RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 28/12/2021

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

AMISULPRIDE ARROW LAB 200 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Amisulpride ......................................................................................................................... 200 mg

Pour un comprimé sécable

Excipient à effet notoire : chaque comprimé sécable de 200 mg contient 200 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

Comprimé non pelliculé, blanc à blanc cassé, rond (diamètre de 12,0 mm) avec une barre de sécabilité d'un côté et le marquage « L 75 » de l'autre côté. Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

AMISULPRIDE ARROW LAB est indiqué dans le traitement des troubles schizophréniques aigus ou chroniques, caractérisés par des symptômes positifs (par exemple délire, hallucinations, troubles de la pensée) et/ou des symptômes négatifs (par exemple émoussement affectif, retrait émotionnel et social) importants, y compris lorsque les symptômes négatifs sont prédominants.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Symptômes positifs

Pour les épisodes psychotiques aigus, des doses orales comprises entre 400 mg par jour et 800 mg par jour sont recommandées. Dans certains cas, la dose quotidienne peut être augmentée jusqu'à 1200 mg par jour. Les doses supérieures à 1200 mg par jour n'ont pas été évaluées en terme de sécurité et ne devraient donc pas être utilisés.

Aucun ajustement posologique spécifique n’est requis lors de l'initiation du traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB. Les doses doivent être ajustées en fonction de la réponse individuelle.

Pour les patients présentant des symptômes mixtes, positifs et négatifs, les doses doivent être ajustées pour obtenir un contrôle optimal des signes positifs.

Le traitement d'entretien doit être établi individuellement avec la plus petite dose efficace.

Symptômes négatifs prédominants (syndrome déficitaire)

Une dose journalière de 50 mg à 300 mg est recommandée. Les doses doivent être ajustées individuellement.

AMISULPRIDE ARROW LAB peut être administrée une fois par jour à des doses orales allant jusqu’à 300 mg, les doses plus élevées doivent être réparties en deux prises par jour.

La dose minimale efficace doit être utilisée.

Populations particulières

Patients âgés de plus de 65 ans : la sécurité de l’amisulpride a été examinée sur un nombre limité de patients âgés. L’amisulpride doit être utilisée avec une attention particulière en raison d'un risque possible d'hypotension et de sédation. Dans le cas d’une insuffisance rénale, une réduction de la posologie peut également être nécessaire.

Population pédiatrique

L’efficacité et la sécurité de l’amisulpride chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Il y a peu de données disponibles sur l'utilisation de l'amisulpride chez les adolescents dans la schizophrénie. Par conséquent, l’amisulpride ne doit pas être utilisée chez les adolescents de 15 à 18 ans jusqu'à ce que de nouvelles données soient disponibles. En cas d’absolue nécessité, le traitement d’adolescents par amisulpride doit être initié et réalisé par un médecin expérimenté dans le traitement de la schizophrénie pour ce groupe d'âge. L'utilisation de l'amisulpride est contre-indiquée chez les enfants et les adolescents de moins de 15 ans (voir rubrique 4.3).

Insuffisance rénale

AMISULPRIDE ARROW LAB est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisance rénale, la dose doit être réduite de moitié chez les patients dont la clairance de la créatinine (ClCr) est comprise entre 30-60 ml/min et réduite au tiers chez les patients ayant une clairance de la créatinine entre 10-30 ml/min. Il n'existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr <10 ml/min), l’amisulpride ne doit donc pas être utilisée chez ces patients (voir rubrique 4.4).

Insuffisance hépatique

L’amisulpride est faiblement métabolisée, une réduction de la posologie ne devrait donc pas être nécessaire.

Durée du traitement

Des données d’essais cliniques contrôlés sur une période d’un an sont disponibles. La durée du traitement doit être déterminée par le médecin traitant.

Pour éviter le syndrome de sevrage, le traitement doit être arrêté progressivement (voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

Voie orale.

Les comprimés doivent être avalés entiers ou coupés en deux, avec une quantité suffisante de liquide.

L’amisulpride peut être administrée indépendamment des repas.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

· Tumeurs prolactine-dépendantes concomitantes (par exemple prolactinome de la glande pituitaire ou cancer du sein) ;

· Phéochromocytome ;

· Enfants et adolescents de moins de 15 ans ;

· Allaitement (voir rubrique 4.6) ;

· Association à la lévodopa (voir rubrique 4.5) ;

· En association avec les médicaments suivants qui peuvent induire des torsades de pointes (voir rubrique 4.5) :

o Anti-arythmiques de classe Ia comme la quinidine et le disopyramide,

o Anti-arythmiques de classe III tels que l'amiodarone et le sotalol.

· Autres médicaments comme le bépridil, cisapride, sultopride, thioridazine, méthadone, érythromycine (par voie intraveineuse), vincamine (par voie intraveineuse), halofantrine, pentamidine, sparfloxacine et les antifongiques azolés.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Comme avec les autres neuroleptiques, la survenue d'un syndrome malin des neuroleptiques, une complication potentiellement létale caractérisée par hyperthermie, rigidité musculaire, troubles neurovégétatifs, altération de la conscience et augmentation des CPK peut survenir. En cas d'hyperthermie, en particulier avec des doses journalières élevées, tout traitement antipsychotique, y compris avec AMISULPRIDE ARROW LAB, doit être interrompu.

Des hyperglycémies ont été rapportées chez des patients traités avec des agents antipsychotiques atypiques, y compris l’amisulpride. Par conséquent, un suivi glycémique approprié devra être mis en place pour les patients ayant un diagnostic établi de diabète de type II ou présentant des facteurs de risque pour le diabète et qui prennent de l’amisulpride.

AMISULPRIDE ARROW LAB est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisance rénale, la dose devra être réduite ou un traitement discontinu pourra être envisagé (voir rubrique 4.2).

AMISULPRIDE ARROW LAB peut abaisser le seuil épileptogène. Par conséquent, les patients ayant des antécédents d'épilepsie doivent être étroitement surveillés au cours du traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB.

Chez les patients âgés, AMISULPRIDE ARROW LAB, comme d'autres neuroleptiques, doit être utilisé avec prudence en raison d'un risque possible d'hypotension et de sédation. Dans le cas d’une insuffisance rénale, une réduction de la posologie peut également être nécessaire.

Comme avec d'autres agents anti-dopaminergiques, la prescription d’AMISULPRIDE ARROW LAB devra s’effectuer avec prudence chez les patients atteints de la maladie de Parkinson car elle peut entraîner une aggravation de la maladie. AMISULPRIDE ARROW LAB ne devra être utilisé que si le traitement neuroleptique ne peut être évité.

Des symptômes aigus de sevrage tels que des nausées, vomissements et insomnies ont été décrits suite à l'arrêt brusque de médicaments antipsychotiques à de fortes doses. Une récurrence des symptômes psychotiques peut également se produire ainsi que l'apparition de troubles de mouvements involontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) ont été rapportée avec l’amisulpride (voir rubrique 4.8). Par conséquent, l’arrêt progressif de l'amisulpride est conseillé.

Allongement de l’intervalle QT

Prescrire avec prudence amisulpride chez des patients présentant une maladie cardiovasculaire connue ou des antécédents familiaux d'allongement de l’intervalle QT. L'amisulpride provoque une augmentation dose-dépendante de l'intervalle QT. Cet effet, est connu pour augmenter le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment les torsades de pointe. Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :

· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,

· maladies cardiaques, antécédents familiaux de mort subite ou d’allongement de l’intervalle QT,

· déséquilibre électrolytique, en particulier l'hypokaliémie,

· allongement congénital de l'intervalle QT,

· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (voir rubrique 4.5).

Un ECG de référence est recommandé avant traitement chez tous les patients. En particulier, les personnes âgées, les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de maladies cardiaques ou des résultats anormaux à l'examen clinique cardiaque. Au cours du traitement, des surveillances par ECG sont de rigueur (par exemple lors de l'augmentation des doses) et doivent être évaluées sur une base individuelle du patient. La dose d’amisulpride devrait être réduite si l’intervalle QT est prolongé, et, arrêté si le QTc est > 500 ms.

Une surveillance périodique de l'électrolyte est recommandée en particulier si le patient prend des diurétiques ou pendant une maladie intercurrente.

L'utilisation concomitante avec des antipsychotiques doit être évitée (voir rubrique 4.5).

Accident vasculaire cérébral

Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque 3 fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. AMISULPRIDE ARROW LAB doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.

Patients âgés déments

Le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques. Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo. A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.

Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite) soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie). Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.

La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'est pas claire.

AMISULPRIDE ARROW LAB n’est pas autorisé pour le traitement des troubles du comportement liés à la démence.

Thromboembolie veineuse

Des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par AMISULPRIDE ARROW LAB et des mesures préventives doivent être mises en œuvre.

Cancer du sein

AMISULPRIDE ARROW LAB peut augmenter les taux de prolactine. Par conséquent, une prudence particulière est recommandée et les patients avec des antécédents familiaux de cancer du sein doivent être étroitement surveillés pendant le traitement d’AMISULPRIDE ARROW LAB.

Des leucopénies, des neutropénies et des agranulocytoses ont été rapportés suite à des traitements avec des antipsychotiques, dont l’amisulpride. Des infections inexpliquées ou de la fièvre peuvent être la preuve d'une dyscrasie sanguine (voir rubrique 4.8), et exige une investigation hématologique immédiate.

Excipients

AMISULPRIDE ARROW LAB contient du lactose.

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

AMISULPRIDE ARROW LAB contient du sodium.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sécable, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

· Médicaments qui pourraient induire des torsades de pointes :

· antiarythmiques de classe Ia comme la quinidine et le disopyramide,

· antiarythmiques de classe III tels que l'amiodarone et le sotalol,

· autres médicaments comme le bépridil, le cisapride, le sultopride,la thioridazine, la méthadone, l’érythromycine (par voie intraveineuse), la vincamine (par voie intraveineuse), l’halofantrine, la pentamidine, la sparfloxacine et les antifongiques azolés.

· Lévodopa: antagonisme réciproque des effets entre la lévodopa et des neuroleptiques. L’amisulpride peut s’opposer à l'effet des agonistes de la dopamine, par exemple, la bromocriptine, le ropinirole.

Associations déconseillées

· les médicaments qui augmentent le risque de torsade de pointes ou qui pourraient prolonger l'intervalle QT :

o des médicaments induisant une bradycardie comme les béta-bloquants, les inhibiteurs des canaux calciques induisant une bradycardie comme le diltiazem, le vérapamil, la clonidine, le guanfacine et la digitale,

o des médicaments induisant une hypokaliémie ou un déséquilibre électrolytique : les diurétiques hypokaliémiques, les laxatifs stimulants, l’amphotéricine B (par voie intraveineuse), les glucocorticoïdes et les tétracosactides. L'hypokaliémie devra être corrigée,

o des antipsychotiques comme le pimozide et l’halopéridol,

o les antidépresseurs imipraminiques,

o le lithium,

o certains antihistaminiques tels que l'astémizole, la terfénadine,

o la méfloquine.

· AMISULPRIDE ARROW LAB peut augmenter les effets centraux de l'alcool. Par conséquent, l'alcool ne doit pas être consommé au cours du traitement.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

L'utilisation concomitante des agents suivants peut conduire à une potentialisation de l'effet :

· dépresseurs du SNC, y compris des narcotiques, anesthésiques, analgésiques, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, d’autres médicaments anxiolytiques et la clonidine et dérivés,

· antihypertenseurs et autres médicaments hypotenseurs.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Chez les animaux, l'amisulpride n'a pas montré de toxicité reproductive. Aucun effet tératogène de l’amisulpride n’a été noté.

Un nombre limité de données cliniques sur l’exposition à l’amisulpride pendant la grossesse sont disponibles. Ainsi la sécurité de l’amisulpride pendant la grossesse n’a pas été établie.

L'utilisation du médicament est déconseillée pendant la grossesse à moins que les avantages justifient les risques potentiels. Pour les femmes en âge de procréer, la mise en place d’une contraception efficace doit être discutée de façon approfondie avec le médecin avant le traitement.

Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (y compris l’AMISULPRIDE ARROW LAB) pendant le troisième trimestre de la grossesse ont un risque de présenter des effets indésirables tel que des symptômes de sevrage et/ou extrapyramidal pouvant varier en terme de gravité et de durée après l'accouchement (voir rubrique 4.8). Il a été rapporté des agitations, hypertonies, hypotonies, tremblements, somnolences, détresses respiratoires ou des troubles de l'alimentation. En conséquence, les nouveau-nés doivent être surveillés attentivement.

Allaitement

En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, l'allaitement est contre-indiqué.

Fertilité

Dans les études animales, une diminution de la fertilité liée aux effets pharmacologiques du médicament (effet lié à la prolactine) a été observée.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Même utilisé comme recommandé, AMISULPRIDE ARROW LAB peut provoquer une somnolence de telle sorte que l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être diminuée (voir la rubrique 4.8 - Effets indésirables).

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante: très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100); rare (≥ 1/10 000), < 1/1000); très rare (< 1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée avec les données disponibles)

Données d’études cliniques

Les effets indésirables suivants ont été observés dans des essais cliniques contrôlés. Il convient de noter que, dans certains cas, il peut être difficile de différencier les événements indésirables, des symptômes de la maladie sous-jacente.

Affections du système immunitaire :

Peu fréquent : réactions allergiques.

Affections endocriniennes :

Fréquent : augmentation de la prolactinémie réversible à l'arrêt du traitement, pouvant entraîner au plan clinique : galactorrhée, aménorrhée, ou troubles menstruels, gynécomastie, douleur ou élargissement du sein, prolactinome (voir rubrique 4.3) et dysfonction érectile.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Peu fréquent : Hyperglycémie (voir rubrique 4.4).

Affections psychiatriques :

Fréquents : insomnie, anxiété, agitation, frigidité.

Affections du système nerveux :

Très fréquents : des symptômes extrapyramidaux peuvent apparaître : tremblements, hypertonie, hypersalivation, hypokinésie, akathisie, dyskinésie. Ces symptômes sont généralement modérés aux posologies d'entretien et partiellement réversibles, sans arrêt du traitement par l'amisulpride, avec l’administration d’un traitement antiparkinsonien. La fréquence des symptômes extrapyramidaux qui sont dose-dépendants, est très faible chez les patients recevant des doses entre 50 et 300 mg/jour dans le traitement des symptômes négatifs prédominants.

Fréquent : une dystonie aiguë (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus...) peut apparaître. Elle est réversible sans arrêt du traitement sous l'effet d'un traitement antiparkinsonien. Somnolence.

Peu fréquent : des dyskinésies tardives caractérisées par des mouvements involontaires de la langue et/ou du visage ont été rapportées, surtout après administration prolongée.

Les antiparkinsoniens sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation des symptômes. Convulsions.

Affections cardiaques

Fréquent : Hypotension.

Peu fréquent : Bradycardie.

Affections gastro-intestinales

Fréquent : Constipation, nausées, vomissements, sécheresse de la bouche.

Troubles généraux et anomalie au site d’administration :

Rare : Des symptômes aigus de sevrage tels que des nausées, vomissements et insomnies ont été décrites suite à l'arrêt brusque du traitement à de fortes doses. Une récurrence des symptômes psychotiques peut également se produire ainsi que l'apparition de troubles de mouvements involontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) (voir rubrique 4.4).

Investigations:

Fréquent : prise de poids.

Peu fréquent : élévations des enzymes hépatiques et principalement des transaminases.

Données post-commercialisation

Les cas de réactions indésirables suivantes ont été signalés par la notification spontanée seulement :

Troubles du système sanguins et lymphatiques :

Fréquence inconnue : leucopénie, neutropénie et agranulocytose (voir rubrique 4.4).

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Fréquence inconnue : hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie.

Affections psychiatriques :

Fréquence inconnue : confusion.

Affections du système nerveux :

Fréquence inconnue : syndrome malin des neuroleptiques (voir section 4.4), qui est une complication potentiellement mortelle.

Affections cardiaques :

Fréquences inconnues : prolongation de l’intervalle QT et arythmies ventriculaires tels que torsades de pointes, tachycardie ventriculaire, ce qui peut entraîner une fibrillation ventriculaire, un arrêt cardiaque ou une mort subite (voir section 4.4).

Affections vasculaires :

Fréquence inconnue : cas de thrombo-embolies veineuses incluant des cas d’embolies pulmonaires, parfois mortels et des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés.

Affection de la peau et du tissu sous-cutané :

Fréquence inconnue : œdème de Quincke, urticaire.

Grossesse, conditions périnatale et puerperium :

Fréquence inconnue : syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les données concernant le surdosage avec l'amisulpride sont limitées. Les signes et symptômes qui ont été rapportés résultaient généralement d'une augmentation des effets pharmacologiques du médicament. Cela incluait somnolence, sédation, coma, hypotension et symptômes extrapyramidaux. Des évolutions fatales ont été rapportées principalement en combinaison avec d'autres agents psychotropes.

En cas de surdosage aigu, la possibilité de prise d'autres médicaments doit être prise en compte.

Puisque l’AMISULPRIDE ARROW LAB est faiblement dialysé, l’hémodialyse n’est d’aucune utilité pour éliminer le médicament. Il n’y a pas d’antidote spécifique pour l’AMISULPRIDE ARROW LAB.

Des mesures appropriées doivent donc être engagées avec une surveillance étroite des fonctions vitales du patient jusqu’à son rétablissement, y compris une surveillance cardiaque continue en raison du risque d'allongement de l'intervalle QT.

En cas d'apparition de symptômes extrapyramidaux sévères, un traitement anticholinergique doit être administré.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : antipsychotiques, code ATC: N05AL05.

L’amisulpride se lie avec une forte affinité au sous-type de récepteur D2/D3 dopaminergiques humains, alors qu’il est dépourvu d’affinité avec les récepteurs de sous-type D1, D4 et D5.

Contrairement aux neuroleptiques classiques et atypiques, l’amisulpride n'a pas d'affinité pour les récepteurs à la sérotonine, alpha-adrénergiques, à l'histamine H1 et cholinergiques. En outre, l'amisulpride ne se lie pas aux sites sigma.

Dans des études animales, l’amisulpride, à de fortes doses, bloque les récepteurs à la dopamine localisés dans les structures limbiques de préférence à ceux du striatum.

A de faibles doses, l’amisulpride bloque de préférence les récepteurs présynaptiques D2/D3; produisant la libération de dopamine responsable de ces effets inhibiteurs.

Ce profil pharmacologique explique l'efficacité clinique de l'amisulpride contre les symptômes à la fois positifs et négatifs de la schizophrénie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Chez l'homme, l'amisulpride présente deux pics d'absorption : un premier atteint rapidement une heure après la prise et un second après entre trois et quatre heures après l'administration. Les taux plasmatiques correspondants sont respectivement de 39 ± 3 et 54 ± 4 ng/ml après l'administration d'une dose de 50 mg. La biodisponibilité absolue est de 48%.

Distribution

Le volume de distribution est de 5,8 l/kg. Le taux de fixation aux protéines est faible (16%) et ne laisse pas envisager d'interactions médicamenteuses.

Biotransformation

L'amisulpride est faiblement métabolisé : deux métabolites inactifs ont été identifiés et représentent 4% de la quantité totale éliminée. Après administration répétée, l'amisulpride ne s'accumule pas et les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés.

Elimination

L'amisulpride est éliminé sous forme inchangée dans les urines. 50 % de la dose administrée par voie I.V. est éliminée dans les urines, dont 90% sont éliminés au cours des premières 24 heures. La clairance rénale est de l'ordre de 20 l/h ou 330 ml/min. La demi-vie d'élimination est d'environ 12 heures après une administration orale.

Un repas riche en glucides (contenant 68% de liquides) abaisse significativement l'ASC, le Tmax et la Cmax de l'amisulpride, tandis qu'un repas riche en graisses ne modifie pas ces paramètres. L'influence de ces résultats lors du traitement par amisulpride n'est pas connue.

Insuffisance hépatique

L'amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de la posologie ne devrait pas être nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.

Insuffisance rénale

La demi-vie d'élimination n'est pas modifiée chez les patients insuffisants rénaux tandis que la clairance totale est réduite d'un facteur 2,5 à 3. L'AUC de l'amisulpride est multipliée par 2 chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère et de presque 10 fois en cas d'insuffisance rénale modérée (voir rubrique 4.2).

L'expérience est toutefois limitée et il n'existe pas de données disponibles pour des doses supérieures à 50 mg.

L'amisulpride est faiblement dialysable.

Sujet âgé

Les données de pharmacocinétiques disponibles chez le sujet âgé (>65 ans) montrent une augmentation de 10 à 30% de Cmax, T1/2 et AUC après une prise unique de 50 mg. Aucune donnée n'est disponible après des prises répétées.

5.3. Données de sécurité préclinique

Une vue d'ensemble des études de sécurité indique que l’amisulpride est dépourvue de risque général, spécifique de certains organes, tératogène, mutagène ou carcinogène. Les changements observés chez les rats et les chiens à des doses inférieures à la dose maximale tolérée sont soit des effets pharmacologiques, soit des effets dépourvus de grande importance toxicologique dans ces conditions. En comparaison avec les doses maximales recommandées chez l'homme, les doses maximales tolérées sont 2 et 7 fois plus élevé chez le rat (200 mg/kg/jour) et le chien (120 mg/kg/jour) en terme d'ASC. Aucun risque carcinogène, applicable à l'homme, a été identifié chez le rat jusqu'à 1,5 à 4,5 fois l'ASC humaine attendue.

Une étude de carcinogénicité chez la souris (120 mg/kg/jour) et des études de reproduction (160, 300 et 500 mg/kg/jour, respectivement chez le rat, le lapin et la souris) ont été effectuées. L'exposition des animaux à l’amisulpride au cours de ces études n'a pas été évaluée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, méthylcellulose, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

AMISULPRIDE ARROW LAB est disponible en plaquette (PVC/Aluminium) et en plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).

Plaquette : Boîte de 15, 20, 30, 50, 60, 80, 100, 120 et 150 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 937 6 1 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 301 937 7 8 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 301 937 8 5 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 301 937 9 2 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 301 938 0 8 : 80 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 301 938 1 5 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 301 938 2 2 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 301 938 3 9 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 301 938 4 6 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 301 938 5 3 : 80 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

· 34009 550 699 3 5 : 150 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 550 699 4 2 : 150 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I