale étroite du patient.
Populations particulières
Enfants âgés de moins de 6 ans
La sécurité et l’efficacité de TENTIN chez les enfants âgés de 0 à 6 ans n’ont pas été établies.
Par conséquent, TENTIN ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 6 ans.
Utilisation chez l’adulte
TENTIN n’a pas reçu d’autorisation pour une utilisation chez l’adulte. La sécurité et l’efficacité de la dexamphétamine chez les adultes n’ont pas été établies.
Personnes âgées
TENTIN ne doit pas être utilisé chez les personnes âgées. La sécurité et l’efficacité de la dexamphétamine n’ont pas été établies chez cette tranche d’âge.
Patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique
On ne dispose d’aucune expérience concernant l’utilisation de la dexamphétamine chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Chez ces patients, les concentrations plasmatiques maximales peuvent être plus élevées et l'élimination plus lente.
La dexamphétamine devra donc être utilisée avec une prudence particulière chez ces patients, en portant une grande attention à la titration et la posologie.
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés peuvent être avalés entiers avec une boisson, mais en cas de difficultés à avaler, il est également possible de couper les comprimés.
La barre de cassure permet de couper le comprimé en quatre, mais elle n’est présente que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales. Pour couper le comprimé, il convient de le placer sur une surface dure en positionnant la face convexe portant la barre de cassure en croix vers le bas, puis d’appuyer avec précaution avec l’index placé au centre de la face supérieure. Le comprimé se casse ainsi en quatre. Une boisson (de l’eau, par exemple) doit être consommée après la prise des comprimés coupés.
L’effet des aliments sur l’absorption de la dexamphétamine contenue dans TENTIN n’a pas été étudié ; par conséquent, un effet potentiel des aliments sur l’absorption ne peut être exclu. Il est donc recommandé que TENTIN soit pris de façon standardisée par rapport aux repas, c’est-à-dire que les doses soient administrées au même moment par rapport à l’heure des repas, de préférence pendant ou juste après les repas.
· Hypersensibilité connue aux amines sympathomimétiques
· Glaucome
· Phéochromocytome
· Maladie cardiovasculaire symptomatique, anomalies cardiaques structurelles et/ou hypertension artérielle modérée ou sévère, insuffisance cardiaque, artériopathie oblitérante, angor, cardiopathie congénitale significative d’un point de vue hémodynamique, cardiomyopathies, infarctus du myocarde, arythmies susceptibles d’engager le pronostic vital et canalopathies (troubles dus au dysfonctionnement des canaux ioniques)
· Artériosclérose à un stade avancé
· Utilisation d’inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) en concomitance ou dans les 14 jours précédents
· Hyperthyroïdie ou thyrotoxicose
· Dépression sévère, anorexie mentale/troubles anorexiques, pensées suicidaires, hyperexcitabilité, symptômes psychotiques, trouble (affectif) bipolaire sévère et épisodique (type I) (qui n’est pas bien contrôlé), schizophrénie, trouble de la personnalité borderline/psychopathique
· Syndrome de Gilles de la Tourette ou dystonies similaires
· Affections vasculaires cérébrales (anévrisme cérébral, anomalies vasculaires dont vascularite ou AVC)
· Porphyrie
· Antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Utilisation au long cours (plus de 12 mois) chez l’enfant et l’adolescent
La sécurité et l’efficacité de la dexamphétamine utilisée au long cours n’a pas fait l’objet d’une évaluation systématique dans le cadre d’études contrôlées. Le traitement par la dexamphétamine ne doit pas être et n’a pas besoin d’être administré sur une durée indéfinie. Le traitement par la dexamphétamine est habituellement arrêté pendant ou après la puberté. En cas de traitement au long cours (plus de 12 mois), les patients doivent faire l’objet d’une surveillance continue et attentive conformément aux recommandations fournies dans les rubriques 4.2 et 4.4 afin de surveiller l’état cardiovasculaire, la croissance, l’appétit et l’apparition de novo de troubles psychiatriques ou l’aggravation de troubles préexistants. Les troubles psychiatriques à surveiller sont décrits ci-dessous et comprennent notamment (mais pas exclusivement) les tics moteurs ou verbaux, les comportements agressifs ou hostiles, l’agitation, l’anxiété, la dépression, la psychose, la manie, les idées délirantes, l’irritabilité, le manque de spontanéité, le retrait et la persévération excessive.
Le médecin choisissant d’utiliser la dexamphétamine sur une durée prolongée (plus de 12 mois) chez des enfants ou des adolescents présentant un TDAH devra réévaluer régulièrement l’utilité du médicament au long cours en effectuant des périodes d’essai sans médicament afin d’évaluer le fonctionnement du patient sans traitement pharmacologique. Il est recommandé de suspendre l’administration de la dexamphétamine au moins une fois par an pour évaluer l’état de l’enfant (de préférence pendant les vacances scolaires). Il est possible que l’amélioration persiste après l’arrêt temporaire ou définitif du médicament.
État cardiovasculaire
Lorsqu’un traitement par des médicaments psychostimulants est envisagé chez un patient, il convient d’effectuer une anamnèse rigoureuse (incluant l’évaluation des antécédents familiaux de mort subite d’origine cardiaque ou de décès inexpliqué, ou d’arythmies malignes) ainsi qu’un examen clinique visant à rechercher la présence d’une maladie cardiaque. Si une maladie ou des antécédents de ce type sont initialement identifiés dans ce cadre, le patient devra être orienté vers un spécialiste pour une évaluation cardiaque complémentaire. En cas d’apparition de symptômes tels que des palpitations, une douleur thoracique pendant l’effort, une syncope inexpliquée, une dyspnée ou d’autres symptômes évocateurs d’une cardiopathie durant le traitement par la dexamphétamine, le patient doit être rapidement examiné par un spécialiste en cardiologie.
L’état cardiovasculaire doit être attentivement surveillé. La pression artérielle et le pouls doivent être enregistrés sur une courbe de percentiles lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum.
En règle générale, le traitement par les psychostimulants peut entraîner une augmentation mineure de la pression artérielle (d’environ 2-4 mmHg) ainsi qu’une augmentation de la fréquence cardiaque (d’environ 3-6 battements/minute). Dans de rares cas, les augmentations peuvent être plus importantes.
Les conséquences cliniques à court et long termes de ces effets cardiovasculaires chez les enfants et les adolescents ne sont pas connues, mais l’éventualité de complications cliniques ne peut être exclue compte tenu des effets observés dans les données des essais cliniques. La prudence est de rigueur lors du traitement de patients dont les pathologies sous-jacentes pourraient être aggravées par une augmentation de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque. Pour les affections constituant une contre-indication au traitement par la dexamphétamine, voir rubrique 4.3.
L’utilisation de la dexamphétamine est contre-indiquée en présence de certaines affections cardiovasculaires préexistantes, sauf si l’avis d’un spécialiste en cardiologie pédiatrique a pu être obtenu (voir rubrique 4.3).
Mort subite et anomalies cardiaques structurelles préexistantes ou autres affections cardiaques graves
Des cas de mort subite ont été rapportés en association avec l’utilisation de stimulants du système nerveux central aux doses habituelles chez des enfants, dont certains présentaient des anomalies cardiaques structurelles ou d’autres problèmes cardiaques graves. Bien que certains problèmes cardiaques graves puissent en eux-mêmes comporter un risque accru de mort subite, les de psychostimulants ne doivent pas être utilisés chez les enfants ou les adolescents présentant des anomalies cardiaques structurelles, une cardiomyopathie, de graves anomalies du rythme cardiaque ou d’autres problèmes cardiaques graves qui pourraient les rendre plus vulnérables aux effets sympathomimétiques d’un médicament psychostimulant (voir rubrique 4.3).
Événements cardiovasculaires
Le mésusage des stimulants du système nerveux central pourrait être associé à une mort subite et à d’autres événements indésirables cardiovasculaires graves.
Des cas de cardiomyopathie ont été observés lors de l’utilisation chronique d’amphétamine.
Troubles vasculaires cérébraux
Pour les affections vasculaires cérébrales constituant une contre-indication au traitement par la dexamphétamine, voir rubrique 4.3. En présence de facteurs de risque supplémentaires (tels que des antécédents de maladie cardiovasculaire ou des traitements concomitants entraînant une augmentation de la pression artérielle), les patients doivent être évalués à chaque consultation afin de rechercher les signes et symptômes neurologiques après l’instauration du traitement par la dexamphétamine.
La vascularite cérébrale semble être une réaction idiosyncrasique très rare liée à l’exposition à la dexamphétamine. Il existe peu d’éléments suggérant qu’il soit possible d’identifier les patients présentant un risque accru et l’apparition initiale des symptômes pourrait être la première manifestation d’un problème clinique sous-jacent. Le diagnostic précoce, fondé sur une forte suspicion, pourrait permettre un arrêt rapide de la dexamphétamine et l’instauration précoce d’un traitement. Ce diagnostic devra donc être envisagé chez tout patient développant de nouveaux symptômes neurologiques concordant avec une ischémie cérébrale au cours du traitement par la dexamphétamine. Ces symptômes pourraient inclure des céphalées sévères, un engourdissement, une faiblesse, une paralysie et des troubles de la coordination, de la vision, de l’élocution, du langage ou de la mémoire.
Le traitement par la dexamphétamine n’est pas contre-indiqué chez les patients atteints d’infirmité motrice cérébrale hémiplégique.
Affections psychiatriques
Les comorbidités psychiatriques sont courantes dans le cadre du TDAH et doivent être prises en compte lors de la prescription de psychostimulants. En cas d’apparition de nouveaux symptômes psychiatriques ou d’exacerbation de troubles psychiatriques préexistants, la dexamphétamine ne doit pas être administrée, à moins que les bénéfices ne l’emportent sur les risques pour le patient.
L’apparition ou l’aggravation des troubles psychiatriques doit être surveillée lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum, et à chaque consultation. Un arrêt du traitement pourrait être nécessaire.
Exacerbation des symptômes psychotiques ou maniaques préexistants
Chez les patients psychotiques, l’administration de dexamphétamine pourrait exacerber les symptômes liés aux troubles du comportement et aux troubles de la pensée.
Apparition de nouveaux symptômes psychotiques ou maniaques
Lors du traitement par dexamphétamine utilisée aux doses habituelles des symptômes psychotiques (hallucinations visuelles/tactiles/auditives et idées délirantes) ou maniaques peuvent apparaître chez des enfants et des adolescents n’ayant pas d’antécédents psychotiques ou maniaques.
L’analyse groupée de diverses études de courte durée, contrôlées contre placebo a révélé que des symptômes de ce type étaient survenus chez environ 0,1 % des patients (4 sur 3 482) traités par la dexamphétamine ou l’amphétamine pendant plusieurs semaines, tandis qu’aucun patient du groupe placebo n’a présenté ces symptômes.
Si des symptômes maniaques ou psychotiques apparaissent, la possibilité que la dexamphétamine en soit la cause doit être envisagée et l’arrêt du traitement pourrait être nécessaire.
Comportement agressif ou hostile
Le traitement par les psychostimulants peut entraîner l’apparition ou l’aggravation d’une agressivité ou d’une hostilité. Chez les patients traités par la dexamphétamine, l’apparition ou l’aggravation de comportements agressifs ou hostiles doit être étroitement surveillée au début du traitement, lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum, et à chaque consultation. En cas de modifications du comportement chez le patient, le médecin devra évaluer s’il est nécessaire d’ajuster le schéma posologique, en considérant qu'une titration à la hausse ou à la baisse peut être appropriée. Une interruption du traitement peut également être envisagée
Pensées suicidaires
Si des pensées ou des comportements suicidaires apparaissent pendant le traitement pour un TDAH, le patient devra être immédiatement évalué par son médecin. La possible exacerbation d’une affection psychiatrique sous-jacente et le lien de causalité éventuel avec le traitement par la dexamphétamine devront être envisagés. Le traitement d’une affection psychiatrique sous-jacente pourra être nécessaire et l’arrêt éventuel de la dexamphétamine devra être envisagé.
Tics
La dexamphétamine peut être associée à l’apparition ou l’exacerbation de tics moteurs et verbaux. Une aggravation du syndrome de Gilles de la Tourette a également été rapportée. Les antécédents familiaux doivent être examinés et une évaluation clinique doit être réalisée afin de rechercher les tics ou le syndrome de Gilles de la Tourette chez les enfants avant l’utilisation de dexamphétamine. L’apparition ou l’aggravation des tics doivent être régulièrement surveillées chez les patients durant le traitement par la dexamphétamine. Cette surveillance devra être effectuée lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum, ou à chaque consultation.
Anxiété, agitation ou tension
La dexamphétamine est associée à une aggravation des symptômes préexistants d’anxiété, d’agitation ou de tension. Une évaluation clinique de l’anxiété, de l’agitation ou de la tension doit être réalisée avant l’utilisation de dexamphétamine et l’apparition ou l’aggravation de ces symptômes doit être régulièrement surveillée pendant le traitement, lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum, ou à chaque consultation.
Différentes formes de trouble bipolaire
Une prudence particulière est requise en cas d’utilisation de dexamphétamine pour le traitement du TDAH chez des patients présentant un trouble bipolaire concomitant (y compris un trouble bipolaire de type I non traité ou d’autres formes de trouble bipolaire), en raison du risque de déclenchement potentiel d’un épisode mixte/maniaque chez ces patients. Avant l’instauration d’un traitement par la dexamphétamine, les patients ayant des symptômes dépressifs concomitants doivent faire l’objet d’une évaluation adéquate afin de déterminer s’ils présentent un risque de trouble bipolaire. Cette évaluation devra inclure une anamnèse psychiatrique détaillée, comprenant les antécédents familiaux de suicide, de trouble bipolaire et de dépression. Il est essentiel d’assurer une surveillance étroite et continue chez ces patients (voir « Affections psychiatriques » ci-dessus et rubrique 4.2). Les symptômes doivent être surveillés chez les patients lors de chaque ajustement de la dose, puis tous les 6 mois au minimum, et à chaque consultation.
Croissance
Un ralentissement modéré de la prise de poids et de la croissance ont été rapportés lors de l’utilisation au long cours de dexamphétamine chez les enfants.
Les effets de la dexamphétamine sur la taille et le poids définitifs ne sont pas connus à ce jour et sont actuellement étudiés.
La croissance doit être surveillée durant le traitement par la dexamphétamine : la taille, le poids et l’appétit doivent être enregistrés tous les 6 mois au minimum, en tenant à jour une courbe de croissance. Une interruption du traitement pourra être nécessaire chez les patients qui ne présentent pas la croissance ou la prise de poids attendue.
Une baisse d’appétit pouvant survenir durant le traitement par la dexamphétamine, le médicament ne devra être administré qu’avec une prudence particulière chez les patients atteints d’anorexie mentale.
Crises convulsives
La dexamphétamine devra être utilisée avec précaution chez les patients épileptiques. La dexamphétamine peut abaisser le seuil épileptogène chez les patients ayant des antécédents de crises convulsives, chez les patients ayant présenté des anomalies de l’EEG en l’absence de crises convulsives et, dans de rares cas, chez des patients n’ayant pas d’antécédents de convulsions ni d’anomalies de l’EEG. En cas d’augmentation de la fréquence des crises convulsives ou de crises convulsives nouvellement apparues, la dexamphétamine doit être arrêtée.
Abus, mésusage et détournement
Les risques de détournement, de mésusage et d’abus de la dexamphétamine doivent être attentivement surveillés chez les patients.
Le risque est généralement plus important avec les psychostimulants à courte durée d’action qu’avec les produits correspondants à longue durée d’action (voir rubrique 4.1).
La dexamphétamine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une toxicomanie ou un alcoolisme connu en raison du risque d’abus, de mésusage ou de détournement.
L’abus chronique de dexamphétamine peut conduire à une accoutumance marquée et à une dépendance psychologique associée à divers degrés d’anomalies du comportement. Des épisodes psychotiques caractérisés peuvent survenir, en particulier à la suite d’un abus par voie parentérale.
Les signes d’une intoxication chronique à l’amphétamine incluent des dermatoses sévères, des insomnies majeures, une confusion, une hyperactivité et des modifications de la personnalité. Le signe le plus sévère associé à l’intoxication chronique à l’amphétamine est une psychose qui, dans la plupart des cas, se distingue difficilement d’une schizophrénie d’un point de vue clinique. Cependant, ce type de psychose survient rarement après l’ingestion orale d’amphétamines. Des cas d’hémorragie intracérébrale ont également été rapportés. Les événements cardiovasculaires graves qui ont été observés en association avec le mésusage de l’amphétamine sont la mort subite, la cardiomyopathie et l’infarctus du myocarde.
L’âge du patient, la présence de facteurs de risque de mésusage des substances (présence concomitante d’un trouble oppositionnel avec provocation ou d’un trouble des conduites et d’un trouble bipolaire, par exemple), ainsi que les abus de substances actuels ou antérieurs sont autant d’éléments à prendre en compte avant de décider d’entreprendre un traitement pour le TDAH. La prudence est de rigueur en cas d’instabilité émotionnelle des patients, notamment en cas d’antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme, car ces patients pourraient augmenter la dose de leur propre initiative.
Chez certains patients présentant un fort risque d’abus, l’utilisation de dexamphétamine ou d’autres psychostimulants peut ne pas être adaptée. Cela peut s’appliquer également aux autres psychostimulants, auquel cas un traitement non stimulant devra être envisagé.
Sevrage
L’arrêt du médicament devra se faire sous étroite surveillance car une dépression ainsi qu’une suractivité chronique auparavant masquées pourraient se manifester. Un suivi à long terme peut être nécessaire chez certains patients.
De même, une étroite surveillance est requise lors du sevrage consécutif à un usage abusif car une dépression sévère pourrait survenir.
L’arrêt brutal de la dexamphétamine après une prise prolongée à des doses élevées ou après un abus peut provoquer une fatigue extrême ainsi que des modifications de l’EEG au cours du sommeil.
Fatigue
La dexamphétamine ne doit pas être utilisée pour la prévention ou le traitement des états de fatigue normaux.
Test anti-dopage
Ce produit contient de la dexamphétamine, qui peut donner un résultat positif lors des tests de dépistage des amphétamines, en particulier lors de l’utilisation d’un test par immunodosage.
Insuffisance rénale ou hépatique
On ne dispose d’aucune expérience concernant l’utilisation de la dexamphétamine chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Chez ces patients, les concentrations plasmatiques maximales pourraient être plus élevées et l’élimination pourrait être prolongée. La dexamphétamine devra donc être utilisée avec une prudence particulière chez ces patients, en portant une grande attention à la titration et la posologie.
Effets hématologiques
La sécurité à long terme du traitement par la dexamphétamine n’est pas totalement connue. En cas de leucopénie, de thrombopénie, d’anémie ou d’autres altérations, y compris celles indiquant des troubles rénaux ou hépatiques graves, l’arrêt du traitement devra être envisagé.
Des difficultés d'accommodation et des troubles de la vision ont été signalés dans le cadre d'un traitement par psychostimulants.
Excipient à effet notoire
Ce médicament contient de l’isomalt, les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
On ne sait pas si la dexamphétamine peut inhiber ou induire les enzymes du cytochrome P450 (CYP). L’administration concomitante de substrats du CYP ayant une marge thérapeutique étroite devra donc se faire avec prudence.
On ne sait pas dans quelle mesure le métabolisme de la dexamphétamine est dépendant des enzymes du CYP. L’administration concomitante d’inhibiteurs ou d’inducteurs puissants des enzymes du CYP devra se faire avec prudence.
Agents réduisant les concentrations sanguines des amphétamines
Les agents ayant un effet acidifiant au niveau gastro-intestinal (guanéthidine, réserpine, chlorhydrate d’acide L-glutamique, acide ascorbique, jus de fruit, etc.) réduisent l’absorption des amphétamines.
Les agents ayant un effet acidifiant sur les urines (chlorure d’ammonium, phosphate acide de sodium, etc.) augmentent la concentration des formes ionisées de la molécule d’amphétamine, amplifiant ainsi l’excrétion urinaire du médicament. Les deux groupes d’agents réduisent les concentrations sanguines et l’efficacité des amphétamines.
Agents augmentant les concentrations sanguines et l’efficacité des amphétamines
Les agents ayant un effet alcalinisant au niveau gastro-intestinal (bicarbonate de sodium, etc.) augmentent l’absorption des amphétamines. Les agents ayant un effet alcalinisant sur les urines (acétazolamide, certains thiazides) augmentent la concentration des formes non ionisées de la molécule d’amphétamine, réduisant ainsi l’excrétion urinaire du médicament. Les deux groupes d’agents augmentent les concentrations sanguines des amphétamines et potentialisent donc leur action.
L’administration concomitante de clonidine et de dexamphétamine peut entraîner une augmentation de la durée d'action de la dexamphétamine.
Agents dont les effets peuvent être réduits par les amphétamines
La dexamphétamine peut annuler l’effet sédatif des antihistaminiques.
La dexamphétamine peut inhiber l’action antihypertensive de la guanéthidine ou de la clonidine. L’utilisation concomitante de bêtabloquants peut conduire à une hypertonie sévère car l’action thérapeutique de ces agents peut être inhibée par la dexamphétamine.
Les effets dépresseurs des opiacés (dépression respiratoire, par exemple) peuvent être réduits par la dexamphétamine.
Agents dont les effets peuvent être amplifiés par les amphétamines
Anesthésiques halogénés : Il existe un risque d’augmentation soudaine de la pression artérielle en cours d’intervention chirurgicale. Si une intervention chirurgicale est prévue, le traitement par la dexamphétamine ne doit pas être administré le jour de l’intervention.
L’utilisation concomitante d’antidépresseurs tricycliques pourrait augmenter le risque d’événements indésirables cardiovasculaires.
En raison de la possible augmentation de la pression artérielle, une prudence particulière est recommandée si TENTIN est administré à des patients traités par des agents vasopresseurs (voir également les paragraphes concernant les troubles cardiovasculaires et les troubles vasculaires cérébraux dans la rubrique 4.4).
La dexamphétamine pourrait amplifier l’effet adrénergique de la noradrénaline.
La dexamphétamine pourrait potentialiser les effets analgésiques de la mépéridine.
L’action analgésique de la morphine pourrait être potentialisée par l’utilisation concomitante de dexamphétamine.
Agents susceptibles d’amplifier les effets des amphétamines
Des données rapportées indiquent que la dexamphétamine pourrait inhiber le métabolisme des anticoagulants coumariniques, des anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne et primidone, par exemple) et de certains antidépresseurs (tricycliques et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine). Lorsque le traitement par la dexamphétamine est débuté ou arrêté, il peut être nécessaire d’ajuster la posologie de ces médicaments s’ils sont déjà pris et d’en contrôler les concentrations plasmatiques (ou pour les coumariniques, de mesurer les temps de coagulation).
Le disulfirame pourrait inhiber le métabolisme et l’excrétion de la dexamphétamine.
Agents susceptibles de réduire les effets des amphétamines
Les antagonistes des récepteurs adrénergiques (propranolol, par exemple), le lithium et l’α-méthyltyrosine pourraient atténuer les effets de la dexamphétamine.
L’utilisation concomitante d’halopéridol pourrait inhiber les effets stimulants de la dexamphétamine sur le système nerveux central. Une dystonie aiguë a été notée lors de l’administration concomitante d’halopéridol.
L’absorption des anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, primidone et éthosuximide, par exemple) pourrait être retardée par la dexamphétamine.
Utilisation en association avec l’alcool
L’alcool peut exacerber les effets indésirables des médicaments psychoactifs, y compris la dexamphétamine, au niveau du SNC. Il est donc conseillé aux patients de s’abstenir de consommer de l’alcool pendant le traitement.
Les phénothiazines (chlorpromazine, par exemple) bloquent les récepteurs de la dopamine, inhibant ainsi les effets stimulants des amphétamines sur le système nerveux central, et peuvent être utilisées pour traiter l’intoxication par une amphétamine.
Interactions avec les analyses biologiques/tests de dépistage de stupéfiants
Les amphétamines peuvent entraîner une élévation significative des taux plasmatiques de corticostéroïdes. Cette augmentation est maximale le soir. Les amphétamines peuvent interférer avec les tests de dépistage urinaire des stéroïdes.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Les effets de la dexamphétamine sur la fertilité et le développement embryonnaire précoce n'ont pas été étudiés dans le cadre d'études sur la reproduction chez l'animal. L'amphétamine n'a pas montré d'effets nocifs sur la fertilité dans une étude chez le rat. Les effets de la dexamphétamine sur la fertilité humaine n'ont pas été étudiés.
Grossesse
Les données d’une étude de cohorte portant sur un total d’environ 5 570 femmes exposées à l’amphétamine pendant le premier trimestre de la grossesse ne semblent pas indiquer d’augmentation du risque de malformation congénitale. Les données d’une autre étude de cohorte portant sur environ 3 100 femmes exposées à l’amphétamine au cours des 20 premières semaines de la grossesse indiquent une augmentation du risque de prééclampsie et de naissance prématurée.
Chez les enfants dont les mères sont dépendantes à l’amphétamine, une augmentation du risque de naissance prématurée et un poids réduit à la naissance ont été mis en évidence.
Par ailleurs, ces enfants peuvent développer des symptômes de sevrage tels qu’une dysphorie, y compris une hyperexcitabilité et un épuisement majeur.
Les résultats des études effectuées chez l’animal suggèrent que des doses élevées de dexamphétamine pourraient induire une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). L’utilisation de TENTIN pendant la grossesse n’est pas recommandée. Les femmes en âge de procréer doivent arrêter de prendre TENTIN lorsqu’elles ont un projet de grossesse.
Allaitement
La dexamphétamine est excrétée dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec TENTIN en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les informations concernant la fréquence de ces effets ont été obtenues sur la base des études cliniques et des méta-analyses publiées, ainsi que des données de sécurité du MHRA.
Les catégories de fréquence des effets indésirables sont définies comme suit : Très fréquent (≥ 1/10) ; Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; Très rare (< 1/10 000) ; Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare : Anémie, leucopénie, thrombopénie, purpura thrombocytopénique
Affections cardiaques
Fréquent : Arythmies, palpitations, tachycardie
Rare : Angine de poitrine
Très rare : Arrêt cardiaque
Fréquence indéterminée : Cardiomyopathie, infarctus du myocarde, mort subite (voir rubrique 4.4)
Affections congénitales, familiales et génétiques
Très rare : Syndrome de Gilles de la Tourette
Affections oculaires
Rare : Difficultés d’accommodation visuelle, vision floue, mydriase
Affections gastro-intestinales
Fréquent : Douleurs et crampes abdominales, nausées, vomissements, bouche sèche. Ces effets surviennent habituellement au début du traitement et peuvent être atténués par la prise concomitante de nourriture.
Fréquence indéterminée : Colite ischémique, diarrhée
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquence indéterminée : Douleur thoracique, hyperthermie
Affections hépatobiliaires
Très rare : Anomalies de la fonction hépatique allant d’élévations des enzymes hépatiques à un coma hépatique
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée : Hypersensibilité, dont angio-œdème et anaphylaxie
Investigations
Fréquent : Modifications de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque (habituellement augmentées)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent : Baisse d’appétit, diminution de la prise de poids et perte de poids en cas d’utilisation prolongée chez l’enfant
Fréquence indéterminée : Acidose
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : Arthralgie
Rare : Retard de croissance en cas d’utilisation prolongée chez l’enfant
Très rare : Crampes musculaires
Fréquence indéterminée : Rhabdomyolyse
Affections du système nerveux
Fréquent : Vertige, dyskinésie, céphalées, hyperactivité
Rare : Fatigue
Très rare : Convulsions, mouvements choréo-athétosiques, hémorragie intracrânienne
Fréquence indéterminée : Ataxie, étourdissements, dysgueusie, difficultés de concentration, hyperréflexie, AVC, tremblement.
Un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) a été observé dans de très rares cas. Cependant, ces cas étaient mal documentés et la plupart des patients concernés recevaient également d’autres médicaments. Le rôle de la dexamphétamine dans l’apparition du SMN n’est donc pas clairement établi.
Affections psychiatriques
Très fréquent : Insomnies, nervosité
Fréquent : Comportement anormal, agressivité, excitation, anorexie, anxiété, dépression, irritabilité
Très rare : Hallucinations, psychose/réactions psychotiques, comportement suicidaire (y compris suicide accompli), tics, aggravation de tics préexistants
Fréquence indéterminée : Confusion, dépendance, dysphorie, instabilité émotionnelle, euphorie, altération des performances lors des tests cognitifs, altération de la libido, terreurs nocturnes, comportement obsessionnel-compulsif, attaque de panique, paranoïa, agitation
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : Dégradation rénale
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence indéterminée : Impuissance
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : Éruption cutanée, urticaire
Très rare : Érythème polymorphe, dermatite exfoliatrice, érythème pigmenté fixe
Fréquence indéterminée : Transpiration, alopécie
Affections vasculaires
Très rare : Vascularite et/ou occlusion cérébrale
Fréquence indéterminée : Collapsus cardiovasculaire, phénomène de Raynaud.
Un état hypermétabolique toxique, caractérisé par une hyperactivité transitoire, une hyperthermie, une acidose et un décès dû au collapsus cardiovasculaire, a été rapporté.
Sevrage
L’arrêt de l’amphétamine ou la réduction de la dose après une utilisation massive et prolongée peuvent provoquer des symptômes de sevrage. Les symptômes incluent une dysphorie, une fatigue, des rêves intenses et désagréables, des insomnies ou une hypersomnie, une augmentation de l’appétit, un retard psychomoteur ou une agitation, une anhédonie et un état de manque.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Signes et symptômes
Le surdosage aigu, dû principalement à la surstimulation des systèmes nerveux central et sympathique, peut conduire à des vomissements, une agitation, une agressivité, des tremblements, une hyperréflexie, des secousses musculaires, des convulsions (pouvant être suivies d’un coma), une euphorie, une confusion, des hallucinations, un délire, une transpiration, une mydriase, une sécheresse des muqueuses, des bouffées vasomotrices, des céphalées, une hyperthermie, une douleur thoracique, une tachycardie, des palpitations, des arythmies cardiaques, une hypertension, une dépression respiratoire, un coma, un collapsus circulatoire et un décès.
La réponse peut être extrêmement variable d’un patient à l’autre et des manifestations toxiques peuvent survenir à la suite de surdosages relativement faibles.
Traitement
Il n’existe aucun antidote spécifique pour le surdosage en dexamphétamine. Le traitement consistera en des mesures de soutien appropriées. Le patient devra être protégé de façon à éviter les automutilations ainsi que les stimuli externes qui pourraient aggraver la surstimulation déjà présente. Si le patient est conscient, si les signes et symptômes ne sont pas trop sévères et si le médicament a été pris moins d’une heure auparavant, il est possible de procéder à une vidange gastrique en induisant des vomissements. Les autres mesures de détoxification intestinale comprennent l’administration de charbon actif et d’un agent cathartique.
La stimulation excessive ou les convulsions peuvent être traitées à l’aide de benzodiazépines.
Des soins intensifs devront être mis en place afin de maintenir une circulation et des échanges respiratoires adéquats ; des procédures de refroidissement externe pourront être nécessaires en cas d’hyperthermie.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La dexamphétamine est une amine sympathomimétique exerçant une activité stimulante sur le système nerveux central et une action anorexigène.
Effets pharmacodynamiques
Les actions périphériques comprennent des élévations des pressions artérielles systolique et diastolique ainsi qu’une faible action de bronchodilatation et de stimulation respiratoire. Il n’existe aucun élément spécifique permettant d’établir clairement le mécanisme via lequel les amphétamines produisent des effets mentaux et comportementaux chez les enfants, et il n’existe pas non plus d’éléments probants expliquant la relation entre ces effets et l’état du système nerveux central.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La dexamphétamine est hautement lipophile et rapidement absorbée depuis le tractus gastro-intestinal. La pharmacocinétique des comprimés a été mesurée chez 18 sujets sains. Après administration d’un comprimé de 5 mg (TENTIN 5 mg, comprimé), des concentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) de 11,5 ng/mL ont été atteintes au bout d’environ 1,5 heure.
Distribution
Après une prise orale, les amphétamines sont rapidement distribuées dans les principaux systèmes d’organes. Les amphétamines sont hautement liposolubles et peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique. Les concentrations atteintes dans le système nerveux central peuvent être 8 fois supérieures à celles atteintes dans le plasma. Le taux de liaison de l’amphétamine dans le plasma est compris en moyenne entre 15 % et 34 %.
Biotransformation
La biotransformation de l’amphétamine se déroule dans le foie et consiste principalement en une hydroxylation et une conjugaison à l’acide glucuronique, conduisant à la formation de composés davantage hydrophiles qui peuvent être plus facilement éliminés. Une part plus limitée de l’amphétamine est convertie en noréphédrine par oxydation. L’hydroxylation produit un métabolite actif (p-hydroxynoréphédrine) qui agit comme un faux neurotransmetteur et qui pourrait être responsable de certains effets du médicament, en particulier chez les utilisateurs chroniques.
Elimination
L’amphétamine est principalement excrétée dans les urines ; cependant, la réabsorption tubulaire est relativement importante en raison de ses propriétés lipophiles. L’élimination de l’amphétamine est dépendante du pH : à faible pH, environ 80 % de l’amphétamine peuvent être éliminés sous forme inchangée dans les 24 heures ; en cas d’urines alcalines, seuls 2 % à 3 % de l’amphétamine seront éliminés sous forme d’amphétamine libre. Le niveau de biodisponibilité des comprimés a été mesuré chez 18 sujets sains. La demi-vie plasmatique moyenne (t1/2) a été de 10,2 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Au cours des études concernant la toxicité de la dexamphétamine sur la reproduction chez la souris, une augmentation du risque de malformations a été observée, mais uniquement à des doses 41 fois supérieures à la dose utilisée chez l’être humain. Aucun effet embryotoxique n’a été mis en évidence chez les rats traités à une dose correspondant à 12,5 fois la dose utilisée chez l’être humain, ni chez les lapins traités par des doses de dexamphétamine allant jusqu’à 7 fois la dose utilisée chez l’être humain.
Les études sur le comportement des rongeurs ont révélé un retard de développement, une sensibilisation comportementale ainsi qu’une augmentation de l’activité motrice chez la progéniture après exposition prénatale à la dexamphétamine à des doses comparables aux doses thérapeutiques utilisées chez l’être humain. La pertinence clinique de ces observations n’est pas connue.
Isomalt (E953), stéarate de magnésium, oxyde de fer jaune (E172).
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 20, 28, 30, 40, 48, 50 ou 56 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
medice arzneimittel pütter gmbh & co.kg
kuhloweg 37
58638 iserlohn
allemagne
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 948 4 0 : comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium). Boîte de 20.
· 34009 303 017 5 3 : comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium). Boîte de 28.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Prescription sur ordonnance sécurisée, limitée à 28 jours.
Prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en neurologie, en pédiatrie ou en psychiatrie.
Renouvellement non restreint.