RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 30/11/2016

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 ml de suspension buvable contient 40 mg d’ibuprofène

Excipients à effet notoire :

Maltitol liquide 0,442 g/ml,

Amidon de blé 3,1 mg/ml,

Sodium 1,87 mg/ml

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Suspension buvable.

Suspension blanchâtre, visqueuse aromatisée à l’orange.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Indiqué dans le traitement symptomatique de courte durée de douleurs légères à modérées.

Indiqué dans le traitement symptomatique de courte durée de la fièvre.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Pour les douleurs et la fièvre: la posologie de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable est de 20 à 30 mg/kg de poids corporel par jour en plusieurs doses. Utilisez le dispositif de mesure comme suit:

Poids de l'enfant (âge)

Dose et mode d'administration

Fréquence d'administration par jour

20 à 29 kg (6 à 9 ans)

1 x 200 mg/5 ml (utilisez une fois l'extrémité correcte de la cuillère mesure)

3 fois

30 à 40 kg (10 à 12 ans)

1 x 300 mg/7,5 ml (utilisez deux fois la cuillère mesure (5 ml & 2,5 ml))

3 fois

Les doses doivent être administrées environ toutes les 6 à 8 heures.

Pour les patients présentant une sensibilité gastrique, il est recommandé de prendre NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable pendant les repas.

Ce médicament n'est pas recommandé aux enfants de moins de 6 ans ou pesant moins de 20 kg.

Voie orale.

Uniquement pour un traitement de courte durée.

Si les symptômes s'aggravent demandez l'avis de votre médecin.

Si ce médicament est nécessaire au-delà de 3 jours ou si les symptômes s’aggravent, consultez votre médecin.

Il est possible de réduire les effets indésirables en administrant la dose efficace la plus faible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire pour maîtriser les symptômes (voir rubrique 4.4).

Groupes particuliers de patients

Insuffisance rénale (voir rubrique 5.2) :

Aucune réduction de dose n'est nécessaire chez les patients présentant une altération légère à modérée de la fonction rénale (pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère, voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2):

Aucune réduction de dose n'est nécessaire chez les patients présentant une altération légère à modérée de la fonction hépatique (pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, voir rubrique 4.3).

4.3. Contre-indications

NUROFEN 40mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable est contre-indiqué :

· Patients présentant une hypersensibilité à la substance active (ibuprofène) ou à l'un des excipients listés à la section 6.1.

· Patients ayant déjà présenté des réactions d’hypersensibilité (ex. bronchospasme, asthme, rhinite, angiodème ou urticaire) associés à l’acide acétylsalicylique, l’ibuprofène ou à d'autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens.

· Patients présentant des antécédents d'hémorragie ou de perforation gastro-intestinale liés à un traitement antérieur par AINS.

· Patients présentant des antécédents d'ulcère/d'hémorragie gastro-duodénal(e) récurrent(e) ou actif(ve) (deux ou plusieurs épisodes distincts d'ulcération ou d'hémorragie avérée).

· Patients souffrant d’hémorragie cérébro-vasculaire ou autre hémorragie active

· Patients atteints d'insuffisance hépatique sévère ou d'insuffisance rénale sévère.

· Patients présentant une insuffisance cardiaque sévère (NYHA IV) .

· Patients souffrants de troubles inexpliqués de la formation sanguine.

· Pendant le dernier trimestre de grossesse (voir rubrique 4.6).

Pour les patients souffrant de déshydratation sévère (dû au vomissement, diarrhée ou à une insuffisance hydrique).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il est possible de réduire les effets indésirables en administrant la dose efficace la plus faible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire pour maîtriser les symptômes.

Sujets âgés : chez les sujets âgés, il existe une fréquence supérieure d’effets indésirables aux AINS notamment des cas d’hémorragies et de perforations gastro-intestinales qui peuvent être fatales. Les sujets âgés ont un risque accru des conséquences des effets indésirables.

Des précautions doivent être prises chez les patients présentant:

· un lupus érythémateux disséminé, ainsi que ceux atteints d'une maladie mixte du tissu conjonctif: dû à une augmentation du risque de méningite aseptique (voir rubrique 4.8);

· un trouble congénital du métabolisme de la porphyrine (ex. porphyrie aiguë intermittente)

· des troubles gastro-intestinaux et une maladie intestinale inflammatoire chronique (la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn) (voir rubrique 4.8)

· des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque, étant donné qu'une rétention hydrique et un œdème ont pu être observés en association avec un traitement par AINS (voir les rubriques 4.3 et 4.8);

· une insuffisance rénale, étant donné que la fonction rénale peut continuer à se détériorer (voir les rubriques 4.3 et 4.8);

· des anomalies fonctionnelles hépatiques (voir les rubriques 4.3 et 4.8);

· aussitôt après une intervention chirurgicale lourde ;

· de rhume des foins, polype nasal ou de troubles respiratoires obstructifs chroniques car il existe un risque accru que des réactions allergiques se manifestent. Des crises d’asthme peuvent se déclencher (appelé asthme analgésique). Œdème de Quincke ou urticaire.

· les patients qui ont déjà présenté des réactions allergiques à d’autres substances, car il existe également un risque accru des réactions allergiques avec l’utilisation de ce produit.

Respiratoire

La survenue d'un bronchospasme peut être accélérée chez les patients souffrant, ou présentant des antécédents, d'asthme bronchique ou de maladie allergique.

Autres AINS

Il faut éviter l'utilisation concomitante d'AINS y compris des inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygenase-2.

Effets gastro-intestinaux

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.

Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible.

Un traitement combiné avec des agents protecteurs (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, mais également pour les patients nécessitant en association de faibles doses d'aspirine ou d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).

Les patients ayant des antécédents de toxicité gastro-intestinale, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.

Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les agents antiplaquettaires comme l'aspirine (acide acétylsalicylique) (voir rubrique 4.5).

En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patient recevant de l’ibuprofène, le traitement doit être arrêté.

Les AINS doivent être administrés avec prudence chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (colite ulcéreuse, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).

Effets dermatologiques

Des réactions cutanées graves, certaines d'entre elles fatales, dont la dermatite exfoliative, le syndrome de Stevens-Johnson et une nécrose toxique épidermique ont été rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique 4.8). L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement. NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable doit être arrêté dès les premiers signes d'éruption cutanée, de lésions muqueuses ou tout autre signe d'hypersensibilité.

Dans des cas exceptionnels, la varicelle peut être à l'origine de complications infectieuses sévères de la peau et des tissus mous. A ce jour, le rôle contributif des AINS dans l'aggravation de ces infections n'a pas pu être exclu. Il est donc recommandé d'éviter l'utilisation d'Ibuprofène en cas de varicelle.

Effets cardiovasculaires et cérébro-vasculaires

Les études cliniques suggèrent que l'utilisation de l’ibuprofène, en particulier à dose élevée (2400 mg/jour) est susceptible d'être associée à un risque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, par exemple). Dans l'ensemble, les études épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles doses d'ibuprofène (par ex, £ 1200 mg/jour) soient associées à un risque accru d'événements thrombotiques artériels.

Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-III), une ischémie cardiaque établie, une artériopathie périphérique et/ou un accident vasculaire cérébral ne doivent être traités avec de l’ibuprofène qu'après un examen approfondi et les doses élevées (2400 mg/jour) doivent être évitées.

Un examen approfondi doit également être mis en œuvre avant l'instauration d'un traitement à long terme des patients présentant des facteurs de risque d'événements cardiovasculaires (par ex., hypertension, hyperlipidémie, diabète, tabagisme), en particulier si des doses élevées (2400 mg/jour) sont nécessaires.

Autres remarques

Des réactions d'hypersensibilité aiguës sévères (par exemple choc anaphylactique) sont très rarement observées. Dès les premiers signes de réaction d'hypersensibilité après la prise/l'administration de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable le traitement doit être arrêté. Les mesures médicales nécessaires, en accord avec les symptômes, doivent être initiées par du personnel spécialisé.

Il se peut que l’ibuprofène, la substance active de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable, inhibe temporairement la fonction des plaquettes sanguines (agrégation des thrombocytes). Les patients présentant des troubles de la coagulation doivent donc être suivis avec attention.

En cas de prolongation du traitement par NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable, il faut vérifier régulièrement la fonction rénale ainsi que la formule sanguine.

La prise prolongée de n’importe quel type d'analgésiques en cas de céphalées peut les aggraver. Si cette situation est vécue ou soupçonnée, un avis médical devra être obtenu et le traitement arrêté. Le diagnostic d’une surconsommation de médicaments contre les maux de tête devra être suspecté chez les patients ayant des céphalées fréquent ou quotidien en dépit (ou à cause) de l’utilisation régulière de médicaments pour les maux de tête.

En cas de consommation d'alcool simultanée, les effets indésirables liés à la substance active, notamment ceux qui concernent le tractus gastro-intestinal ou le système nerveux central, peuvent être accrus lors de l'utilisation d'AINS

Les AINS peuvent masquer les symptômes de l’infection et de la fièvre.

Rénal :

En général, l’utilisation habituelle d'analgésique, notamment en association avec différents médicaments analgésiques, peut entraîner une lésion rénale durable accompagnée d'un risque d'insuffisance rénale (néphropathie des analgésiques).

Il existe un risque de dégradation rénale chez les enfants déshydratés.

Mise en garde spécifique au produit :

Ce produit contient du maltitol liquide.

Les patients souffrant d'affections héréditaires rares d'intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament.

En raison de sa teneur en maltitol liquide, ce médicament peut avoir des effets laxatifs doux.

La valeur calorifique est de 2,3 kcal/g de maltitol.

Ce médicament contient 28,09 mg de sodium dans 15 ml de suspension (=1,87 mg de sodium dans 1 ml de suspension). Ceci doit être pris en considération chez les patients au régime contrôlé en sodium.

Ce médicament contient de l’amidon de blé.

L’amidon de blé peut contenir des traces de gluten, et est donc considéré sans danger pour les personnes souffrant de la maladie de cœliaque (le gluten dans l’amidon de blé est limité par le test de protéines totales comme décrit dans la monographie de la Pharmacopée Européenne).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

L’ibuprofène est déconseillé en association avec :

· D’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase-2 : éviter l’association avec deux ou plus autres AINS car cette combinaison peut augmenter le risque d’effets indésirables (voir rubrique 4.4).

· Acide acétylsalicylique :

L'administration concomitante d'ibuprofène et d'acide acétylsalicylique n'est généralement pas recommandée en raison du potentiel accru d'effets indésirables.

Les données expérimentales suggèrent que l’ibuprofène peut inhiber de façon compétitive l'effet des faibles doses d’aspirine sur l'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Bien qu'il existe des incertitudes en ce qui concerne l'extrapolation de ces données aux situations cliniques, la possibilité qu'une utilisation d'ibuprofène régulière, à long terme, soit susceptible de réduire l'effet cardioprotecteur des faibles doses d'acide acétylsalicylique ne peut pas être exclue. Aucun effet cliniquement pertinent n'est considéré comme probable pour l'utilisation occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique 5.1).

L’ibuprofène (comme n’importe quel autre AINS) doit être utilisé avec précaution lors d’association :

+ Les anti-hypertenseurs (inhibiteurs de l'ECA, bêta-bloquants et antagonistes de l'angiotensine II) et les diurétiques :

Les AINS peuvent réduire l'effet de ces médicaments. Chez certains patients présentant une altération de la fonction rénale (p.ex., les patients déshydratés ou les personnes âgées dont les fonctions rénales sont affaiblies) l'administration simultanée d'un inhibiteur de l'ECA, d'un bêta-bloquant ou d'antagonistes de l'angiotensine II et d'agents inhibiteurs de la cyclo-oxygénase peut conduire à une altération supplémentaire de la fonction rénale, comprenant une insuffisance rénale aiguë éventuelle généralement réversible. C'est pourquoi, cette association de médicaments doit être administrée avec précaution, en particulier chez les personnes âgées. Par ailleurs, les patients doivent être hydratés suffisamment et il faut envisager la surveillance de la fonction rénale après le début d'un traitement concomitant, ainsi que périodiquement après ce traitement. Les diurétiques peuvent augmenter la nephrotoxicité des AINS.

+ Les glycosides cardiaques (p.ex. Digoxine) : les AINS peuvent exacerber l’insuffisance cardiaque, réduire le GFR et augmenter la concentration des glycosides plasmatiques. L’utilisation de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE en association avec des préparations de digoxine peut augmenter la concentration sérique de la digoxine. Un contrôle de la concentration sérique de digoxine n’est pas requis dans le cadre d’une utilisation correcte (maximum plus de 3 jours).

+ Lithium : il existe des preuves de l’augmentation potentielle de la concentration en lithium plasmatique. Un contrôle de la concentration sérique en lithium n’est pas requis dans le cadre d’une utilisation correcte (maximum plus de 3 jours).

+ Les diurétiques épargneurs de potassium : administration concomitante de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE et de diurétiques épargneurs de potassium peuvent entraîner une hyperkaliémie (La vérification de la kaliémie est recommandée).

+ Phénytoïne :

L'utilisation concomitante de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE avec des préparations de phénytoïne peut augmenter les concentrations sériques de la phénytoïne. Une vérification des concentrations de sérum-phénytoïne n'est pas requis dans le cadre d’une utilisation correcte (maximum plus de 3 jours).

+ Méthotrexate

Il existe des preuves relatives à l'augmentation potentielle des concentrations plasmatiques de méthotrexate. L’administration de NUROFEN 40mg/ml ENFANTS ORANGE dans les 24 heures précédent ou suivant une administration en méthotrexate peut entraîner à des concentrations élevées en méthotrexate et une augmentation de ses effets toxiques.

+ Tacrolimus

Possible augmentation du risque de néphrotoxicité en cas d'administration d’AINS avec le tacrolimus.

+ Ciclosporine

Augmentation du risque de néphrotoxicité.

+ Corticostéroïdes

Augmentation du risque d'ulcération ou d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).

+ Anticoagulants

Les AINS sont susceptibles d'augmenter les effets des anticoagulants, tels que la warfarine (voir rubrique 4.4).

+ Agents antiplaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

Augmentation du risque d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).

+ Sulfonylurées

Des études cliniques ont montré l'existence d'interactions entre les AINS et les antidiabétiques (les sulfonylurées). Bien que jusqu'ici aucune interaction n'a été signalée entre l'Ibuprofène et les sulfonylurées, il est, toutefois, recommandé de vérifier le taux de glucose dans le sang comme mesure de précaution en cas de prise concomitante.

+ Zidovudine

Il existe des preuves relatives à l'augmentation des risques d'hémarthroses et d'hématome chez les patients hémophiles atteints du VIH (+) recevant un traitement concomitant par zidovudine et ibuprofène.

+ Probénécide et sulfinpyrazone

Les médicaments contenant du probénécide ou du sulfinpyrazone sont susceptibles de retarder l'excrétion de l'Ibuprofène.

+ Baclofène

La toxicité du baclofène peut se développer suite au début du traitement par Ibuprofène.

+ Ritonavir

Le ritonavir est susceptible d'augmenter les concentrations plasmatiques des AINS.

+ Aminosides

Les AINS peuvent diminuer l'excrétion des aminosides.

+ Quinolone

Des résultats provenant d'études réalisées sur des animaux indiquent que les AINS sont susceptibles d'augmenter le risque de convulsions lié à la prise de quinolone. Les patients suivant un traitement par AINS et quinolone peuvent présenter un risque plus élevé de développer des convulsions.

+ Inhibiteurs CYP2C9

L’utilisation concomitante de l’ibuprofène avec les inhibiteurs CYP2C9 peut augmenter l’exposition à l’ibuprofène (substrat CYP2C9). Une étude portant sur le voriconazole et le fluconazole (inhibiteurs CYP2C9) a révélé une augmentation de l'exposition à l'Ibuprofène S (+) d'environ 80 à 100 %. Une diminution de la dose d'Ibuprofène doit être envisagée en cas d'administration concomitante d'inhibiteurs CYP2C9 puissants, en particulier en cas d'administration de forte dose d'Ibuprofène associée soit au voriconazole ou au fluconazole.

+ Captopril

D'après des études expérimentales, l'Ibuprofène inhibe l'effet d'excrétion du sodium du captopril.

+ Cholestyramine

L'administration concomitante d'Ibuprofène et de cholestyramine retarde et diminue (25 %) l'absorption de l'ibuprofène. L'administration de ces médicaments doit donc être espacée de quelques heures.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

L'inhibition de la synthèse de prostaglandines peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou sur le développement embryonnaire/fœtal. Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis après traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement. Le risque absolu d’une malformation cardiovasculaire a été augmenté de moins de 1% à approximativement 1,5%.

Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une augmentation de la perte pré- et post-implantatoire et de la létalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation des fréquences de certaines malformations, dont des malformations cardiovasculaires, a été observée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la période d'organogénèse.

Sauf nécessité absolue, l'ibuprofène ne doit pas être prescrit au cours des premier et deuxième trimestres de la grossesse. En cas de prise d'ibuprofène par une femme souhaitant être enceinte, ou pendant le premier ou le deuxième trimestre de grossesse, la dose devra être la plus faible possible et la durée de traitement la plus courte possible.

Au cours du troisième trimestre de grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le fœtus à:

· une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);

· un dysfonctionnement rénal susceptible d'évoluer vers une insuffisance rénale accompagnée d'un oligoamnios.

· La mère et le nouveau-né à la fin de la grossesse à:

· un allongement du temps de saignement, un effet anti-agrégant qui peuvent apparaître même à de très faibles doses;

· une inhibition des contractions utérines provoquant un retard de terme ou un allongement de la durée du travail.

Par conséquent, l'Ibuprofène est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse.

Allaitement

L'Ibuprofène et ses métabolites peuvent passer à faible concentration dans le lait maternel. Aucun effet nocif pour le nouveau-né n'a été signalé jusqu'à présent, de ce fait en cas de traitement de courte durée à dose recommandé pour la douleur et la fièvre, l'interruption de l'allaitement n’est généralement pas nécessaire.

Fertilité

Il existe certaines données montrant que les substances qui inhibent la synthèse des cyclo-oxygenases/prostaglandines peuvent entraîner une altération de la fécondité féminine par un effet sur l'ovulation. Cet effet est réversible à l'arrêt du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Pour un traitement de courte durée, ce médicament ne présente aucune influence ou une influence négligeable sur l'aptitude à conduire un véhicule et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables décrits ci-dessous comprennent tous les effets indésirables survenus lors de traitement par ibuprofène, y compris lors de traitement à forte dose et à long terme chez des patients de rhumatologie. Les fréquences ci-dessous font référence au traitement à court terme à des doses quotidiennes allant jusqu'à un maximum de 1200 mg d'ibuprofène pour les formes galéniques orales et un maximum de 1800 mg pour les suppositoires.

Aves les effets indésirables des médicaments suivants, il faut principalement tenir compte de la dose-dépendance et de la variation interindividuelle.

Les effets indésirables liés à l’ibuprofène sont cités ci-dessous.

Classés par organe-système et fréquence. Les fréquences sont définies de la façon suivante :

Très fréquent: ≥ 1/10

Fréquent: ≥1/100 à < 1/10

Peu fréquent: ≥1/1 000 à < 1/100

Rare: ≥1/10 000 à < 1/1 000

Très rare: < 1/10 000

Non connu: données disponibles insuffisantes pour évaluer la fréquence

Notez que dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Les événements indésirables les plus observés sont de nature gastro-intestinale. Les effets indésirables sont dose-dépendants en particulier le risque d’apparition d’une hémorragie gastro-intestinale dépend de la gamme de dosage et de la durée du traitement. Les ulcères gastro-duodénaux, perforation ou hémorragie gastro intestinale, parfois fatales, en particulier chez les personnes âgées peuvent apparaître (voir rubrique 4.4). Des nausées, vomissements, diarrhée, flatulence, constipation, dyspepsie, douleur abdominale, melaena, hématémèse, stomatite ulcéreuse, aggravation d'une colite et d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont été signalées suite à l'administration de ce médicament.

Des cas d’œdème, d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ont été signalés lors de traitement combiné avec un AINS.

Des études cliniques suggèrent que l’utilisation d’ibuprofène, en particulier à forte dose (2 400 mg journalier), peut être associée à une faible augmentation du risque de thrombose artérielle (p. ex. infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique 4.4).

Une exacerbation d'inflammations associées à une infection (par ex. développement d'une fasciite nécrosante) coïncidant avec l'utilisation d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens, a été décrite. Elle peut être associée au mécanisme d'action des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Si des signes d'infections surviennent ou s'aggravent pendant l'utilisation de NUROFEN 40mg/ml ENFANTS ORANGE, le patient devra consulter un médecin sans délai. Il conviendra alors de rechercher les éventuelles indications pour un traitement anti-infectieux/ antibiotique.

Une vérification de la formule sanguine devra être effectuée régulièrement dans le cadre d'un traitement à long terme.

Le patient doit être informé de prévenir son médecin immédiatement et d’arrêter de prendre NUROFEN 40mg/ml ENFANTS ORANGE s’il présente les symptômes d’hypersensibilité qui peuvent survenir même lors d’une première utilisation, l’assistance immédiate d’un médecin est requise.

Le patient doit être informé d’arrêter le médicament et de consulter immédiatement un médecin si des douleurs sévères dans la partie abdominale haute ou des melaenas ou une hématémèse apparaissaient.


Classe organe-système

Fréquence

Effets indésirable

Infections et infestations

Très rare

Une exacerbation d’inflammations associées à une infection (p. ex. développement d’une fasciite nécrosante) dans des cas exceptionnels, des infections sévères de la peau et des complications cutanées peuvent survenir durant la varicelle.

Troubles sanguins et du système lymphatique

Très rare

Troubles hématopoïétiques (anémie, leucopénie, thrombopénie, pancytopénie, agranulocytose). Les premiers signes peuvent être: de la fièvre, des maux de gorge, des plaies superficielles à l'intérieur de la bouche, aphtes superficielles des symptômes pseudo-grippaux, une fatigue sévère, saignements de nez et cutanés et ecchymoses. Dans ces cas, le patient le patient doit arrêter l’automédication d’analgésiques ou d’antipyrétiques et consulter un médecin.

Troubles du système immunitaire

Peu fréquent

Des réactions d'hypersensibilités1 :

urticaire et prurit

Très rare

Réactions d’hypersensibilité sévères. Elles peuvent se présenter sous la forme d’un œdème facial, d’un gonflement de la langue, du larynx, dyspnée, tachycardie, hypotension (anaphylaxie, œdème de Quincke ou choc sévère). Exacerbation de l’asthme.

Non connu

Activité des voies respiratoire, y compris asthme, bronchospasme ou dyspnée.

Troubles psychiatriques

Très rare

Réactions psychotiques, dépression

Troubles du système nerveux

Peu fréquent

Des troubles du système nerveux central, tels que des maux de tête, des étourdissements, un état de somnolence, une agitation, une irritabilité ou une fatigue.

Très rare

Méningite aseptique2

Troubles oculaires

Peu fréquent

Troubles visuels

Troubles auditifs et de l’appareil labyrinthique

Rare

Acouphènes

Troubles cardiaques

Très rare

Insuffisance cardiaque, palpitations, œdème, infarctus du myocarde

Troubles vasculaires

Très rare

Hypertension artérielle, vascularite

Troubles gastro-intestinaux

Fréquent

Plaintes gastro-intestinales tel que douleur abdominale, nausée et dyspepsie, diarrhée, flatulence, constipation, brûlure d’estomac, vomissement et légère pertes de sang gastro-intestinales susceptibles de causer une anémie dans de rares cas.

Peu fréquent

Ulcères gastro-intestinaux, perforation ou hémorragie gastro-intestinale, stomatites ulcéreuse, exacerbation d’une colite et maladie de Crohn (voir rubrique 4.4), gastrite.

Très rare

Œsophagite et formation de sténoses intestinales à type de « diaphragme », pancréatite.

Troubles hépatobiliaires

Très rare

Dysfonctionnement hépatique, lésion hépatique, notamment dans le cadre d’un traitement à long terme, insuffisance hépatique, hépatite aiguë.

Affections de la peau et troubles du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Diverses éruptions cutanées

Très rare

Sévères réactions cutanées telles que réactions bulleuses, y compris le syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe et nécrose toxique épidermique, alopécie.

Troubles rénaux et urinaires

Rare

Dans de rares cas, des lésions du tissu rénal (nécrose papillaire) et une élévation des concentrations d’urée dans le sang peuvent se produire ; concentrations élevées en acide urique dans le sang.

Très rare

Formation d’oedèmes, notamment chez les patients souffrant d’hypertension artérielle ou d’insuffisance rénale, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle susceptible d’être accompagnés d’une insuffisance rénale aiguë.

Investigations

Rare

Diminution du taux d’hémoglobines.

Description des effets indésirables sélectionnés

1Des réactions d’hypersensibilité ont été reportées après traitement avec l’ibuprofène. Ceux-ci peuvent consister en : (a) réactions allergiques non spécifiques et anaphylaxie. (b) activité des voies respiratoires comprenant l’asthme, l’asthme aggravé, un bronchospasme ou une dyspnée, ou (c) affections de la peau variée, y compris des éruptions cutanées de différents types, prurit, urticaire, purpura, œdème de Quincke, et plus rarement, des dermatoses exfoliatives et bulleuses (y compris nécrose épidermique toxique, syndrome de Stevens Johnson et érythème polymorphe).

2Le mécanisme pathogénique de la méningite aseptique induite par les médicaments n’est pas très bien compris. Cependant, les données disponibles sur les AINS liés à la méningite aseptique pointent une réaction d’hypersensibilité (en raison d’une relation temporelle avec la prise du médicament, et de la disparition des symptômes après l’arrêt du traitement). Fait à noter, des cas isolés de symptômes aseptiques (tels que raideur de la nuque, maux de tête, nausée, vomissements, fièvre ou troubles de la conscience) ont été observés pendant le traitement avec l’ibuprofène chez les patients présentant des troubles auto-immuns (telles que le lupus érythémateux disséminé, maladie du tissu conjonctif mixte).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr

4.9. Surdosage

Les doses d’ibuprofène excédant 400 mg/kg peuvent entraîner des symptômes de toxicité avec un risque d’effets toxiques à ne pas exclure avec une dose supérieure à 100 mg/kg.

a) Symptômes de surdosage

Les symptômes de surdosage peuvent comprendre des nausées, vomissements, douleurs abdominales ou plus rarement des diarrhées. Nystagmus, vision floue, acouphène, céphalées et hémorragie gastro-intestinale sont aussi possible. En cas d’intoxication sévère la toxicité se manifeste au niveau du système nerveux central par des vertiges, étourdissements, somnolences, parfois une excitation et une désorientation, une perte de connaissance ou un coma. Le patient peut parfois développer des convulsions. En cas d’intoxication sévère une hyperkaliémie et une acidose métabolique peuvent apparaître et le temps de prothrombine/INR peut être prolongé probablement en raison d’une interférence avec les facteurs de coagulation. Une insuffisance rénale aiguë et une lésion hépatique, une hypotension, une dépression respiratoire et une cyanose peuvent survenir. Une exacerbation de l’asthme est possible chez les asthmatiques.

b) Gestion

Il n'existe aucun antidote spécifique.

La prise en charge doit être symptomatique et supportive et inclut une ventilation et un suivi des fonctions cardiaques et des fonctions vitales jusqu’à normalisation.

Dans l’heure qui suit l’ingestion d’une quantité potentiellement toxique, on pourra procéder à l’administration de charbon actif ou à une vidange gastrique. Si l’ibuprofène a déjà été absorbé, des substances alcalines peuvent être administrées pour faciliter l’excrétion d’ibuprofène acide dans les urines. Les convulsions fréquentes ou prolongées doivent être traitées par injection intraveineuse de diazépam ou de lorazépam. L’asthme sera pris en charge par des bronchodilateurs. Le centre antipoison devra être contacté pour obtenir des conseils médicaux de prise en charge.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens; dérivés de l'acide propionique, Code ATC: M01AE01.

L'Ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ayant prouvé son efficacité dans les modèles d'inflammation expérimentale chez l'animal par inhibition de la synthèse des prostaglandines. Chez l'homme, l'Ibuprofène réduit la douleur inflammatoire, les œdèmes et la fièvre. En outre, l'Ibuprofène inhibe de manière réversible l'agrégation plaquettaire.

L'efficacité clinique de l'Ibuprofène a été démontrée dans le traitement symptomatique de douleurs légères à modérées, telles que des douleurs dentaires, céphalées et dans le traitement symptomatique de la fièvre.

Pour les enfants, la dose analgésique est de 7 à 10 mg/kg par prise avec une dose maximale de 30 mg/kg/jour. Les premiers effets de NUROFEN 40 mg/ml ENFANTS ORANGE, suspension buvable contient de l’ibuprofène qui montre dans un essai ouvert le début de l’action antipyrétique après 15 minutes et réduit la fièvre chez les enfants pour une durée allant jusqu'à 8 heures.

Des données expérimentales suggèrent que l'Ibuprofène peut inhiber de façon compétitive l'effet d'une faible dose d'acide acétylsalicylique sur l'agrégation plaquettaire lorsqu'ils sont dosés de manière concomitante. Certaines études pharmacodynamiques montrent que quand des doses uniques d'ibuprofène 400 mg ont été prises dans les 8 h qui précèdent ou dans les 30 min suivant l'administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate (81 mg), une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation du thromboxane ou sur l'agrégation plaquettaire se produit. Bien qu'il existe des incertitudes en ce qui concerne l'extrapolation de ces données aux situations cliniques, la possibilité qu'une utilisation d'ibuprofène régulière, à long terme, soit susceptible de réduire l'effet cardioprotecteur des faibles doses d'acide acétylsalicylique ne peut pas être exclue. Aucun effet cliniquement pertinent ne semble probable lors d'une prise occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique 4.5).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Aucune étude spécifique relative à la pharmacocinétique n'a été menée chez les enfants. Les données de la littérature confirment, toutefois, que l'absorption, le métabolisme et l'élimination de l'Ibuprofène sont comparables chez les enfants et chez les adultes.

Après administration par voie orale, l'Ibuprofène est absorbé partiellement par l'estomac et ensuite entièrement par l'intestin grêle. Une fois l'ibuprofène métabolisé dans le foie (hydroxylation, carboxylation, conjugaison), les métabolites pharmacologiquement inactifs sont éliminés complètement, principalement par les reins (90 %), ainsi que par la bile. La demi-vie d'élimination chez les sujets sains, ainsi que chez les patients souffrant de pathologies hépatiques ou rénales est de 1,8 à 3,5 heures. Par ailleurs, la liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 99 %.

Insuffisance rénale

Etant donné que l’ibuprofène et ses métabolites sont principalement éliminés par les reins, les patients atteints de différents degrés d'insuffisance rénale peuvent présentent des modifications des paramètres pharmacocinétiques du médicament. Pour les patients présentant une insuffisance rénale, une diminution de la liaison aux protéines, une augmentation des concentrations plasmiques de l’ibuprofène total et de l’ibuprofène (S)- non lié, des valeurs de l'AUC plus élevées pour l’ibuprofène (S)- et une augmentation des rapports éniantomériques de l'AUC (S/R) comparé à un groupe de volontaires sains ont été rapportées. Pour les patients atteints de maladie rénale en phase terminale et dialysés, la fraction libre moyenne de l’ibuprofène était d'environ 3 % comparé à environ 1 % chez des volontaires sains. Une altération sévère de la fonction rénale peut entraîner une accumulation des métabolites de l’ibuprofène. Cependant, la signification de cet effet est inconnue. Les métabolites peuvent être éliminés par hémodialyse (voir rubrique 4.3).

Insuffisance hépatique

Une pathologie alcoolique du foie avec insuffisance hépatique légère à modérée n'a pas entraîné de modification importante des paramètres pharmacocinétiques. Une pathologie hépatique peut modifier la cinétique de l’ibuprofène. Il a été observé chez les patients cirrhotiques présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child Pugh 6 à 10) un doublement, en moyenne, de la demi-vie et le rapport éniantomérique de l'AUC (S/R) était significativement plus faible comparé aux groupes contrôles suggérant une altération de l'inversion métabolique (R)- Ibuprofène à l'énantiomère actif (S)- (voir également rubrique 4.3)

5.3. Données de sécurité préclinique

La toxicité subchronique et chronique de l’ibuprofène évaluées chez l'animal se sont principalement manifestées sous forme de lésions et d'ulcérations du tube digestif. Les études in vitro et in vivo n'ont fourni aucune donnée cliniquement pertinente relative à un potentiel mutagène de l’ibuprofène. Les études chez le rat et la souris n'ont pas mis en évidence d'effet carcinogène de l’ibuprofène.

L’ibuprofène inhibe l'ovulation chez le lapin et entraîne des troubles de l'implantation dans différentes espèces animales (lapin, rat, souris). Des études chez le rat et le lapin ont montré que l’ibuprofène traverse le placenta. Suite à l'administration chez le rat de doses toxiques pour la mère, une augmentation de l'incidence de malformations (communication interventriculaire) a été constatée pour leur progéniture.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, saccharine sodique, polysorbate 80, bromure de domiphène, maltitol liquide, glycérol, gomme xanthane, arôme orange (contient de l'amidon de blé), eau purifiée

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Flacons de 50 ml, 100 ml et 150 ml: 2 ans.

Flacon de 30 ml: 1 an.

Durée de conservation après première ouverture du flacon: 6 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de couleur ambrée en polyéthylène téréphtalate (PET) doté d'une fermeture de sécurité enfant blanche en polyéthylène haute densité (PEHD).

Chaque boîte contient une double cuillère-mesure en polypropylène (PP), l'une des extrémités contenant 2,5 ml avec une marque interne de 1,25 ml et l'autre contenant 5 ml.

Flacon de 30, 50, 100 ou 150 ml de suspension buvable.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

RECKITT BENCKISER HEALTHCARE FRANCE

15 RUE AMPERE

91748 MASSY CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 496 906-3 ou 34009 496 906 3 3: 30 ml de suspension buvable en flacon (PET) avec fermeture de sécurité enfant (PEHD) + double cuillère-mesure en polypropylène (PP).

· 496 908-6 ou 34009 496 908 6 2: 50 ml de suspension buvable en flacon (PET) avec fermeture de sécurité enfant (PEHD) + double cuillère-mesure en polypropylène (PP).

· 496 909-2 ou 34009 496 909 2 3: 100 ml de suspension buvable en flacon (PET) avec fermeture de sécurité enfant (PEHD) + double cuillère-mesure en polypropylène (PP).

· 496 910-0 ou 34009 496 910 0 5: 150 ml de suspension buvable en flacon (PET) avec fermeture de sécurité enfant (PEHD) + double cuillère-mesure en polypropylène (PP).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II