RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 02/10/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ACTIFED LP RHINITE ALLERGIQUE, comprimé pelliculé à libération prolongée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dichlorhydrate de cétirizine ............................................................................................................. 5 mg

Chlorhydrate de pseudoéphédrine .............................................................................................. 120 mg

Pour un comprimé pelliculé à libération prolongée.

Excipient à effet notoire : lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé à libération prolongée.

Comprimé blanc à blanc cassé, biconvexe et rond.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament contient deux principes actifs : la cétirizine (anti-histaminique de seconde génération) et la pseudoéphédrine (décongestionnant nasal).

Il est indiqué chez l'adulte et l'adolescent de plus de 15 ans :

· dans les manifestations allergiques avec congestion nasale,

· dans le traitement des symptômes des rhinites allergiques saisonnières (rhume des foins) ou non saisonnières (poils d'animaux, moisissures, acariens...) associées ou non à une conjonctivite allergique : congestion nasale, écoulement nasal clair, éternuements à répétition, prurit (démangeaisons) nasal et/ou oculaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

RESERVE A L'ADULTE ET A L'ADOLESCENT DE PLUS DE 15 ANS.

Posologie

Un comprimé deux fois par jour (matin et soir), au cours ou en dehors des repas. Ne pas prendre plus de 2 comprimés en 24 heures.

Insuffisance rénale et/ou insuffisance hépatique

Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée associée ou non à une insuffisance hépatique et chez les patients hémodialysés, la posologie sera réduite à un comprimé par jour.

Sujets âgés

La fonction rénale décline avec l’âge. Il a été démontré un impact de ce déclin sur l’élimination de la cétirizine. Par conséquent, une posologie maximale d’un comprimé par jour est recommandée.

En l'absence d'amélioration au bout de 5 jours de traitement, il est nécessaire de prendre un avis médical.

Une fois les symptômes de la rhinite allergique soulagés, prendre le relais de la prise en charge de la conjonctivite allergique par un traitement plus adapté.

Mode d’administration

Voie orale.

Les comprimés doivent être avalés en entier à l'aide d'un peu d'eau et ne doivent pas être croqués.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :

· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Chez l'enfant de moins de 15 ans.

· En cas d'antécédents d'accident vasculaire cérébral ou de facteurs de risque susceptibles de favoriser la survenue d'accident vasculaire cérébral, en raison de l'activité sympathomimétique alpha du vasoconstricteur.

· En cas d'hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée par le traitement.

· En cas d'insuffisance coronarienne sévère.

· En cas de risque de glaucome par fermeture de l'angle.

· En cas de risque de rétention urinaire liée à des troubles urétroprostatiques.

· En cas d'antécédents de convulsions.

· En cas d'allaitement (voir rubrique 4.6).

· En cas d'altération de la fonction rénale due à la présence de cétirizine.

· En association avec les IMAO irréversibles, ou dans les 2 semaines suivant leur arrêt, en raison du risque d’augmentation de la pression artérielle, d'hypertension paroxystique et d'hyperthermie pouvant être fatale (voir rubrique 4.5).

· En association aux sympathomimétiques à action indirecte : vasoconstricteurs destinés à décongestionner le nez, qu'ils soient administrés par voie orale ou nasale [bupropion, cafédrine, phényléphrine, pseudoéphédrine, éphédrine, théodrénaline] ainsi que méthylphénidate, en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives (voir rubrique 4.5.).

· En association aux sympathomimétiques de type alpha : vasoconstricteurs destinés à décongestionner le nez, qu'ils soient administrés par voie orale ou nasale [étiléfrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane], ainsi que midodrine, en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives (voir rubrique 4.5.).

L'association de deux décongestionnants est contre-indiquée, quelle que soit la voie d'administration (orale et/ou nasale) : une telle association est inutile et dangereuse et correspond à un mésusage.

Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

En cas de fièvre élevée ou persistante, de survenue de signes de surinfection ou de persistance des symptômes au-delà de 5 jours, ou si de nouveau symptômes apparaissent, le patient doit arrêter le traitement et consulter un médecin.

Mises en garde spéciales

A des doses thérapeutiques, il n’a pas été démontré d’interactions significatives avec l’alcool. Cependant, il est recommandé de prendre ce médicament avec précaution en cas de prise concomitante avec de l’alcool.

Les patients présentant une pathologie du foie ou du rein doivent consulter un médecin avant de prendre ce médicament. Le médecin décidera de la nécessiter d’adapter la dose.

EN RAISON DE LA PRESENCE DE PSEUDOEPHEDRINE

· Il est impératif de respecter strictement la posologie, la durée de traitement de 5 jours, les contre-indications (voir rubrique 4.3).

· Les patients doivent être informés que la survenue d'une hypertension artérielle, de tachycardie, de palpitations ou de troubles du rythme cardiaque, de nausées ou de tout signe neurologique (tels que l'apparition ou la majoration de céphalées) impose l'arrêt du traitement.

· Il est conseillé aux patients de prendre un avis médical en cas de maladie cardiovasculaire préexistante, en particulier en cas de maladie coronarienne et d'hypertension artérielle.

· Les patients souffrant de maladies thyroïdiennes, d’une diminution de la fonction rénale ou de difficulté à uriner liée à une hypertrophie de la prostate, de psychose ou de diabète ne doivent pas prendre de pseudoéphédrine sauf sur avis médical.

La prise de ce médicament est déconseillée en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives lié à son activité sympathomimétique indirecte avec les médicaments suivants (voir rubrique 4.5) :

· IMAO-A réversible, y compris le linézolide et le bleu de méthylène,

· Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride ou pergolide) ou vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine ou méthylergométrine).

Des troubles neurologiques à type de convulsions, d'hallucinations, de troubles du comportement, d'agitation, d'insomnie ont été décrits, plus fréquemment chez des enfants, après administration de vasoconstricteurs par voie systémique, en particulier au cours d'épisodes fébriles ou lors de surdosages.

Par conséquent, il convient notamment :

· de ne pas prescrire ce traitement en association avec des médicaments susceptibles d'abaisser le seuil épileptogène tels que : dérivés terpéniques, clobutinol, substances atropiniques, anesthésiques locaux… ou en cas d'antécédents convulsifs ;

· de respecter, dans tous les cas, la posologie préconisée, et d'informer le patient des risques de surdosage en cas d'association avec d'autres médicaments contenant des vasoconstricteurs.

LIEES AUX EXCIPIENTS

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

L'attention des sportifs est attirée sur le fait que la pseudoéphédrine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

LIEES A LA PRESENCE DE PSEUDOEPHEDRINE

Associations contre-indiquées

(Voir rubrique 4.3 Contre-indications)

+ IMAO irréversibles (iproniazide)

Hypertension paroxystique, hyperthermie pouvant être fatale. Du fait de la durée d'action de l'IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l'arrêt de l'IMAO.

+ Autres sympathomimétiques indirects (bupropion, cafédrine, éphédrine, méthylphénidate, phényléphrine, pseudoéphédrine, théodrénaline)

Risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.

+ Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) (étiléfrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

Associations déconseillées

(Voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales)

+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine, méthylergométrine)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

+ IMAO-A réversibles (bleu de méthylène, linézolide, moclobémide)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anesthésiques volatils halogénés (desflurane, halothane, isoflurane, methoxyflurane, sevoflurane)

Poussée hypertensive peropératoire.

En cas d'intervention programmée, il est préférable d'interrompre le traitement quelques jours avant l'intervention.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas d’études adéquates et bien contrôlées chez les femmes enceintes réalisées avec la cétirizine, la pseudoéphédrine ou l’association des deux.

Compte tenu des données disponibles, ACTIFED LP RHINITE ALLERGIQUE est déconseillé au cours de la grossesse.

En cas de grossesse, il faut demander conseil à son médecin.

POUR LA PSEUDOEPHEDRINE

Il n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.

En clinique, les études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif lié à l'utilisation de la pseudoéphédrine.

Cependant, par mesure de prudence et compte tenu des puissantes propriétés vasoconstrictives de ce médicament, son utilisation est déconseillée pendant la grossesse.

POUR LA CETIRIZINE

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, l'utilisation de la cétirizine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour. Toutefois des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences exposition en cours de grossesse.

En conséquence, l'utilisation de la cétirizine ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

Compte tenu des données disponibles, ACTIFED LP RHINITE ALLERGIQUE est contre-indiqué au cours de l'allaitement.

CONCERNANT LA PSEUDOEPHEDRINE

La pseudoéphédrine passe dans le lait maternel. Sur 24 heures, jusqu’à 0,7 % d’une dose unique de 60 mg de pseudoéphédrine peut passer dans le lait maternel. Les concentrations de pseudoéphédrine dans le lait maternel sont 2 à 3 fois plus élevées que dans le plasma. Ce profil de concentration lait/plasma suggère une faible liaison aux protéines, bien qu’aucune donnée sur la liaison aux protéines plasmatiques chez l’homme ne soit disponible. Des données issues d’une étude sur des mères allaitantes prenant 60 mg de pseudoéphédrine toutes les 6 heures suggèrent que 2,2 à 6,7 % de la dose quotidienne maximale (240 mg) pourraient être administrés à l’enfant allaité.

Compte-tenu des possibles effets cardiovasculaires et neurologiques des vasoconstricteurs, la prise de ce médicament est contre-indiquée pendant l'allaitement.

CONCERNANT LA CETIRIZINE

La cétirizine a un poids moléculaire relativement bas ; de ce fait le passage de la barrière placentaire et dans le lait maternel chez les humains est possible. Les études chez le chien de la race beagle indiquent approximativement que 3 % de la dose est excrétée dans le lait.

Du fait d'un faible passage dans le lait maternel, l'utilisation de la cétirizine n'est pas recommandée pendant l'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Chez certains patients sensibles, la cétirizine peut provoquer une somnolence. Bien que cet effet soit moins fréquemment observé avec la cétirizine qu'avec les antihistaminiques de première génération, il est conseillé aux patients qui doivent conduire un véhicule ou utiliser une machine dangereuse de ne pas dépasser la posologie recommandée, et d'évaluer leur vigilance sous traitement.

4.8. Effets indésirables

Données essais cliniques

La tolérance de la combinaison cétirizine / pseudoéphédrine issue de données cliniques est basée sur les données de 3 études randomisées, contrôlées versus placebo, en double aveugle, pour le traitement de la rhinite allergique saisonnière.

Les événements indésirables suivants ont été rapportés chez ≥ 1% des patients traités par la cétirizine seule lors d’essais cliniques randomisés, contrôlés versus placebo : somnolence, nervosité, fatigue, sécheresse buccale, vertige.

Les événements indésirables suivants ont été rapportés chez ≥ 1% des patients traités par la pseudoéphédrine seule lors d’essais cliniques randomisés, contrôlés versus placebo : sécheresse buccale, nausée, vertige, insomnie, nervosité.

Le tableau suivant est classé par système organe et par fréquence. Il décrit les effets indésirables rapportés lors d’essais cliniques et lors de l’utilisation post-commercialisation de la cétirizine, de la pseudoéphédrine ou de l’association cétirizine/ pseudoéphédrine.

La fréquence des effets indésirables est définie en utilisant la convention suivante :

· Très fréquent (≥ 1/10)

· Fréquent (≥1/100, < 1/10)

· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100)

· Rare (≥ 1/10000, < 1/1000)

· Très rare (< 1/10000)

· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Fréquence

Pseudoéphédrine

Cétirizine

Pseudoéphédrine + Cétirizine

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Nervosité

Fréquence indéterminée

Anxiété

Fréquence indéterminée

Agitation

Fréquence indéterminée

Troubles du comportement

Fréquence indéterminée

Hallucinations, hallucincations visuelles

Une fièvre, un surdosage, une association médicamenteuse susceptible de diminuer le seuil épileptogène ou de favoriser un surdosage, ont souvent été retrouvés et semblent prédisposer à la survenue de tels effets (voir rubriques 4.3 et 4.4)

Affections du système nerveux

Très fréquent

Somnolence

Fréquent

Vertiges

Fréquence indéterminée

Accidents vasculaires cérébraux hémorragiques, exceptionnellement chez des patients ayant utilisé des spécialités à base de chlorhydrate de pseudoéphédrine : ces accidents vasculaires cérébraux sont apparus lors de surdosage ou de mésusage chez des patients présentant des facteurs de risques vasculaires.

Syncope

Fréquence indéterminée

Accidents vasculaires ischémiques

Fréquence indéterminée

Céphalées

Fréquence indéterminée

Convulsions

Affections oculaires

Fréquence indéterminée

Crise de glaucome par fermeture de l’angle

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Infarctus du myocarde

Fréquence indéterminée

Palpitations

Fréquence indéterminée

Tachycardie

Fréquence indéterminée

Arythmie

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Hypertension (poussée hypertensive)

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Nausées

Bouche sèche

Fréquence indéterminée

Vomissements

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquence indéterminée

Vertiges

Affections de la peau et du système sous-cutané

Fréquence indéterminée

Exanthèmes

Exceptionnellement, des cas de réactions allergiques à type de réactions cutanées et d’œdème de Quincke ont été décrits.

Fréquence indéterminée

Prurit

Fréquence indéterminée

Sueurs

Fréquence indéterminée

Urticaire

Fréquence indéterminée

Pustulose exanthématique aigüe généralisée

Fréquence indéterminée

Angio-œdème

Affections du rein et du système urinaire

Fréquence indéterminée

Enurésie

Fréquence indéterminée

Dysurie (en particulier chez les patients atteins de troubles uréthroprostatiques)

Fréquence indéterminée

Rétention urinaire (en particulier chez les patients atteins de troubles uréthroprostatiques)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquent

Fatigue

Fréquence indéterminée

Malaise

Sensation anormale

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

Hypersensibilité

Exceptionnellement, des cas de réactions allergiques à type de réactions cutanées et d’œdème de Quincke ont été décrits

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

LIE A LA PSEUDOEPHEDRINE :

Le surdosage en pseudoéphédrine peut entraîner : vomissements, symptômes sympathomimétiques notamment stimulation du système nerveux central, mydriase, anxiété, agitation, tachycardie, hypertension, bradycardie réflexe. D’autres effets peuvent inclure des troubles du rythme, une hémorragie cérébrale, des convulsions, un infarctus du myocarde, une psychose, un infarctus ischémique de l’intestin, des délires, des troubles du comportement et un accident vasculaire cérébral. Un cas de somnolence a été rapporté lors de surdosage chez l’enfant.

LIE A LA CETIRIZINE :

Les symptômes observés après un surdosage de cétirizine sont principalement associés à des effets sur le SNC qui peuvent suggérer un effet anticholinergique. Les signes et les symptômes reportés après une prise plus importante que la dose journalière recommandée (dose moyenne ingérée supérieure à 4 fois la dose journalière maximale recommandée) incluent une sédation, une tachycardie légère et une hypertension. Des cas d’hyperactivité et de léthargie importante ont été rapportés chez les enfants.

Un surdosage aigu de cétirizine ou de pseudoéphédrine est susceptible de produire une tachycardie, une arythmie, une hypertension, des signes de dépression (sédation, apnée, inconscience, cyanose et collapsus cardio-vasculaire) ou de stimulation (insomnie, hallucinations, tremblements, crises d'épilepsie) du SNC pouvant être fatale.

Le traitement, de préférence en milieu hospitalier doit être symptomatique. Un lavage gastrique ainsi qu’une surveillance clinique sont recommandés. Il n'y a pas d'antidote connu. La cétirizine et la pseudoéphédrine sont faiblement éliminées par hémodialyse.

TENIR HORS DE LA PORTEE DES ENFANTS. EN CAS DE SURDOSAGE, DEMANDEZ DE L’AIDE A UN MEDECIN OU CONTACTEZ IMMEDIATEMENT UN CENTRE ANTIPOISON.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : DECONGESTIONNANTS A USAGE SYSTEMIQUE, code ATC : R01BA52

L'activité pharmacodynamique de l'association cétirizine et pseudoéphédrine est en relation directe avec un effet additif de l'activité de chacun de ces composants. La cétirizine est un antagoniste puissant et sélectif des récepteurs H1 doté de propriétés anti-allergiques supplémentaires : ce composant inhibe la phase précoce de la réaction allergique en rapport avec l'histamine et réduit également la migration de certaines cellules inflammatoires, ainsi que la libération de certains médiateurs associés à la réaction allergique retardée ; il inhibe les réactions provoquées par l'histamine ou le pollen au cours des tests de provocation nasale.

La pseudoéphédrine consiste en une amine sympathomimétique active par voie orale dans laquelle l'activité alpha-mimétique a la prédominance par rapport à l'activité bêta-mimétique ; en raison de son action vasoconstrictrice, elle possède un effet décongestionnant sur la muqueuse nasale.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après une administration orale, la cétirizine est rapidement et presque totalement absorbée. Les concentrations plasmatiques maximales sont généralement atteintes dans l'heure qui suit dans des conditions de jeûne. La cétirizine ne connaît pas de métabolisme de premier passage. Après une administration orale répétée, l'excrétion urinaire quotidienne de la cétirizine inchangée est à peu près égale à 65 % de la dose.

Distribution

Son volume de distribution est faible et représente environ 0,5 l/kg.

L'absorption et l'élimination de la cétirizine sont indépendantes de la dose. Les variations inter- et intra-sujet sont faibles. La demi-vie plasmatique de la cétirizine est environ de 9 heures. Cette valeur croît chez les patients présentant une fonction rénale réduite. La cétirizine est fortement liée aux protéines plasmatiques (93 %).

La pseudoéphédrine sous forme d'association cétirizine/pseudoéphédrine à libération prolongée atteint des pics de concentration plasmatique entre 3 et 5 heures après administration.

Élimination

Elle est excrétée principalement sous forme inchangée dans les urines. Le taux d'excrétion urinaire est accru lorsque le pH urinaire est réduit, et réduit en cas d'alcalinisation des urines. Après une administration orale répétée (toutes les 12 heures), à l'état d'équilibre, la demi-vie d'élimination apparente est estimée à près de 9 heures.

Un repas riche en graisse n'a pas permis de mettre en évidence une modification de la biodisponibilité des deux substances actives, mais il s'est cependant traduit par un pic de concentration plasmatique de la cétirizine réduit et retardé.

Le délai d'action de l'association est de 30 minutes.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité chronique ont permis de déterminer des doses sans effet toxique de ≥ 30 mg/kg/jour chez le rat et de 40 mg/kg/jour chez le singe Cynomolgus. A ces doses, l'exposition était plus élevée chez le singe, mais plus faible chez le rat, que celle mesurée chez l'homme.

Les études de toxicité orale aiguë conduites avec la pseudoéphédrine ont rapporté les valeurs de DL50 suivantes (mg/kg) : 2206 chez le rat et 726 chez la souris, tandis que la toxicité aiguë en intraveineuse chez la souris rapporte des valeurs de DL50 allant de 88 à 89 mg/kg.

Une batterie de tests de génotoxicité a donné des résultats négatifs pour l'association cétirizine/pseudoéphédrine.

Des études de toxicité sur la reproduction chez le rat ont montré une légère augmentation des mort-nés et une diminution du poids corporel chez les mâles de la génération F1 aux doses toxiques pour la mère. Cette dose (40 mg/kg/jour) représente une exposition systémique similaire à l'exposition thérapeutique chez l'homme. La pertinence de cette information pour la sécurité d'utilisation chez l'être humain pendant la grossesse et l'allaitement demeure incertaine.

L’administration orale de pseudoéphédrine chez le rat à des doses de 100 mg/kg/jour chez les mâles et de 20 mg/kg/jour chez les femelles, n’a pas altéré la fertilité ou altéré le développement morphologique et la survie.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau : hypromellose, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, lactose monohydraté, croscarmellose sodique.

Pelliculage : OPADRY Y-1-7000 blanc (hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 400).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC-ACLAR/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

JOHNSON & JOHNSON SANTE BEAUTE FRANCE

1 RUE CAMILLE DESMOULINS

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· CIP : 34009 376 207 0 3 : 10 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC-ACLAR/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.